mercredi, avril 30, 2008

MAI 68 : LA SAGA DES IMPOSTEURS (4 fin)

Les "services" secrets, on l'a vu, furent très actifs à l'Est où les chefs "communistes" de la RDA qui s'opposaient au Kremlin, durent être liquidés par le KGB (tout comme Ceaucescu en Roumanie). Il va de soi qu'ils furent également "partie prenante" à Paris où le pouvoir gaulliste, en 1967, avait marqué son opposition à Israël, et défié les USA jusqu'au Québec ! Lorsque l'agitation démarra à Nanterre et dans les Facs, elle fut l'oeuvre, on le sait, des étudiants communistes dissidents passés au trotskysme, d'anarchistes du type "22 mars", de maoistes très anti-soviétiques etc. Le PC français y était étranger parce qu'il était conscient que tous ces groupuscules lui étaient hostiles. Au point que l'on peut se demander aujourd'hui, en tout cas c'est une question que je me pose : n'a-t-il pas déclenché le mouvement de grève, qui est parti de St-Nazaire, dans un secteur qu'il contrôlait encore avec la CGT, la métallurgie, pour l'opposer aux étudiants parisiens, et reprendre ainsi la direction du mouvement ? Il avait déjà agi ainsi en 1947 lors de la grève Renault fomentée par des militants trotskystes. En 1968, la grève a démarré à St-Nazaire, atteint Renault à Flins au Mans pour gagner Billancourt. A coup sûr, tout ce secteur ouvrier lui appartenait, et pour le maintenir en dehors de l'agitation étudiante, lui interdit tout contact avec l'extérieur. Partout les étudiants furent repoussés, sauf chez nous, chez Hachette-Paris, où le PC n'avait plus la force d'interdire au comité d'action d'ouvrir les portes de l'entreprise. La grève générale lui permit d'engager des négociations avec le gouvernement Pompidou qui obtint du patronat de fortes augmentations de salaires pour la reprise du travail. A ce moment-là, le PC luttait pour sa survie, mais on sait que par la suite, il perdit la partie devant un Mitterrand fort habile.
Comme on le voit, il est inadmissible que des gens qui se prétendent "historiens" occultent l'évolution historique de l'après-guerre dont Mai 68 n'est qu'une étape, étape ultime (et gagnante pour les Anglo-Américains et les Juifs) puisque les deux derniers obstacles à la "réunification" de la diaspora juive, de Gaulle et le PC français, furent éliminés. La France constituait bien, et constitue toujours un "empêcheur de tourner en rond" pour les Anglo-saxons.
Il est d'ailleurs symptomatique qu'en 1988, soit 20 ans après Mai 68, une revue juive Passages organisait à Paris un colloque sur le thème : Mai 68 fut-il une révolution juive ? Et la plupart des participants juifs à ce colloque, répondaient par l'affirmative. 20 ans plus tard, la réponse est encore plus évidente, avec la rencontre et les retrouvailles (explosives et délirantes) des Juifs de l'Est et de l'Ouest, des ashkénazes et des sépharades dans le Quartier Latin. Mais sous Sarkozy, les Juifs peuvent-ils dire que "Mai 68 scella leur réunification" alors que cet imbécile, totalement inféodé à Israël, déclare "qu'il veut en finir avec Mai 68" ! La situation n'est-elle pas paradoxale ? Nous avons un Président "100% israélo-américain" qui se prétend "gaulliste" (sic) et qui n'a cessé, durant toute sa campagne électorale, de cracher sur Mai 68 ! Certes, il s'agissait de piper les voix de l'électorat le plus droitier, qui n'a jamais digéré ce "maudit" printemps. Et cela a marché. Mais, après la réception de Cohn-Bendit à l'Élysée qui peut en douter : Sarkozy est vraiment le Besson des gaullistes !

MAI 68 : LA SAGA DES IMPOSTEURS (3)

L'Europe définitivement vassalisée, les États-Unis et l'URSS imposaient leur double hégémonie. Mais l'imprévu se produisit : en France, à la faveur des événements d'Algérie, de Gaulle revenait au pouvoir en 1958 ! Le général avait une ambition pour la France (et pour l'Europe). Se tournant vers le monde arabe, il reconnaissait la Chine populaire. De Gaulle se battait, depuis 1940, contre l'hégémonie anglo-saxonne. En soutenant Pétain contre lui, Roosevelt escomptait retrouver à la fin de la guerre une France soumise. En quittant le pouvoir en 1946, de Gaulle semblait éliminé. John Money (en français : Jean Monnet), commis voyageur au service des intérêts anglo-saxons devenait le "grand homme" de la IVe République, une sorte de Sarkozy avant l'heure. Patatras, Mai 58, tel un grain de sable, venait enrayer le "grand projet" washingtonien. Et les Juifs, en URSS et aux USA, mobilisés par la défense d'Israël contre les Arabes, voyaient s'intercaler entre l'axe dominateur soviéto-américain une France décidément rebelle . Dix ans plus tard, Mai 68 mettait un terme à l'épisode du sursaut gaullien. Le grand procès "Eichmann" , en 1961, organisé à Jérusalem, permit aux sionistes d'imposer une sorte de défense inconditionnelle d'Israël en instrumentalisant et en institutionnalisant le génocide des Juifs dans tout le monde occidental. La "guerre des six jours" en 1967 galvanisa toute la communauté juive de l'Est et de l'Ouest, avec en prime, si j'ose dire, la participation des Juifs sépharades du monde arabe. Aux États-Unis, sur les campus, les jeunes juifs se battaient contre la guerre du Viet-Nam, pour hâter les retrouvailles avec leurs frères d'URSS. Mais il fallait en finir avec Nasser, il fallait en finir avec de Gaulle et sa France anti-américaine, il fallait en finir avec le communisme et son puissant parti communiste français. Ce fut la Grande Fête, en Mai 68 au Quartier Latin, avec ses pavés et ses CRS-SS. De Gaulle fut renversé un an plus tard. Nous avons maintenant à l'Élysée un inconditionnel d'Israël et des États-Unis ! En réalité, Sarkozy est aux gaullistes ce que Besson est aux socialistes : un traître !
Ce qui est stupéfiant dans cette histoire, c'est le rôle joué par le KGB et les services secrets américains. En URSS, à coup sûr, le KGB, qui connaissait bien l'Occident (et pour cause !) fut le seul, parmi les pouvoirs, en mesure de liquider l'État soviétique. Les Juifs savaient, tout comme Beria à la fin de la guerre, tout comme Andropov, le chef du KGB, éphémère chef du gouvernement en 1982, tout comme son successeur Gorbatchev, véritable liquidateur du régime, que l'écart ne cessait de se creuser entre l'Ouest et l'URSS. Les services américains, la CIA, participèrent naturellement à la grande braderie de l'Union soviétique. Cette collusion fut explicite en 1990-91 lorsque Bush père, avec l'accord de Gorby, décida d'envahir l'Irak. (à suivre).

MAI 68 : LA SAGA DES IMPOSTEURS (2)

Lorsque Staline meurt en mars 1953, et que deux Juifs sont électrocutés aux States, en juin de la même année, la communauté juive des États-Unis, la plus puissante du monde, et la plus riche, se mobilise comme un seul homme pour enrayer, d'une part la montée aux USA d'un antisémitisme qui se confond avec l'anti-communisme exacerbé révélé par le mac carthysme , d'autre part pour en finir par conséquent avec l'engagement "communiste" de l'autre fraction qui a "fait" l'URSS. La disparition de Staline met fin à la parenthèse soviétique. Au Dieu vivant "infaillible" (fabriqué par l'intellitgentsia juive) succède une troïka sans prestige, et ce qui va retarder la disparition de l'URSS, lui donner en somme un sursis (après le fameux rapport secret de Khrouchtchev), c'est le déplacement du "pôle" communiste vers l'Asie, et particulièrement en Chine, avec la montée en puissance du maoisme, après la Conférence de Bandoeng en 1955. Les États-Unis, qui font face au Pacifique, sont indéniablement obsédés par l'Asie. Après le Japon, la Chine les empêche "de dormir". D'où leur engagement malheureux au Viet-Nam où les Américains vont s'enliser, tandis que les Juifs d'URSS ne cachent plus qu'ils sont candidats au "passage à l'Ouest". L'heure des retrouvailles Est-Ouest va bientôt sonner.
Le conflit israélo-arabe va jouer un rôle important dans la phase "finale" de l'URSS, car Nasser, en 1956, promu champion du monde arabe, menace Israël ! Les deux puissances coloniales, l'Angleterre et la France, vont, dans un dernier sursaut, aux côtés de l'État juif, tenter de renverser Nasser, après la nationalisation du canal de Suez, et l'intensification de la guerre en Algérie. Washington et Moscou s'interposent ensemble, et les troupes franco-britanniques rembarquent à Suez. La preuve est ainsi faite que ce sont les deux "super-Grands" et donc les deux communautés juives "séparées" de ces deux pays qui vont désormais agir en faveur de la "coexistence pacifique".
Ce qui est tout à fait extraordinaire, c'est le rôle joué par le KGB ! Les services d'espionnage de l'URSS sont non seulement dirigés par des Juifs, mais tout naturellement ces services recrutent parmi les Juifs des pays occidentaux. Souvent polyglottes, vivant en Europe occidentale ou aux États-Unis, les Juifs sont venus de l'Est où ils conservent de nombreux liens familiaux. Déjà Beria, en 1940, avait constitué son fameux réseau avec 90% de Juifs pour assassiner Trotsky, ce qui lui permit de le reconvertir aisément dans la "recherche" des informations ultra-secrètes de la fabrication de la bombe atomique aux USA. Le réseau Beria est un réseau juif qui a permis de sceller, un an plus tard, en 1941 la bonne alliance américano-soviétique. Ce qui explique sans doute pourquoi Beria a cru pouvoir prendre le pouvoir en URSS dès 1945-46, si l'on en croit son fils, Sergueï. Démasqué, il se sauva en se réfugiant dans les montagnes de Mingrélie, en Géorgie. Lorsqu'il revint à Moscou en 1952, c'est sans doute à l'appel des Juifs que Staline s'était mis en tête de déporter après "le complot des blouses blanches" ! Les derniers mois de Staline furent terribles, c'était une lutte à mort entre le tyran et ceux qu'il avait décidé d'éliminer, c'est-à-dire tous les membres du politburo pour les remplacer par une nouvelle génération de dirigeants qui lui aurait été toute dévouée. C'est ce que nous apprend le fils Beria dans son livre "Beria, mon père". Le 5 mars au matin, c'est Staline qui trépassa, tandis que les "camarades" se saoulaient la gueule dans la pièce à côté en s'étreignant comme des rescapés, retour de l'Enfer. (à suivre).

MAI 68 : LA SAGA DES IMPOSTEURS (1)

Ce qui est réjouissant c'est de voir, de lire, ou d'entendre les commentateurs ou ex-acteurs de Mai 68 nous donner leur version de l'événement, quarante ans plus tard. Quelle unanimité ! D'habitude les "historiens" s'opposent, se disputent, exposent des thèses divergentes. Ici, tous nous donnent la même version, admettant plus ou moins une certaine "étrangeté", irrationnelle sans doute... Ce qui permet de maintenir le puissant mouvement populaire dans le flou. Par exemple, il suffirait de comparer Juin 36 à Mai 68, deux événements qui se sont produits en France, à 30 ans d'intervalle, l'intervalle en question étant condensé par une "seconde guerre mondiale", la défaite de l'Europe, la victoire soviéto-américaine, la décolonisation brutale et accélérée des vieux Empires coloniaux européens... et la création de l'État "juif", dénommé Israël, en 1948 ! La comparaison ne serait-elle pas instructive ?
Ceux qui veulent réfléchir et découvrir une explication plus rationnelle de Mai 68 ont ce blog à leur disposition où j'expose une analyse qui a le mérite de s'appuyer sur des faits historiques incontestables. J'imagine que, tôt ou tard, les historiens honnêtes et libres s'y intéresseront.
Marc Ferro est de ceux-là. Son dernier essai "le ressentiment dans l'histoire" ouvre également des pistes. Pour moi, il est évident que les communautés juives sont en pleine effervescence depuis la victoire de la Prusse sur la France, en 1870, qui va donner naissance à l'Empire allemand, cette nouvelle Allemagne, resplendissante et dynamique sur le plan industriel, devenant ipso facto leur nouvelle "patrie"- à laquelle ils vont spontanément apporter une "ambition mondiale". La "miraculeuse" Affaire Dreyfus, au retentissement international, va permettre de les mobiliser en Europe et en Amérique autour de l'Allemagne contre la France et son alliée tsariste. D'où la réplique "sauvage" de l'Angleterre qui voit son immense Empire menacé. Les Juifs vont alors se partager en deux fractions : l'une va tenter sa chance aux États-Unis, l'autre, en 1917, va tenter de transformer la Russie à peine sortie du féodalisme en "patrie du socialisme" (sic). Le drame, c'est que pour s'engager dans cette entreprise insensée (délirante puisqu'elle va accoucher du "monstre" soviétique) il leur faudra "trahir" l'Allemagne, passer du côté de l'Angleterre, et aider celle-ci à détruire leur ancienne patrie ! La revanche de l'Allemagne, à la fois contre la Russie, les Juifs et l'Angleterre, sera engendrée par le Traité de Versailles qui portera Adolf Hitler au pouvoir. La "seconde" guerre mondiale est vraiment la conséquence et la suite de la "première", un "ressentiment" qui se mue en "esprit de revanche", comme le dit si bien Marc Ferro. Les Juifs sont effectivement des victimes, mais n'ont-ils pas, tout au moins leurs dirigeants auto-promus, dénommés
sionistes, une part de responsabilité dans ce qui s'est passé au cours du 20e siècle ? (à suivre)

mardi, avril 29, 2008

ANNIVERSAIRE DE MAI : ALAIN MADELIN ET COHN-BENDIT !

En Mai 68, Alain Madelin et Cohn-Bendit n'étaient pas dans le "même camp". Cependant, tous deux étaient "anti-gaullistes", et ceci explique cela : leur "réunification" quelques années plus tard. Le "libéralisme économique" débridé de l'un (mondialiste) se trouvait renforcé et complété par l'esprit "libertaire" de l'autre, le tout bien sûr "sponsorisé" par l'axe anglo-américain hégémonique. Aujourd'hui, c'est clair comme de l'eau de roche : le "cohn-benditisme madelinesque" a pris les leviers de commande. Sarkozy n'est rien d'autre que l'avorton du couple "monstrueux". Le "trait de génie" de Sarko, embusqué à Neuilly, a été de maquiller son discours de références "gaullistes", et de pomper dans le réservoir lepénien les voix qui le porteraient en tête au premier tour. Au Ministère de l'Intérieur et à la tête de l'UMP, il a "neutralisé" Villepin, et enlevé le parti à Chirac. Bien joué ! Avec l'appui non déguisé du CAC 40. Mais ce libéralisme économique sans entraves est puissamment rejeté par le peuple français. Lorsque Madelin s'est présenté à une élection présidentielle, il a tout juste fait 5% ! A Redon, dont il était le maire, les gens l'ont vu partir sans aucun regret ! Avocat d'affaires international, il appartient à cette catégorie de "libéraux" que Mme Lagarde, rentrée de son cabinet d'affaires aux USA, incarne parfaitement... au Ministère de l'économie et des Finances. En la choisissant pour ce poste essentiel, Sarkozy s'est démasqué. Et la politique qu'il nous impose est déjà lourdement sanctionnée dans les sondages et dans les urnes. A l'UMP, et parmi les électeurs gaullistes, la prise de conscience s'accélère : Sarkozy, c'est Madelin et Cohn-Bendit tout à la fois ! De l'anti-gaullisme au plus haut degré. Le divorce est inévitable.
En fait, la politique économique de Sarkozy n'est soutenue que par 5% de l'électorat ! Et c'est ce qui explique sa chute vertigineuse dans les sondages. Un vrai clivage de fond apparaît dans le pays, et ailleurs : le "libéralisme économique mondial" se heurte aux acquis sociaux obtenus dans le cadre national par les salariés au cours des deux derniers siècles. Là se situe le vrai débat : l' État doit-il disparaître et laisser faire les dominants économiques supra-nationaux ou bien a-t-il encore un rôle à jouer, notamment dans la défense des plus faibles, et le maintien des acquis sociaux qui constituent le socle sur lequel repose le bien-être des salariés, et des citoyens ordinaires, comme vous et moi ? Les médias, entre les mains des puissants, tentent de "ringardiser" ce qu'ils appellent avec mépris "le populisme". Mais le peuple tient, comme à la prunelle de ses yeux, à ces grandes conquêtes sociales que sont, par exemple, la "sécurité sociale", les "retraites", les indemnités de chômage etc. Nicolas Sarkozy a bien du souci à se faire : il pourrait bien rapidement se retrouver... à 5% dans les sondages !

dimanche, avril 27, 2008

LE PEN, LA BRETAGNE ET SARKOZY (2 fin)

Ainsi le catholique de droite, Pierre Méhaignerie (centriste UMP), a-t-il laissé son fauteuil de Président au catholique de gauche (PS), Jean-Yves Le Drian. Ce qui veut dire que la prochaine bataille présidentielle se jouera au centre, et que le candidat (ou la candidate) va devoir s'allier avec le président de la Région Bretagne. Nicolas Sarkozy a réussi le tour de force de faire basculer pratiquement toutes les grandes villes de l'Ouest à gauche, alors qu'il avait bien tenu tête à Ségolène Royal en Bretagne dans la présidentielle, en prenant là comme ailleurs un grand nombre de voix à Le Pen - même si celui-ci n'a jamais brillé dans son pays natal, et on a vu pourquoi. Le désir de changement est tel, illustré par le rejet de Sarkozy aux municipales, que c'est bien un candidat du centre qui fera le plein des voix. C'est pourquoi le francilien Bertrand Delanoë, tout naturellement, "sponsorise" la Bretagne en l'aidant à défiler sur les Champs-Élysées. Logiquement, une alliance se dessine entre le Grand Duc de Bretagne (Le Drian) et le Maire du Palais (Delanoë). Les deux hommes pèsent lourd, et ils seront difficilement contournables. En face, Ségolène est la seule à pouvoir proposer une autre alliance au Maire de Paris. La bataille risque d'être sanglante, à moins que l'on assiste à une formidable coalition provinciale contre la capitale, Delanoë présentant en outre un aspect négatif en raison de son homosexualité déclarée ? A droite, cela se jouera également au centre : qui de Bayrou ou de Villepin l'emportera ? Bayrou-le-centriste a un avantage : il est centriste de nature, et ne peut être que centriste ! Pour Villepin-le-gaulliste, ça sera plus difficile. Son atout est d'abord international, il lui faut inscrire son action dans le prolongement de son discours onusien anti-Bush. La crise, avec l'Iran et l'Afghanistan peut le servir; à l'intérieur il lui faudra allier le centre et la droite dans un mouvement anti-atlantiste, faire en somme l'inverse de Sarkozy ! En tout cas, il va lui falloir se "déclarer" rapidement, sinon un autre occupera la place ! Le maire de Vannes, l'ancien ministre François Goulard, devrait l'inciter à se lancer dans la bataille.
Jean-Marie Le Pen a fait son temps. Qu'il s'agisse de sa fille, ou d'un autre, le Front National a intérêt à se fondre dans le grand courant de redressement national que tout annonce. Ce ne sont pas les autres qui viendront nous sortir du trou ! Telle est la leçon (et la morale) de l'Histoire.

LE PEN, LA BRETAGNE ET SARKOZY

La revue "Bretons" ayant posé une bonne question à Le Pen ("Pourquoi, vous qui êtes Breton, avez-vous été si peu été suivi en Bretagne" ?) sans obtenir de réponse, l'entretien ayant dévié sur un "détail", je vais m'efforcer d'y répondre, sa fille, Marine Le Pen, ayant semble-t-il, des ambitions présidentielles, avec quelques autres qui liront ce post avec intérêt (notamment Ségolène Royal, François Bayrou, Bertrand Delanoë ou Dominique de Villepin).
La Bretagne était dominée par le catholicisme et un grand quotidien, Ouest-France, d'obédience inévitablement catholique. Ce qui, politiquement, a donné la "démocratie chrétienne", à savoir, au lendemain de la guerre, ce fameux MRP (Mouvement Républicain Populaire... qui aujourd'hui fait sans doute rêver François Bayrou !). Un autre courant très fort a vu le jour : le gaullisme. A la Libération, ce catholicisme politique s'est donc scindé en deux fractions : anti-gaulliste et gaulliste. La première s'est alliée aux socialistes et aux radicaux pour faire la IVe République, l'autre a suivi le Général dans son opposition à la IVe. Sur la côte (les ports) et dans les grandes villes il y avait une gauche qui se partageait entre communistes et socialistes SFIO, dominée par les enseignants, héritiers du long combat mené sous la 3e République contre l'école "confessionnelle". Que restait-il pour l'extrême-droite ? Très peu. Des nostalgiques de l'Empire, des anciens combattants revenus de la guerre d'Indochine, des partisans de l'Algérie française, sans oublier une aile conservatrice dans l'Église très remontée contre le concile Vatican II (1962), trop "moderniste" aux yeux des traditionnalistes. Mais ce qui donna un coup de fouet au "lepénisme" dans les banlieues à forte concentration immigrée, notamment en région parisienne, ne put se produire en Bretagne du fait de l'absence précisément... d'immigrés ! Pour schématiser, l'agriculture est restée entre les mains des paysans bretons, tout comme la pêche, l'autre secteur dynamique, demeure essentiellement familial. En l'absence de grosses industries, la Bretagne n'a pas attiré de main d'oeuvre "étrangère", sauf dans le bâtiment où sont venus récemment des Turcs, et quelques Maghrébins, quasiment pas d'Africains Noirs, au point que la Région Bretagne n'a pas tellement bougé d'un point de vue ethnique. En revanche, là où elle a fortement évolué, sous l'influence de l'Église précisément, c'est sur le plan politique où finalement elle s'est, au fil des ans, "socialisée" du fait que les cadres des mouvements agricoles, syndicaux et autres, ont découvert le "socialisme" à la Rocard, et l'Europe à la Delors. Ces deux politiciens ont été littéralement propulsés par la hiérarchie catholique, et le quotidien Ouest-France en a fait "les deux grands hommes de la Bretagne" (sic) même s'ils n'ont rien de Breton, ni l'un ni l'autre, ce qui prouve bien qu'il s'agit d'un parrainage néo-clérical - tandis que le malheureux Le Pen, surnommé le Menhir, restait en rade à la Trinité-sur-mer ou venait s'ébrouer en région parisienne ! L'Église, en effet, après s'être fourvoyée dans les bras du Maréchal Pétain, redouta, en 1945-46, de se jeter... dans les bras du Général, d'autant que le parti communiste, alors hyper-stalinien, et auréolé des grandes victoires de l'URSS sur l'Allemagne nazie, attirait les jeunes prêtres qui s'engageaient dans le "parti" (avec la foi du croyant), ou dans la CGT, à l'appel du Christ, celui qui, en fait, expliquaient-ils à leurs nouveaux camarades de parti, avait été le "premier communiste" (sic) ! Le PC ayant disparu, le PS a récupéré tous ces militants chrétiens-sociaux, un peu nostalgiques quand même de l'époque "communiste", d'où leur vocabulaire teinté de gauchisme. Reste que le parti socialiste en Bretagne est depuis belle lurette réformiste, et que ses dirigeants relèvent plutôt du centre-gauche. Considérant que la Bretagne était désavantagée dans le cadre de l'État centralisateur parisien (ah, le méchant !), les dirigeants bretons ont joué à fond la carte "européenne", sacrifiant ainsi les atouts de la façade maritime, les technocrates de Bruxelles avantageant naturellement les grands ports de la Mer du Nord (Anvers, Rotterdam...). Ce que regrettait Éric Tabarly, le grand marin de l'Atlantique. En outre, les pays de l'Est ayant rejoint l'Europe, l'axe central s'est déplacé du Rhin-Rhône vers le Danube, au détriment naturellement de notre chère Bretagne. (à suivre)

samedi, avril 26, 2008

DELANOË ET LE PEN MANIPULÉS ?

Étrange... A l'Hôtel de Ville de Paris se déroule une exposition de photos prises par un certain André Zucca intitulée "les Parisiens sous l'Occupation" pour le compte du journal Signal, un magazine allemand distribué en France par les Messageries Hachette. Je me souviens en avoir vu des exemplaires dans les archives, "sous une autre occupation", en Mai 68, et découvert qu'Hachette, à la Libération, avait eu des "problèmes" au point d'être "nationalisé" pendant quelque temps, jusqu'au vote de la Loi Bichet, en 1947, qui la réintégra dans ses murs en créant les NMPP dont elle assure, depuis, en toute légalité, la gérance. Tout cela, me semble-t-il, aurait dû être rappelé dans le hall de l'Exposition. Franchement, pour nous, Signal que l'on voyait affiché dans les Bibliothèques de gares de la Sté Hachette, puait l'Occupant, ce boche que l'on voyait autour de nous, dans son uniforme vert-de-gris. Je dis "boche" parce qu'en ce temps-là, bien sûr, on les appelait ainsi... ou doryphores lorsque dans les champs de blé l'on voyait ces maudits insectes dévorer les précieux grains de blé. Signal, pour nous, c'est tout cela, une époque qui sent le doryphore. Bertrand Delanoë n'a pas connu cette époque-là, et ça se voit. Il risque de le payer cher !
Le Pen, lui, est interviewé par un magazine breton qui s'appelle tout simplement "Bretons" ! Et qui lui pose une bonne question "Pourquoi, lui qui est Breton, est-il si peu suivi en Bretagne" ? Moi qui suis également originaire du Morbihan, sa réponse m'intéressait ! Malheureusement, il n'y répond pas, et revient sur les "fours crématoires, un détail de la Seconde guerre mondiale" ! A-t-il été piégé ? En tout cas, il adresse une lettre recommandée à cette revue pour lui interdire de publier l'entretien. Et le journal passe outre ! A mon avis, c'est contestable, et Le Pen va sans doute saisir le tribunal. Néanmoins, avec ces deux "affaires", l'Occupation, la collaboration... et les Juifs ne sont pas près de disparaître du petit écran. Mais qui donc a intérêt à en faire tout un plat ?

vendredi, avril 25, 2008

LE PLUS MINABLE DES PRÉSIDENTS

On ne peut que se répéter. L'actuel locataire de l'Élysée est nul ! Ce type est incapable de dessiner, même pas d'esquisser un avenir pour la France. On ne retient rien de ses propos d'avocaillon, gavé de CAC 40. C'est le crétin parfait, qui n'a jamais ouvert un livre de sa vie. Excepté Mickey, peut-être les Pieds Nickelés ! Il nous joue Filochard tous les jours. Ou Croquignol ? Ou Ribouldingue ? Au choix. Tant d'incompétence, ou d'inconscience (sur la gravité de la situation) nous assomme. Il est certain qu'il ne connaît pas l'histoire de France ! Qu'il n'a jamais mis les pieds dans nos campagnes, qu'il n'est jamais sorti de Neuilly que pour rejoindre ses relations de la "jet-set". Louis XVI était mieux informé que lui ! On nous répondra que l'ostrogoth est élu pour 5 ans, jusqu'en 2012, et qu'on n'y peut rien ! Monsieur Capet, lui aussi, était sur son trône, à vie. Et qui plus est, il tenait son pouvoir de "droit divin". Henri Guaino devrait l'avertir, tout de même. Ou Max Gallo. Eux connaissent l'histoire de France. Ils devraient lui expliquer que la disette, consécutive aux mauvaises récoltes de 1787-88, jetèrent les Parisiens dans la rue. Le peuple ne pouvait plus se payer du pain, des légumes, des fruits... Il s'en alla chercher le Roi à Versailles. Nous irons, nous, reconduire le Roi à Neuilly, c'est plus près. Ou bien nous irons au Bourget conduire le couple royal pour l'embarquer à bord de l'avion privé de Monsieur Bolloré qui les emmènera faire une (longue, très longue) croisière en Méditerranée au large de Malte ! Adieu, m'sieur Sarkozy, bon vent, et que l'on ne vous revoie plus ! Et l'historien écrira :" ainsi s'acheva le bref intermède cauchemardeux des Français frappés par un Mal mystérieux que l'on nomma depuis sarkozysme".

jeudi, avril 24, 2008

CI-GÎT SARKOZY... APRÈS 90' DE GRANDISSIME NULLITÉ

Il n'y a pas que les sondages ! C'est bien plus grave (pour Sarko) : de toutes parts, de toutes les couches sociales, de toutes les régions, de tout le peuple monte une rumeur : ce type-là n'est plus crédible. Il ne sert plus à rien, il ne vaut rien. Et l'orage approche, la "crise" inquiète, angoisse le citoyen. Pour la première fois dans notre histoire, nous voici privés d'avenir ! Ça n'est pas en dégoisant pendant 90 minutes que le m'as-tu-vu de l'Élysée va nous en donner un ! Plusieurs fois déjà le peuple français a su prendre l'histoire à bras le corps. Allons-nous bientôt ajouter un chapitre glorieux à l'histoire de France ? Un signe qui ne trompe pas : Sarkozy a fait appel à Thierry Saussez, un homme de Neuilly ! Un homme de son clan ! Un manipulateur d'images et de slogans. Lorsqu'on en est réduit à se replier sur son clan, et à croire qu'une "bonne image" va retourner l'opinion, cela sent la fin !
post-scriptum
Ce billet d'humeur a été écrit avant l'intervention du nullissime "président". Je n'en change pas un mot après !

mercredi, avril 23, 2008

MITTERRAND, VICHY, MOATI et Cie

Je n'ai pas regardé le montage de Moati sur Mitterrand. Décidément ! Il en fut de même pour les fictions présentées récemment par France2 sur la "Résistance". Tous ces films sont réalisés avec la participation et sous le contrôle de pseudo historiens. Tel ce Christophe Barbier qui s'écrie, indigné, à propos de Mitterrand à Vichy " Comment il ne savait pas ! C'est impossible : la shoah !" Effarant ! Faut-il préciser à cet "historien", du niveau d'Arno Klarsfeld ("les Français savaient") que les mots shoah, holocauste, génocide, ne furent jamais prononcés pendant la guerre ? Ni à Vichy, ni à Londres, ni nulle part ailleurs ! Lui rappeler qu'Emmanuel Berl, un écrivain juif français, rédigeait les "beaux" discours du Maréchal, et que sa femme, la chanteuse Mireille (de son nom Mireille Hartuch, dite) était également pétainiste ? Déjà, un historien, un vrai, Jean-Louis Crémieux-Brilhac, qui fut à Londres, pendant la guerre, a exprimé son "malaise" devant les productions de France2 consacrées à la Résistance, mais comment ne pas être solidaire de Danièle Mitterrand indignée, à juste titre, par ce qu'elle considère comme une "trahison" ? D'autant que l'auteur de ce film-tv était l'un des plus assidus à la Cour du Roi. Une question se pose : pourquoi les Juifs, hier idolâtres, détruisent-ils aujourd'hui leur idole ? Pourquoi Serge Klarsfeld, qui détenait sur Mitterrand un dossier "gros comme ça", ne s'en est-il servi qu'à la fin du règne ? Est-ce pour mieux servir Sarkozy ? Pressentent-ils que la colère populaire va bientôt atteindre le zozo de Neuilly, cet inconditionnel d'Israël ? Et qu'il va falloir le défendre par tous les moyens, le plus sûr étant "la dénonciation de l'antisémitisme" ! Attention : nous préviennent-ils, regardez ce que nous faisons à Mitterrand, cet élu du "peuple de gauche" qui "prétendait ignorer" les lois anti-juives de Vichy ! Ne touchez pas à Sarkozy ! Sarkozy est intouchable ! Il vous faudra le subir jusqu'en 2012... De Gaulle aussi avait commis l'irréparable lors de sa fameuse Conférence de presse en 1967 ! Et vous avez vu la suite : les Juifs "glorieux" étaient dans la rue, au printemps qui suivit. Cette fois, c'est l'inverse ! L'avertissement s'adresse sans doute aux jeunes qui rêvent d'un "nouveau Mai 68" : ne comptez pas sur nous ! C'est nous qui sommes au pouvoir... et nous serons du côté des CRS ! "Forget Mai 68" ! C'est Dany qui vous le dit...

mardi, avril 22, 2008

SARKOZY DANS LES BRAS D'ISRAËL ET DE WASHINGTON...

Nous sommes en présence d'une évolution tout à fait classique : lorsqu'un chef d'État devient impopulaire dans son propre pays, il n'a plus qu'une solution : rechercher à l'extérieur la protection des "puissants". En ce qui concerne Sarkozy, ses affinités et son américanophilie d'adolescent venu de l'Est, fasciné par les States, sa véritable "patrie d'adoption culturelle", le conduisent tout naturellement à s'adresser aux Maîtres des deux capitales qui n'ont font qu'une (pour combien de temps encore ?) : Washington et Tel Aviv. Lorsqu'il sera "président" de l'Union européenne le 1er juillet prochain (s'il y arrive) soyez sûrs qu'il fera entendre leur voix, et qu'il tentera de bien les servir. Déjà son "union méditerranéenne" qui, au départ, semblait une bonne idée, dévoile son vrai visage. Le "projet" s'est rétréci au point qu'il s'agit maintenant de s'appuyer sur Israël et le Maroc où les intérêts israéliens et américains sont en pleine activité. Sa "réintégration" dans l'OTAN confirme son adéquation de ce côté-là.
Une question se pose alors : Sarkozy a-t-il été recruté, à Neuilly, par les services américains, à l'instigation de son père ? Celui-ci est invisible, et pourtant il est bien présent à Paris ! Le personnage en question a quitté la Hongrie à la fin de la guerre, en s'engageant dans la Légion étrangère où il n'est resté que très peu de temps. Il est probable que, venant de Budapest, il intéressa d'abord les "services français", qui s'empressèrent de le "sortir" de la Légion, puis, la Hongrie devenant le théâtre d'une formidable agitation politique au coeur de l'Europe "soviétique", avec le cardinal Mindszenty, chef de l'Église catholique, se réfugiant à l'Ambassade des États-Unis, on peut supposer que les "services américains" le recrutèrent à leur tour : les "émigrés de l'Est" étaient particulièrement prisés par la CIA en ce temps-là. Voilà pourquoi le "petit Nicolas" ne voyait pas souvent son père à la maison, papa étant toujours "en voyage" ! Et charmeur comme il était, le papa a beaucoup "nocé", et divorcé ( tiens, Nicolas est bien le digne fils de son père !). Plus sérieusement, le père peut se vanter auprès de "ses patrons" qu'il a bien travaillé à Paris puisque son fils est entré à l'Élysée ! Peut-on imaginer qu'il n'y est pour rien ? La "brouille" entre le père et le fils nous rappelle irrésistiblement la "réconciliation" entre Cécilia et Nicolas : une savante mis en scène ! Dans les "services" on apprend "comment manipuler l'opinion". Les Sarkozy père et fils ont été à bonne école, si l'on en juge par leur savoir-faire dans ce domaine !

samedi, avril 19, 2008

SARKOZY SENT LE ROUSSI !

En quelques jours la situation s'est à ce point dégradée que Nicolas Sarkozy, de plus en plus esseulé, sort les griffes. Il n'est pas encore à terre, le foldingue de Neuilly ! Il s'invite sur TF1 et France2 en convoquant cinq ou six journalistes savamment sélectionnés, et recrute un publiciste (Thierry Saussez) pour tenter de "réguler" l'expression ministérielle qui a volé en éclats. Voici que le "Grand Marseille" passe à gauche, et que les dockers paralysent les ports ! Et ce, en pleine revendication lycéenne ! Les élus UMP n'ont plus confiance parce qu'ils savent, depuis les municipales, que leur siège de député est en jeu, et qu'en 2012, ils seront laminés comme les "socialistes" l'ont été en 1993, à la fin du second septennat de Mitterrand. A l'Élysée, Sarkozy a compris que l'heure des complots a sonné. Fillon fait la gueule, et il pourrait bien, celui-là, prendre les devants en remettant sa démission ! Du coup, le petit Nicolas tente d'enrayer l'offensive en orchestrant une campagne contre les 3 candidats qui sont déjà en mesure de participer à une élection présidentielle anticipée. 1) François Bayrou, qu'il va s'efforcer d'éliminer - en utilisant les Morin passés à son service 2) Ségolène Royal, que Jean-Pierre Raffarin doit impérativement contrer dans sa Région en mettant à profit un vieux litige l'opposant à ses anciennes attachées parlementaires 3) Dominique de Villepin, qu'il s'efforce de traîner en correctionnelle pour une très "étrange" affaire de "faux listings".
Jeudi soir, ceux qui le regarderont sur les écrans de télévision, discerneront peut-être sur son visage, l'angoisse de celui-qui-se-sait-fini...

vendredi, avril 18, 2008

POURQUOI COHN-BENDIT TIENT SARKO... PAR LE CUL !

Daniel Cohn-Bendit a raison sur un point : Nicolas Sarkozy, malgré ses nanas ramassées dans le show-biz, divorcé deux fois, est entré à l'Élysée au bras de Cécilia puis de Carla, grâce à Mai 68 ! Il le lui a sans doute expliqué de vive voix lors de sa réception au Palais. Il me revient à l'esprit qu'un dominicain, en Mai 68, après avoir quitté les ordres, sous l'influence de Mai, me confia :" l'autre jour, à une conférence, j'ai entendu dire que les Juifs parviendraient à leurs fins... par le cul !". - Comment est-ce possible ? lui ai-je répondu - Regarde comment ça a commencé à Nanterre avec Cohn-Bendit... Ils veulent détruire la famille qui est le pivot de la société "bourgeoise".
Dans le post précédent, j'ai affiché la 4e de couverture de "Ce n'est qu'un début continuons le combat". Ce petit livre, publié à chaud, est aujourd'hui hilarant. Si j'en ai le temps, je vous en donnerai les extraits les plus explicites. Émile Copfermann, alias Lucien Rioux, un militant devenu journaliste (que j'ai connu à la Nouvelle Gauche du temps de Gilles Martinet et de Claude Bourdet), l'a écrit
avec les militants du 22 mars, et sous leur contrôle. En voici le tout début :
1 - L'action du Mouvement du 22 mars révèle les structures répressives
A la Faculté de Nanterre, un certain nombre de faits s'étaient produits dans les mois qui avaient précédé le 22 mars. De petites interventions qui chaque fois suscitaient les réactions de l'administration et provoquaient une certaine agitation chez les étudiants. Des exposés, des conférences : par exemple celle de B.F. (
je ne sais pas qui est ce B.F. !) sur W. Reich et la sexualité, qui déboucha sur la lutte contre le règlement intérieur, l'occupation du bâtiment des filles, à la Résidence. Cette conférence suscita nombre de pétitions, en particulier un tract de l'Association des Résidents qui dénonçait la répression sexuelle organisée dans les Cités universitaires par la séparation des filles et des garçons, avec toute une série de thèmes qui montraient cette répression.
Dès ce moment, on a vu, par la manière dont il réagissait, la fonction réelle du doyen. Alors que, théoriquement, il n'avait aucun droit d'intervenir directement dans ce qui se passait à l'intérieur de la Faculté, il expliquait qu'il ne pouvait pas tolérer dans sa Faculté qu'on organise une agitation sur ce genre de thème. Il a même voulu interdire la distribution de nos tracts.
Toutes ces conférences se passent à peu près sans incident : mais deux jours après celle sur Reich, 29 personnes sont exclues de la Cité. Cinq d'entre elles n'avaient même pas participé à quoi que ce soit. Le renvoi de ces 29 fait apparaître l'existence de listes noires, de listes sur lesquelles l'Administration a consigné les noms de ceux dont elle voulait se débarrasser. Par exemple, il devenait très clair que la répression administrative visait tous les militants politiques, surtout les anarchistes, l'équipe de l'ARCUN ( Association des Résidents de la Cité Universitaire de Nanterre). C'est à partir de là que s'est cristallisé ce thème de la répression. L'occupation s'était produite le 29 mars, juste avant de partir pour les vacances de Pâques 1967. On pensait alors qu'au retour des vacances tout serait oublié; mais c'était resté dans la tête de ceux qui, de près ou de loin, y avaient participé.
Au début de l'année scolaire suivante, la question des listes noires a surgi de nouveau...
ps1 - On peut lire une bio de W. Reich (révolutionnaire freudo-marxiste !) sur wikipedia...
ps2 - Le B.F. en question n'est autre... que Boris Fraenkel, révolutionnaire trotskiste professionnel, qui a révélé, peu avant sa mort, avoir formé Lionel Jospin à l'Organisation Communiste Internationale avant que celui-ci rallie le "parti socialiste".

jeudi, avril 17, 2008

COHN-BENDIT : IMPOSTEUR OU CHARLATAN ? LES DEUX, MON CAPITAINE !

Ce petit livre publié chez Maspéro en juillet 1968 par Emile Copfermann est accablant pour les révolutionnaires du "mouvement du 22 mars". Au dos du livre reproduit ici figure "un Appel du Mouvement du 22 Mars aux révolutionnaires" en date du 19 juin 1968. Et ils voudraient nous faire croire aujourd'hui que "leurs barricades, c'était pour rire" !

COHN-BENDIT ET SARKOZY A L'ÉLYSÉE : QUEL SYMBOLE !

L'un (le bling-bling de Neuilly) déclarait, en campagne électorale "qu'il fallait enfin tourner la page de Mai 68", l'autre (l'ex-soixante-huitard) proclame, en écho, dans tous les micros, en américain : "forget Mai 68" (il faut oublier Mai 68)... La boucle est bouclée ! Les voici tous les deux à l'Élysée. A votre avis, lequel des deux est sous l'influence de l'autre ? Ou, plus exactement, ne sont-ils pas tous les deux sous la même influence ? L'ancien président des États-Unis, Jimmy Carter, tente une incursion en Israël-Palestine pour "renouer le dialogue". Il est reçu comme un chien dans un jeu de quilles. Shimon Peres et Ehud Olmert l'ignorent ostensiblement ! Est-ce que Sarkozy va l'inviter à l'Élysée ? Nenni ! "Nous sommes-tous-des-israéliens" répète-t-il chaque matin en se rasant, et des "franco-ricains" lui répond l'écho. Les jeunes qui manifestent dans la rue savent maintenant à quoi s'en tenir : les ex de 68 sont du côté de Sarkozy et tous leur crient "forget Mai 68" !
ps - cette rencontre confirme d'une manière éclatante l'analyse de Mai 68 exposée sur ce blog...

mardi, avril 15, 2008

COMMENT RENVOYER SARKOZY A NEUILLY A L'INSU DE SON PLEIN GRÉ...

Mais 68 est dans l'air, certes. Toutes les conditions sont réunies pour que le pays connaisse un formidable mouvement de revendication populaire. Les lycéens, les étudiants sont déjà, ou seront bientôt dans la rue. Mais toutes les catégories sociales sont concernées ! Toutes, y compris les cadres, sont inquiètes pour leur avenir, et l'avenir de leurs enfants. Il s'agira, par conséquent, d'un Mai 68 à l'envers, d'une mobilisation générale positive ! L'actuel président de la République est complètement démonétisé, sa majorité à l'Assemblée n'est plus en mesure, avec désormais un Premier Ministre en sursis, d'apporter des solutions à nos problèmes. Le pays ne va pas tarder à réagir, le plus tôt sera le mieux. Donc profitons du mouvement lycéen pour nous lancer, tous ensemble, dans la bataille. Occupons les lycées, les facs, les entreprises, imposons une grève générale jusqu'à la démission de Nicolas Sarkosy ! Une fois celle-ci obtenue, le Président du Sénat, Christian Poncelet, s'installe à l'Élysée pour exercer l'intérim, le temps d'organiser une nouvelle élection présidentielle. Avant le 1er juillet, la France peut être dotée d'un nouveau Président qui assurera la présidence de l'Union européenne. Le parti socialiste étant paralysé par des rivalités internes, nous devons nous adresser aux candidats qui sont déjà susceptibles de mener campagne avec nous, dans la concertation. J'en vois trois, pour le moment, qui ont l'envergure nécessaire, et je les cite par ordre alphabétique : François Bayrou, Ségolène Royal et Dominique de Villepin. A eux trois de nous dire, avec Christian Poncelet, s'ils sont prêts à "nous servir" en nous débarrassant du zozo de Neuilly, d'où il n'aurait jamais dû sortir !

COMMUNIQUÉ "EUROVISION" DE GABRIEL ENKIRI

communiqué de Gabriel Enkiri, ancien militant de Mai 68
Nous venons d'apprendre par une radio périphérique qu'un "chanteur", du nom de Sébastien Tellier, vient d'être sélectionné pour représenter la France à l'eurovision en mai prochain à Belgrade. Ce "chanteur" chantera, nous dit-on en anglais ! Son imprésario justifie ce choix par la nécessité de "s'intégrer en Europe" ! Bravo l'intégration qui consiste à assassiner notre langue ! Cela se passe sous Sarkozy qui s'était engagé, pendant la campagne électorale, à défendre la langue française ! Encore une promesse non tenue ! J'appelle tous les Français, et tous les francophones du monde entier à se dresser contre cet assassinat en direct de notre identité. Et à soutenir les jeunes qui sont déjà dans la rue, et qui nous annoncent peut-être un nouveau Mai 68 lequel sera, paradoxalement, l'envers de celui de 68, puisqu'il se produira dans un contexte totalement inversé : chômage, inquiétude pour le proche avenir, tant pour les retraités que pour les jeunes à la recherche d'un emploi. Tous nos acquis sociaux ainsi que notre langue sont menacés par un "libéralisme économique" débridé qui génère la famine dans les pays les plus pauvres de la planète, consécutive à une spéculation sans précédent sur tous les marchés financiers, comme nous l'a révélé Jérôme Kerviel, que l'on devrait décorer du "Mérite interNational" ! Que les internautes et tous les pratiquants de la langue française se mobilisent immédiatement avec les jeunes et tous les damnés de la terre sous le slogan : "Nous sommes tous des haïtiens " !
paris le 15 avril 2008
blog "les défis de Gabriel Enkiri" http://wwwkerlegan.blogspot.com/

samedi, avril 12, 2008

L'ERREUR DE DE GAULLE

En 1968, pendant le mois de mai, on rencontrait pratiquement tout le monde dans la rue, surtout dans le Quartier Latin. C'est ainsi qu'un soir, je me suis retrouvé nez à nez avec René Capitant, gaulliste de gauche, un des leaders de l'UDT (Union démocratique du Travail), gaulliste historique. Il était député du 5e arrdt, et sortait de la Mairie, Place du Panthéon. Nous nous étions rencontrés plusieurs fois, l'année précédente à Combat, dont le rédacteur en chef était alors Philippe Tesson. J'avais conçu le projet de me présenter aux élections législatives chez moi à Hennebont, avec Jean-Claude Kerbourc'h, qui était journaliste à Combat, et qui, lui, voulait candidater à Quimper. Ne pouvait-on pas faire bloc ? (Il a écrit un livre sur Mai "le piéton de Mai"). J'en avais parlé à René Capitant, qui m'encouragea ! "Je connais bien Hennebont, me dit-il, ça sera amusant, car le député en place, le bon catho centriste Ihuel, est indéboulonnable, comme vous le savez ! Mais ça serait drôle !" René Capitant avait beaucoup d'humour. "Allez-voir Louis Vallon, c'est lui qui s'occupe de "nos" candidatures". Vallon et Capitant étaient inséparables. Gaullistes de gauche, ils n'arrêtaient pas de "flinguer" Pompidou qu'ils détestaient, autant que moi, sinon plus ! Je rendais Pompidou responsable de la situation. Son conservatisme, et surtout le fait qu'il fut autrefois "le gérant de la banque Rothschild" avait permis au parti communiste d'accréditer parmi les travailleurs l'idée que "de Gaulle était l'homme des Rothschild". Et c'était, bien sûr, dommageable, pour de Gaulle ! C'est ce que j'expliquais à chaque fois que j'avais l'occasion de rencontrer René Capitant, ou Maurice Clavel (également gaulliste de gauche) à Combat. J'étais donc allé voir Louis Vallon qui me répondit "Comme vous le savez, nous ne sommes pas en odeur de sainteté à Matignon ! Mais vous pouvez tenter votre chance auprès de Pierre Lelong, qui est député du Finistère, et chargé des candidatures à Matignon ". J'en avais discuté avec Marcel Beaufrère, à l'AFP. Ancien déporté, et ancien trotskiste, Beaufrère, journaliste chargé du secteur social, sympathisait avec les "gaullistes de gauche". Il m'assura que je n'avais aucune chance, les pompidoliens étant particulièrement remontés contre le tandem Vallon-Capitant. (Celui-ci fut soupçonné, en 1968, d'être à l'origine de "l'ignoble campagne menée contre Pompidou", cette fameuse "affaire Markovic", illustrée par des "photos-montage" impliquant Mme Pompidou). Je suis quand même allé voir Pierre Lelong à Matignon, et celui-ci ne m'a pas caché que nous étions "plusieurs" candidats pour Hennebont ! Je n'ai pas insisté... Mais ce soir-là, Place du Panthéon, je dis à Capitant :" Vous voyez, Pompidou..." Il ne me laissa pas poursuivre, connaissant mes sentiments :" Rassurez-vous, me lança-t-il presque en jubilant, le Général va s'en débarrasser !"
Certes, il s'en est débarrassé, mais trop tard ! Il aurait dû le faire en 1967, au lendemain des législatives du mois de mars, sa majorité ne tenant plus qu'à un fil au Palais-Bourbon, grâce aux voix (et aux quelques sièges de l'outre-mer !), l'électorat d'extrême-droite ayant voté au second tour pour les candidats de l'opposition socialiste. Laissant présager ainsi la coalition de toutes les oppositions anti-gaullistes en Mai 68. Aurait-on évité Mai 68 si de Gaulle avait changé de Premier Ministre en 1967, en choisissant une personnalité plus "sociale" ? Un Robert Boulin, ou un Edgard Pisani par exemple ? Difficile à dire, lorsqu'on sait que les deux "puissances" adverses de de Gaulle avaient, elles aussi, rendez-vous avec l'histoire. Car c'est bien l'homme que l'on voulait abattre !

vendredi, avril 11, 2008

MAI 68, UNE ÉNIGME POUR RENÉ RÉMOND ! (4 der)

La dimension internationale a pesé d'une autre façon encore... Il y eut, à coup sûr, influence et contagion de l'étranger. Les étudiants eurent la conviction d'une fraternité avec leurs camarades des autres pays, de Berkeley à Berlin. Ils se sentaient solidaires de Cuba dans sa résistance aux États-Unis. Castro et le Che devinrent des figures emblématiques de la lutte contre l'impérialisme dont les États-Unis étaient le symbole. Reste que ce mélange de contestation, de révolte, d'aspirations révolutionnaires qui formait le bouillon de culture où allait éclore 68 n'était le fait que de minorités : un ou deux pour cent peut-être de la grande masse.

On ne peut que conseiller la lecture de cet excellent ouvrage de René Rémond. Ces quelques extraits concernant Mai 68 suffisent à démontrer que cet historien, pourtant réputé, n'a rien compris à l'événement ! Qu'il est passé à côté, parfois en la frôlant, de sa véritable nature. Pour comprendre une telle "incapacité", il faut remonter, chez René Raymond, jusqu'à l'Affaire Dreyfus ! Nous avons, en effet, ici affaire à cette malheureuse Église de France qui porte toujours sa croix, c'est le cas de le dire ! N'est-ce pas elle, avec son journal... La Croix ! qui fut la plus furieusement anti-dreyfusarde ? N'est-ce pas elle, encore, sans doute dans un esprit de revanche (contre les laïcs) qui se jeta, tête baissée, dans les bras du Maréchal en 1940 ? Ah, la pauvre ! Elle n'a pas fini de les payer "ses erreurs" inoubliables dans notre Histoire contemporaine. Et c'est bien le Général qui l'a sauvée à la Libération contre ceux qui, au PC et ailleurs, rêvaient de lui régler son compte... de la "paponiser" (c'est-à-dire de la passer en jugement devant un Tribunal "à sens unique", où comme à Moscou, vous êtes condamné par avance, contraint même de "plaider coupable" !
Ainsi, nos "historiens" restent-ils "bêtes" devant un événement "incompréhensible", "énigmatique", qu'ils vont réduire, pour sauver la face, à une "grande Fête juvénile" , où il "était interdit d'interdire", c'est-à-dire où l'on pouvait s'éclater sexuellement, en toute liberté, car la "libération sexuelle" triompha également, avec W. Reich et H. Marcuse, dans le Quartier Latin ! J'invite donc le lecteur à prendre connaissance de ma "version" sur ce blog; elle en vaut d'autres, et peut-être même, il se pourrait bien qu'on finisse par lui trouver un "petit air de vérité" !

MAI 68, UNE ÉNIGME POUR RENÉ RÉMOND ! (3)

Deux questions qui demeurent toujours actuelles : le recul du temps n'en a pas avancé la résolution. Peut-il y avoir moins dans les causes que dans les effets ? A ce compte, quelles peuvent bien être les origines d'un tel bouleversement ? L'historien doit se garder d'introduire dans la déconcertante complexité des faits une rationalité qui n'y était pas : 68 est un défi et une défaite de la raison logique qui tente de réintégrer à tout prix l'événement dans un processus rationnel. La leçon vaut sans doute pour d'autres crises et jette un doute sur les explications trop raisonnables de nos révolutions successives.
La signification de l'événement n'est pas un moindre sujet de perplexité : révolution véritable ou simple psychodrame ? Paroxysme d'effervescence idéologique, explosion d'individualisme répudiant tous les systèmes ou vaste élan de solidarité ? Vingt ans après, les interprétations continuent de s'entrechoquer. Quant aux conséquences, les appréciations les plus contradictoires se disputent toujours la prétention d'être la vérité : agitation de surface aux effets aussi vite effacés qu'elle avait surgi ou, au contraire, bouleversement qui aurait transformé irrévocablement le corps social et après lequel rien ne serait plus tout à fait comme avant ?

Les origines
Dans un tel embarras il convient de procéder avec prudence et méthode : reconstituons l'environnement et recherchons les commencements. Sans prétendre établir une échelle hiérarchique, rassemblons tous les éléments dont on peut raisonnablement penser que l'explosion a été la résultante, comme autant de matières inflammables auxquelles il suffisait d'une étincelle pour prendre feu. Le fil conducteur nous est suggéré par l'origine visible du mouvement.
Il a pris naissance dans les universités : plus précisément chez les étudiants... La croissance très rapide du nombre des étudiants, qui a quadruplé en moins de dix ans, transforme complètement les conditions de travail et d'existence des étudiants : ils sont des milliers là où ils étaient des centaines... Leur anxiété ne porte pas sur les débouchés, car à l'époque le plein emploi est à peu près assuré, notamment pour les cadres, et les diplômés n'ont pas de difficulté à se placer. Ce qu'ils craignent, c'est d'être employés à des fins qu'ils réprouvent : ils refusent la logique du marché et de l'entreprise; en particulier les étudiants, fort nombreux en psychologie et sociologie, n'entendent pas devenir les chiens de garde du capital. Quelques-uns de leurs professeurs les entretiennent dans cet état d'esprit et attisent leur inquiétude...
Si la grande majorité des étudiants n'a cependant que des préoccupations immédiates et purement professionnelles, des minorités engagées inscrivent les revendications corporatives dans une perspective générale teintée d'idéologie. Les années 1965-67 connaissent une intense effervescence idéologique qui a préparé l'embrasement de 1968. Cette activité trouve une partie de ses aliments dans des événements extérieurs à l'Hexagone... La révélation en 1956 des crimes de Staline avait commencé de ternir l'image de l'URSS... La répugnance du parti à se déstaliniser et sa lenteur à modifier le mode de direction institué par Maurice Thorez décevait nombre de jeunes étudiants communistes. La crise qui opposait la direction de l'Union des étudiants communistes à l'appareil du parti avait été brutalement tranchée en 1965 par l'éviction des éléments qui aspiraient à un renouvellement... D'où le tour délibérément anti-stalinien du mouvement de 68... La plupart des exclus se tournent vers d'autres formes de marxisme : le trotskisme, qui n'avait jamais touché que des minorités infimes, connaît un succès réel; porté par l'exemple de la Chine qui vient d'entreprendre une révolution culturelle dont on admire de confiance le grand dessein de faire enfin table rase du passé et d'édifier un homme nouveau, le maoïsme fait des adeptes; et même le vieil anarchisme, que tous croyaient mort depuis cinquante ans, connaît un retour de fortune imprévu... (à suivre)

MAI 68, UNE ÉNIGME POUR RENÉ RÉMOND ! (2)

Une énigme
Certes, les deux années précédentes ont été politiquement délicates, mais l'économie poursuit sa progression régulière avec des taux de croissance jamais vus. L'inflation est contenue dans des limites inférieures au taux de croissance. Le niveau de vie s'élève, et toutes les catégories en profitent, même si c'est dans des proportions inégales. Le chômage, avec un taux de 1,5%, ne dépasse guère le seuil de ce que les économistes estiment être la marge incompressible et nécessaire à la flexibilité de l'activité. Le franc est apprécié : le contrôle des changes a pu être totalement supprimé en janvier 1967. Le pouvoir est assuré de la stabilité, les institutions paraissent acceptées, le prestige du général de Gaulle reste grand dans l'opinion, même s'il a été atteint auprès des politiques (c'est moi qui souligne en italique) par ses déclarations de politique étrangère. L'opposition, encore minoritaire, se prépare pour des échéances qu'elle sait encore éloignées : la prochaine n'est pas avant 1972 où prendront fin simultanément le mandat présidentiel et la législature de l'Assemblée; d'ici là, pas de surprise prévisible. Le pays est si paisible qu'il advient à des journalistes de craindre que pareille tranquillité n'engendre l'ennui (ici R. Rémond évoque le célèbre article de P. Viansson-Ponté, dans le Monde "La France s'ennuie").
L'irruption soudaine d'une crise d'une exceptionnelle gravité pose dans toute son ampleur la question de l'explication en histoire : comment donc une agitation des plus réduites à son début a-t-elle bien pu se propager comme un feu de brousse et embraser la société tout entière ? Et, pour user d'une autre image, comment le fleuve a-t-il pu ensuite rentrer aussi vite en son lit ? (à suivre)

MAI 68, UNE ÉNIGME POUR RENÉ RÉMOND ! (1)

René Rémond, né en 1918 (décédé récemment, en 2007) était considéré, selon son éditeur, comme "le maître incontesté de l'histoire politique contemporaine". Dans son ouvrage intitulé "Notre siècle", en sous-titre : de 1918 à 1991, paru en "livre de poche", initialement chez Fayard, il consacre naturellement un long chapitre à Mai 68. Je ne résiste pas au plaisir de le citer car il justifie amplement les recherches de ceux qui, comme moi, souhaitent enfin "comprendre" les événements qu'ils ont vécus. Par deux fois, cet honnête homme a reconnu son ignorance sur des années difficiles, 1947... et 1968 ! Pour un historien, c'est courageux. Les jeunes historiens, tel Patrick Rotman, devraient s'en inspirer. Mais pourquoi René Rémond reste-t-il dans le brouillard ? C'est un catholique bon teint, respecté par ses pairs... qui reste très prudent. Comment se fait-il, alors que la revue Passages, à l'occasion du 20e anniversaire de Mai 68, organise, en 1988, un colloque qui a pour titre " Mai 68 fut-il une révolution juive" ? qu'il n'en fasse même pas état dans son livre qui paraît en 1991 ? En ce 40e anniversaire, j'aurais aimé lui poser la question ! En tout cas, la revue Passages, qui existe toujours, se garde bien - Sarkozy à l'Élysée - d'organiser en 2008, un colloque sur le même thème : on risquerait d'y voir plus clair encore qu'en 1988 !
Voici donc, en guise d'introduction au grand débat sur Mai 68, l'étonnant constat que René Rémond nous propose au chapitre 27 de son livre sous le titre : 68.
" Au moment d'entreprendre le récit de la crise qui secoua la France au printemps 1968 et qui inscrivit ce millésime dans la liste de ceux dont l'énoncé suffit à évoquer un climat et une situation exceptionnels, l'historien se trouble et s'embarrasse : il a le sentiment de perdre pied en présence d'événements que rien n'annonçait et dont l'irrationnalité déconcerte. Éclate alors avec une soudaineté qui n'a d'égal que la violence et l'ampleur une tempête qui bouleverse le paysage politique et idéologique, paralyse l'activité, ébranle le pouvoir, et fut à deux doigts d'emporter le régime et de ruiner les institutions. Or rien ne laissait pressentir l'imminence de la tourmente : d'ordinaire, quelques grondements souterrains ou quelques fumerolles dans le ciel annoncent le réveil proche d'un volcan. En 1968, rien de tel : tout est calme et repose en paix. (à suivre)

COMMUNIQUÉ "ANTI-ROTMAN" DE GABRIEL ENKIRI

A l'occasion du 40e anniversaire de Mai 68, les témoignages et les récits se multiplient. Patrick Rotman nous a donné sa "version" de cet événement historique dans un film-document mystificateur, forcément mystificateur, puisqu'il s'agit d'occulter la véritable signification de ces événements, notamment leur cause et leur origine. Aucun historien, digne de ce nom, n'a encore donné une analyse pertinente et crédible de cet étrange mois de Mai que l'on s'efforce de rendre incompréhensible en le transformant en une sorte de "grande fête printanière pour adolescents boutonneux " surexcités par l'approche des examens et recherchant la "plage" sous les pavés !
Au moment où le minable locataire de l'Élysée, tournant le dos à la politique du Général de Gaulle, tente d'entraîner la France dans une nouvelle guerre coloniale en Asie - sous la houlette de Washington - j'expose sur mon blog ma propre analyse des événements qui jalonnent l'histoire de notre pays depuis la Libération, et qui obéissent à une formidable logique ! Pour en découvrir le "fil rouge" qui les relie les uns aux autres, il fallait venir à la fois de Bretagne et de Palestine... pour se retrouver quelque temps plus tard.... au coeur de la "Fête printanière" du Quartier Latin ! Les internautes peuvent donc enfin découvrir sur mon blog les véritables objectifs de Mai 68 qui n'a jamais été un "mouvement révolutionnaire". Il leur revient d'interpeller les "historiens" en exigeant d'eux une réponse à cette démonstration que les premiers lecteurs (de plus en plus nombreux) estiment fondée et crédible.
Sur mon blog http://wwwkerlegan.blogspot.com/ vous trouverez donc l'essentiel de ma "thèse" que je n'ai cessé d'affiner au fil de mes réflexions et d'une mémoire rétrospective accumulée dans l'action de ce "joyeux" printemps...
L'erreur de de Gaulle
Mai 68, une énigme pour René Rémond ! (4 posts)
Patrick Rotman encore un effort ! (six posts)
Mai 68 l'analyse de Gabriel Enkiri (4 posts + 2 Ps)
Réponse à Gabriel Enkiri à propos des Juifs
Article paru dans Le Monde, à l'occasion du "20e anniversaire" le 12/7/1988 sous le titre "Mai 68 fut-il une révolution juive ?"
Le délire ashkénaze-sépharade en Mai 68 (5 posts).... et bien d'autres articles "éclairants"...
A lire également mon ouvrage paru chez Lulu éditions "Israël-Palestine vers un seul État ?" http://www.lulu.com/content/1883129
Paris, le 11/4/2008

jeudi, avril 10, 2008

PATRICK ROTMAN ENCORE UN EFFORT ! (6der)

Le comportement et l'attitude du PC français, en Mai 68, sont parfaitement révélateurs de sa "prescience" : pour lui le mouvement n'était pas révolutionnaire (il ne pouvait pas l'être puisqu'il n'en était pas l'inspirateur). Et s'il n'en était pas l'inspirateur, le mouvement ne pouvait être dirigé... que contre lui ! En outre, à Moscou, les dirigeants soviétiques comprenaient parfaitement que la chute du Général de Gaulle laisserait la place à un Mitterrand ou à un quelconque partisan de l'alliance atlantique, c'est-à-dire réinstallerait à Paris la IVe République ! Le mouvement ayant démarré chez les étudiants, à Nanterre, Censier ou la Sorbonne, fut aussitôt considéré par les communistes comme un mouvement hostile. Ce sont, en effet, les étudiants communistes, qui avaient été exclus du parti, en 65-66, avec Krivine, Bensaïd et quelques autres, qui en étaient les animateurs. Ceux du 22 mars à Nanterre, avec Cohn-Bendit, ce "juif allemand" (dixit l'Humanité), carrément hostiles au PCF, nourrissaient également leur suspicion, au point que l'on peut se demander aujourd'hui si le PCF n'a pas déclenché, via la CGT alors dirigée par des membres de la direction du parti, le mouvement de grèves (parti de Saint-Nazaire pour remonter rapidement vers la capitale, via Renault-Flins et Billancourt) en vue d'endiguer le mouvement étudiant (qu'il ne contrôlait pas - de même des grèves dites "sauvages", c'est-à-dire hors contrôle des syndicats, y compris de la CGT, s'étaient produites en 1967)... Déjà, en 1947, le PCF, lors de la fameuse grève Renault, déclenchée par des militants trotskistes, fit volte-face... pour l'étendre au pays afin d'en reprendre le contrôle. Stratégie classique au PCF lorsque le mouvement démarrait dans un coin en-dehors de sa sphère d'influence. Je me souviens que, lorsque nous nous rendîmes à Billancourt à la rencontre des ouvriers en grève, le service d'ordre de la CGT nous en empêcha. Toutes les portes de l'immense "forteresse ouvrière" étaient cadenassées ! A coup sûr, "ceux qui venaient de Paris" (des maos, des gauchistes, des trotskistes) étaient des adversaires. Des bagarres éclatèrent. L'ennemi, pour la CGT, c'était bien l'étudiant "gauchiste". Indéniablement, de même que l'on retrouva dans le pays une forte animosité de la province contre la capitale (qui se traduisit par un raz-de-marée pro-gaulliste aux législatives de juin), un antagonisme entre le PCF (à base ouvrière, en province jusqu'en région parisienne) se manifesta contre ces "étudiants" privilégiés, fils de bourgeois, emmenés par des "maoistes" que les militants du PC considéraient (à juste titre) comme des anti-communistes... qui finiraient dans la peau de patrons ! C'est pourquoi l'on évoqua, à ce moment-là, une complicité "objective" entre de Gaulle et le PCF ! Ce qui n'est pas complètement faux, à mes yeux. Des contacts secrets eurent lieu entre le gouvernement (Jacques Chirac, collaborateur du Premier Ministre Georges Pompidou!) et les dirigeants de la CGT (Georges Séguy !). A la demande du Premier Ministre, le patronat fut contraint d'accorder de substantielles hausses de salaires et divers autres avantages. Le travail reprit, et la "disparition" de de Gaulle (à Baden-Baden), puis la dissolution de l'Assemblée prononcée par le Général, fit le reste. Cependant, de Gaulle tombait un an plus tard (en 1969) et le PCF entamait une nouvelle phase de déclin, cette fois définitive. Mai 68 parachève par conséquent la victoire des Anglo-Saxons (on sablait tous les jours le champagne à l'ambassade d'Angleterre, ma raconté un témoin) et à l'ambassade d'Israël, j'imagine que l'on devait savourer tout autant ces moments délicieux. "Mai 68 fut notre revanche contre de Gaulle", a écrit l'un des dirigeants sionistes parisiens. Je ne sais pas si Patrick Rotman nous parle de tout cela dans son film-document (sic). Ne l'ayant pas vu, il m'est difficile d'en parler. Néanmoins, je doute que sa version des événements corresponde à la mienne ! Pourtant, qui sait ?, un juif parisien, qui fut étudiant à la Sorbonne en Mai 68, nous donnera peut-être un jour une version des événements... plus proche de la mienne ? Quarante ans ont passé, les deux forces dominantes sont désormais aux prises avec les masses asiatiques qu'il leur faut intégrer dans "leur monde à eux". D'où cette formidable redistribution des cartes qui agite les places financières, la "crise" n'étant finalement qu'un moyen utilisé pour éliminer des concurrents, et reconstruire des alliances dominantes. Après le Japon, la Chine, le mastodonte, obsède. Pour qui travaillent les agitateurs du Dalaï-Lama ? Ils ne le savent pas eux-mêmes ! Comme nous, nous ne savions pas pour qui "on travaillait" en Mai 68 ! Ce n'est que plus tard, bien plus tard, que l'on s'écrie :" Bon Dieu, mais c'est bien sûr" !

PATRICK ROTMAN ENCORE UN EFFORT ! (5)

Comme on le voit, deux grandes puissances, toutes deux à prétention hégémonique mondiale, l'anglo-saxonne et la juive, vont se retrouver au coude à coude dans une opposition double, d'une part, contre le "communisme soviétique" qui a fait son temps, et qui doit disparaître pour permettre l'unification du monde juif, d'autre part contre une France gaullienne qui résiste à la domination anglo-américaine. Et c'est donc à Paris que va se concentrer l'offensive - que l'on pourrait qualifier de "lutte finale" - contre les deux archaïsmes (aux yeux de nos "chers alliés") : le "soviétisme" et le "gaullisme". Ce qui nous permet aujourd'hui de tenir Nicolas Sarkozy pour un sinistre crétin, ou pour un agent stipendié de Washington ! On ne voit pas comment ce zozo peut se dire "gaulliste" en se rangeant comme il le fait dans le camp américain : ou bien il n'a rien compris à la politique que menait le général de Gaulle, ou bien son addiction à l'Oncle Sam, digne d'un émigré de l'Est, lui dicte, très consciemment, de réintégrer le bercail atlantique sous la direction de Washington. En tout cas, sa réintégration dans le commandement de l'OTAN, et qui plus est, à l'occasion d'une expédition en Afghanistan (où la France n'a rien à faire) menée par les Américains soi-disant contre le "terrorisme"- quel terrorisme ? L'irlandais ? le basque ? le corse ? le tchéchène ? le tamoul ? le farc ? le FLB ? (on ne voit pas ce que le traité de l'Atlantique-Nord, conclu en 1949 contre le bloc soviétique, vient faire là-dedans) met un terme à la résistance gaullienne de la France, cinquante ans après Mai 58 - l'année où le général commença le redressement de la France. Dix ans plus tard, en Mai 68, quelques mois après la "guerre des Six Jours", l'assaut fut donné à Paris par les deux puissances dominantes en Occident, alliées par une ambition complémentaire, contre les deux "archaïsmes". (à suivre)

PATRICK ROTMAN ENCORE UN EFFORT ! (4)

Quel est l'objectif des Juifs américains en 1967 ? Mettre fin à la guerre du Viet-Nam. Pourquoi ? Parce que cette guerre maintient la division du monde en deux blocs, puisqu'elle permet aux dirigeants soviétiques de mobiliser un formidable mouvement pour la paix anti-américain, ce qui rend difficile, sinon impossible le passage des Juifs soviétiques à l'Ouest. Encore que, nous le savons maintenant, l'ancien dictateur Ceaucescu en Roumanie, servait de passeur, grassement rémunéré, après avoir conclu un accord avec les dirigeants israéliens. Mais la guerre du Viet-Nam n'a plus de raison d'être. Avec le recul, nous voyons bien qu'elle fut une erreur, commise par John Kennedy qui l'a initiée. Sans cette guerre, l'URSS aurait probablement disparu dix ans plus tôt (non pas en 1991, mais en 1981, devant le soulèvement des peuples de l'Est : Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie etc.). Après les Accords de Paris (1973-1974) qui mettent fin à la guerre, les choses vont vite. La glaciation Brejnev n'est que l'ultime étape d'une URSS moribonde. Gorbatchev, en 1985, disposant enfin de tous les pouvoirs, mettra cinq ans à liquider le régime, après l'échec de ses réformes inopérantes. Revenons à de Gaulle qui défie les Anglo-Saxons (NON à l'adhésion de l'Angleterre au Marché Commun, retrait du commandement de l'OTAN, expulsion des bases américaines en France, retour de la France dans le monde arabe, notamment au Proche-Orient). Après la Conférence de presse de juin 1967 dans laquelle il dénonce "un peuple juif, peuple d'élite, sûr de lui et dominateur", et l'embargo sur la vente d'armes aux pays belligérants de la région (y compris Israël) il devient l'homme à abattre, tant pour les Juifs que pour les Anglo-Saxons. Récemment, lors de sa venue à Paris, Shimon Pérès rappelait que "c'était la France qui nous avait aidés le plus" en 47-48, et que c'était elle qui avait permis à Israël de se doter de la bombe atomique... On imagine la fureur (et la colère) du gouvernement de Tel Aviv devant un tel renversement ! Aux États-Unis, sur les campus la lutte contre la guerre du Viet-Nam a pris de l'ampleur, et l'anti-gaullisme atteint son apogée dans le monde anglo-saxon, lors du voyage triomphal de de Gaulle au Québec, en 1967 ! Ici, nous replongeons dans l'histoire de l'Amérique où l'Angleterre expulsa la France du continent américain, à l'issue de la Guerre de Sept Ans, en 1763 : le Canada réveille de "méchants" souvenirs, tant à Londres qu'à New York. Les Français du Québec, on le sait, furent déportés en Louisiane par les Anglais, et le retour de ce Français, remontant le Saint-Laurent, avait de quoi donner des boutons de l'autre côté de la Manche ! Nous voici aux origines de Mai 68, camarade Rotman ! (à suivre).

PATRICK ROTMAN ENCORE UN EFFORT !(3)

Pour ceux qui lisent mon blog, il est évident que c'est la mort de Staline (en 1953), ce tyran idôlatré par les Juifs (Mme Veil n'oubliera jamais que ce sont les armées du "génial" Staline qui nous a "libérés" des camps de la mort) qui va permettre le basculement du monde juif à l'Ouest. (On peut d'ailleurs se demander si Beria, qui était juif, et qui s'est vanté d'avoir assassiné Staline, n'a pas agi "en concertation" avec la diaspora : n'était-il pas à la tête des services secrets "soviétiques" implantés en Occident... et en Israël ? Ne s'est-il pas empressé de libérer les Juifs du Goulag où Staline, après "le complot des blouses blanches", dénoncé en octobre 1952, avait commencé de les déporter ?). En tout cas, le "choix des Juifs" devient désormais américain. Mais aux États-Unis, le mac carthysme, s'alimentant aux sources de la grande amitié "américano-soviétique" de l'époque rooseveltienne, où s'illustrèrent nombre de Juifs américains, fait des ravages. Les époux Rosenberg en sont les victimes... en juin 1953, soit trois mois après la mort du tyran ! Il faut, de toute urgence, briser cela, d'autant qu'en 1956, le nassérisme triomphe sur la canal de Suez ! Le procès Eichmann, à Jérusalem, en 1961, enclenche le grand mouvement de conditionnement des médias occidentaux, notamment américains, où le "génocide des juifs" prendra toute sa place sur le petit écran, avec une série de films toujours plus prégnants (Holocauste, Shoa etc.). A ce sujet, il est particulièrement instructif de comparer les films américains (et français) sur la guerre et l'après-guerre, tournés dans les années 45-50, avec ceux de ces dernières années ! En 1967 donc, la diaspora prend conscience, après la "guerre des Six Jours" que les "lendemains qui chantent" ne sont plus loin, et qu'il reste un obstacle majeur sur la route de la Grande Fête juive : le PC français encore puissant, et ce de Gaulle qui s'est mis en tête de résister au bloc anglo-saxon ! (à suivre)

ENCORE UN EFFORT PATRICK ROTMAN ! (2)

La retentissante victoire de "Tsahal" (l'armée "sacrée" d'Israël !) sur les "méchants arabes" (soutenus par Moscou) a soulevé, je l'ai dit, et ça n'est plus contesté, tout le monde juif, de... Moscou à Los Angeles contre la "séparation" qui leur était encore infligée par l'existence, de moins en moins supportable, de deux blocs antagonistes qui leur interdisaient de "faire la fête" dans les grandes retrouvailles de la mondialisation" qui se dessinait à l'horizon. Ceux de l'Est, les refuzniks, soutenus et financés par ceux de l'Ouest, réclamaient de plus en plus fort les visas de sortie. Le "choix des Juifs" (pour reprendre le titre du livre de Jean-Jacques Servan-Schreiber), c'est-à-dire la rupture avec le "communisme soviétique" date, répétons-le, de 1949 lorsque Ben Gourion, le 1er chef de l'État sioniste, a choisi les USA, après avoir bénéficié de l'aide maximale de Staline pour arracher la terre aux Palestiniens, le despote géorgien s'étant imaginé, depuis l'invasion de l'URSS en 1941, que les Juifs allaient sauver "la patrie du socialisme" (sic), et lui permettre de chasser enfin la Grande-Bretagne du Proche et du Moyen-Orient. Mais, pour construire son État, Ben Gourion avait besoin de plusieurs millions de dollars, et les caisses de Staline étaient vides ! Rétrospectivement, on peut dire que la création d'Israël condamnait l'URSS à mort, puisque les Juifs allaient inévitablement se rallier, assez rapidement, à l'entreprise sioniste ! Ben Gourion, qui était parfaitement informé sur l'Est comme sur l'Ouest, installa, on le sait, son QG, dès 1945, à l'Hôtel Royal-Monceau, près du Parc du même nom, devinant que Paris serait "la capitale à prendre". Du point de vue stratégique, comme en 1968 !, la "politique arabe" de la France, constituait un obstacle majeur, d'autant que le Général de Gaulle ambitionnait de redonner à la France un rôle mondial alors que pour les Juifs la direction du monde était dévolue au bloc anglo-saxon, vainqueur de la "seconde" guerre mondiale. Pour comprendre Mai 68, mon cher Patrick, il faut remonter jusqu'à Yalta, et la création de l'État juif en 1948, suivie de la rupture "finale" avec le "communisme" qui en découla... (à suivre)

ENCORE UN EFFORT PATRICK ROTMAN ! (1)

Je n'ai pas regardé le film de Patrick Rotman sur Mai 68. Trop classique, trop conventionnel, même si, d'après ce que j'ai lu, il a choisi, à juste titre, d'internationaliser le mouvement. Il n'en sort rien, qu'une succession d'images "mondialisées", sans donner la moindre explication. Pourtant, il a tout pour "comprendre" et donner un sens à l'histoire de ce 20e siècle. N'était-il pas, à la Fac, un jeune trotskiste (ashkénaze) membre du groupuscule "kriviniste", en 1968 ? Ses parents n'ont-ils pas été de parfaits résistants, membres du parti communiste (le plus stalinien du monde) ? Bref, nous avons là, ce que j'appelle les "rejetons" de la génération "Kriegel", cette chère Annie qui jouait les "Anna Pauker" à Paris à la Libération, auprès de Maurice et de Jeannette, et ensuite, excluant à tour de bras les "oppositionnels"... avant de rallier Israël, en criant "Israël vaincra" ! Voilà qui devrait donner à Patrick Rotman, un jour, envie de nous raconter une "autre histoire", plus vraisemblable, plus crédible... Je vais essayer de le mettre sur la bonne voie...
Une certitude désormais : Mai 68 est venu des States, des campus universitaires luttant contre la guerre du Viet-Nam. Ce mouvement n'a donc rien de "révolutionnaire". Jamais il n'a été question, aux États-Unis, de "lutter contre le capitalisme" ou de "renverser" le régime américain, pour y substituer un "régime socialiste" ! Si le mouvement n'était pas révolutionnaire, s'il n'avait pas à sa tête un "parti révolutionnaire", qu'était-ce donc ? Qui l'animait et l'impulsait ? Lorsqu'on connaît le nationalisme et le patriotisme des Américains (on le voit aujourd'hui encore à propos de l'Irak où l'armée des "boys" est intouchable) on se doute qu'il en allait de même pour le Viet-Nam, d'autant que là-bas les "boys" luttaient contre le "communisme" ! Qui donc pouvait déclencher un formidable mouvement "anti-guerre du Viet-Nam" sur le sol américain ? Pour le découvrir, il faut naturellement, comme l'a fait Patrick Rotman, donner au mouvement sa dimension internationale... et revenir à Israël qui vient de remporter une victoire triomphale sur les armées arabes (juin 1967) et Nasser, ce champion du nationalisme arabe qui rêvait, de l'autre côté du canal de Suez, d'en "finir avec l'État sioniste" ! (à suivre)

mercredi, avril 02, 2008

LE DÉLIRE ASHKÉNAZE/SÉPHARADE EN MAI 68 (5der)

En Mai 58, de Gaulle revient. Et paradoxalement, ceux qui attendent beaucoup de lui, ce sont les partisans de "l'Algérie française"... et les Israéliens ! Ben Gourion, en personne, vient rencontrer le Général et lui dit :" La France et Israël ont le même adversaire, mon Général : le nationalisme arabe, avec son leader, Nasser, qui nous a infligé, il y a tout juste deux ans, un grave échec à Suez". Les entretiens se déroulent dans un bon climat. Mais très vite, de Gaulle, qui veut redonner à la France son auto-détermination (par rapport aux Américains) comprend qu'il doit se débarrasser du boulet algérien. D'autant qu'Israël est désormais dans "la main des Américains". Dès lors, de Gaulle n'est plus "intéressant". Une fois solutionné le "problème algérien" (1962), on va raccompagner, dès que possible, le Général à Colombey-les-Deux-Eglises. Survient l'attentat (presque réussi) du Petit-Clamart qui va lui donner l'occasion de déjouer le plan de ses adversaires en proposant aux Français l'élection du Président de la République au suffrage universel. La suite coule de source. Charles de Gaulle n'est plus dans le "sens de l'histoire" (à direction américaine). En 1967, il devient "l'homme à abattre". Il a osé défier l'Amérique jusqu'au Québec, jusqu'au Cambodge, et Israël ! Tous les adversaires du Général vont se coaliser en plein Paris contre lui, et c'est dans ce contexte où les Juifs ashkénazes et sépharades vont fusionner dans une sorte de délire collectif anti-gaullien, entre la Sorbonne et Odéon. Jamais il n'a été question de faire la Révolution ! Jamais le mouvement de Mai 68 ne fut un mouvement "marxiste" ! Ni Krivine, ni Cohn-Bendit, ni Geismar, ni Arlette (le masque d'un certain Robert Barcia), ni Lambert n'étaient des "révolutionnaires". Ce sont les deux fractions du monde juif, jusque là contraintes de rester dans l'ombre (de marraner en somme), qui vont, dopées par la guerre des Six-Jours et le Vent d'Ouest venant d'Amérique, vivre leur lune de miel sur le pavé parisien, se muer "en juifs glorieux" comme dit l'autre, prendre leur revanche, en fait, sur le PC français (pour les "trotskystes" ashkénazes), et sur de Gaulle pour les "pieds-noirs" sépharades. La "chienlit" avait deux têtes qui, soudainement, n'en faisaient plus qu'une ! Voilà pourquoi, quarante plus tard, on se retrouve dans les studios de la radio-télévision pour commémorer une "Fête un peu foldingue" dont tous les acteurs ont, par la suite, fait de belles carrières audio-visuelles... et patronales ! (fin ?)

LE DÉLIRE ASHKÉNAZE/SÉPHARADE EN MAI 68 (4)

Pourquoi, en 1955, un ancien militant du PC, à bout d'arguments, et bouillonnant de colère, me traite-t-il de "sale juif" ? Là encore, je n'ai pas compris. Certes, je défendais bêtement, comme on le faisait à l'époque, "la politique du Parti" - mais le débarquement à Belgrade de la troïka soviétique déclarant à Tito :" On s'est trompé, camarade, tu n'étais pas un "fasciste", mais un excellent communiste !" avait de quoi en rendre furieux plus d'un ! Et je suis resté sans voix dans l'atelier, face aux gars qui se marraient doucement, au pied de leur machine. "Le jeunot en a pris plein la gueule, et s'il est juif, ça lui apprendra à nous faire la leçon, à nous répéter que le parti a toujours raison, le parti ne se trompe jamais ! C'est que les anciens, ils en avaient de drôles à raconter... Est-ce aussi le fait qu'un Juif, Pierre Mendès France, trônait à Matignon ? Que dans la cellule de mon quartier, dans le 17e arrdt, nombreux étaient ceux qui le trouvaient "intéressant" ? Le secrétaire de section, un brave type, m'apprit alors que ces camarades (des pinailleurs!) étaient juifs, et que le Parti avait déjà eu des problèmes avec eux, quelques années plus tôt (lors du passage à l'Ouest d'Israël). Peut-être lui aussi trouvait-il, qu'avec un nom pareil, j'en étais un ? Je lui récitai alors ma leçon pour le rassurer :" Mendès France est le représentant du néo-capitalisme, et le journal Le Monde est son porte-parole". (Ce qui d'ailleurs était exact). Je me rends compte, cinquante ans plus tard, avec le risque d'un brouillage de mémoire, que, néanmoins, ce monde juif est souterrain, occulté, marrane pourrait-on dire jusqu'à l'avènement de la Ve République, jusqu'au retour au pouvoir du Général de Gaulle (à suivre)

LE DÉLIRE ASHKÉNAZE/SÉPHARADE EN MAI 68 (3)

Il est bien évident que ces "grandes stratégies" échappèrent à l'opinion plongée, en ce temps-là, dans les difficultés quotidiennes de l'existence et de la reconstruction. Pour en avoir un écho, il fallait bien sûr être membre, soit du parti communiste, soit du parti socialiste. Et plus précisément à Paris, où les Juifs étaient nombreux dans ces deux partis "frères". En province, excepté peut-être dans les grands ports où se déroulaient l'action contre la guerre d'Indochine et la mise en place de "l'opération Exodus" - cette dernière avec le soutien des organes de presse régionaux - on ne les percevait pas. J'en ai eu, personnellement, un écho après coup, lorsque, entré à la SNECMA, en 1955, les anciens du Parti me racontèrent (moi qui étais disposé à les écouter, ce que ne faisaient plus les responsables du PC) les étonnantes années de la Libération et de l'immédiat après guerre, avec les Ministres communistes au gouvernement, dont Charles Tillon, "leur" ministre de l'Air (et de la SNECMA !). L'incompréhension régnait à propos de ces années encore fraiches, épisode conclu (en 1950) par un spectaculaire lock-out de l'usine, et les chars sur le boulevard Kellermann, envoyés par le ministre (socialiste) de l'intérieur Jules Moch ! Souvent j'entendais dans leur bouche "Nous avons été sacrifiés". Ce qui expliquait leur rancoeur. Ils mettaient en cause "la politique de Moscou" et le "suivisme aveugle" du PCF. Je l'ai déjà dit, c'est au parti communiste que j'ai "découvert" l'existence des "juifs". Et cela me semble significatif. Le "communisme", dès le départ, ne pouvait que les attirer. Lorsque Marx disait "les prolétaires n'ont pas de patrie", eux entendirent "les Juifs n'ont pas de patrie", ce qui était vrai du temps de Marx, sauf que les États allemands, unifiés par Bismarck, accouchèrent d'un formidable État national qui devint ipso facto"leur"État. La suite, on la connaît. Ce qui me permet de remonter jusqu'à l'Occupation que j'ai vécue enfant, en Bretagne. Lors d'une discussion assez vive avec des soldats allemands, entrés dans le jardin, j'entendis l'un deux proférer avec un accent teuton :" Juif... pas français !". Pourquoi cette sentence injurieuse balancée devant ma grand-mère dans son tablier breton, et la coiffe ? Je me perds en conjectures... Etait-ce parce qu'ils venaient d'en face, de cette grande villa réquisitionnée par les Allemands, et que l'un d'eux avait eu vent de la "dénonciation", et de l'enquête en cours ? Je ne saurais le dire, et sans doute le saurai-je jamais. Ce n'est que bien plus tard que mon frère aîné m'apprit que nous avions été dénoncés comme juifs ! En tout cas, les "juifs" sont entrés dans ma vie... sous l'Occupation ! (à suivre).

LE DÉLIRE ASHKÉNAZE/SÉPHARADE EN MAI 68 (2)

Au printemps 47, la France et l'Angleterre signent donc à Dunkerque un "traité d'assistance mutuelle". Les deux signataires, Bevin pour l'Angleterre, Bidault pour la France, sont tous deux hostiles à un État juif en Palestine. Le gouvernement britannique (travailliste) compte sur le gouvernement français, dirigé par le parti "frère", le parti socialiste SFIO, et sur le Président de la République française, le socialiste Vincent Auriol, pour faire échec aux sionistes en Palestine. La lutte, comme on le voit, comme en 1968, est "internationale". Lorsque Shimon Pérès parle de l'aide de la France dans ce moment critique, il oublie de mentionner... l'aide soviétique qui fut, celle-là, décisive ! La formidable mobilisation sioniste-communiste se met en branle dès l'annonce par l'Angleterre qu'elle va "confier" à la nouvelle Assemblée internationale, l'ONU, héritière de la SDN, le soin de décider du sort de la Palestine. Il est admis aujourd'hui que les grandes grèves de 1947, dites "insurrectionnelles", qui ont eu lieu tant en France qu'en Italie, déclenchées par les "communistes" n'avaient nullement pour but de prendre le pouvoir en France et en Italie. Staline se méfiait trop des Européens de l'Ouest, avec son Vatican anti-communiste, et qui, intégré dans une Europe "soviétisée" !, aurait pu soulever toute l'Europe contre Moscou, à commencer par la Pologne catholique que le despote oriental était, précisément, en train de "digérer" - avec beaucoup de difficultés malgré, ou peut-être à cause de l'aide que lui apportaient les sionistes dans son entreprise d'annexion à l'Est ! En revanche, au Proche et au Moyen-Orient, le terrain se révélait beaucoup plus favorable aux grandes manoeuvres susceptibles de chasser l'Angleterre d'une région qu'elle dominait depuis des siècles ! C'est pourquoi, Paris est devenue la "plaque tournante" de la stratégie soviétique, avec son puissant PC, accolé au QG sioniste installé par Ben Gourion dans la capitale française dans le but de "séparer" la France de son "allié" britannique. Dans ces conditions, ne valait-il pas mieux être en dehors du gouvernement, que dedans ? Comment soutenir les sionistes et les soviétiques en restant membres d'un gouvernement allié à celui de Londres ? La "solidarité" gouvernementale a volé en éclats, entre "communistes" et "socialistes", en raison de la pression internationale, marquée par l' offensive conjointe de Moscou et de Tel Aviv contre l'impérialisme "franco-britannique" qu'il fallait déloger de la rive sud de la Méditerranée. Ce qui fait dire aujourd'hui à Bertrand Delanoë, qui a plus que jamais besoin des voix bien-pensantes pour conquérir le PS... que les sionistes ont été des "acteurs décisifs" de la lutte contre l'impérialisme ! (sic) (à suivre).

mardi, avril 01, 2008

LE DÉLIRE ASHKÉNAZE/SÉPHARADE EN MAI 68 (1)

A ceux qui doutent encore de l'exceptionnelle participation juive au mouvement de Mai 68 en France, je leur demande de bien réfléchir - avec le recul, c'est saisissant ! - à partir des faits que l'on peut qualifier d'historiques. Shimon Pérès vient de nous rappeler qu'à la fin de la seconde guerre mondiale, "c'est la France qui nous a aidés le plus au moment décisif, en 1947-48". On sait que c'est la politique de Staline, dont le PC français était le plus fidèle exécutant, qui imposa à celui-ci une alliance totale, absolue avec les sionistes contre l'Angleterre qu'il fallait expulser du Proche-Orient, d'où l'incroyable mise en scène de ce bateau, rebaptisé Exodus, que l'on exhiba, de port en port (tous ces ports étant contrôlés par le PC, la CGT des dockers monopolistique... et le smerch, les services de renseignements de l'armée soviétique, ce qui permettait à Moscou d'organiser la lutte contre la guerre d'Indochine dès le sol français !) au nez et à la barbe des Anglais, dénonçés comme d'affreux impérialistes... antisémites, alliés des Français dans la défense de leurs Empires - au point que le général Marshall, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères de Truman, alerté par les Britanniques (Churchill et les travaillistes) renversa sa politique en faveur des Arabes qui combattaient (avec la monarchie saoudienne) le projet sioniste ! Lorsque René Rémond nous dit que "1947 fut une année bien étrange, et que les historiens se divisent encore aujourd'hui quant à son interprétation" je me permets d'affirmer en ce début de 21e siècle qu'il y a entre 1947 "cette étrange année", et 1968 "cette non moins étrange année" un point commun... qui s'appelle Israël ! Par deux fois, en moins de vingt ans, le sionisme guerrier s'invite dans l'histoire de France ! (à suivre)

ARTICLE PARU DANS LE MONDE (12/7/1988)

20 ans après, la revue Passages organisait un colloque sur Mai 68 et Le Monde pouvait titrer :
Mai 68 une révolution juive ? Aujourd'hui, 40 ans après les événements, on bavarde, on bavarde, on plaisante, on prend un verre ensemble : "c'était une bonne blague, hein ?"

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