dimanche, mars 30, 2008

RÉPONSE A GABRIEL ENKIRI A PROPOS DES JUIFS

Cher ami,
Je vous lis attentivement. Votre blog est fort intéressant, et j'y apprends beaucoup de choses. Mais tout de même, Gabriel Enkiri, vous exagérez ! Ainsi, pour vous, les Juifs sont partout, aux premières loges, depuis, dites-vous, le 19e siècle, et même le 18e. Certes, Jacques Attali a commis une faute en publiant un livre au titre calamiteux ("les Juifs, le monde et l'argent"), et Jacques Derogy une autre en proclamant par le titre donné à son ouvrage consacré à Israël "Le siècle d'Israël" (1895-1995), que le XXe siècle serait bien celui d'Israël - et qu'il a donc fallu deux guerres mondiales pour imposer ce petit État dans une région qui n'en voulait pas ! Vous y trouvez là, dites-vous, confirmation de votre "analyse". Je vous l'accorde, depuis l'Affaire Dreyfus, qui a échauffé les esprits de 1894 à 1906, les Juifs occupent le devant de la scène. Et vous soulignez que l'Allemagne en a tiré profit. Mais les Juifs allemands étaient fiers d'être allemands, et cette "Affaire" les a profondément révulsés. Leur "patrie", c'était bien cette nouvelle Allemagne, à l'essor économique foudroyant, qu'ils n'étaient pas peu fiers d'avoir contribué, avec la participation de leurs prodigieux banquiers, à unifier contre ces puissances catholiques "impérialistes"(la France et l'Autriche) qui s'étaient toujours ingéniées à la maintenir divisée au coeur de l'Europe. Oui, vraiment, "Deutschland über alles" ne pouvait que les satisfaire. Peut-on le leur reprocher ? A l'Est de l'Europe, ils étaient victimes de pogroms, et à l'Ouest cette affaire Dreyfus leur révélait que l'Église catholique leur était toujours hostile, et que ces deux pays "antisémites"- la France et la Russie tsariste - venaient de conclure une alliance militaire... contre leur chère Allemagne ! Vous reprochez à l'Angleterre d'être à l'origine du divorce entre les Juifs et l'Allemagne, et d'avoir retourné la France "comme une crêpe" pour l'intégrer dans une formidable coalition afin de détruire l'Allemagne qui menaçait l'Empire britannique ! Il en est résulté, dites-vous, une boucherie épouvantable, celle de 14-18. C'est vrai, ce fut un carnage. Mais la France n'est-elle pas sortie victorieuse, avec l'Angleterre, de cette "grande guerre" ? Vous prétendez que les Juifs, dans une sorte de délire, après être passés dans le camp anglo-saxon, se sont lancés, en 1918, à l'assaut des 4 Empires centraux, y compris l'Empire ottoman, et qu'il en est résulté l'URSS à l'Est, et Israël au Sud, et que, en fin de compte, ce sont les États-Unis d'Amérique qui ont supplanté l'Europe, ces nouveaux États où les Juifs connaissaient une formidable prospérité qui ne laissait pas d'inquiéter l'Angleterre, l'alliée privilégiée des États-Unis en Europe... Vous devriez être satisfait, Monsieur Enkiri, puisque l'Allemagne est sortie "écrabouillée" de cette double guerre! Sans doute allez-vous répliquer que les Juifs sont également sortis victorieux de ce double conflit, avec les États-Unis d'Amérique, une fois liquidée l'URSS qui subjugua tant des nôtres, je vous l'accorde. Vous parlez, à ce sujet, de "délire", de "messianisme" religieux. Je ne peux démentir, Jacques Attali a reconnu que nous avons tout inventé : le judaïsme bien sûr, le christianisme, qui n'est rien d'autre qu'une dissidence "marxiste" adaptée à l'Empire romain, et même l'Islam, dont certains, et non des moindres, comme le Père Théry, affirme qu'il s'agit d'une "entreprise juive", mais également le "néo-marxisme", une "science" qui en a bluffé plus d'un, et qui prétendait "tordre le cou" au capitalisme... que nous avions également inventé, dixit Attali ! Une "science" qui fut adaptée un temps, par les nôtres, au nouvel Empire soviéto-tsariste reconstitué par le génial Staline ! Je m'aperçois qu'à force de vouloir infliger un démenti à toutes vos élucubrations, j'en viens à "délirer" moi aussi ! C'est pourquoi j'en termine ici, en vous criant, haut et fort, " que nous sommes pour rien, non vraiment pour rien, dans les événements des 19 et 20e siècles ! Que cela vous plaise ou non !"
Un adhérent (fictif) de la LDH, de la LICRA, du MRAP, du CRIF et de "SOS-racisme"... et de quelques autres organisations bien-pensantes.

samedi, mars 29, 2008

MAI 68 L'ANALYSE DE GABRIEL ENKIRI (post-scriptum) 2

La "commémoration" de Mai 68, quarante ans plus tard, confirme que bien peu de gens ont compris l'événement. Les "historiens" hexagonaux, de "droite" comme de "gauche", s'obstinent à "à ne pas voir" les faits. Leur aveuglement les conduit à se répandre en propos abscons ou nébuleux. Sans doute sont-ils limités par leur ego nombriliste germano-pratin. Il leur suffirait pourtant de prendre connaissance de l'extraordinaire "prophétie" de Neguib Azoury, ce maronite venu de la "Syrie du Sud", qui n'a pas échappé à Jacques Derogy, ce grand journaliste de l'Express, et qu'il rapporte dans son livre "Le siècle d'Israël" : "ces deux mouvements (le nationalisme juif et la renaissance arabe) sont destinés à se combattre jusqu'à ce que l'un l'emporte sur l'autre... Les deux peuples représentent deux principes contradictoires, et N. Azoury avertit - en 1905 ! - que "le sort du monde entier dépend de l'issue de leur lutte" ! Mais qui lit Azoury ? s'interroge Derogy.
Je n'ai rencontré qu'une seule fois Jacques Derogy ! C'était à l'Institut du Monde Arabe, lors de la venue à Paris (en 1989) de Yasser Arafat, au dernier étage dans une cohue indescriptible, je me suis retrouvé à ses côtés, lui-même accompagné de Dominique Bromberger alors à TF1, tandis que retentissaient au dehors sur les quais les cris hostiles d'une manifestation organisée par les adversaires de cette visite à Paris du chef de l'OLP. "On se croirait en Israël... " lui ai-je soufflé non sans ironie. "Mais nous sommes en Israël !" m'a-t-il répondu, le sourire en coin. Il ne croyait pas si bien dire...
Le grand tournant du siècle, je le répète et j'insiste pour que l'on en prenne conscience. J'en fus témoin, en 1953, dans ma cellule du PC à Paris, et quelques mois plus tard à la SNECMA, bouleverard Kellermann. La mort de Staline, en mars, ouvrait une fenêtre sur l'Ouest, mais l'exécution des époux Rosenberg, en juin, aux States, plongea les Juifs dans un accablement profond. L'arrivée au pouvoir en 1954, à Paris, de Pierre Mendès France, suivie de la Conférence de Genève qui mettait fin à la guerre d'Indochine, détendit l'atmosphère. Jusqu'en 1956, le "dégel" s'accentua. Pourtant, en 1956, Nasser triomphant en Égypte, après la nationalisation du canal de Suez, les 3 gouvernements (de Tel Aviv, de Londres et de Paris) décidèrent d'aller renverser Nasser au Caire. L'expédition, commencée le long du canal, fut stoppée, non seulement par Moscou (menaçant d'intervenir) mais surtout par Washington où le Président Eisenhower (celui-là même qui avait laissé électrocuter les Rosenberg en 1953) affirmait son opposition à l'offensive des "alliés". C'était la première fois où un gouvernement américain se retrouvait dans une posture anti-israélienne ! Et ce, à un moment critique dans l'histoire du "jeune État"! En réalité, Washington s'opposait plus à Londres et à Paris (les vieilles puissances coloniales) qu'à Tel Aviv. Les Israéliens en conclurent que, malgré l'aide apportée par la France dans la construction de l'arme nucléaire, la garantie de leur survie serait américaine ! Voilà pourquoi il leur fallait, de toute urgence, recoller avec les États-Unis (en liquidant le "communisme"). La mobilisation prit son essor dans la "chasse aux nazis", et atteignit son apogée par l'organisation du procès Eichmann à Jérusalem, en 1961, fortement médiatisé. Cette formidable "reprise en main", tant à l'Est qu'à l'Ouest, accoucha de la shoah... aux États-Unis, avec la participation des Juifs européens. Si bien que l'on peut affirmer aujourd'hui que la shoah (évocation macabre et réductrice de la 2e guerre mondiale) et Mai 68 sont tous deux d'origine américaine. Jusqu'à quand nos "historiens" fermeront-ils les yeux sur cette évidence ?



mercredi, mars 26, 2008

MAI 68 L'ANALYSE DE GABRIEL ENKIRI (post-scriptum) 1

En réponse à ceux qui, déjà, me font observer que mon analyse accorde une trop grande importance à l'influence juive dans le mouvement de Mai 68, je veux apporter les précisions suivantes... qui la confortent ! Je suis entré au PC à Paris, en 1953, dans une cellule où la moitié des adhérents étaient juifs, juste après la mort de Staline, et au lendemain de l'exécution des Rosenberg aux States. L'année suivante, je faisais un stage de formation accélérée de la métallurgie (fraiseur), à Issy-les-Moulineaux, et à l'issue du stage, j'entrais à la SNECMA, boulevard Kellermann. J'affirme que le tournant économique et politique de la France s'est effectué dans cette période très précise qui a vu, d'ailleurs, Pierre Mendès France accéder au poste de Président du Conseil. Le secrétaire général du PCF, Maurice Thorez, qui rentrait d'URSS, l'a tellement pressenti qu'il a pondu une "thèse" absolument ahurissante sur la prétendue "paupérisation absolue de la classe ouvrière", car tous les rapports qui provenaient des grosses boîtes (Renault, Snecma etc.) à la direction du PC indiquaient que les "ouvriers" devenaient des consommateurs, et que l'on se battait dans les usines pour faire des heures supplémentaires (et non plus pour faire grève) afin de pouvoir acheter, à crédit, les nouveaux biens de consommation (articles ménagers, voiture, télé etc.). Nous entrions dans la société de consommation (venue d'Amérique). C'est elle qui a donné l'avantage aux Juifs de l'Ouest sur ceux de l'Est. Et comme le dit fort bien Jacques Attali, "c'est le capitalisme qui a émancipé les Juifs (et non le socialisme !)". La suite, je dirais, coule de source. Nasser arrive au pouvoir en Égypte en même temps (1953-1954), participe en 1955 à la Conférence de Bandoeng, et nationalise le canal de Suez en 1956. (De nombreux Juifs égyptiens, membres du PC, viennent en France pour y dénoncer le nassérisme (soutenu par Moscou). Les Juifs sont menacés aux États-Unis par le mac carthysme (qu'il leur faut liquider) pour rassembler tous les Juifs aux States, de même il leur faut sauver Israël menacé par le nationalisme arabe. Le mossad enlève Eichmann en Amérique du Sud pour organiser à Jérusalem le grand procès (1961) qui va donner le signal de la mobilisation de tout le monde juif autour d'Israël (et de la Shoah !). La guerre des Six-Jours, en 1967, consacre la victoire juive à la fois sur l'URSS et sur l'Ouest où de Gaulle devient l'homme à abattre. La suite, vous la connaissez : il vous suffit de lire, sur mon blog, les posts précédents consacrés à Mai 68 !
rappel : "Israël-Palestine Vers un seul État ?"
de Gabriel Enkiri
en vente chez Lulu éditions :
http://www.lulu.com/content/1883129

vendredi, mars 21, 2008

MAI 68 L'ANALYSE DE GABRIEL ENKIRI (4 der)

La violence anti-gaulliste de Mai 68 fait problème... aux Juifs ! Car enfin, s'en prendre comme ils l'ont fait au Général de Gaulle, l'Homme du 18 Juin, le Chef de la Résistance, l'allié, pendant la seconde guerre mondiale, des Anglais et des Américains, aboutissait, qu'on le veuille ou non, à réhabiliter... le Maréchal Pétain, l'Homme de Vichy, des lois anti-juives etc. Traiter le Général de "fasciste", les CRS de SS, n'était plus tenable, une fois le Général parti en retraite (définitive) à Colombey-les-Deux-Églises. Comment, dans ces conditions, célébrer la victoire du 8 Mai 1945... si le Général n'est plus qu'un "dictateur" à la Pinochet ? Comment opposer le Général au Maréchal ? Il fallait réhabiliter au plus vite le Général, tout en le séparant du parti communiste qui, lui, allait mourir de sa belle mort avec l'URSS. De ce côté-là aucun problème : le totalitarisme est unanimement dénoncé. Mais de Gaulle, la Résistance, l'allié de Churchill et de Roosevelt ? Vite, les "émeutiers" de Mai se convertissent en laudateurs du Général ! Et le mouvement de Mai 68 ne devient plus qu'un simple mouvement de "libération sexuelle", de "fête printanière", un changement de générations etc. etc. Comme par enchantement, le Général a disparu (il l'avait fait une première fois, de son plein gré, en partant pour Baden-Baden !). Mais, cette fois, il disparaît carrément ! Pour revenir, encensé, quasiment annexé par ceux-là mêmes qui l'avaient vomi en Mai 68 ! Et du coup, on peut récrire l'histoire, y compris celle de la Résistance, comme on l'a vu tout dernièrement sur France 2...
Ainsi, pour moi, Mai 68 s'inscrit dans la "longue marche" du passage des Juifs de l'Est vers l'Ouest, de l'abandon du communisme du vieux Marx à l'adhésion au capitalisme dominant (américain). Avec toutes les conséquences qui en découlent pour les autres car "le choix des Juifs", comme nous avons pu le vérifier en 1917, en 1948 et en Mai 68 amplifie l'événement dans une sorte d'exaltation messianique.

MAI 68 L'ANALYSE DE GABRIEL ENKIRI (3)

La mobilisation des Juifs aux États-Unis va prendre appui sur la lutte contre la guerre du Viet-Nam, et bien entendu c'est sur les campus universitaires qu'elle va se déployer. On peut donc déjà dire que Mai 68 est parti de là, avec ses chanteurs (Bob Dylan, Joan Baez etc.), sa musique, le LSD, la libération sexuelle (Marcuse, W. Reich) que l'on retrouvera bientôt dans le Quartier Latin... En face, en URSS "déstalinisée", les Juifs (les refuzniks) appellent au secours, réclament des visas de sortie "pour passer à l'Ouest". A l'intérieur des deux "super-Grands" les Juifs occupent le devant de la scène. Survient la "guerre des Six-jours", remportée sur les Arabes en 1967, qui va donner un formidable coup de fouet, à l'Est comme à l'Ouest, aux deux communautés. Voilà, à mon avis, l'origine du "délire" juif qui va s'extérioriser, d'une manière exceptionnelle, en France où règnent deux puissants "ennemis" qu'il faut abattre : le parti communiste français, émanation du régime soviétique, et le général de Gaulle qui a osé, en juin 1967, quelques mois plus tôt, dénoncer lors d'une conférence de presse "le peuple juif, peuple d'élite, sûr de lui et dominateur", après avoir décrété l'embargo sur les ventes d'armes aux pays belligérants (dont Israël !). Trahison ! s'écrièrent les Juifs, y compris un Raymond Aron, jusque là fidèle du Général. Une communauté juive plus forte que jamais, renforcée qu'elle était par l'arrivée des Juifs sepharades en provenance d'Algérie, violemment anti-gaulliste depuis 1962 ! L'heure de la revanche avait sonné pour ces Juifs trahis, en Israël comme en Algérie ! Voilà, à mon avis, ce qui explique la "démence juive" dans Paris, avec ses pavés lancés contre les "CRS-SS" ! Et le cri de ralliement "Nous sommes tous des Juifs allemands !" qui retentissait tous les soirs entre la Sorbonne et le Théâtre de l'Odéon. Et la violence des attaques contre le parti communiste français, vieux parti resté soudé à l'URSS "antisémite" ! Le mouvement de Mai 68 est un mouvement anti-communiste et anti-gaulliste. D'où la difficulté d'en rendre compte aujourd'hui. (à suivre)

MAI 68 L'ANALYSE DE GABRIEL ENKIRI (2)

En vérité, comme je l'ai déjà écrit ici, le mouvement de Mai 68 ne peut se comprendre que si on le resitue dans son contexte international, un contexte dominé à l'époque par le face à face americano-soviétique des années 60. Et, comme le dirait La Palice, avant les années 60, il y a eu les années 50 ! Or, pour moi, et j'ai tout compris... cinquante plus tard (grâce au temps qui fait son oeuvre) c'est dans la décade 50-60 qu'intervient le grand tournant du siècle. J'en fus témoin, et j'en éprouve, rétrospectivement, presque du bonheur, d'avoir vu, de mes yeux vu, lorsque je suis entré en 1955, à la SNECMA, boulevard Kellermann, face au vieux stade Charléty (qu'on va retrouver en Mai 68 !) "la France entrer dans le 20e siècle", car c'est à ce moment très précis que notre pays a quitté le 19e siècle, le terre-plein était inondé de voitures, car les ouvriers venaient maintenant travailler en voiture, comme me le fit remarquer un camarade de l'atelier, et que, d'une manière non fortuite à mon avis, Pierre Mendès France était Président du Conseil.
Staline venait de mourir (mars 1953), les époux Rosenberg étaient électrocutés aux States en juin de la même année, et ce fut là, le grand tournant, le choc dans toute la communauté juive, quelque chose de terrifiant qui rappelait les années passées, terribles, de la 1ère partie du 20e siècle, elle-même inséparable du 19e siècle avec ses pogroms à l'Est de l'Europe, où les Juifs servaient de bouc émissaires. Ce fut le signal dans toute la communauté, et notamment celle de la plus puissante aux États-Unis, d'une mobilisation nécessaire pour assurer la survie de la communauté à la fois en Israël (menacé par le nationalisme arabe nassérien) et aux States où le mac carthysme, un instant endigué pouvait renaître à tout moment- d'où le médiatique procès Eichmann qui se tint à Jérusalem en 1961. C'est de là que date le processus qui va conduire à la disparition de l'URSS, et l'édification de ce que l'on va appeler, bien plus tard, la Shoah.... (à suivre)

MAI 68 L'ANALYSE DE GABRIEL ENKIRI (1)

40 ans déjà ! C'était hier... J'ai vécu intensément, comme beaucoup d'autres, ce mouvement "étrange". Assurément étrange aujourd'hui. Et pourtant ! Sur le moment, dans l'action, il ne nous est pas paru "étrange". Pourquoi alors, le temps passant, nous semble-t-il "mystérieux", voire incompréhensible ? Probablement, parce que les "leaders" du mouvement, et les mots d'ordre ou les slogans absolument "extrêmes" ont complètement disparu, les premiers (je parle des leaders) sont devenus des PDG, des banquiers, des chefs du MEDEF ou des patrons de chaînes de télévision ! Les seconds, je parle des slogans, "sous les pavés la plage", "il est interdit d'interdire", "de Gaulle au musée" etc. nous paraissent, quarante ans plus tard, dérisoires, incongrus, surtout concernant de Gaulle, qui est devenu un monument, encensé et glorifié par ceux-là mêmes qui le combattaient avec rage. On disait autrefois qu'on était "révolutionnaire" à 20 ans, "réformiste" à trente, et conservateur à 40 ! Ici, on est passé directement, ou presque, de la dénonciation de la "société de consommation forcément aliénante" (on allait élever les moutons dans le Larzac ! ou en pèlerinage à Katmandou !) à la société d'hyper-consommation, d'images, de sons et de biens matériels, chaque jour plus aliénante que la veille ! Qu'est-il donc arrivé à ceux qui criaient "Vive la Révolution !", nous traitant, avec mépris, pour ne pas dire avec haine (car s'ils avaient pu, je crois qu'ils nous auraient fusillés, ou, à tout le moins, déportés dans des camps de rééducation - comme en Chine, les dirigeants soviétiques n'étant plus que d'affreux réformistes ou révisionnistes !) de "petits-bourgeois" réformistes, incapables de "comprendre" la Révolution, ricanant sans vergogne devant le "petit livre rouge" de Mao, le nouveau "livre saint" qu'il fallait brandir en criant "ce n'est qu'un début, continuons le combat !" ? Oui, vraiment, c'est stupéfiant. Et je comprends que l'on tente d'occulter ce qui devient chaque jour plus visible, et donc plus compréhensible, car tout s'explique, le temps agissant toujours comme un révélateur, dissipant les brouillards savamment entretenus. "Hé oui, figurez-vous, c'était le printemps, les étudiants et les lycéens étaient excités à l'approche des examens, et ils défilaient dans le Quartier Latin pour se soulager en criant, pensant déjà aux vacances d'été, "sous les pavés la plage !" (à suivre)

L'INÉVITABLE RÉBELLION DES DÉPUTÉS UMP

L'étude des résultats des élections municipales montre que la plupart (au moins 3 sur 4 !) des députés UMP seraient battus dans leur circonscription ! Un vrai raz de marée anti-sarko. Peuvent-ils, avec sarko à l'Élysée, retourner la situation d'ici à 2012 ? Il suffit d'en discuter avec les gens pour découvrir que c'est "mission impossible" ! Car que disent les gens ? Que Sarkozy ne sera pas réélu... s'il se représente en 2012 ! Leur opinion est faite : Sarkozy n'est plus crédible. Les députés UMP, s'ils veulent conserver leur siège, doivent donc impérativement trouver un autre candidat. Et sans doute pensent-ils, en ce moment, à Fillon... Mais pour que celui-ci devienne candidat, il doit s'opposer à Sarkozy ! D'où un conflit au sommet entre les deux têtes de l'exécutif. Sarko, naturellement, ne va pas se laisser faire. Combien seront-ils, parmi les députés UMP, à le défendre ? Très peu ! La "carte" sarko est une carte "perdante"; il suffit d'examiner à la loupe les résultats dans les cantons et dans les villes. "Y a pas photo" comme dit l'autre. Même un type comme Estrosi (un sarko de choc) a compris qu'il vaut mieux rester à Nice, et ne plus se montrer avec sarko ! Il est probable qu'un homme comme Christian Blanc, ex-rocardien, qui fut un éphémère candidat à la dernière présidentielle, désormais à la tête du "Grand Paris", va jouer la carte "centriste" - car tout va se jouer au "centre", au PS avec Delanoë, Ségolène et les autres, à l'UMP avec le "Nouveau Centre", sans oublier Bayrou, esseulé à Pau, mais qui conserve ses chances s'il radicalise son discours anti-sarko. Somme toute, l'homme de Neuilly n'aura été que l'homme d'une transition. Derrière Neguib, Nasser. Derrière Sarko, qui ?

mercredi, mars 19, 2008

ADAM RAYSKI LE JUIF 100% COMMUNISTE !

Lorsque je lis dans Le Monde, sous la plume de Stéphane Courtois, la biographie d'Adam Rayski qui vient de décéder à l'âge de 95 ans, j'y trouve la confirmation de ce que j'avance : le "communisme" et le "sionisme" sont tous deux l'expression du messianisme juif qui s'est développé en Allemagne et en Russie dans le courant du 19e siècle sous l'effet d'un capitalisme libérateur. La convulsion juive - tel un soulèvement - fut le résultat du séisme provoqué par la rencontre entre les deux mastodontes au centre et à l'est du vieux continent. Cette rencontre prit d'abord la forme d'une alliance entre les 3 Empereurs (d'Allemagne, d'Autriche et de Russie) en 1873, renouvelée en 1881. Déjà l'Autriche était vouée à rejoindre l'Allemagne au sein de l'Empire germanique (sans ou avec la Hongrie ? qui comptait également une importante communauté juive). Il y avait à la fin du siècle un puissant ensemble germanique attiré par l'immense Empire slave, séparés par une Pologne catholique où vivaient plusieurs millions de Juifs, eux-mêmes tiraillés entre leurs coreligionnaires d'Allemagne-Autriche et ceux de Russie. L'alliance des 3 Empereurs se trouva confrontée à une ambition purement juive, messianique et révolutionnaire qui se lança à l'assaut des 3 Empires en 1917-18 en utilisant la "classe ouvrière", ce fameux "prolétariat" inventé à dessein par Monsieur Marx. Mais, comme je l'ai dit, l'Angleterre ne pouvait le tolérer, après avoir vaincu Napoléon : elle s'attaqua aux deux "maillons faibles", périphériques, l'Empire ottoman et l'Empire tsariste pour briser le "noyau dur", les Empires centraux (ceux de Berlin et de Vienne). La suite on la connaît : l'échec "révolutionnaire" amena progressivement les Juifs à passer dans le camp anglo-américain. La traversée de l'Atlantique avait commencé au 19e siècle, et les Juifs de New York déjà au début du 20e siècle exerçaient une attraction de plus en plus irrésistible sur ceux d'Europe. L'engagement passionnel, quasi-religieux d'Adam Rayski pour le "communisme" devait le conduire, lui et les siens (car ils sont des dizaines de milliers à avoir suivi le même itinéraire !) vers "cette terre de liberté et de conquête" qu'était alors l'Amérique - par rapport à la vieille Europe hostile. Dans le fond, ils réglaient leurs comptes avec ces régimes honnis, tel que le tsarisme, le pire d'entre tous. Le "communisme", avec son grand prêtre Karl Marx, a été un moyen pour les renverser tous. Que nos "historiens" ne l'aient pas encore compris, me sidère. Pourtant, si nous regardons les deux entreprises - la "soviétique" et la "sioniste"- que constatons-nous ? Qu'elles sont toutes deux au coeur du XXe siècle, et qu'elles suscitèrent une adhésion quasi-mystique chez plusieurs millions de Juifs, dans deux régions foncièrement hostiles à leur double entreprise, l'Europe de l'Est et le Proche-Orient ! Et qui retrouve-t-on derrière ? Les banquiers juifs d'outre-atlantique ! D'ailleurs ce sont les mêmes, avec le célèbre H. Morgenthau, qui sont les promoteurs du Plan Marshall en 1947, un plan qui visait à intégrer l'Europe sous direction américaine. Adam Rayski a vu et vécu tout cela et sans doute, avant de mourir, s'est-il interrogé : comment allons-nous maintenant intégrer, digérer l'Asie - cet immense continent, où vit la majorité de l'humanité... quasiment sans Juifs ? Faudra-t-il atomiser la Chine comme le Japon ? C'est la grande question du siècle. Certains appellent ça "le choc des civilisations"... que l'on perçoit déjà dans la crise financière et les expéditions guerrières en Mésopotamie. Le "messianisme" n'est pas mort avec Adam Rayski.

mardi, mars 18, 2008

SHIMON PÉRÈS NOUS FAIT REVISITER L'HISTOIRE (5 der)

Ainsi, en 1947, cette année qui paraît bien énigmatique à René Rémond, commence à nous livrer ses secrets. Et Marie-George Buffet devrait mettre à la disposition des historiens les trésors cachés dans les cartons de la Place du Colonel Fabien ! Hélas, elle sait qu'ils sont explosifs, et elle compte bien garder encore quelques temps ses mairies de la banlieue où vivent aujourd'hui des centaines de milliers d'immigrés, souvent musulmans... Et Shimon Pérès lui-même préfère probablement que l'on n'aille pas fouiller de ce côté-là ! Car enfin, en 47-48 c'est bien une alliance qui se noue entre les Juifs, dans leur ensemble, avec les criminels du Kremlin, sur le dos des peuples d'Europe de l'Est, et sur celui du peuple arabe qui aspire, comme tous les autres, à l'indépendance et à la souveraineté. En 1947, le "communisme", plus que jamais, est mis à profit par les sionistes que les staliniens et les trotskistes ont toujours combattu ! Jamais les grèves dites insurrectionnelles de 47 et de 48 n'ont eu pour objectif de prendre le pouvoir ! Le gouvernement de l'époque, politiquement affaibli, a agité cet épouvantail pour envoyer les CRS contre les grévistes. En fait, le conflit était international, et il était mené contre l'Angleterre, puis les Arabes, et contre la France, aux prises avec l'Indochine. Or la mobilisation de tous les ports français, d'où étaient expédiées les armes vers l'Indochine permettait aux communistes et aux soviétiques de faire d'une pierre deux coups : envoyer des armes aux sionistes en Palestine, et saboter l'effort de guerre en Indochine. Ce qui explique, à mon avis, l'étroite et avantageuse complicité entre les sionistes, les impérialistes de Moscou et leurs séides français. Ceux de Moscou, par leur alliance avec les sionistes, portaient le fer à la fois au Proche-Orient et en Extrême-Orient, sur les deux terrains où la guerre faisait rage : en Palestine et en Indochine ! Et contre les deux impérialismes des vieilles puissances européennes, l'Angleterre et la France ! D'où la re-création du kominform pour diriger les opérations tous azimuts. En 1947, Staline n'avait aucune envie de s'emparer de l'Europe occidentale, ce qui l'intéressait c'était, déjà, l'Asie ! Peut-être était-il, lui aussi, obsédé... par la Chine ? On sait qu'il fit la grimace lorsque Mao entra en vainqueur dans Pékin en 1949, et ce qui est troublant, c'est qu'il s'en suivit le blocus de Berlin par les soviétiques, et l'année suivante, le déclenchement de la guerre en Corée. L'histoire, à coup sûr, de l'année 1947, mérite d'être récrite !

SHIMON PÉRÈS NOUS FAIT REVISITER L'HISTOIRE (4)

Après leur expulsion du gouvernement en mai par le socialiste Ramadier, le puissant parti communiste français devient disponible pour une action d'envergure. "Le revirement de l'URSS, écrit Jacques Derogy dans son livre "Le siècle d'Israël" (Fayard éditeur), s'explique par la révolte juive de Palestine, qui a fait du sionisme un mouvement de libération anti-impérialiste, et aussi par son hostilité aux régimes féodaux arabes, considérés comme des suppôts des colonisateurs anglais"(page 401). Resté au gouvernement, comment le PCF aurait-il pu apporter son appui à l'opération dirigée contre le gouvernement de Londres ? Le vieux bateau, acheté aux Etats-Unis par les sionistes, rebaptisé Exodus, transportant 4.500 réfugiés (hommes, femmes, enfants) rassemblés à Sète, dont la mairie était communiste, avait pour objectif de se heurter à la marine britannique afin de la dénoncer à la face du monde. Parvenu au large de Haïfa, le bateau fut en effet arraisonné par la Royal Navy, après un assaut brutal (qui fit trois morts et plusieurs blessés), et les passagers transférés sur des "bateaux-cages" reconduits vers la France, où naturellement les Mairies (communistes) organisèrent des manifestations de solidarité, de port en port, refusant le débarquement des réfugiés, et ce, à la grande fureur du gouvernement britannique qui insistait, sans succès, auprès du gouvernement français, "son allié", pour qu'il soit mis fin à cette "propagande" orchestrée par les "communistes" sur ordre de Moscou. Mais le gouvernement français, comme on le devine, était divisé en deux fractions. Les réfugiés furent donc ramenés en Allemagne et regroupés dans des camps, placés sous la garde des britanniques ! Le monde, évidemment, fut "indigné"... Aux États-Unis, le général Marshall lançait, le 5 juin le plan qui porte son nom à destination de l'Europe dans le but de "contenir" l'offensive soviétique. Il s'agissait là d'une première ébauche de "Common Market" européen sous la houlette des Américains. Moscou répliquait, en septembre, par la création, à Belgrade, du Kominform (nouvelle "internationale" rassemblant tous les PC) avec pour objectif d'empêcher les pays de l'Est, récemment annexés, d'accepter ce plan. Mais, concernant l'extérieur, c'est-à-dire la France et l'Italie d'une part, et le proche-orient d'autre part, il s'agissait de favoriser au maximum l'entreprise sioniste en Palestine, un accord ayant été conclu entre les sionistes et Staline. L'accord se révéla d'une manière spectaculaire à New York le 29 novembre 1947 lorsque l'Union soviétique vota le partage de la Palestine, et que la France, qui avait décidé de s'abstenir (avec les Anglais) renversa son abstention en vote "favorable", in extremis, après d'incroyables pressions sur son gouvernement. Les banquiers de New York allèrent jusqu'à le menacer de le "priver" de Plan Marshall ! L'Angleterre, qui était également en situation de banqueroute au lendemain de la guerre, dut s'incliner devant la même menace. Quant à Truman, qui avait succédé à Roosevelt sans être élu, il fut littéralement assailli par les sionistes qui lui firent comprendre qu'il avait intérêt à obtempérer s'il voulait l'emporter en novembre 1948. En fait, comme l'ont reconnu quelques dirigeants sionistes, à mi-voix : " sans l'URSS, nous étions perdus" ! (à suivre)



SHIMON PÉRÈS NOUS FAIT REVISITER L'HISTOIRE (3)

En février 1947, le Premier Ministre britannique, Clement Attlee remet le mandat de l'Angleterre sur la Palestine à l'ONU qui va devoir trancher à New York. Le 4 mars, le gouvernement travailliste signe avec la France un "traité d'assistance mutuelle". Il est signé à Dunkerque (pour en souligner la force - dans la continuation de la bataille de Dunkerque en 1940) par les deux Ministres des Affaires étrangères, Georges Bidault et Ernest Bevin. A Londres, on pense que la France, respectant le "traité d'assistance mutuelle" restera fidèle à l'Angleterre en Palestine, d'autant qu'elle est aux prises en Afrique du Nord à des mouvements qui revendiquent l'indépendance, et que tous les pays arabes sont quasiment hostiles à un État juif en Palestine. Mais les sionistes veulent transformer l'essai (réussi en 1918-20) : il fallait, dans un 1er temps, confier le mandat sur la Palestine à l'Angleterre, incluant bien sûr la "Déclaration Balfour", et dans un second temps, l'expulser de Palestine ! Or, les États-Unis, qui les ont toujours supportés, hésitent. Roosevelt a signé, lui, un "traité d'assistance mutuelle" en 1945 avec le roi d'Arabie : pétrole contre protection militaire. Et voici que les "services britanniques", toujours bien informés, leur font savoir que "les Juifs de l'Est", libérés par les soviétiques, sont devenus des militants "communistes" ou sympathisants, et que Staline rêve de faire main basse sur la Palestine et tout le Proche-Orient par leur entremise ! Truman, qui a succédé à Roosevelt, n'y connaît rien ! Il fait confiance à son Secrétaire d'État aux Affaires étrangères, le général Marshall. Celui-ci, travaillé au corps par les Britanniques, est de moins en moins favorable à un État juif ! Les dirigeants sionistes, en effet, multiplient les voyages à Moscou; en France Juifs et communistes communient dans le souvenir de la "lutte contre le fascisme"; ils sont devenus frères ! Là-dessus éclate la "grève Renault" (en avril). D'abord condamnée par les communistes, qui sont au gouvernement, ceux-ci font volte-face 48 heures plus tard ! On a dit que les dirigeants communistes ont voulu reprendre le contrôle du mouvement en le ralliant et en l'élargissant. C'est probable, mais ça n'est pas tout ! Il s'agit maintenant de dresser l'opinion française et mondiale contre l'Angleterre, et contre le gouvernement français son complice et allié ! Les sionistes, on l'a dit, sont installés à Paris, et le gouvernement français, auquel participent les communistes, est lié aux Britanniques par le "traité de Dunkerque" qui vient d'être signé ! Or une formidable campagne contre l'Angleterre, qui refuse le transfert des Juifs en Palestine, est décidée par Ben Gourion, Pérès et les autres : elle aura lieu en France. Elle doit être spectaculaire, et elle le sera : on la connaît sous le nom d'Exodus ! (à suivre)

SHIMON PÉRÈS NOUS FAIT REVISITER L'HISTOIRE (2)

En 1947, nous étions préoccupés, on le sait, par nos conditions de vie précaires. Et René Rémond les décrit fort bien. Les Français ne s'intéressent pas du tout à la "politique étrangère"; ils sont soumis à des rationnements, il faut reconstruire le pays etc. Aucun homme politique, aucun parti ne fait écho à ce qui se passe dans le monde. Seule la guerre d'Indochine fait problème, et divise. Or, une bataille fait rage à l'échelle internationale. On ne la voit pas, on ne la devine même pas ! Je me souviens très bien de cette année : de la grève Renault, de l'expulsion des ministres communistes du gouvernement par le socialiste Ramadier, de la création un peu plus tard du Rassemblement du Peuple Français par de Gaulle. Or, je l'ai dit, une bataille fait rage en Europe, au Proche-Orient... et à l'ONU, nouvellement créée, qui prend la suite de la SDN, et qui tient ses réunions à New York dans la patinoire de Flushing Meadow ! Nous n'en savons rien ! Et je me demande maintenant, avec le recul, et surtout ce qui a découlé du vote de novembre 1947, si ça n'est pas cela qui a "occupé" cette fameuse année 1947 ! Que nous dit Shimon Pérès ? "Que c'est la France qui fut notre meilleur allié durant cette année cruciale, et en 1948 dans la guerre contre les Arabes ! Nos avions, nos chars étaient français, ou transitaient par la France lorsqu'ils venaient des pays de l'Est !". Dès 1945, Ben Gourion a installé son QG à Paris; les sionistes savent que désormais c'est l'Angleterre qu'il faut expulser de Palestine, et éliminer Churchill à Londres qui "a fait la guerre pour sauver l'Empire britannique" et qui vient de créer la Ligue arabe, englobant le Liban et la Syrie. Cela sera fait en juillet 1945, les travaillistes remplacent les conservateurs. Et Shimon Pérès de raconter à Guy Mollet, Ministre d'Etat en 1947, et secrétaire général de la SFIO (le parti socialiste d'alors) :" J'espère que vous ne ferez pas comme Ernest Bevin (le Ministre des Affaires étrangères britannique) qui nous était favorable dans l'opposition, et lorsqu'il est arrivé au pouvoir avec les autres travaillistes, est devenu "notre pire ennemi" ! Guy Mollet lui répondit :" Je ne serai pas un autre Ernest Bevin. Je suis Guy Mollet !". (à suivre).

SHIMON PÉRÈS NOUS FAIT REVISITER L'HISTOIRE (1)

Venu à Paris pour inaugurer le Salon du Livre, Shimon Pérès nous a fait des confidences concernant le rôle de la France dans la création de l'État d'Israël en 1947. "La France, nous dit-il, est le pays qui nous a le plus aidé en 47-48, dans tous les domaines, diplomatique, militaire etc." Et du coup nous revient en mémoire une affirmation tout à fait étonnante de l'historien René Rémond qui écrit dans son livre Notre siècle (en livre de poche) :" Entre toutes les années de l'après-guerre, 1947 appelle un traitement spécial... C'est d'abord une année à surprises et à rebondissements : rien ne s'y passe comme on s'y attendait... Rarement année a illustré à ce point l'interdépendance des phénomènes : interactions entre l'économie et la politique, entre le social et l'idéologique, entre politiques intérieures et extérieures. C'est ainsi qu'aujourd'hui encore on se divise sur l'origine de tel bouleversement et la recherche des responsabilités : par exemple, l'éviction des ministres communistes du gouvernement Ramadier, en mai 1947, est-elle une décision de pure politique intérieure ou une conséquence de la rupture entre États-Unis et Union soviétique ?"
René Rémond, démocrate-chrétien, était ce que l'on appelle un historien des plus classiques. On ne l'imagine pas remettre en cause l'histoire officielle. Son interprétation de l'après-guerre est conformiste, mais, en ce qui concerne cette fameuse année 1947, il laisse percevoir des interrogations qui le laissent sur sa faim. Évidemment, le démocrate-chrétien est toujours annihilé, pour ne pas dire enseveli, dans sa recherche sous une énorme "repentance" : celle de l'Église qui fut anti-communiste et antisémite et qui, depuis la fin de la 2e guerre mondiale, ne cesse de répéter, et de faire répéter à ses ouailles : "c'est ma faute, c'est ma très grande faute". Lorsqu'on sait que le journal La Croix fut le journal le plus anti-dreyfusard : Aïe, aïe , aïe ! Lorsqu'on se souvient que l'Église fut "maréchaliste" à 99% : Aïe, aïe, aïe ! On comprend pourquoi il y eut, après guerre, autant de "prêtres-ouvriers", de syndicalistes chrétiens à la CGT, ou de permanents de la même origine au PCF ! Et pourquoi ils devinrent, malheureusement pour eux, les plus " staliniens" d'entre tous ! De la même manière, les Juifs, libérés des camps à l'Est par l'armée "soviétique" ne jurèrent plus que par Staline dont ils firent un Dieu (infaillible naturellement). C'est sur ce terrain, malléable oh combien, que les dirigeants sionistes agirent avec le succès que l'on sait. C'est ce que nous rappelle Shimon Pérès, ému de retrouver dans Nicolas Sarkozy l'époque de la "belle alliance entre Sionistes et Français" ! (à suivre)

lundi, mars 17, 2008

COMMENT FAIRE TOMBER SARKOZY ?

"La déferlante" titre le Parisien. Après le second tour des municipales, Sarkozy ne peut plus gouverner. Il n'est plus crédible à l'intérieur, et bientôt il ne le sera plus à l'extérieur. L'exécutif à deux têtes va se neutraliser, car Fillon n'est plus un ectoplasme. Lequel va dégainer le premier ? Sarkozy sans doute, qui ne supportera pas d'être sous la coupe de son Premier Ministre. Le 1er juillet, la France doit prendre la direction de l'Union européenne, mais dans quel état sera le pays, avec une crise sociale et politique en plein développement ? Mieux vaudrait, me semble-t-il, apporter une solution à la crise dès ce printemps.
L'opposition seule n'y peut rien. Et le parti socialiste, visiblement, n'a pas envie d'aller à la bataille tant qu'il n'aura pas réglé son "problème de candidature". Il faut donc qu'une fraction de l'UMP se joigne à l'opposition pour censurer le gouvernement, à l'occasion d'un prochain vote à l'Assemblée Nationale. Est-ce envisageable ? Depuis ce lundi, les députés de l'UMP sont en train de réfléchir. Comment pourraient-ils douter qu'après avoir perdu leur mairie ils ne perdront pas leur circonscription législative avec cet ostrogoth à l'Élysée ? S'ils veulent se préserver un avenir, et d'abord conserver leur siège, ils ont tout intérêt à ... changer de cheval ! Pour ma part, je n'en vois qu'un, c'est Dominique de Villepin ! Par son fameux discours de l'ONU contre l'intervention américaine en Irak, il a acquis une audience internationale. C'est donc avec lui qu'il faut négocier dès maintenant une "alternative crédible"- sur le plan intérieur comme sur le plan extérieur. A l'intérieur, il me semble qu'il est grand temps d'éradiquer le chômage, de l'abolir comme on a autrefois aboli l'esclavage. C'est aujourd'hui possible, j'en suis convaincu. De même en ce qui concerne la monnaie, pourquoi ne pas tout simplement aligner l'euro sur le dollar ? Un euro = un dollar= 100 yen, le Japon n'y verrait aucun inconvénient. Nous aurions ainsi une monnaie "mondialisée" ! Au Proche-Orient, il est également urgent, pour la France comme pour l'Europe, de proposer une négociation afin de régler "définitivement" le conflit israélo-arabe. La France, en somme, doit retrouver sa souveraineté pour agir. Voilà ce qu'il faut négocier avec Dominique de Villepin ! S'il préfère se consacrer à la poésie... c'est son droit ! Je l'ai dit : un homme providentiel, ça se fabrique !

vendredi, mars 14, 2008

GEORGES BENSOUSSAN REMET LA SHOAH A SA PLACE

Il faut remercier les Juifs qui font un véritable travail d'historien. Georges Bensoussan est de ceux-là. Son livre (1) n'est qu'un début, pourrait-on dire. Mais il confirme ce que nous avons toujours affirmé : la création d'Israël n'a rien à voir avec la "shoah". Mieux : il reconnaît que la "shoah" est de "création récente". Et il précise : "Cette mémoire (de la shoah) ne s'imposera en effet qu'après le procès Eichmann (1961) et la guerre des Six-Jours (1967), la peur qui saisit alors le monde juif venant réveiller le traumatisme du génocide." Pour lui, et l'aveu est de taille : il s'agit bien d'une "légitimation après-coup".
Pour moi, qui ne suis pas un "historien de profession" (heureusement !), mais un simple citoyen désireux de comprendre les événements dont j'ai été témoin, je me permets de lui dire qu'il est sur la bonne voie... mais qu'il doit encore faire un effort ! Voici mon analyse, qui vaut ce qu'elle vaut, mais que je trouve bien meilleure que la sienne ! La mort de Staline (mars 1953) suivie de l'exécution des époux Rosenberg aux USA (juin 1953) provoquent un énorme traumatisme parmi les Juifs. Leur installation aux États-Unis est compromise ! Sur ce, en Égypte apparaît le colonel Nasser, dont le succès est foudroyant dans tout le monde arabe lorsqu'il nationalise le canal de Suez (1956). La renaissance arabe constitue un danger mortel pour Israël, qui vient à peine d'être créé (1948). Ainsi les Juifs risquent-ils d'être chassés à la fois d'Israël... et des États-Unis où sévit la "chasse aux sorcières". La contre-attaque nécessaire (pour la survie) est décrétée par les notables juifs, tant en Israël qu'aux USA. Voilà, à mon avis, quelle fut l'origine de la "shoah": il s'agit bien, comme le pense Bensoussan, d'une auto-défense... contre les "autres", contre tous les "autres" ! La "diabolisation" de l'Allemagne (et de l'Europe) commence. De même que le passage à l'Ouest des Juifs "soviétiques" ! Tout le monde s'y met : avec l'argent des Juifs américains, ceux d'Europe qui savent écrire, faire un film, raconter des histoires, témoigner etc. sont invités à le faire. L'opération trouve son point d'orgue, si je puis dire, avec la capture d'Eichmann en Argentine (jusque là, les Américains protégeaient les nazis réfugiés en Amérique du Sud) et le procès spectaculaire (Jérusalem -1961) qui s'en suivit avait bien pour objectif de mobiliser la diaspora autour d'Israël. Et peut-être de supprimer un témoin gênant : en révélant les tractations (un marché "diabolique" visant à échanger un million de Juifs - dont les 300.000 de Hongrie - contre 10.000 camions et bien d'autres choses) qu'il avait menées à Budapest, sous l'égide d'Himmler, à la fin de la guerre, avec les chefs sionistes, négociation qui remonta jusqu'à Washington et Londres puisqu'elle visait tout simplement ... le "renversement des alliances" contre les soviétiques !, Eichmann pouvait déstabiliser les dirigeants d'une organisation dont la règle était, depuis sa création en 1897 : on "négocie" avec tout le monde ! Le "diplomate" suédois, agent triple ou quadruple, Raoul Wallenberg, qui avait été au coeur de la négociation, ne fut-il pas livré aux Russes dès leur arrivée à Budapest ? (Il s'agit là d'un des plus grands "mystères" de la deuxième guerre mondiale). En 1979, à la fin des années Giscard, est projeté en France le téléfilm en quatre épisodes Holocauste, une super-production américaine qui annonçait la suite, notamment le "Shoah" de Claude Lanzmann. Comme on le voit, il y a bien un "avant" (l'époque "soviétique", rouge du sang des peuples de l'Est, où les Juifs se trouvent étroitement mêlés) et un "après" (la mort de Staline) où les Juifs enterrent le "communisme" pour épouser le capitalisme américain "sûr de lui et dominateur". Ce qui est tout à fait fantastique, c'est que nous avons vu à la fin du 19e siècle les Juifs de l'Est imposer le "marxisme" à des peuples qui lui étaient foncièrement hostiles, parce que chrétiens, comme nous avons vu, un siècle plus tard, cette même idéologie complètement disparaître, rejetée par les peuples qui l'avaient subie ! Et voici cette fois à l'Ouest que les Juifs tentent de nous imposer une nouvelle religion (le culte de la shoah) de la même manière pour se "protéger", et qu'ils doivent l'étendre à tout le monde, d'abord en Occident, ensuite au reste du monde, car il y a chez tout Juif la peur de redevenir le "bouc émissaire" dans un monde qui se déconstruit et qui inquiète - car l'avenir apparaît indéniablement sous des jours sombres ! Et très logiquement, cette peur ancestrale le pousse à "prendre la direction des opérations", c'est-à-dire en l'occurrence à bâtir une société internationale, mondialisée, où il sera "intouchable" ! Qu'on le veuille ou non, l'opération (introduction du culte de la shoah) exigeait ici, en France, l'élimination de Charles de Gaulle, "nous sommes tous des Juifs allemands", ce qui fut fait en Mai 68-69. Mais cela ne suffisait pas : il fallait ré-écrire l'histoire de la guerre. En 1995, Jacques Chirac, élu Président de la République déclarait, à la grande stupéfaction des Résistants, que "l'État de Vichy représentait la France", et que cet État "avait commis l'irréparable". Il rendait ainsi possible la "culpabilisation" de tous les Français. Et donc leur "mise en examen" ! Pour le plus grand profit de leurs "accusateurs". En quarante ans, nous sommes passés de de Gaulle à Sarkozy via Chirac ! Ce qui prouve bien que c'est à Paris où la communauté juive pèse lourd, que se joue désormais le sort de l'élection présidentielle, celles d'hier (de Chirac et de Sarkozy) tout comme celle de demain (Bertrand Delanoë). Ce qui laisse présager un combat très dur entre la "province" et la capitale, entre Ségolène et Bertrand. La rumeur nous dit que Sarkozy souhaitait la victoire de Delanoë afin d'affaiblir le parti socialiste en aiguisant ses rivalités internes. A mon avis, il s'agit d'un mauvais calcul. Réélu Maire de Paris, Bertrand pulvérisera Ségolène, et il pourrait bien ne faire qu'une bouchée du petit Nicolas en 2012, ou même avant ! A moins que ?
(1) Un nom impérissable Israël, le sionisme et la destruction des Juifs d'Europe (1933-2007)
Le Seuil éditeur

mardi, mars 11, 2008

ISRAËL PLUS FORT QUE L'URSS !

Je crois avoir résolu l'énigme du XXe siècle, à savoir pourquoi sont apparus dans le même laps de temps, face à face, deux Etats totalitaires forcément criminels : URSS et Israël. On trouvera l'essentiel de mon analyse adressée dans plusieurs "posts"au site Alterinfo, ou sur ce blog. Au moment où Sarkozy et Pérès s'étreignent sur le perron de l'Élysée, je crois indispensable, dans le but d'informer mes compatriotes, de la résumer ici. C'est le "messianisme" juif, libéré par le capitalisme au 19e siècle et galvanisé par l'unification de la Nation allemande au coeur de l'Europe, qui a généré d'une part, à travers le marxisme, l'État soviétique à l'Est de l'Europe autour de Moscou promu "nouvelle Rome du communisme mondial", d'autre part l'État national-sioniste dénommé Israël devenu le 51e État des États-Unis capitalistes. Le duel (acharné) entre les deux fractions juives, l'une pro-orientale, l'autre pro-occidentale, s'est achevé par la victoire de la seconde, c'est-à-dire par la victoire de l'Argent sur l'idéologie "communiste" messianique. En 1991, Gorbatchev a mis fin au combat en mettant la clef sous la porte, et l'Empire s'est effondré comme un château de cartes. Les Juifs sont tous passés à l'Ouest, aux States, leur nouvelle patrie dominatrice à vocation mondiale. Rothschild l'a définitivement emporté sur Marx. Reste Israël. A quoi peut bien servir Israël aujourd'hui ? A faire la guerre tout simplement. Pour dominer, in fine, l'Asie, les USA ont besoin de mobiliser l'opinion mondiale. Il ne peut pas y avoir d'impérialisme sans "mission civilisatrice". La lutte contre le "terrorisme" va donc remplacer la lutte contre le "communisme". La "défense" d'Israël doit permettre de formater une coalition à l'échelle de la planète contre la Chine, l'autre super-grand qui rivalise avec les USA. Et d'abord contre l'Iran et l'islam chiite opposé au sunnisme transformé en force supplétive de l'Occident. La 3e guerre mondiale est bien commencée en Irak, elle s'étend déjà à toute l'Asie centrale et englobe naturellement toute la ceinture "coranique" qui entoure la Chine ! La coalition "israélo-américaine" a besoin d'un ciment idéologique; ce sera le "culte de la Shoah", sorte de religion laïque, d'obédience sioniste, édifiée en Europe avec l'argent américain. Car il est nécessaire d'en finir avec une Europe gaullienne résistant à Washington. Telle est sans doute la "mission" confiée à Nicolas Sarkozy : réintégrer la France dans "l'alliance atlantique" sous direction américaine. Les States sont facilement venus à bout de l'URSS (sans même avoir eu besoin de tirer un seul coup de fusil !) parce que New York a supplanté Moscou dans le coeur des Juifs. Il en va différemment pour Israël, ce n'est pas, contrairement à ce que d'aucuns voudraient nous faire croire, un "petit État" : c'est le fer de lance de l'impérialisme américain, planté dans une région qui est la plus stratégique du monde ! C'est pourquoi je pense que le combat ne sera gagné contre Israël, devenu un pion au service de Washington, qu'avec l'aide des Juifs qui auront compris que le "messianisme juif" sous l'intitulé "sioniste" nous conduit inexorablement vers une 3e guerre mondiale. Dans son livre paru en 1988, chez Grasset, "Le choix des Juifs", Jean-Jacques Servan-Schreiber écrivait :" Le monde a changé. Le choix des Juifs - au-delà d'Israël, au-delà des Juifs - interpelle tous les hommes".
Ps - Je n'irai évidemment pas au Salon du Livre.
On peut commander mon bouquin sur internet chez Lulu éditions
http://www.lulu.com/content/1883129
"Israël-Palestine Vers un seul État" ?

SARKOZY EST DÉJÀ POLITIQUEMENT MORT !

Le 1er tour des municipales annonce le rejet de Sarkozy. Il suffit de regarder à l'Ouest, en Bretagne, où les candidats socialistes l'emportent avec des scores jamais atteints. A Lorient, Métairie fait plus fort que Le Drian, et même à Vannes, ville de droite s'il en est, l'ancien ministre, François Goulard, est en difficulté ! Même résultat à Paris, Lyon, Toulouse, Strasbourg, et sans doute dimanche à Marseille ! Affolé, Sarkozy appelle Israël au secours, le voici dans les bras de Shimon Peres ! Mais attention, les Juifs français ne sont pas idiots. Ils savent "comment ça va finir"!

lundi, mars 10, 2008

SARKO ET FILLON SUR UN VOLCAN !

Pour Roland Cayrol, de l'Institut CSA, c'est bien d'une claque qu'il s'agit ! La gauche a fait 47%, et les sarkozystes 40% (et non 45% comme ils le prétendent en additionnant des "divers droite" rebaptisés "centristes majoritaires" !) Les dirigeants du PS, pour des raisons tactiques, minimisent également leur succès, mais au soir du 2ème tour la défaite sera sévère. Dès le lendemain, Fillon et Sarkozy vont se regarder en chiens de faïence. Il leur sera difficile de continuer dans les mêmes conditions. Leur chamaillerie envenimera l'atmosphère. Elle pourrait bien nous conduire vers un nouveau Mai... Ces types sont idiots, avec un MEDEF corrupteur et corrompu, ils jouent avec le feu. Notre droite est bien toujours la plus bête du monde !

vendredi, mars 07, 2008

IL NE SUFFIRA PAS D'ÉLIMINER SARKOZY !

L'aggravation de la situation en Palestine, après les incursions meurtrières de l'armée israélienne dans la bande de Gaza, et l'attentat de Jérusalem, soulignent l'échec de la "diplomatie" américaine (le foldingue de Washington voulait, paraît-il, un État palestinien avant la fin de l'année !) et l'absence des Européens, incapables de proposer la moindre solution du fait de leur inféodation à Washington. Cette impuissance (des Européens) devient inadmissible, intolérable et criminelle. On mesure la responsabilité du crétin de Neuilly qui a cru bon d'aligner la politique française sur celle des États-Unis à un moment où, précisément, il fallait s'en démarquer, pour donner une chance à l'Europe de s'affirmer enfin dans la région. Mais ce type en est resté à La Fayette , à John Wayne et à Elvis Presley ! L'imbécile! C'est d'autant plus incompréhensible, que "l'union méditerranéenne" qu'il préconise ne peut voir le jour qu'indépendamment des États-Unis ! C'est ce qu'avait fort bien compris de Gaulle. Pourquoi une telle "erreur" ? Cela tient sans doute à la personne de Sarkozy, immigré venu de l'Est, totalement américanisé, dollarisé, incapable d'imaginer une Europe européenne, et à la "société" de Neuilly, elle-même "lafayettisée" par l'opulence générée par les activités "mondialisées" du CAC 40, dans la dépendance de l'hégémonie américaine. Sarkozy est le pur produit de cette domination, et c'est pourquoi la "rupture" qu'il a entrepris d'imposer à la France (et à son histoire) vise à son intégration dans l'univers atlantico-américain. Le "rêve" de Sarkozy est bien un "rêve américain", un cauchemar pour nous puisqu'il nous condamne à suivre, comme un caniche, l'Oncle Sam dans son délire asiatique (hier le Japon, aujourd'hui la Chine) avec sa conséquence inexorable : la désertification industrielle, la ruine, la pauvreté pour le plus grand nombre, et sans doute une Europe transformée, avec l'Afrique, en champ de bataille ! Il ne suffira pas d'éliminer Sarkozy : il va falloir reconstruire un avenir pour nos enfants et nos petits-enfants.

mardi, mars 04, 2008

LA SHOAH : UNE NOUVELLE RELIGION D'ÉTAT ? (2 der)

Entre nous, nous avons la preuve ici que Sarkozy est un crétin, et Daniel Cohn-Bendit a raison de souligner que "c'est grâce à Mai 68" qu'il peut "jouir sans entraves" à l'Élysée avec des mannequins ramassées dans le "show-biz". Et que ses diatribes anti-Mai 68 sonnent faux, d'autant, comme on l'a vu, que ses amis, les Juifs et les partisans d'Israël, y ont joué un rôle essentiel ! Ça n'est évidemment pas à Neuilly, dans ce milieu ultra-bourgeois, que l'on apprend à réfléchir ! Mais Sarkozy a bien compris ce que l'on attend de lui, comme il nous l'a révélé par ses discours sur "le retour du religieux et des religions". Il sait, parce que Guaino et Guéant le lui ont sans doute expliqué, qu'en France on "ne peut pas toucher à la loi de 1905". Mais en introduisant le culte de la Shoah dans les écoles, il peut en forcer les portes - qui osera résister à la Shoah ? - et y faire rentrer, dans la foulée, la Religion avec son Dieu unique, c'est-à-dire le monothéisme, la shoah devenant le ciment des 3 grandes religions pratiquant le même culte ! Après le marxisme , un succédané du judaïsme à prétention athéistique, disparu dans les oubliettes de l'histoire, il est devenu possible d'imposer un nouveau succédané qui présente l'énorme avantage de "réconcilier" les Églises, en y incluant un islam francisé ! Point besoin de toucher à la loi de 1905 (qui interdit les subventions aux Églises) puisque l'État, les Régions, les Départements et les Municipalités subventionnent à qui mieux mieux toutes les associations pratiquant le "culte de la mémoire", y compris les pèlerinages en Pologne shoatique. Il est certain que le capitalisme triomphant a besoin de se protéger ! La Religion n'a-t-elle pas toujours été considérée comme un excellent bouclier ?
Reste à savoir comment le peuple français va réagir...

LA SHOAH : UNE NOUVELLE RELIGION D'ÉTAT ? (1)

Le site alterinfo a ouvert le débat sur Mai 68 en reprenant l'un de mes papiers intitulé "Mai 68, une révolution juive ?" lui-même repris d'un article paru dans Le Monde, en juillet 1988. J'en profite pour remercier ce site d'informations alternatives, dont les responsables me sont totalement inconnus. Nous savons qu'il rencontre des difficultés, et que d'aucuns aimeraient le voir disparaître. Pourtant, nous devons nous réjouir de voir les sources d'informations se multiplier grâce à internet, malgré les excès ou les outrances auxquels se laissent aller des internautes en mal d'expression. Lorsqu'on n'a pas la possibilité de s'exprimer et que soudain un espace de liberté s'offre à vous, on est pris par une sorte de jouissance qui vous fait commettre des "écarts de langage". A chacun de faire son tri, et ce qui est excessif est naturellement rejeté. Je souhaite donc longue vie à alterinfo comme à tous les sites qui pratiquent la liberté d'expression.
J'ai esquissé dans les "commentaires" qui alimentent le débat sur Mai 68 une analyse de ces événements auxquels j'ai participé, mais que seul le recul nous permet de comprendre. J'ai la chance d'avoir ouvert les yeux sur le monde en 1939, au premier jour de la deuxième guerre mondiale ! Et ce qui me frappe, c'est que notre histoire, notre vie, furent dominées de 1940 à 1967 par une figure emblématique : de Gaulle, et par un puissant parti communiste, sans que jamais apparaissent les "juifs" en tant que tels ! On ne les voit pas, ils n'existent pas : ils sont ou "gaullistes" ou "communistes", ou "mendesistes" lorsque PMF apparaît en 1954. A partir de 1968, de Gaulle et le parti communiste disparaîssent progressivement, et les Juifs deviennent visibles, de plus en plus visibles ! Quarante ans plus tard, ils occupent le devant de la scène, et ce qui me sidère, c'est que nous sommes en train, nous le pays de la laïcité, le pays qui a voté la loi de 1905, séparant l'Église de l'État, d'adopter une religion que l'on va faire entrer dans les écoles, avec la complicité et la participation des enseignants qui sont, prétendent-ils, de fervents défenseurs de la laïcité ! (à suivre)

lundi, mars 03, 2008

MAI 68 "UNE RÉVOLUTION JUIVE" ? (3 der)

Cette volonté d'intégration fut souvent "conflictuelle", a ajouté M. Stora; elle se traduisait à la fois par "l'affirmation de sa judaïté au grand jour" et un engagement politique parfois contradictoire (notamment au moment du développement de la solidarité avec les Palestiniens).
Si l'on peut trouver un lien entre l'engagement d'un grand nombre de juifs et leur origine, cet angle unique est toutefois apparu restrictif à la majorité des participants au colloque. Comme l'a rappelé M. Alain Geismar, cette dimension n'agitait ni le gros du mouvement, ni ses dirigeants". M. Weber a souligné aussi que, malgré une participation active des juifs dans les organisations d'extrême gauche, "tout particularisme était effacé dans les mouvements révolutionnaires" par leur universalisme. Pour autant, "la question du judaïsme n'était nullement occultée". Et de préciser :"nous étions des juifs glorieux plutôt que des juifs honteux !".



MAI 68 "UNE RÉVOLUTION JUIVE" ? (2)

Cette éducation leur a inculqué l'image d'une société "absolument mauvaise" qu'on ne peut améliorer et qu'il fallait subvertir : " L'histoire est un long périple qui va d'un âge d'or (le communisme primitif) à un autre âge d'or (la société sans classe), à travers une vallée de larmes (la lutte de classes)." Il fallait donc se battre pour "une société nouvelle d'où le mal était extirpé". Cette perception de la société et du changement social, donnée par le père, se structure de la même façon que la pensée messianique religieuse.
M. Daniel Linderberg a renchéri en liant ce phénomène à une culture laïque du messianisme des organisations communistes (se référant au Bund - mouvement juif révolutionnaire marxiste anti-sioniste), culture insérée dans un cadre d'analyses du mouvement ouvrier moderne.
Cette attention particulière aux événements de mai s'explique également par un "besoin de justice" fort chez les juifs, à cause de la Shoa, selon M. René Frydman. Les parents de cette génération, souvent d'anciens résistants de la MOI (main d'oeuvre immigrée, organisation regroupant les étrangers, pour la plupart juifs, dans la résistance communiste) ont laissé ce besoin de justice comme héritage. La nécessité de continuer leur combat a poussé les jeunes juifs à être "les premiers sensibilisés" aux phénomènes comme la guerre d'Algérie, le Viet-nam et le mouvement de mai.
M. Benjamin Stora a soutenu une thèse complémentaire : l'engagement de mai 68 traduisait une "volonté d'insertion dans la société française". Confrontés à une société bloquée, antisémite, véritable "carcan", ces jeunes, en se mettant en mouvement et en s'insérant, voulaient "assumer au grand jour le fait d'être juif". Le slogan "Nous sommes tous des juifs allemands" en fut l'expression la plus parfaite. (à suivre)

MAI 68 "UNE RÉVOLUTION JUIVE" ? (1)

Ayant été moi-même un "acteur" de Mai 68 à la fois en plein coeur du Quartier Latin et dans le monde "ouvrier", dans le 15e arrdt, entre Citroën, l'Imprimerie Nationale et les magasins de distribution de Hachette "Cévennes-Javel", où je travaillais, j'estime être un témoin parfaitement fiable de cet étrange moment qui intrigue tant les "historiens" par sa "démesure démentielle". J'ai là-dessus ma petite idée (que l'on peut retrouver tout au long de mon blog http://wwwkerlegan.blogspot.com/). Et voici que je retrouve dans mes archives un article publié dans le journal Le Monde, daté du 12/7/1988, sous le titre "Le mouvement de mai 68 fut-il une "révolution juive" ? Puisque vingt ans plus tard, de nombreux médias s'apprêtent à ouvrir des débats à l'occasion du 40e anniversaire du mouvement (lequel coïncide avec le 60e anniversaire de l'État d'Israël) j'offre ci-dessous aux lecteurs l'intégralité de ce papier qui peut servir d'entrée en matière au débat qui s'amorce. Je précise que la revue Passages qui a organisé le colloque en 1988, est une revue juive. Voici donc l'article du Monde :
Mai 68 fut un appel messianique, écho du messianisme juif. Telle est la thèse qu'ont développée les participants au colloque organisé par la revue Passages, le jeudi 7 juillet à Paris sur le thème : "Mai 68, une révolution juive ?".
Plusieurs personnalités politiques et historiens ont tenté de répondre à la question : pourquoi y avait-il autant de juifs parmi les dirigeants du mouvement étudiant de mai. Ou plutôt : y avait-il un lien cohérent entre cet engagement et leur origine juive ?
Rappelant que le phénomène s'était déjà produit dans l'histoire, par référence à la composition du bureau politique du parti bolchevik, en 1917, M. Henri Weber a expliqué que mai 68 avait été une grande poussée à trois dimensions :"démocratique et libertaire", "hédoniste, contre l'ordre moral et la rationalité capitaliste", et, "romantique et messianique". C'est cette troisième dimension qui permet d'expliquer l'implication des jeunes juifs dans la direction du mouvement et les organisations d'extrême gauche. Plus jeunes, ils ont reçu une "éducation juive laïque", porteuse d'un certain messianisme et "qui faisait que les jeunes juifs étaient plus réceptifs au discours révolutionnaire".
(à suivre)


dimanche, mars 02, 2008

POUR UNE GRANDE MANIFESTATION DE SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN AU SALON DU LIVRE !

Il y a quelques semaines j'ai lancé un appel en faveur d'une grande manifestation populaire à la Porte de Versailles à l'occasion du Salon du livre - dont Israël est l'invité officiel ! Il ne semble pas avoir été entendu. Comment se fait-il que la presse parisienne puisse lancer des campagnes de pétition contre "l'enseignement de la shoah dans les CM2" ou les "dérives monarchiques de Sarkozy" et se taire sur les crimes commis en Palestine ? Rien pour le malheureux peuple palestinien... et beaucoup de mobilisation médiatique pour le Darfour, ou Mme Betencourt ! Nous sommes ici au coeur de l'entreprise impérialiste du 19e-20e siècle qui se poursuit. Tous les anti-impérialistes doivent se retrouver Porte de Versailles à l'inauguration du Salon du livre pour dénoncer l'imposture de ceux qui invoquent la Shoah pour tout se permettre, au détriment d'un peuple qui veut simplement vivre chez lui, sur sa terre ancestrale... L'édition, la presse, les médias sont complices de cette entreprise criminelle. Précisément, un éditeur français, et non des moindres, à l'insu de son plein gré, pourrait-on dire, a osé publier un ouvrage mensonger de la première à la dernière page "Survivre avec les loups" dont ils ont même tiré un film à grand spectacle, et qu'ils auraient bien aimé projeter dans les classes de CM2 ! Eh bien, qu'ils le fassent.... mais accompagné des aveux de l'auteure, cette Misha Defonseca, de son vrai nom Monique De Wael, qui a su si bien tirer profit de l'Industrie de l'Holocauste, cet autre livre de N.G. Finkelstein que l'on devrait donner à commenter aux élèves de 3e !
Que toutes les organisations démocratiques et anti-impérialistes, que tous les partisans de la paix, de "droite" ou de "gauche", s'unissent pour lancer un Appel en faveur d'une grande manifestation à la Porte de Versailles ! Mettons hors d'état de nuire Sarkozy et ses complices - pas seulement aux municipales !

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