samedi, septembre 26, 2009

VILLEPIN-ROYAL : LE TICKET GAGNANT EN 2012 !

La réalité politique nous offre un spectacle à la fois réjouissant et éclairant. On a vu en effet, au Congrès de Reims (du parti socialiste) une coalition se former autour de Martine Aubry pour empêcher Ségolène Royal d'etre élue secrétaire du parti. Tous les moyens furent utilisés, y compris la triche, ce qu'on appelle vulgairement le bourrage des urnes. La manoeuvre a réussi, mais dans quel état se trouve aujourd'hui le PS ? Ils vont devoir inventer des "primaires" où une dizaine de candidats ( voire plus !) vont s'étriper dans tous les départements, en trichant à qui mieux mieux. Ça sera une véritable foire d'empoigne qui ne manquera pas d'écoeurer l'électorat de gauche, au profit bien sûr de Sarkozy. Pourquoi cette détestation de Ségolène Royal ? Parce qu'elle a eu l'intelligence de "sentir" que l'élection présidentielle (depuis sa réduction à un quinquennat) serait de plus en plus l'affaire des citoyens, c'est-à-dire de l'opinion, et non plus celle des seuls partis, forcément étriqués et sectaires. Ainsi, avait-elle à la fois un pied dedans et un pied dehors, ce qui lui permit de supplanter les autres candidats au sein du PS. Elle a, incontestablement, montré la voie. Que voyons-nous dans l'autre camp ? Le même acharnement contre un candidat qu'il faut à tout prix éliminer : ce Dominique de Villepin qui déplaît souverainement à l'actuel locataire de l'Élysée. Clearstream, c'est l'équivalent du "bourrage des urnes" en face. Un coup bas, une tricherie, bref une saloperie qui ne trompe personne. Villepin doit, comme Ségolène Royal, rechercher l'appui de l'opinion. A cette différence près que Ségolène ne peut pas espérer être élue à la prochaine présidentielle en raison de la multitude de candidats de gauche déjà sur la ligne de départ. La multiplicité des candidatures fera le jeu de Sarkozy. En revanche, à droite, seul Dominique de Villepin pourra affronter Sarkozy. Dès lors, pourquoi Dominique de Villepin et Ségolène Royal ne s'allieraient-ils pas contre les Appareils et les partis archaïques ? Un ticket Villepin-Royal aurait de l'allure, et je suis certain qu'il séduirait une majorité d'électeurs écoeurés par les rivalités partisanes ou personnelles. Quoi que l'on puisse penser de ces deux candidats, ils sont l'un comme l'autre de qualité, et leur présence au sommet de l'État redonnerait confiance dans le gouvernement de ce pays. Et la confiance, n'est-ce pas essentiel dans la relation gouvernants-gouvernés ? Tout compte fait, c'est le ticket gagnant !

vendredi, septembre 25, 2009

CLEARSTREAM OU LA VALSE DES "SERVICES" !

On découvre, peu à peu, que l'affaire clearstream a pour origine une affaire d'espionnage où des officines, de toutes origines, sont mêlées. Cela a commencé avec l'Affaire des Frégates de Taïwan. Lorsque l'Etat vend des armes, inévitablement les "services" sont mobilisés. Il faut "acheter" des complicités, ou obtenir le feu vert de "responsables" bien placés. D'où les pots de vin... et les rétro-commissions qui furent versées à des partis politiques français, ou à des "trésoriers" avides de remplir leurs caisses. On se souvient des nombreux voyages à Taïwan de certaines de nos "vedettes", tel Julien Dray, alors grand protecteur, sous Mitterrand, de la MNEF et autres SOS-racisme. Des Frégates construites par la DCAN à Lorient nous sommes passés aux fusées, avions, chars d'assaut et autres Airbus construits par EADS et les groupes Lagardère, Dassault et Cie. Des sommes, forcément considérables, sont alors versées sur des comptes en Suisse, au Luxembourg ou ailleurs. Le journaliste Denis Robert s'est donc intéressé aux fameux listings de Clearstream où figuraient une floppée de noms connus du monde politicien. Même le courageux et honnête juge Van Ruymbeke n'a pas échappé à la manipulation. Quand les clients et les vendeurs sont des Etats, et que les produits vendus ou proposés sont des Rafale, des Airbus ou des centrales nucléaires, les services de renseignements sont sur les dents. Voilà pourquoi on les retrouve tous au coeur des tractations inter-gouvernementales. Actuellement, les Américains s'efforcent de faire annuler la vente des Rafale aux Brésiliens. Tous les moyens sont bons, et le meilleur... c'est bien sûr l'argent ! Mais, à ce niveau, s'entremêlent les agents de la DGSE, du MI5, de la CIA, du FSB (ex-KGB), du Mossad etc. Inévitablement, ils deviennent maîtres du jeu. On les devine fourbissant leurs armes, c'est le cas de le dire. Les politiciens, dans ces moments-là, ne sont plus que des marionnettes. D'autant que les enjeux, planétaires, sont à la merci d'un conflit au proche-orient que le gouvernement israélien est en train de planifier contre l'Iran, avec, semble-t-il, les encouragements de Sarkozy qui a fixé, en direct de New York, sans même avoir consulté Barak Obama !, l'expiration de "son" ultimatum adressé à Téhéran au... 31 décembre 2009 ! Si j'ai bien compris, le 1er janvier 2010, à l'aube, sous la direction de notre va-t-en-guerre neuillesque, l'Occident passera aux "choses sérieuses" ! Totalement obsédé par les prochaines élections, qu'il peut, à juste titre, redouter, le génial stratège imagine sans doute pouvoir renverser le sort des urnes en déclenchant une crise internationale qui rameutera autour de lui une opinion apeurée... et une opposition désarmée !

jeudi, septembre 24, 2009

SARKOZY COMME NIXON : OUT !

Alain Duhamel, sur RTL ce matin, a trouvé Nicolas Sarkozy "émacié et vieilli", après avoir reconnu qu'il avait commis une "grosse bourde" en qualifiant de "coupables" des prévenus présumés innocents ! A mon humble avis, les avocats de Villepin devraient pouvoir faire annuler le procès. Son intervention est inacceptable. Les juges ayant devant eux des "coupables", dixit le Président de la République, gardien de la Constitution et maître de la Magistrature, comment les-dits juges pourraient-ils acquitter les prévenus (notamment Dominique de Villepin) à l'issue d'un procès qui aurait démontré leur innocence ? Puisqu'ils sont coupables, ils ne peuvent être que condamnés ! Pour moi, le procès doit s'arrêter là. Je pense que des avocats compétents, et ils le sont, sont en mesure d'obtenir l'arrêt de ce procès inique. La bataille juridique qui s'annonce sera intense car il y va du maintien de Nicolas Sarkozy à l'Élysée. Vous avez remarqué, comme moi, combien ses (rares) partisans sont restés silencieux. Les Hortefeux, les Lefèbvre et autres Charon n'ont pas pipé mot ce matin. Claude Guéant, tout comme M° Herzog, doit s'arracher les cheveux, d'autant que Sarkozy est retenu au loin, outre-atlantique, pour plusieurs jours. La presse de province est unanime dans sa critique de l'intervention new-yorkaise du Président. Combien de points Sarkozy a-t-il encore perdus dans les sondages ? Un gros paquet sans doute. La bataille juridique doit être soutenue par une mobilisation politique de l'opinion. Qui va prendre l'initiative d'engager une procédure d'impeachment (destitution), comme on dit aux Etats-Unis, son modèle en tous points exemplaire ? Dehors, Sarkozy ! Deux ans, ça suffit !

mardi, septembre 22, 2009

DÉCIDÉMENT, SARKOZY EST UN TYPE DANGEREUX !

Le procès Clearstream, quel que soit son terme, lui reviendra, tel un boomerang, en pleine gueule ! De deux choses l'une, ou bien Villepin est condamné, et tout le monde dira "c'est normal, le Tribunal a donné satisfaction à Sarkozy", ou bien Villepin est innocenté, et tout le monde dira " quelle claque"! Cette fois, Claude Guéant, pourtant avisé et prudent, comme tout Préfet qui se respecte - on se souvient qu'il avait conseillé impérativement à Sarko, au lendemain de son élection, d'écourter sa croisière sur le yacht de son ami Bolloré au large de Malte - n'a pas su le dissuader de se porter "partie civile" dans un procès inévitablement politique. Cela prouve bien que Nicolas Sarkozy est aveuglé par la haine et qu'il cherche à éliminer celui qui a failli l'empêcher d'être élu Président de la République et qui, par la force des choses, reste un candidat crédible, pour 2012, tant que la "gauche" restera dans l'état où elle se trouve. Certes, il va tenter de faire le plein des voix à "droite", mais son engagement en Afghanistan aux côtés des Américains, passe mal, même de ce côté-là. Déjà, il se murmure que la CIA est derrière tout cela, et qu'aux États-Unis, où il a l'habitude de se rendre, "on" lui conseille de se débarrasser, coûte que coûte, de ce Villepin qui se veut l'héritier de de Gaulle. N'oublions pas que la prochaine élection américaine se déroulera également... en 2012, et que les "interventionnistes" n'ont pas désarmé. Ceux-ci peuvent espérer faire entrer l'un des leurs à la Maison Blanche, et le nouvel élu devra "compter" sur l'Europe ! Sarkozy à l'Élysée, c'est l'assurance que la France suivra l'Oncle Sam le plus loin, et le plus longtemps possible, et qu'elle maintiendra l'Allemagne et les autres dans la "coalition" atlantico-américaine.
Ainsi le procès Clearstream, parfaitement étrange, prendrait tout son sens : il s'agit d'assurer la réélection de Sarkozy en interdisant à Villepin de se présenter, sous le coup d'une condamnation ! Cela n'est qu'une hypothèse, mais avouez qu'elle n'est pas sotte !
Le locataire de l'Élysée est de plus en plus contraint de gouverner avec un "hortefeux" à l'intérieur, et un "marin" à la Justice. Sous sa houlette, la France, démembrée et reformatée par une opportune "réforme territoriale", sera bientôt un État "policier", promis à une guerre civile. A nous tous d'y réfléchir : les enjeux sont planétaires !

lundi, septembre 21, 2009

UNE GRAVE CRISE S'ANNONCE

Sarkozy est au plus bas, nous confirme le dernier sondage. Six points d'un coup en moins ! Comment pourrait-il en être autrement ? L'inquiétude et la colère grandissent dans le pays. Il suffit d'écouter les gens, sur le marché, ou dans le voisinage. Même les élections partielles redonnent du tonus au parti socialiste, c'est dire ! En d'autres temps, les producteurs de lait n'auraient pas osé balancer le produit de leur ferme dans les champs, au vu et au su de tout le monde. Aujourd'hui, l'opinion comprend leur désespoir. On leur avait dit que "l'Europe" ferait leur bonheur, ils ont voté "Maastricht" à l'appel de leurs dirigeants... qu'ils vomissent désormais. L'agriculture, après l'industrie (sidérurgie, textile etc.) découvre qu'elle a été flouée. Les fonctionnaires, à Bruxelles, s'en moquent. Et Sarkozy n'y peut rien. L'impuissance de nos dirigeants crève les yeux. La Finance domine, et ça n'est pas le sommet de Pittsburgh qui va lui faire peur ! Le "communiqué final" est déjà rédigé : "bla-bla-bla", et tout continue comme avant ! D'aucuns osent dire que la "crise est derrière nous", non : elle est devant nous ! Netanyahu a rencontré "secrètement" Poutine et Medvedev; aux States Barak Obama est "neutralisé" par les "fondamentalistes" pro-israéliens qui ont recours au racisme foncier des Américains, anti-noir et anti-arabe, un levier activiste qui leur fait rêver une "revanche" des Blancs, à Paris les fondamentalistes du même acabit font barrage à l'UNESCO au candidat égyptien. George Mitchell est rentré bredouille aux États-Unis. Barak Obama espère tout de même pouvoir faire une photo de Netanyahu et de Abbas se serrant la main sur le perron de la Maison Blanche. Ainsi, tout nous incite à croire que la "crise" est bien devant nous, et qu'elle pourrait "exploser" tout à l'heure, en Iran : les avions israéliens ne sont-ils pas déjà sur leurs pistes d'envol ?
Sarkozy pense-t-il qu'il va se sauver en faisant condamner Villepin par un Tribunal à sa botte ? Clearstream, tout le monde s'en fout ! Les gens ont la tête ailleurs... sur leurs feuilles d'impôts !

jeudi, septembre 17, 2009

VILLEPIN COMME MITTERRAND ?

Dans la nuit du 15/16 octobre 1959, François Mitterrand, alors simple sénateur, était victime d'un "faux" attentat dans les jardins de l'Observatoire à Paris. Un certain Robert Pesquet, qui fut quelque temps député, lié à des groupuscules d'extrême-droite, l'avait averti quelques jours plus tôt "qu'un attentat était en préparation contre lui". Ce soir-là, sortant de la Brasserie Lipp, François Mitterrand, rentrant chez lui en voiture, se sentit suivi, et délaissant sa voiture, se dissimula derrière un bosquet du Jardin de l'Observatoire. En effet, des tirs eurent lieu, en provenance de la voiture qui le suivait. Le lendemain, toute la presse salua le courage de François Mitterrand... jusqu'au moment - quelques jours plus tard - où le dénommé Pesquet raconta, dans une lettre adressée à la Justice, que l'attentat était bidon, et qu'il l'avait exécuté avec l'accord de François Mitterrand ! Le scandale fut énorme, et Le Monde (alors mendesiste) décréta à la UNE du journal que Mitterrand était "politiquement mort" ! Comme on sait, François Mitterrand ressuscita en 1969 avec Pierre Mendès France, qu'il lui fallut éliminer en s'alliant avec le parti communiste dans le cadre du "programme commun" !
A coup sûr, ce "faux attentat" nous rappelle les "faux listings" de l'Affaire Clearstream. Il s'agit là encore d'éliminer un gêneur, en l'occurrence Dominique de Villepin. Des individus sont recrutés pour initier une "cabale" tellement étrange (dans son développement) que l'opinion ne sait plus qui est qui, et qui travaille pour qui ! Sauf que, dans l'Affaire Clearstream, il est clair, si je puis dire, que Nicolas Sarkozy l'utilise pour abattre un rival, le seul qui serait en mesure de le faire tomber en 2012 ! Car, à "gauche", nul ne pourra, sans provoquer d'énormes dégâts dans l'opinion, imposer sa candidature. Même les "quadras" semblent avoit fait l'impasse sur 2012. On se dirige bien vers un duel Sarkozy-Villlepin, et ce duel commence par un "procès" (politique) qui devrait s'achever, nous dit-on, par une "mise à mort" comme aux plus beaux temps de l'ère soviétique. Que Dominique de Villepin se rassure : Sarkozy n'est pas Beria, et celui-ci, on s'en souvient, a mal fini !

dimanche, septembre 13, 2009

POUR VIRER SARKO IL FAUT ÉLIRE LEGUEN ! (2)

La "gauche" étant hors jeu, on s'achemine vers un duel qui opposera Sarkozy, le candidat du parti israélo-américain à un candidat "euro-africain", ou encore "atlantico-méditerranéen", mondialisation oblige. Dominique de Villepin a tout pour être ce candidat, d'autant que né au Maroc, il a nécessairement un pied, si je puis dire, dans le Maghreb, et l'autre au Proche-Orient, à Beyrouth, plus précisément. Incontestablement, son prestige est sans frontières depuis son intervention à l'Onu, qui est restée dans toutes les mémoires, face à l'Administration Bush que les Américains eux-mêmes ont fini par renvoyer dans les ténèbres. Sarkozy, lui, s'est planté complètement dès le jour de son élection (la nuit au Fouquet's !), le vote du bouclier fiscal (pour faire revenir chez nous les milliardaires écoeurés par les impôts !), l'envoi de soldats français en Afghanistan - alors que tout le monde, à commencer par Barak Obama - cherche à sortir de ce guêpier ! Et maintenant une "taxe carbone" pour acheter les "verts" ! Sarkozy a joué au président bling-bling au moment même où la finance internationale plongeait le monde dans une crise sans précédent... au point que les plus ardents défenseurs du libéralisme "sans limites" n'osent plus mentionner le malheureux Tocqueville qui était, paraît-il, adulé jusqu'aux États-Unis ! Le "grand prêtre" de la Federal Reserve, Alex Greenspan, qui n'y comprenait plus rien, pleurnichait devant le Congrès et le G20 se réunit pour tenter d'apaiser l'opinion... C'est désormais un problème psychologique : les Français regardent ce Président sans "y croire". La seule idée intéressante - l'Union pour la Méditerranée - se révèle sans lendemain. Le problème israélo-arabe, complètement verrouillé par Netanyahu qui défie Obama en poursuivant la colonisation de la Palestine, torpille l'initiative de Sarkozy, désormais impuissant sur toute la ligne. Alors que nous pouvons imaginer le président américain engageant le fer avec ses adversaires, Sarkozy, avec son hortefeux, défie... les banlieues ! A quoi sert Sarkozy aujourd'hui, je vous le demande ? Il faut s'en débarrasser au plus vite.
A coup sûr, la bataille "pour une alternative réalisable", commence aux régionales, et en Bretagne où les militants de l'UMP ont choisi, majoritairement, Jacques Le Guen, villepiniste, comme tête de liste, le clan sarkozyste s'efforce de lui opposer... un Préfet, en l'occurrence Bernadette Malgorn, qui n'ignore rien des sentiments que son "maître" inspire aux Bretons ! La preuve est ainsi faite que l'ancien ministre de l'intérieur joue les "notables" (que l'on peut aisément acheter) contre une base militante. Mais, naturellement, il lui faut écarter Villepin en le rendant inéligible. Pour cela, il compte sur des juges, ces notables qui font carrière comme les politiciens. A Jacques Le Guen, et à Dominique de Villepin d'incarner la nouvelle Résistance ! (fin ?)

POUR VIRER SARKO IL FAUT ÉLIRE LE GUEN ! (1)

Le successeur de Charles de Gaulle, Georges Pompidou, dépourvu d'épaisseur historique, avait une bonne connaissance de la "géographie électorale". Il savait que la Bretagne pesait lourd sur l'échiquier politique, avec son important groupe parlementaire. Aussi prenait-il soin de passer ses vacances dans notre chère Bretagne, à la Forêt-Fouesnant, près de Beg-Meil - en Finistère. Au lendemain de la guerre, la Bretagne avait massivement voté pour le parti catholique d'alors, le Mouvement Républicain populaire. Cependant, une grande partie de l'électorat breton se rallia à de Gaulle en 1947 lorsque le Général créa le RPF dans le but de revenir au pouvoir par les urnes. En 1969, Georges Pompidou hérita du soutien gaullien en Bretagne. Et en 1974, Giscard d'Estaing fut majoritaire à l'Ouest, même si la "démocratie chrétienne" n'était plus qu'un résidu du puissant MRP, mais le ralliement de Jacques Chirac à sa candidature lui apporta le coup de pouce décisif. Sous l'influence de l'Église, précisement des conciles de Vatican II (1962-1965), les catholiques, en particulier les militants de la JAC et de la JOC, jeunesse ouvrière et paysanne (d'obédience "rose centriste") dont les "grands hommes" étaient Jacques Delors et Michel Rocard rejoignirent peu à peu le parti "socialiste" réformiste, téléguidés pourrait-on dire par le grand quotidien Ouest-France qui ne jurait plus, depuis Vatican II, que par le "centrisme" et l'Europe delorienne ! Jusque là, entre les mains des partisans de la laïcité (anti-cléricaux), le parti socialiste se retrouva gonflé de militants "cathos", de "gauche" ou d'extrême-gauche" qui finirent par placer à la tête du parti des "socialistes modérés", tel que Jean-Yves Le Drian, l'ancien prof catho, élu Maire de Lorient, et qui tous les ans accueillait dans son club (Témoins) les leaders rocardo-deloriens de la "deuxième gauche". En 1981, François Mitterrand, bien que fort peu "catholique", si l'on ose dire, capta tout cela à son profit. Tout naturellement, la Bretagne a, in fine, basculé à "gauche" aux régionales en 2004, et ce, d'une manière assez cocasse : à un moment où la terre entière se détachait du "socialisme" ! La crise que traverse le vieux parti socialiste, issu de la SFIO de 1920, n'est pas accidentelle. Et ce ne sont pas les "cathos" qui vont le sauver, même si Martine Aubry est bien la fille de son père ! Elle glissera bientôt sur une peau de banane lancée dans les couloirs du QG de la rue de Solférino par les innombrables candidats à la présidentielle dont les rivalités vont s'exacerber à l'approche des "primaires"... En 1995, ils furent encore nombreux en Bretagne à voter "Jospin" le "vrai" socialiste... parfaitement archaïque ! Cependant, en 2002, elle vota massivement "Chirac" contre Le Pen, pourtant un Breton "bien de chez nous"... Mais l'Église catholique, paniquée à l'idée d'être dénoncée comme "antisémite" et redoutant d'avoir un jour à subir un procès fantastique, répercuté sur la terre entière par des médias "anglo-saxons" qui ne l'aiment pas - celui de Pie XII, ce Pape "qui n'a rien fait pour sauver les juifs" ! - a su faire barrage à la créature "diabolique" de la Trinité-sur-Mer... (Marine Le Pen devra s'en souvenir si elle veut succéder à son papa à la tête du FN !). Mais comment la Bretagne peut-elle avoir un avenir si le parti qu'elle a choisi en 2004, n'en a plus ? (à suivre).

lundi, septembre 07, 2009

THIERRY HENRY ET LOIC FERY : DES SYMPTÔMES QUI ACCUSENT (2)

"Cet investissement dans le football met en évidence le fait que les dégâts ne sont donc pas les mêmes pour tous", poursuit Annie Kahn. "Et il pourrait donner des arguments à ceux qui jugent qu'il ne peut y avoir de bonus sans malus. M. Féry s'insurge contre une telle interprétation. Car, d'une part, il avait quitté la banque en 2008, quand la crise est arrivée. Il avait en effet été licencié, fin 2007, après qu'un trader de la salle new-yorkaise de la banque eut provoqué une perte de 250 millions d'euros. Il ne se sent donc pas responsable de ce qui est arrivé par la suite. D'autre part, ce ne sont pas ses bonus, mais l'argent qu'il a gagné en tant qu'entrepreneur, en créant des sociétés, qui lui ont permis d'acheter le club, affirme-t-il.
"Il ne s'attend pas à ce que cette aventure soit aussi rentable que ses autres investissements" a-t-il confié à Annie Kahn. Ses motivations ne sont pas financières : "j'ai fait beaucoup de sport; je suis marié à une joueuse de tennis de haut niveau. C'est un projet de vie" explique-t-il. Il a bien étudié le dossier, "pour minimiser le risque de perdre de l'argent. Ce n'est pas une danseuse" assure-t-il. Il veut mettre son expérience d'entrepreneur au service du club. "Les traders et les footballeurs ont des points communs. Leur niveau d'éducation diverge mais il s'agit, dans les deux cas, de jeunes - entre 20 et 30 ans-, ayant un ego important, d'individus conscients de leur force, mais moins de leurs faiblesses", explique-t-il.
Ainsi se termine l'excellent papier d'Annie Kahn. Il mériterait un (large) débat. On ne peut que souhaiter à Loic Fery qu'il réussisse dans son "entreprise" à Lorient. Toutefois, il nous faut souligner qu'il n'est pas originaire de la région, et qu'il semble, comme il le dit lui-même, avoir examiné la proposition d'Alain Roch comme il le fait "as usual" : est-ce une bonne ou une mauvaise affaire ? On en conclut qu'il s'agit d'une "bonne affaire" : tant mieux pour le FCL et Lorient ! Cet "as de la finance" ne peut pas se tromper, non ? Il a appris à évaluer, et à investir. De nos jours, les financiers inspirent une grande confiance, n'est-ce pas ?
J'en reviens à Thierry Henry et à ses camarades, qui sont archi-payés, par des clubs milliardaires, et qui ne savent plus "pourquoi ils jouent" lorsqu'ils revêtent le maillot de l'équipe nationale. Raymond Domenech en est tout surpris : il croyait que le simple fait d'être sélectionné en équipe de France donnait un "sens" et une "identité " au joueur retenu pour représenter son pays. Moi, je me demande si ça n'est pas plutôt le "compte en banque" qui motive les joueurs à taper dans le ballon, et à courir sur un terrain de football. Loïc Fery, cet "as de la finance", ne me démentira pas... L'identité ? Quelle identité ? (fin)

THIERRY HENRY ET LOIC FERY : DES SYMPTÔMES QUI ACCUSENT (1)

Dans le Monde (du 4/9/2009), Annie Kahn a écrit un billet "assassin" sur le rachat du FC Lorient par un "as de la finance" (dixit Alain Le Roch, l'ancien patron du club). On apprend ce jour que Thierry Henry ne l'a pas envoyé dire à Raymond Domenech, l'entraîneur de l'équipe de France, et ce à la veille du match contre la Roumanie :" On s'ennuie, on ne sait pas pourquoi on joue, on n'a pas d'identité, etc. etc." Abasourdi, le malheureux Domenech ne s'en est pas encore remis. Il est certain qu'il sera balancé, comme un vulgaire Sarkozy, si jamais la France ne se qualifie pas pour la Coupe du Monde. (Avec un tel moral, l'élimination est assurée). Mais Annie Kahn pose une bonne question :" Sur les zincs de France et de Navarre, le débat agite les esprits. Si les stars du football gagnent des sommes colossales, pourquoi en serait-il autrement pour les traders, vedettes des marchés ? Pourquoi la rémunération d'un Zidane fait-elle rêver alors que celle d'un financier exaspère ?"
Curieusement, la presse locale a passé sous silence cette réflexion pourtant pertinente. Est-ce parce qu'en Bretagne, la "relation à l'argent" a toujours fait problème ? Qu'on y retrouve là, notre aversion pour la "richesse", toujours mal acquise, d'après notre religion enseignée depuis des siècles, aversion renforcée par le communisme-socialisme du 19e siècle, lui-même issu, à n'en pas douter... d'un rejet de l'Église accusée d'hypocrisie ! (une sorte de JC dénonçant les marchands du Temple, ce qui expliquerait l'adhésion de tant de "chrétiens" au PC ou au PS !). Que Loïc Fery ait pu "acheter" le FCL à Lorient, en pays "rouge" ou "rose", a de quoi surprendre. Cela en dit long sur le changement des mentalités, y compris en Basse Bretagne ! Mais revenons à l'excellent papier d'Annie Kahn :" Loïc Fery ne se pose pas la question. Les deux univers (celui des stars du football et celui des traders, vedettes des marchés) le passionnent. Depuis le 10 août, ce dirigeant fondateur du groupe financier londonien, Chenavari, réunissant une société de gestion et une société de courtage, préside aussi le FC Lorient, club de football de Ligue 1, dont il a acquis 75% du capital. Le montant payé, confidentiel, pourrait avoisiner les 15 millions d'euros.
"Fort bien", diront les supporteurs qui verront d'un bon oeil cette manne bénéficier à leur club. "En revanche ( toujours selon Annie Kahn), sur des forums spécialisés, le sujet irrite. Car avant de créer Chenavari, M. Féry était le responsable de l'activité crédit de Calyon (fusion du Crédit Agricole et du Crédit Lyonnais) au niveau mondial. C'est sous son règne que la banque aurait pris d'importantes positions sur ces marchés, et en particulier sur les subprimes, à l'origine de lourdes pertes pour l'établissement, et par voie de conséquence, de plusieurs centaines de suppressions d'emplois". (à suivre).

jeudi, septembre 03, 2009

UNE TAXE ECOLO... A DOUBLE TRANCHANT !

Les "grands stratèges" de l'UMP sarkozyste, après avoir acheté Villiers et Nihous, veulent se payer Duflot ! Celle-ci se voit déjà "présidente de la Région Ile-de-France". Mais attention ! Cette nouvelle taxe (carbone) peut coûter cher à la "majorité" qui pouvait espérer reprendre plusieurs Régions au PS. Les "écolos" viennent ainsi de jeter le masque; on se doutait bien que ces fils et filles des beaux quartiers (du centre-ville où les "bobos" à pédale vélocipède, ces nouveaux Hulot fascinés par Dany-le-Rouge, l'ex-soixante-huitard rangé des voitures... qui ne s'use que si l'on s'en sert, sont prêts à mourir... pour "sauver" la planète !) se moquaient de ceux de la banlieue, et des salariés qui sont en train de perdre leur emploi. Promis au chômage, les jeunes et les moins jeunes sont appelés à pédaler comme tout le monde, et à lutter contre la "couche d'ozone" autrement plus redoutable que la finance internationale. Exit la revendication sociale, tous derrière Sarko qui a le courage, lui, de défier les banquiers suisses et de taxer ces salauds de prolos qui n'arrêtent pas de se goinfrer dans cette horrible société de consommation !
A force de vouloir "séduire" - rappelez-vous comment le crétin de Neuilly a réintégré le commandement de l'OTAN en prétextant que "la France serait mieux entendue par l'État-major anglo-américain", et expédié des soldats français se faire tuer en Afghanistan.. sous un prétexte aussi stupide : A Kaboul, aux côtés des Américains nous luttons contre le terrorisme ! Alors que le malheureux Obama cherche désespérément comment en sortir ! Ne parlons pas de la Palestine où les sionistes tiennent tête au Président américain, en neutralisant son envoyé spécial, George Mitchell, qui pourrait bien finir assassiné comme le comte Folke Bernadotte en 1948 par les mêmes extrémistes, ce que la Suède, actuellement Présidente de l'Union Européenne, n'a pas oublié ! Faut-il rappeler qu'un Français, le colonel Sérot, adjoint de l'envoyé spécial de l'ONU, trouva également la mort dans cet attentat ? Les Suédois n'ont pas la mémoire courte, eux. Il est vrai qu'ils n'ont pas le CRIF sur le dos !
Ainsi, avons-nous deux grands motifs d'insurrection nationale : NON à la taxe carbone, NON à l'intervention en Afghanistan ! La politique intérieure, liée comme jamais à la politique extérieure, devraient toutes deux motiver puissamment notre choix en 2012 ...comme aux États-Unis hier, et sans doute demain !
dernière minute - selon un sondage, les 2/3 des Français sont hostiles à la "taxe carbone" !

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