jeudi, août 27, 2009

DE GAULLE EN 1940, VILLEPIN EN 2012 !

Incontestablement, ce sont les événements tragiques de 1940 qui ont fait surgir de Gaulle dans notre histoire. Sans doute attendait-il son heure, mais sans la guerre que serait-il devenu ? On me dira que, pour les esprits les plus lucides, la guerre, sous forme de revanche, après l'inepte Traité de Versailles, le partage de l'Empire ottoman qui l'accompagna, lequel ouvrit aux sionistes la perspective d'annexion de toute la Palestine sous forme de Grand Israël à l'issue d'une "seconde manche", et la crise économique de 1929, tout conduisait vers la conclusion du pacte Hitler-Staline de 1939 ! Aujourd'hui, que la paix règne en Europe - le conflit s'étant déplacé du Proche-Orient vers l'Extrême-Orient, l'Asie pesant de plus en plus lourd dans le destin de l'humanité, avec une Chine que les États-Unis vont tenter de dominer (par la guerre ?), nous devons nous, en France et en Europe, peser de tout notre poids en faveur du maintien de la paix, c'est-à-dire inventer et proposer une coexistence pacifique à tout le monde ! La France doit se renouveler et s'adapter, nous en sommes tous conscients. Il nous faut donc "fabriquer" le président (ou la présidente) qui saura mener la transformation d'un vieux pays avec l'aide et la participation active de toute la jeunesse francophone, d'Asie, d'Afrique et d'ailleurs ! Le fameux discours de Dominique de Villepin à l'Onu face aux représentants de l'impérialisme américain, coinvaincus qu'ils pouvaient tout se permettre en raison de la disparition de l'URSS, a, me semble-t-il marqué favorablement l'opinion internationale. C'est donc avec lui qu'il nous faut entreprendre la nécessaire mutation qui nous fera prendre toute notre place dans le Nouveau Monde en dé-construction. Avec son discours onusien, Dominique de Villepin s'est porté candidat pour la prochaine présidentielle - qu'il ne faut pas rater ! Car le temps presse. A lui, par conséquent, d'engager le dialogue avec les citoyens, afin de concrétiser un projet réaliste et réalisable, qui entraînera l'adhésion de tous ceux qui, à gauche comme à droite, ont compris qu'il fallait, sans plus tarder, faire preuve d'invention. Le parti socialiste, tout comme le parti communiste, est en phase terminale ! Mais, entre nous, ces deux partis-là n'avaient-ils pas déjà failli en 1939 ?
Les événements ont donné leur chance à de Gaulle en 1940, aux citoyens, et aux citoyennes, de se doter d'un nouveau de Gaulle pour 2012 !

lundi, août 24, 2009

SARKOZY VEUT A TOUT PRIX FAIRE CONDAMNER VILLEPIN !

Le JDD de Lagardère confirme dans son dernier numéro combien Sarkozy est préoccupé par une possible candidature de Dominique de Villepin en 2012. Un encadré fielleux et venimeux, consacré à l'ancien Premier Ministre, en apporte la preuve. Selon le rédacteur stipendié, cette "affaire" clearstream, engendrée par un "listing" où apparaissent une ribambelle de noms, dont plusieurs de "gauche", et de les citer : DSK, Fabius, Chevènement etc., ne peut avoir été fomentée que par une "sommité" hostile à Sarkozy, dont le nom fut ajouté sur la fameuse liste. L'article laisse entendre que Lahoud et Gergorin ne seraient que les exécutants de cette machination, que leur véritable chef serait ailleurs, suivez mon regard ! Jacques Chirac lui-même aurait laissé faire son poulain, car il était évident que celui-ci s'appelait Villepin ! Ainsi, le duo devient-il pour le JDD au service de son maître, un trio : "Villepin, Lahoud, Gergorin"...
Le parti socialiste étant neutralisé par Cohn-Bendit qui a réussi à mettre la main sur les "verts-écolos", le NPA de Besancenot étant condamné à faire alliance avec le PG de Mélenchon, la gauche partira en ordre dispersé à la présidentielle, par conséquent battue d'avance. Sarkozy peut donc dormir sur ses deux oreilles : sa réélection est assurée ! Sauf si, à l'intérieur de l'UMP une dissidence voit le jour, autour de Villepin ! D'où l'importance des enjeux dans certaines régions, et notamment en Bretagne où Jacques Le Guen, villepiniste, élu tête de liste par les militants pour les régionales, pourrait bien terrasser un Jean-Yves Le Drian inévitablement affaibli par les querelles au sein d'un parti socialiste à bout de souffle. En lui opposant l'ancien préfet de la région, en l'occurence Bernadette Malgorn, Sarkozy veut empêcher le triomphe d'un villepiniste en Bretagne, une Région hautement stratégique pour la conquête du pouvoir... à Paris ! On attend, avec curiosité, de voir comment Sarkozy et sa candidate "officielle" vont s'y prendre pour tenter d'éliminer Jacques Le Guen... Dans la foulée du procès clearstream où Dominique de Villepin serait condamné... et déclaré "inéligible" ? Les juges aussi font de la politique.

mercredi, août 19, 2009

SARKOZY "TUÉ" PAR CHIRAC COMME CHABAN-DELMAS EN 1974 ?

Après les ralliements de de Villiers et de Nihous à l'UMP, et la débandade du PS qui n'en finit pas, il se confirme que seul un présidentiable, venant de la "majorité", tel que Dominique de Villepin, sera en mesure de battre Sarkozy en 2012 (ou avant ?). Une fois encore, Jacques Chirac pourrait être l'allié décisif. Souvenons-nous : en 1974, 39 députés et 4 ministres, à l'appel de Jacques Chirac, rallièrent le camp de Giscard d'Estaing - qui fut élu ! En effet, Jacques Chirac estimait, comme beaucoup, que Chaban-Delmas n'avait aucune chance contre François Mitterrand. On ne le saura jamais, mais il y avait dans le pays un tel désir de renouvellement, que Chaban-Delmas, gaulliste de tradition et rad-soc d'origine, était incapable de l'incarner ! Jacques Chirac l'a bien senti, et sa "trahison" (elle fut interprétée ainsi par les caciques du mouvement gaulliste) assura le succès de Giscard d'Estaing. L'histoire ne serait-elle pas en train de se répéter ? En tout cas, pour Jacques Chirac, populaire comme jamais, d'après les sondages, voici l'occasion de jouer une dernière fois un rôle décisif dans notre histoire, avant de tirer sa révérence ! Il peut certainement convaincre 39 parlementaires de l'UMP et 4 Ministres (ou anciens Ministres) de se rallier... à Dominique de Villepin ! Quelle revanche pour les deux hommes contre l'acolyte de Neuilly qui les a neutralisés tous les deux en s'appuyant sur les réseaux dollarisés d'outre-atlantique... La popularité de Chirac mise au service de Dominique de Villepin se révélerait redoutable, et sans doute fatale au zigoto du Cap Nègre. Plus le PS s'enlise, plus la partie va se jouer entre les deux camps de la majorité. Tous ceux qui souhaitent le renvoi dans ses foyers de l'ostrogoth neuillesque doivent dès maintenant convaincre Dominique et Jacques de partir à l'assaut de l'Élysée. A eux deux, ils constituent selon moi un atout maître, et je n'en vois nul autre. Voilà qui explique l'acharnement de Sarkozy contre Villepin qu'il voudrait bien rendre inéligible ! Aux citoyens de ne pas le laisser faire.

vendredi, août 14, 2009

APRÈS DE VILLIERS LE CPNT VA A LA SOUPE CHEZ SARKO ! (7)

Sauf miracle, ai-je dit, la "gauche" ne sera pas en mesure d'incarner le renouveau. Il nous faut donc travailler sur une hypothèse "de droite". Un de Gaulle, ça ne se présente pas tous les jours. N'oublions pas qu'il fut chassé du pouvoir en 1946, et qu'il fallut attendre son retour jusqu'en 1958. On lui doit la décolonisation et la stabilité gouvernementale, indispensable pour entreprendre les réformes nécessaires. En 1968, on a crié "Dix ans, ça suffit !" mais ça ne suffisait certainement pas ! Aujourd'hui, il nous faut un nouveau de Gaulle, sans képi, capable de conduire et d'inspirer l'adaptation de notre pays au 21e siècle. Il est indéniable que Dominique de Villepin, par son fameux discours de l'ONU rejetant l'intervention américaine en Irak, a incarné et incarne toujours, pour tout le monde, une voie non-américaine, à l'inverse d'un Sarkozy, intellectuellement inféodé aux États-Unis, comme tout bon immigré en provenance de l'Est européen. Plus que jamais l'Europe doit se faire européenne, comme le voulait de Gaulle. Épauler un Barack Obama avant qu'il ne soit renversé, ou anéanti aux États-Unis par un bushisme revanchard. C'est-à-dire peser de tout son poids en faveur de la paix au Proche-Orient, en visant très haut et loin : installer l'ONU dans la région où l'Assemblée internationale entendra mieux les revendications des peuples, et leur exigence de bien-être. Certes, Villepin est un fonctionnaire, un énarque - mais ils le sont tous ! Sauf Sarkozy, qui a le tort d'être un Américain de Neuilly. Ah, s'il avait été de Bobigny ! Mais son père, émigré hongrois, avait, comme la plupart des émigrés de l'Est, la tête en Amérique, et le fiston, abandonné à Neuilly, ne s'en est jamais remis. Puissamment aidé par le parrain américain, il a compensé sa frustration par un engagement pro-atlantique qui l'a conduit jusqu'en Afghanistan, où des soldats français jouent les supplétifs de la grande armée américaine. Somme toute, c'est de Gaulle qui avait raison : il fallait savoir dire NON aux Américains. Son discours de Phnom Penh, au Cambodge, en 1965, a trouvé un écho dans celui de Villepin à l'ONU quarante ans plus tard. Compte tenu de l'importance du problème israélo-arabe, Dominique de Villepin possède un avantage sur tous les autres candidats potentiels connus : il a, semble-t-il, mis ses pas dans ceux du général de Gaulle. Cette indépendance lui permet de voir le monde tel qu'il est, et d'entendre ses aspirations. Je l'ai dit : la hardiesse et l'invention sont nécessaires aujourd'hui pour résoudre les problèmes internationaux tant que nationaux. Pour ma part, j'envisage de fonder à Lorient (l'Orient !) ce Mouvement du Futur dont nous avons besoin. Dans ce port rasé par les bombardements pendant la seconde guerre mondiale, nous sommes à l'écoute de l'extérieur comme de l'intérieur !
Résumons : des États-Unis Francophones, avec un Marché Commun, un autre Marché Commun en Méditerranée, une Europe indépendante, la paix au Proche-Orient, l'ONU à Beyrouth, tels peuvent être les grands projets mondiaux d'une France active et dynamique. Mais pour qu'elle le redevienne, il lui faut régler son problème intérieur, mettre en place également dans nos murs une coexistence pacifique. Et celle-ci sera fondée sur l'abolition du chômage. Il nous faut donc inventer une social-démocratie adaptée à notre époque. Si Dominique de Villepin est un type intelligent, et il l'est !, pourquoi ne comprendrait-il pas son temps ? (fin)

APRÈS DE VILLIERS LE CPNT VA A LA SOUPE CHEZ SARKO ! (6)

Nous avons vu que le parti "socialiste" n'est pas en mesure de s'adapter, paralysé par le poids des fonctionnaires dont l'emploi est menacé par l'avènement d'une société informatisée. Normalement, le nombre de ces fonctionnaires doit diminuer constamment et jamais une catégorie sociale, surtout dominante, n'a accepté de disparaître sans résister. Tous ceux qui, au parti socialiste, ont tenté ou vont tenter de le moderniser sont ou seront éjectés, ou réduits à démissionner. Les modernes, au parti socialiste, ont toujours été dénoncés comme des liquidateurs, et il est vrai qu'ils le sont, à l'insu de leur plein gré ! Toutefois, les nouvelles techniques d'information, y compris dans l'enseignement, devraient rendre irrésistible la modernisation de l'ensemble universitaire. On se souvient que lorsque Jean-Jacques Servan-Schreiber, éphémère ministre de l'éducation nationale, voulut doter l'École d'un ensemble informatique, les enseignants s'empressèrent de faire disparaître les appareils, tout comme les soyeux lyonnais avaient détruit les nouvelles machines à tisser ! Ce que l'on appelle "le malaise des enseignants" (des enseignants qui sont pour 90% d'entre eux des socialistes, des communistes, ou des anarchistes !) ressemble, à s'y méprendre à celui des soyeux lyonnais face à ces nouvelles machines qui réduisaient leur nombre, ou les remplaçaient tout simplement. Cette situation imprévue (qui transforme l'enseignant, hier progressiste, en fieffé conservateur) explique, pour une bonne part, l'incapacité congénitale du vieux parti socialiste français, apparu au temps de Jules Ferry, face à un monde de plus en plus informatisé, où les enseignants - qui s'en doutent bien - feront figure de ringards professionnels. Cela aussi explique la déconfiture du socialisme en Europe, et particulièrement en France... Et c'est pourquoi le parti socialiste français, qui devrait normalement être porteur d'avenir, se débat dans une ornière dont il ne pourra s'extraire... qu'en sortant du "socialisme" des Grands Ancêtres !
Ségolène Royal, Montebourg, Valls, Hamon et quelques autres ont certainement compris qu'il fallait sortir des sentiers battus. Mais le corporatisme a la vie dure, et les enseignants, assiégés dans leurs écoles et les facultés, se défendront jusqu'au bout, conscients d'une évolution mortelle pour eux, d'autant qu'elle est et sera de plus en plus informatisée ! Il n'y a pas que les journaux qui sont condamnés à disparaître !
Voilà pourquoi, à mon avis, c'est à "droite" que, pour l'instant, cela bouge le plus ! Il n'y a pas à "gauche" l'équivalent d'un Sarkozy, tout simplement parce que la "gauche" est devenue, et c'est assez plaisant !, le bastion du conservatisme, tirant sur tout ce qui bouge ! L'avenir n'est certainement pas de ce côté-là... sauf miracle ! Mais comment croire au miracle lorsqu'on voit comment ils se sont coalisés pour abattre Ségolène Royal, demain Martine Aubry, jusqu'au moment où, en 2012, après un nouvel échec, il faudra baisser le rideau. (à suivre)

APRÈS DE VILLIERS LE CPNT VA A LA SOUPE CHEZ SARKO (5)

Sur le plan intérieur, il est évident qu'il s'agit de mettre un terme à la démolition de notre potentiel industriel, et d'abolir le chômage générateur de misère. Les deux sont liés. A défaut de pouvoir garantir un emploi pérenne, il importe de mettre en place un système qui garantisse un minimum de revenus à toute personne privée momentanément d'emploi. Ce que j'appelle un "salariat de réserve". Prenons un grand club de football : il y a les titulaires (ceux qui jouent) et les réservistes (qui doivent être en forme pour remplacer à tout moment le titulaire blessé ou malade). Les réservistes sont payés, moins sans doute que les titulaires, mais leur salaire leur permet de vivre et de faire vivre leur famille. Ainsi la classe salariale doit-elle être divisée en deux fractions : celle qui travaille et celle qui se tient "en réserve". L'État, le patronat et les représentants des salariés doivent mettre en place ce système où le chômage est aboli. Il est certain que la disparition du chômage bouleversera les rapports sociaux. De même les caisses de retraite comme celles de la sécurité sociale retrouveraient d'un coup plusieurs millions de cotisants ! Les banques seraient ravies d'accueillir quelques millions de clients dont les salaires leur seraient versées par l'organisme de gestion des réservistes (la Caisse des Dépots ?) en liaison bien sûr avec le "pôle-emploi". Il en résulterait une mobilité de l'emploi, et une formation permanente aujourd'hui nécessaire dans un monde économique qui se modernise constamment. Les activités nouvelles (aménagement du territoire, défense de l'environnement, actions dans le domaine de la santé, aide aux personnes âgées, jeunes en difficulté etc.) devraient permettre à nombre de ces "réservistes" de créer leur propre entreprise. Qui financerait, au départ, la fraction salariale "réserviste" ? Le gouvernement, le patronat et les banques. Très vite, la somme allouée (calculée sur 13 mois de salaire) diminuerait, les banques utilisant l'argent (versé au début de l'année) dans des activités rentables (sans oublier la construction de logements sociaux). En quelques années, l'intérêt draîné par les investissements suffirait au versement des salaires. Non seulement le chômage aurait disparu, mais il rapporterait gros ! Il fallait y penser : le chômage - qui coûte cher au pays - peut nous rapporter gros... en disparaissant !
Un tel changement dans les rapports sociaux (même le malaise des banlieues disparaît !) peut être qualifié de révolutionnaire... dans le cadre du système capitaliste ! Puisque le "socialisme" appartient aux chimères du 19e siècle, et que personne n'a envie de subir ce qui n'est, en fait, qu'un étatisme voué à dégénérer en totalitarisme bureaucratique, alors il faut imposer ce que l'on appelle encore un système "social-démocrate", que l'on a jamais essayé en France, c'est-à-dire quelque chose qui ressemble au système suédois, adapté au 21e siècle. Un système par conséquent qui laisse la liberté aux entrepreneurs, et qui assure à tous, d'abord aux salariés une vie décente, conclue par une retraite convenable. Si nous parvenons, en France, à inventer un tel système (abolissant le chômage) nous serions en mesure de prendre toute notre place dans le Nouveau Monde, auquel nous pourrions servir de modèle ! Certes, devra être négocié avec nos partenaires le problème de l'immigration, car si déjà les pays du nord attirent nombre de migrants en provenance du Sud, qu'en serait-il si "tout le monde" apprenait qu'en France misère et chômage ont été relégués au Musée de l'Histoire ! (à suivre)

APRÈS DE VILLIERS LE CPNT VA A LA SOUPE CHEZ SARKO ! (4)

Le marché devenu mondial, où prédomine l'Asie, échappe à tout contrôle ! L'étape actuelle est caractérisée par une dérèglementation générale qui favorise la spéculation. Georges Soros a délaissé New-York pour Singapour ! Signe des temps. Les plus pessimistes (les plus lucides ?) estiment - après l'expérience de 1929 - que seule une guerre "mondiale" remettra les choses (l'économie) en état de bon fonctionnement. Cette hypothèse-là ne peut être exclue. Imagine-t-on Arlette Laguiller ou Olivier Besancenot s'en aller en Asie, ou en Afrique, prêcher "la lutte des classes" ? La première question que me posa récemment un jeune Africain venu me voir :"Vous n'êtes pas marxiste au moins ?" résume bien la situation. Il n'y a pas de mouvement ouvrier, encore moins révolutionnaire, de par le monde : cette histoire-là, d'origine européenne, n'est plus exportable : tout comme le colonialisme, elle a vécu. Il s'agit maintenant d'inventer une nouvelle solidarité mondiale...
En 2012, il ne s'agira pas de remplacer un Sarkozy par un Nobody incapable de réagir au Nouveau Monde en gestation, actuellement dans sa phase de destruction de l'Ancien Monde. Quels sont les tâches principales à accomplir ? Sur le plan extérieur unir dans un seul ensemble tous les francophones de la diaspora, d'abord par la création d'un Marché Commun francophone (solidarité oblige) puis (ou en même temps) édifier une Confédération d'États que j'appelle États-Unis francophones. Le tout relié bien entendu au Marché Commun méditerranéen, lui-même associé au Marché Commun européen. C'est bien au tour de Notre Mer commune que nous devons réfléchir et entreprendre. Ce qui veut dire qu'il est impératif de mettre fin au conflit israélo-arabe, la France prenant la tête en Europe, et avec les Européens, d'une offensive diplomatique à dimension planétaire, tout le monde étant évidemment intéressé par l'avènement d'une coexistence pacifique sur les deux rives de la Méditerranée, et militer pour le transfert du Siège de l'ONU au Proche-Orient, là où la communauté internationale devra imposer le respect et l'application des accords conclus. C'est une condition sine qua non ! En s'acoquinant avec Bush, et en n'apportant aucun secours à Obama, Nicolas Sarkozy fait le jeu de ceux qui, aux États-Unis sont en train de torpiller les efforts de ce Président hors norme condamné... à faire la paix ! Obama, de par son identité, ne peut se permettre de faire la guerre, son élection ayant soulevé trop d'espoir à travers le monde, en Afrique, en Amérique latine, et même en Asie... En revanche, en cas d'échec, le Blanc qui lui succèdera se sentira motivé pour repartir en croisade sous la bannière étoilée. Sans trop le savoir, nous sommes probablement entrés dans une période cruciale où "tout reste possible", le meilleur comme le pire ! (à suivre)

jeudi, août 13, 2009

APRÈS DE VILLIERS LE CPNT VA A LA SOUPE CHEZ SARKO (3)

Ainsi la Chine et l'Inde, après le Japon, sans oublier l'Indonésie sont-elles en train d'occuper toute leur place sur la scène mondiale. Et dans ces immenses pays d'Asie le "génocide" des Juifs en Europe ne trouve aucun écho ! On se souvient que Sarkozy, qui est nul en histoire, avait osé proposer lors d'un dîner du CRIF que nos gamins, dès la CM2, entretiennent le souvenir d' un petit juif mort en déportation ! Mme Simone Veil, que cette proposition avait horrifiée, s'y opposa à juste titre. Mais vous imaginez un petit Chinois, ou une petit Japonais, ou un petit Indien, prenant en charge la mémoire d'un petit juif disparu en Europe pendant la seconde Guerre Mondiale ! Sans parler des Africains, colonisés par ces mêmes Européens, et dont beaucoup n'ont même pas de quoi vivre décemment ! En réalité, la grande majorité de l'Humanité vit sans éprouver le besoin d'aller s'agenouiller devant Auschwitz en répétant, tout en se frappant la poitrine :" C'est ma faute, c'est ma très grande faute !" L'emprise judéo-chrétienne sur le monde occidental n'a aucune prise en Asie qui ne sait même pas ce que c'est qu'un "juif" ! A Pékin, à Tokio, à Dakar, à la Nouvelle-Orléans, on cultive d'autres mémoires qui prennent racine dans la colonisation subie, pis encore pour certains : l'esclavage, et enfin pour ceux d'Extrême-Orient : le cataclysme atomique ! Sans oublier les Palestiniens qui, eux, ont appris, et continuent d'apprendre ce que c'est qu'un "juif" sûr de lui et dominateur ! Même le "gentil" Obama, soudain promu à la tête de la plus grande puissance "blanche", est déjà plus proche d'Hiroshima que d'Auschwitz ! Le monde change, y compris pour les "juifs"... La coexistence entre des peuples si différents n'est concevable que sur la base d'une reconnaissance réciproque. Ce qui interdit l'impérialisme et la mémoire à sens unique, exclusive, imposée par des "historiens" bien de chez nous, "élevés" (dressés ?) dans le culte d'un Dreyfus, comme d'autres en URSS le furent dans le culte d'un Staline !
Mais la crise mondiale, plus forte que celle de 1929, nous oblige à innover... et à botter le cul des apparatchiks de toute nature ! (à suivre)

APRÈS DE VILLIERS LE CPNT VA A LA SOUPE CHEZ SARKO ! (2)

Un puissant mouvement national (car il ne peut être que national) peut-il voir le jour en France ? Il s'agit, en effet, de repenser la construction européenne à l'aune de la mondialisation qui transforme la planète sous nos yeux, à une vitesse accélérée. Par chance, tous les territoires d'outre-mer sont en ébullition, y compris la Corse qu'il est raisonnable de considérer comme un futur "territoire" francophone en Méditerranée. Les Antilles, la Guyane, la Calédonie, Tahiti, Mayotte, la Réunion, ne sont pas en Europe, que je sache, et sans doute se moquent-ils complètement de l'Europe ! Ce sont des Français, ou des Francophones d'outre-mer, qui sont déjà engagés dans le grand mouvement d'unification planétaire en cours. Ce ne sont pas, contrairement à ce que pensait Jacques Delors dans les années 50-60 des confettis de l'ex-Empire français, mais une avant-garde pluri-ethnique, de culture française ou francophone, qui nous relie miraculeusement aux Autres, à tous les Autres qui vont devoir apprendre à vivre ensemble. Ce qui a perdu les "eurocrates", c'est la division du monde en deux blocs, consécutive à la seconde guerre mondiale qui leur a fait croire que l'URSS et les USA constituaient le monde dominant de demain, et que la "petite" Europe devait prendre sa place entre les deux Grands, pour ne pas disparaître. Il est évident que cet aveuglement fut causé, en grande partie, par le drame subi par les Juifs en Europe (orientale) devenu obsessionnel au point de limiter et de réduire l'histoire du monde (y compris celle de la seconde guerre mondiale) au génocide juif "explicité" par un antagonisme intrinsèque à l'Europe (Allemagne, Pologne, Russie, France, Espagne, Pie XII etc.), lequel s'est naturellement poursuivi, pour ne pas dire renouvelé, dans l'affrontement soviéto-américain de l'après-guerre, illustré par l'exécution des époux Rosenberg, en 1953, aux States, et, la même année, par le "complot des blouses blanches" à Moscou qui devait servir de prétexte à Staline pour déporter les Juifs "soviétiques" en Sibérie, projet qui avorta avec la mort (l'assassinat) du dictateur, l'éphémère successeur, L. Beria, s'empressant de faire rentrer les Juifs des camps de déportation, sans même prévenir ses petits camarades du Politburo, dixit l'Ukrainien N.S. Khrouchtchev, principale accusation retenue contre Beria lors de son "procès". La disparition de l'URSS en 1991, non seulement, a redonné à l'Allemagne réunifiée sa place dominante en Europe, mais elle nous a révélé à tous un autre Monde, dominé celui-là par l'Asie ! Et cette émergence - spectaculaire - de l'Asie, avec le recul, nous réalisons qu'elle eut lieu à Bandoung, en 1955, lorsque le Ministre des Affaires étrangères de la Chine, Chou en Lai, débarqua à la Conférence pour l'annexer quasiment au profit de Pékin. Bientôt, Alain Peyrefitte pourra donner à son livre un titre fameux :"Quand la Chine se réveillera..." (à suivre).

mercredi, août 12, 2009

APRÈS DE VILLIERS LE CPNT VA A LA SOUPE CHEZ SARKO ! (1)

Les choses se précisent : toute la droite est en train de se rallier à Sarkozy et à l'UMP de Xavier Bertrand. Pourquoi ? Parce que c'est une question de gros sous. Les élections européennes ont coûté cher au CPNT de Frédéric Nihous tout comme à Philippe de Villiers. Bertrand a des sous, et il achète... Reste Jean-Marie Le Pen, qui lui aussi a de gros soucis financiers. Mais il n'est déjà plus le maître du Front National. C'est sa fille, Marine, qui est en train de prendre les commandes. Elle pourra plus facilement se rallier à Sarkozy... au second tour de la présidentielle, si elle juge son combat perdu d'avance contre le Front sarkozyste. Ainsi l'UMP semble être en mesure de rassembler toute la droite pour faire réélire Sarkozy en 2012. En face la gauche, morcelée, restera à la merci d'un parti socialiste incapable de s'adapter à la mondialisation en cours. De ce côté-là, les idéologies nées au 18e-19e siècle pendant la révolution industrielle, alimentent encore des groupuscules. La gauche n'en sortira pas, captive au sein d'un monde dominé par les enseignants et les grands "penseurs" de l'Université, maîtres de la production éditoriale, nostalgiques de Marx et de Sartre. Nicolas Sarkozy n'a rien à craindre de ce côté-là. Il peut même jouer les révolutionnaires dans ce monde viscéralement hostile à toute réforme.
D'ores et déjà, il nous faut concevoir un vaste rassemblement populaire afin d'abattre le sarkozysme, cette lèpre qui décime le pays, et le livre, pieds et mains liées, à ses adversaires historiques. Sarkozy a déjà entraîné la France dans la guerre en Afghanistan, uniquement pour faire plaisir à Bush, cet imbécile dont les Américains eux-mêmes ne voulaient plus ! Barak Obama pourrait bien s'y enliser, piègé par les Ultras qui l'accuseront de trahison dès qu'il fera mine de s'en retirer. La guerre en Afghanistan risque d'être pire pour les États-Unis que le Viet-Nam. Alors que la France se doit d'imposer la paix, le Sarkozy de Neuilly a décrété que nous faisions la guerre en Afghanistan... contre le "terrorisme" - basque, irlandais, corse, pourquoi pas ? L'OTAN ne s'est-elle pas soudainement transformée en "alliance anti-terroriste" ? De jeunes Français se font tuer là-bas pour satisfaire la frustration d'un américano-maniaque, furieux contre son père qui l'a laissé choir à Neuilly, au lieu d'en faire un citoyen new-yorkais ! En 2012, il est possible, sinon probable, que l'élection présidentielle, aux États-Unis comme en France, soit dominée par la poursuite de la guerre en Afghanistan. La défaite d'Obama viendra de là (et d'Iran), s'il ne parvient pas à neutraliser le lobby pro-israélien qui se régale en dressant l'opinion conservatrice contre ses réformes annoncées dans le domaine social. Si la réélection du président américain s'avère déjà problématique, celle de Sarkozy ne l'est pas moins... à condition de savoir rassembler une forte majorité de Français. En France, on le sait, pour qu'un Président puisse agir, il lui faut (comme de Gaulle) obtenir au moins 55% des voix, nécessairement de "droite" comme de "gauche" (à suivre)

lundi, août 03, 2009

VILLEPIN PEUT-IL ÊTRE L'HOMME DU CONSENSUS ? (5 der)

Déjà de Gaulle avait su dépasser les notions de "gauche" ou de "droite". Monarque de tempérament, il voulait gouverner pour tous les Français. L'évolution du monde révèle qu'il avait raison là encore. On ne peut plus spéculer sur la "lutte des classes", un antagonisme qui fut inventé de toutes pièces par Marx, un juif allemand aux prises avec le problème juif généré par l'apparition au coeur de l'Europe d'une puissante Nation : l'Allemagne. Cette Allemagne n'a pas fait problème qu'aux Juifs, je l'ai bien montré dans tout ce blog, mais à l'Angleterre, alors maîtresse d'un vaste Empire qu'elle a vu menacé par la coalition germano-russe avide d'expansion en Asie, ce que Guillaume II appela "Weltpolitik" ! Nous voici en présence d'une nouvelle compétition entre grandes puissances, où la "lutte de classes" ne joue aucun rôle ! Par conséquent, il va falloir "rassembler" les Français, comme de Gaulle entreprit de le faire en créant en 1947, son fameux "Rassemblement du Peuple Français" (auquel j'ai adhéré à l'âge de 15 ans !). Déjà, des "hommes de gauche" et des "hommes de droite" le rejoignirent. L'Histoire se répète, et ça n'est pas une farce, contrairement à ce que pensait ce pauvre Marx - qui s'est planté sur toute la ligne ( et que des demeurés voudraient nous faire croire qu'il est toujours d'actualité ! ).
Il est probable que le parti socialiste - en raison de cette crise fondamentale et identitaire - sera toujours morcelé entre de multiples candidatures à la prochaine présidentielle. Ce qui fera le jeu de Nicolas Sarkozy. Celui-ci ne peut être battu que par un candidat venant de son propre camp ! En 1974, souvenons-nous, Giscard d'Estaing, avec 30 députés, vint à bout de Chaban-Delmas au 1er tour, puis de Mitterrand au second, parce qu'il sut incarner le renouveau que les Français, dans leur grande majorité, attendaient. Aujourd'hui, une grande majorité de Français souhaitent se débarrasser d'un Sarkozy trop inféodé au CAC40 et à l'Oncle Sam. Celui (ou celle) qui saura rassembler autour de sa candidature cette grande majorité de Français, de gauche comme de droite, l'emportera haut la main au second tour. Il lui faut donc se qualifier pour la finale. Plus il y aura de candidats "socialistes", mieux cela vaudra. François Bayrou l'espère bien. Mais, à mon avis, Bayrou fait trop "démocrate-chrétien" pour rassembler au second tour un électorat de gauche, à majorité laïque. Le gaullien Villepin, à condition qu'il sache dialoguer avec tous, de gauche comme de droite, sera plus en mesure d'incarner ce que j'appelle le Mouvement du Futur. Encore faut-il qu'il efface son côté "énarchique", voire aristocratique, en se lançant dans la compétition électorale dès les Régionales de 2010. Ce qui veut dire qu'il doit affronter dès maintenant Nicolas Sarkozy qui ne lui fera aucun cadeau - surtout pas une candidature en Ile-de-France ! Le club qu'il a créé, confié à l'ancien ministre de l'outre-mer, Brigitte Girardin, va devoir y réfléchir vite !

VILLEPIN PEUT-IL ÊTRE L'HOMME DU CONSENSUS ? (4)

Si l'on admet cette analyse plus ou moins fondée, en tout cas foncièrement juste, alors il apparaît que seul un "gaulliste", ou un "gaullien", serait en mesure de rétablir la ligne gaullienne précisément abandonnée par Nicolas Sarkozy, malade d'américanisme. En 1958, de Gaulle est revenu au pouvoir pour doter la France d'un régime "fort", c'est-à-dire d'un Exécutif qui lui permette de se rétablir pour affronter l'adversité, à ce moment-là incarné par la double hégémonie americano-soviétique, triomphante à Yalta. En 1962, suite à l'attentat du Petit-Clamart, il introduisit l'élection du Président de la République au suffrage universel. Depuis 1965, nous avons donc un Président élu par tous les citoyens. C'est ce que ne semblent pas encore avoir compris les chefs de partis, notamment ceux du parti socialiste, les seuls pourtant en mesure de l'emporter lors d'un tel scrutin !
Ainsi le candidat doit-il avant tout s'adresser aux électeurs-citoyens, et dialoguer avec eux pour mettre au point sinon un programme, du moins de grandes orientations susceptibles d'être concrétisées par des lois votées par une majorité parlementaire. C'est tout le problème du PS qui n'a toujours pas su s'imposer une sélection démocratique d'un candidat à la présidentielle. Pourtant, Ségolène Royal l'avait pressenti, en s'efforçant de faire appel aux électeurs plutôt qu'à l'Appareil. Elle a échoué de peu, mais c'est elle qui avait raison. D'autres, visiblement, envisagent de l'imiter. Combien seront-ils à candidater ? Sans oublier François Bayrou qui n'a pas dit son dernier mot. François Hollande, ou un autre, parviendra-t-il à rassembler les socialistes ?
D'une manière surprenante, alors que la crise sociale est profonde, et durable, et qu'une solution de type social-démocrate est probablement espérée par la grande majorité des salariés menacés de perdre leur emploi, les socialistes sont incapables de répondre à leur attente ! L'une des causes de cette carence vient probablement du poids excessif que les fonctionnaires, et parmi eux les enseignants, ont pris dans la vie politique à "gauche". Ceux-là constituent un monde à part, "protégé", et qui les maintient dans un univers bourré d'idéologies périmées ! Le "communisme", le "socialisme", l' "anarchisme", et tous les ismes hérités du 19e siècle ont disparu dans le nouveau monde, excepté dans leurs têtes et leur petits manuels de propagande, partisane ou sectaire. Voilà, à mon avis, le handicap qui paralyse la gauche, et d'abord son principal parti, le parti "socialiste". (à suivre)

VILLEPIN PEUT-IL ÊTRE L'HOMME DU CONSENSUS ? (3)

Nicolas Sarkozy s'est fourvoyé dès le départ. Américain dans l'âme, il s'est jeté dans les bras de Bush... au moment où la classe dirigeante américaine s'apprêtait à tourner la page du "bushisme" ! A-t-il été installé à l'Élysée par la CIA pour en finir avec le "gaullisme" et intégrer enfin la France dans l'OTAN de l'Oncle Sam ? Ça n'est pas impossible. Il a, fort habilement, mis Jacques Chirac hors jeu, et neutralisé Dominique de Villepin, l'homme qui avait, précisément, tenu tête aux Américains à l'ONU lors d'une séance mémorable qui a marqué l'opinion mondiale, à un moment décisif : l'entrée en guerre des États-Unis contre le monde arabo-musulman qu'ils avaient décidé de "reformater" en commençant par la destruction du régime irakien, l'obstacle N°1 à l'expansion américaine au Proche-Orient. L'opération ayant échoué d'une manière désastreuse, les dirigeants US ont décidé de renverser leur politique... en installant Barack Obama à la Maison-Blanche dans le but de "récupérer" l'allié indispensable à leur stratégie de conquête de l'Asie. Malheureusement, englués en Afghanistan, tout près du Pakistan de plus en plus hostile, l'Administration américaine ne sait pas comment sortir du piège sans perdre la face. Comme je l'ai dit, Netanyahu tient Obama par les c... ! Le Congrès américain est largement sous "influence" et le lobby pro-israélien, très présent dans les deux partis, neutralisera les velléités de réforme d'Obama, jusqu'à sa chute ! Sauf évidemment si le Président américain décide de contre-attaquer en fermant le robinet à finances, et de cesser la livraison d'armes à Tel Aviv... Devant l'annexion de Jérusalem-Est par les Israéliens, qui rend impossible la mise en place d'un État palestinien, Barack Obama se doit de réagir... sous peine de périr.
Nicolas Sarkozy, du fait de sa participation à la guerre en Afghanistan (il a envoyé des soldats français se faire tuer là-bas... pour faire plaisir à Bush !) passe, aux yeux de l'opinion mondiale pour être "l'homme des Américains"... et celui d'Israël ! S'il a reconnu, récemment, avoir commis des erreurs, il restera marqué, quoi qu'il fasse, par son engagement initial pro-atlantique qui l'a conduit à rejoindre le commandement de l'OTAN - un Traité anti-soviétique, datant de 1949 - qu'il fallait au contraire re-négocier !
Enfin, la crise mondiale a porté un coup sévère aux tenants du "libéralisme économique", c'est-à-dire aux adeptes du modèle américain. De toute évidence, il nous faut mettre en place un système de régulation du système "capitaliste" puisqu'aucun peuple, à travers le monde, ne revendique un système économique de type "socialiste" ! Là encore, Sarkozy-l'américain s'est de lui-même mis hors jeu. Et les socialistes, demeurés captifs de leur idéologie périmée, sont en proie à une crise de mutation, qui va détruire leur parti... ou le re-générer ? (à suivre)

dimanche, août 02, 2009

VILLEPIN PEUT-IL ÊTRE L'HOMME DU CONSENSUS ? (2)

L'Allemagne revient en force. Il faut lire le texte (2 pages !) d'Arnaud Leparmentier dans Le Monde avec son titre, oh combien explicite :"L'Allemagne apaisée enterre le rêve européen" ! Le 30 juin, précise-t-il, " la Cour constitutionnelle allemande a mis fin à l'idéal d'une fédération européenne : l'État ne pourra plus abandonner de souveraineté sans changer de Constitution. Convaincus de leur supériorité économique et sereins sur leur passé, les Allemands semblent, enfin, heureux". Nos fédéralistes avaient tout faux, eux qui s'imaginaient, au temps de la RFA, et de l'URSS, que la France devait se dissoudre dans un ensemble plus vaste ! Le silence qui accueille l'analyse explosive de Leparmentier constitue un aveu : ils sont accablés par cette évolution qu'ils n'avaient pas prévue. En vérité, la Russie redevient le partenaire le plus imposant de l'Allemagne réunifiée. Les deux pays, alliés par le pétrole, sont déjà redevenus les principaux partenaires des États-Unis. A Washington, Barack Obama en a déjà tiré les conséquences. Quant à l'Espagne et au Portugal, comment pourraient-ils s'intégrer dans une Europe à dominante germano-russe ? Ils sont et seront de plus en plus attirés par leurs anciennes possessions d'Amérique. L'Europe retrouve des couleurs, certes, mais elles sont nationales ! L'Angleterre, la Russie, l'Allemagne, la Pologne et les pays de l'Est qui ont recouvré leur souveraineté, n'ont guère envie de l'abandonner. Pour quelle raison ? Pour faire plaisir à qui ? Croyez-vous que les Polonais vont se laisser "désintégrer" une fois de plus entre l'Allemagne et la Russie ? Ils ne sont pas près d'oublier Hitler et Staline, qui s'étaient alliés pour rayer leur pays de la carte "européenne" !
La France doit donc continuer d'être elle-même, en s'adaptant à la mondialisation. Face au bloc germano-russe, elle doit s'appuyer (pour faire équilibre avec l'Europe d'Outre-Rhin) sur la Méditerranée et l'Atlantique ! Nicolas Sarkozy, en lançant son Union Pour la Méditerranée, a vu juste. De même son adhésion à une transformation du statut des DOM-TOM, prouve qu'il joue la carte du changement. Mais est-il encore l'homme de la situation ? (à suivre)

VILLEPIN PEUT-IL ÊTRE L'HOMME DU CONSENSUS ? (1)

Depuis 1968, nous avons beaucoup appris. Et le monde a changé à une vitesse grand V. L'Asie domine, on le sait, avec ses mastodontes, Chine en tête, et va dominer de plus en plus. L'Asie a commencé son ascension à la fin du 19e siècle, avec le Japon d'abord; Europe et États-Unis se sont alors lancés à l'assaut de la Chine et de l'Inde, celle-ci "anglaise" depuis la Reine Victoria, laissant entrevoir une domination identique de la Chine. Il fallait alors maîtriser la voie qui y conduisait, maritime et terrestre. L'Empire ottoman en a fait les frais. Le Japon a défié l'Amérique, et l'a payé cher à Hiroshima et Nagasaki.
Nous voici minoritaires dans un monde de plus en plus "asiate". La Chine et les USA se font face. Leur duel s'achèvera-t-il par un nouveau conflit (mondial), ou bien tous ceux qui sont entre les deux Géants, parviendront-ils à imposer une coexistence pacifique aux 7 milliards (qui seront bientôt 10 milliards) d'hommes et de femmes qui vivent sur cette planète ? Telle est la question !
Dans ce conflit à dimension mondiale, les notions de "gauche" et de "droite", essentiellement d'origine européenne, n'ont plus cours. L'Asie a une autre histoire, pour ne pas dire une autre civilisation. Nous avons, nous Français, été avec bien d'autres à l'origine de la mondialisation actuelle. Si nous regardons le percement du canal de Suez, bientôt suivi par celui de Panama - deux voies maritimes qui ont conduit le monde vers son unification - nous y trouvons des Français à l'origine de ces gigantesques ouvrages. Sans parler des autres moyens de communication : radio, cinéma, automobile, aviation... C'est bien la communication (aujourd'hui télévision et internet) qui a rapproché de tous temps les hommes les uns des autres. Jules Verne annonçait l'Amérique et le voyage sur la lune, l'Europe ayant été supplantée par le Nouveau Monde à la suite de deux guerres mondiales qui ont hissé les Américains au sommet des Nations. Avec le recul, nous voyons très bien que les Américains ont domestiqué l'Europe en utilisant à la fois le "communisme", c'est-à-dire la Russie, et l'anti-colonialisme, deux atouts maîtres qui leur ont permis de "bousiller" à la fois l'Allemagne, la France, l'Espagne et l'Angleterre, cette dernière se raccrochant désespérément au "grand frère" yankee qu'elle méprise, mais qui a la force d'expédier des troupes dans son ex-Empire, jusqu'en Afghanistan et jusqu'en Irak, où elle peut encore hisser l'Union Jack derrière la bannière étoilée. Mais voici que l'Europe renaît de ses cendres...(à suivre)

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