samedi, décembre 29, 2007

SARKOZY A GRILLÉ SON FUSIBLE

Sur le pouvoir d'achat, le dernier sondage IFOP montre que les Français n'y croient plus. Sarkozy avait pourtant mené sa campagne sur l'augmentation du "pouvoir d'achat"! Et on se demandait, d'ailleurs, comment il allait faire ? Jusqu'à présent, il n'a fait que démolir, et d'abord le Code du Travail ! Fillon en rajoute en déclarant vouloir en finir avec... la durée légale du travail ! Si bien qu'on ne sait plus si la semaine de travail est de 37,38, 40 heures, ou plus encore ? Les heures supplémentaires disparaissent, alors qu'elles étaient censées augmenter le salaire sur la fiche de paie. Si l'on revient aux 40 heures, plus aucun chef d'entreprise ne fera faire des heures supplémentaires à ses salariés : il n'en aura pas besoin ! Cela s'appelle faire des cadeaux aux employeurs. Il est probable que sur sa lancée, le gouvernement ne va pas tarder à s'en prendre au smic. Celui-ci est légalisé, or Fillon ne cache pas qu'il veut que les salaires soient "négociés" dans les entreprises, donc, en bon français patronal : plus de salaire imposé par la loi. Cela annonce, à coup sûr, une baisse des salaires ! Le tandem Sarkozy-Fillon joue avec le feu. Pour être compétitifs avec les Chinois, se disent-ils, "y-a-qu'à faire comme eux" : un bol de riz pour tout le monde, et une paillasse pour dormir au pied de la machine, cela permettra même de supprimer la prime de transport... Le 31 décembre au soir, il va nous présenter ses voeux (je note, en passant, qu'il ne devait plus le faire !). Sans doute va-t-il innover dans la forme, mais le voici au pied du mur : les Français ne vont plus se contenter de promesses. "Nicolas, on juge le maçon au pied du mur... et ton fusible, à Matignon, ne vaut pas un clou"!

mardi, décembre 25, 2007

JULIEN GRACQ ET CHRISTIAN BOURGOIS

Je n'ai jamais rien lu de Julien Gracq. Il faut dire qu'en 1951 lorsque paraît le Rivage des Syrtes, j'avais dix neuf ans, et que j'étais sous l'emprise, et l'influence, de la Sainte trilogie de l'époque, ces trois grands écrivains "engagés" : Malraux, Sartre, Camus. L'année suivante, j'entrais au PC, un peu il faut bien le dire à cause de Jean-Paul Sartre qui vint à bout de mes dernières réticences avec sa fameuse étude (complètement idiote) sur les "communistes et la paix" qu'il publia dans sa revue les temps modernes. (De même il dérailla complètement sur la "question juive"dans l'un de ses ouvrages intitulé "Situations"- où il nous révèle qu'il n'a rien compris ni au "communisme", ni à la "question juive"!). Sartre, qui "oublia" de résister, fut grandement responsable du naufrage de l'intelligentsia parisienne. Mais passons... Un an plus tôt, Gracq avait publié un pamphlet contre les moeurs de l'édition la littérature à l'estomac, assez prophétique, reconnaissons-le. Je suis passé à côté de tout cela, parce que "aliéné" par une religion - le "communisme" - qui était déjà en train de mourir, et qui est morte en 1953 avec le "génial" camarade Staline ! Il a fallu une trentaine d'années pour en officialiser l'acte de décès, que le "rapport secret" du camarade Khrouchtchev, en 1956, annonçait. Cette année-là fut une grande année de délivrance. Le décès de Julien Gracq, qui nous permet de découvrir son oeuvre, nous donne envie de le lire. Ce que je vais faire, sans tarder. On comprend qu'il s'agit d'un grand écrivain de langue française. Et, j'insiste un peu lourdement, le décès de Christian Bourgois ne m'a pas donné envie de lire sa "production". Il est vrai que la Loire n'entre pas dans Paris où la Seine commence à divaguer à l'approche du Quartier Latin...

vendredi, décembre 21, 2007

CHRISTIAN BOURGOIS ET MOI (SUITE ET FIN)

Je n'ai pas tout à fait dit la vérité. Trois mois après la parution de mon ouvrage, passant chez Julliard, Christian Bourgois m'a dit :"Maurice Nadeau a fait dans les Lettres Nouvelles une note de lecture plutôt élogieuse sur ton livre. Je savais qu'il l'aimerait..." Ceci n'infirme pas ce que j'ai dit sur le post précédent, bien au contraire ! Comme chacun sait, Maurice Nadeau était lui aussi "trotskiste". On peut même dire qu'il était une sorte de "pape trotskiste" dans l'édition. Et, réflexion faite, avec le recul, on comprend mieux pourquoi les "lettres françaises" furent dominées par quelques caciques d'orthodoxie "marxiste". Car, en vérité, le grand maître de l'univers "soviétique" ne fut pas Staline mais bien ce Trotski qui, tel Torquemada, réfugié au Mexique, édictait le bon et le mauvais du haut de son magistère "marxiste". Staline, quasiment inculte, n'était aucunement en mesure de jouer les grands prêtres. Trotski, si ! Lui l'adepte de la "révolution permanente" (avec ses tribunaux, ses déportations, ses fusillades) l'organisateur de l'Armée rouge (qui devint vite rouge du sang des peuples), sa "ligne juste", combien de fois entendue chez ses affidés, les Krivine et autres lambertistes à la sauce laguiller, savait utiliser les mots, ceux qui tuent ou "purifient" par l'exclusion permanente. Voilà pourquoi il y eut tant de sectes trotskistes, à Paris notamment, où les "coupeurs de cheveux en quatre" s'en donnaient à coeur joie, faute de pouvoir couper les têtes ! Le "petit Besancenot" vient de s'en rendre compte : il a cessé d'adorer le "fusilleur d'Odessa" qui n'a pas survécu à la déroute de son oeuvre, cette URSS dont nul ne veut plus se souvenir. Nous voici loin, direz-vous de Christian Bourgois ? Non, ce paris-là, ce parisianisme de "gôche" n'a jamais été qu'un appendice détestable de la période stalinienne qui sévissait jusque sur les bords de la Seine, jusque dans les salons de la ...bourg(e)oisie !

jeudi, décembre 20, 2007

CHRISTIAN BOURGOIS ET MOI...

Au dernier salon du livre à Paris, en avril dernier, je suis passé, comme chaque année, devant le stand où Christian Bourgois faisait son apparition. Je l'ai ainsi vu blanchir, puis cette fois, je l'ai trouvé vieilli, lui qui avait su rester jeune si longtemps. Chaque fois, je me posais la question "dois-je lui dire bonjour, mais pour lui dire quoi ?". C'est ainsi que, pendant presque un demi siècle, je suis passé devant lui à chaque salon du livre, en l'observant du coin de l'oeil, quelques secondes à peine. Et je continuais mon chemin, avec un ami, ou seul. Et pourtant ! N'avait-il pas publié mon premier livre, en 1960, un roman intitulé "Olga Malhaine" ? Certes, l'éditeur s'appelait René Julliard dont il était devenu le "bras droit". Et c'est Colette Audry qui avait apporté le manuscrit à René Julliard. Et le jour de la signature du contrat, Christian est venu me dire :" Ah, je savais qu'il le prendrait, je suis content !". C'est tout ce que l'on s'est dit en quarante sept ans ! Par la suite, j'ai lu qu'il était "trotskiste"à sa manière, qu'il fréquentait Georges Pompidou, et cela ne me surprenait pas ! René Julliard lui-même était ce que l'on appelle "un grand bourgeois de gauche" fervent supporteur de Pierre Mendes France. Bref, ça n'était pas "ma tasse de thé". Et j'imagine que Julliard, qui m'avait félicité pour les corrections que j'avais apportées au manuscrit, et prévenu "vous ne serez connu qu'à votre 3e ou 4e livre", avait trouvé très "gratifiant" de publier le premier roman d'un "ouvrier", chaudement recommandé par Colette Audry qui lui avait apporté quelque temps auparavant le premier roman de Françoise Sagan "Bonjour tristesse"... Julliard est décédé, si je me souviens bien, deux ou trois ans plus tard. Et Christian Bourgois lui a succédé. Mais, rapidement, il a pris la tangente pour publier des ouvrages d'auteurs étrangers, anglo-saxons ou hispanophones, pour un public "intellectuel" composé essentiellement d'universitaires et d'étudiants. Je pense que c'était sa manière à lui de faire du "trotskisme", je veux dire de proclamer son internationalisme "prolétarien". Les "prolétaires n'ont pas de patrie" devait-il se dire, "eh bien moi non plus !". Et c'est ainsi que je n'ai pas ouvert un seul livre publié par Christian Bourgois ! J'avais tellement l'impression qu'il était le produit de l'intelligentsia germano-pratine, que sa "production" à mes yeux en devenait caricaturale ! Et puis ce nom : bourgois, tellement bourgeois de "gôche" ! Sans doute, me direz-vous, il n'était pas responsable de son nom. Mais pourquoi n'a-t-il pas choisi un pseudo : Johnson ou Cordoba ? Peut-être qu'alors je les aurais lus ces petits ouvrages, si joliment imprimés, dans la fameuse collection 10/18...

mercredi, décembre 19, 2007

GABRIEL CONTRE GABRIEL !

Hélas, la décentralisation de l'expo sur les Phéniciens, actuellement visible à Paris, ne pourra se faire à Lorient : les pavillons Gabriel, récupérés par la ville, ne sont pas disponibles ! Le Palais des Congrès étant fermé pour cause de travaux, il ne reste plus aucune salle susceptible d'accueillir cette prestigieuse exposition.
En revanche, le maire a donné son accord pour l'organisation des 4 jours Liban-Bretagne montés à partir du livre de Camille Busson sur les Phéniciens en Bretagne. Nous en reparlerons car nous voulons faire de cet événement un succès compte tenu de la gravité de la situation au Liban dont l'existence même est en jeu. Ancrer ce petit pays en Bretagne, comme avaient su le faire les Phéniciens de Tyr et de Carthage, répond à une urgence géographique autant qu'historique. Cela nous révèle combien le futur peut remonter très loin dans le passé...

dimanche, décembre 16, 2007

LES PHÉNICIENS DANS LA RADE DE LORIENT !

Une réunion préparatoire s'est tenue à Lorient en présence de Claude Chrestien, le président de la société d'histoire et d'archélologie de Lorient et de Camille Busson, l'auteur d'un petit livre qui n'a pas fini de faire des vagues en sud-bretagne, un ouvrage impertinent certes, puisqu'il nous fait voir les Phéniciens sur la route de l'étain, progressant tout le long de la côte atlantique vers les iles britanniques, la première d'entre elles étant tout simplement notre Bretagne à nous, dont le nom, nous apprend Camille Busson, est d'origine phénicienne ! Qu'ils soient remerciés ici l'impertinent breton de Quiberon, et avec lui son inspirateur génial, le père J. Ferron, de Cancale-St Malo ! La Bretagne, la Brit-Tanit des Phéniciens !
Mardi 18 décembre, le rendez-vous avec le Maire de Lorient, Norbert Métairie, sera décisif, tout comme celui qui suivra avec Lisardo Lombardia, le nouveau Président galicien du FIL : Naji Farah, de RJ LIban, n'a-t-il pas entrepris de rassembler toute la disapora libanaise, en commençant par le Brésil et l'Argentine, ces géants d'Amérique du Sud, liés à la péninsule ibérique par un destin commun ?

samedi, décembre 08, 2007

LES PHÉNICIENS A L'ORIENT

Le 11 décembre, les "phéniciens" se réunissent à Lorient pour préparer la rencontre avec le maire de la ville, Norbert Métairie, prévue le 21 de ce mois. Saurons-nous redonner à la ville un futur qui lui fut promis par la Compagnie des Indes, et qu'elle a perdu en cours de route, aliénée par un corset départemental ?

dimanche, décembre 02, 2007

LA BELGIQUE UNE OCCASION HISTORIQUE (4 et fin)

Les Corses sont d'excellents juristes, et de grands constitutionalistes. Ne seraient-ils pas en mesure de nous proposer une Constitution démocratique adaptée à la mondialisation ? Cette Constitution, élaborée bien entendu avec la participation de représentants des peuples concernés, s'adresserait à tout le monde, c'est-à-dire qu'elle rendrait possible l'adhésion (démocratique, par voie de referendum) de tous les peuples francophones, ainsi que celle de tous les individus parlant le français, dispersés à travers le monde, et qui deviendraient ipso facto des "citoyens du monde" francophone (avec une double identité qui finirait par s'estomper). L'avenir appartient, en effet, aux grands ensembles linguistiques : anglophone, hispanophone, arabophone, germanophone, russophone, sans oublier les langues parlées en Asie(Chine, Inde, Japon) etc. Le monde du 21e siècle sera composé d'une mosaïque d'expressions linguistiques, par conséquent de cultures à dimension mondiale. Ça n'est pas la lutte des classes, ni le "communisme" qui unifieront l'humanité en lui apportant une "conscience planétaire", c'est bien l'unification linguistique et culturelle qui fera de nous, peu à peu, des "citoyens du monde" sans pour autant sombrer dans l'uniformisation.
Il va de soi que des représentants des francophones du Canada et de Belgique pourront s'associer, avec d'autres, à l'élaboration de la Constitution francophone. Mais en confiant cette tâche passionnante aux Corses, qui en seraient les architectes, nous leur donnerions l'occasion de faire une place aux langues dites minoritaires, ou régionales, à l'intérieur de ce monde francophone, telles que le corse, le breton, le basque... Ce qui règlerait enfin, définitivement, des problèmes lancinants, anachroniques, qui exaspèrent une opinion confrontée à une mondialisation toujours plus prégnante.
Avec les NEUF fondateurs viendrait s'ajouter un Marché Commun francophone qui lui, dès le départ, serait ouvert à tous les pays francophones, sans exception. Et le tourisme, promis à un grand avenir, pourrait en être l'élément-moteur initial. Ainsi, le marché commun francophone serait-il associé au Marché Commun méditerranéen. Ce qui garantirait à l'Afrique noire une participation et une présence dans l'édification du grand ensemble eurafricasien. Telle est ma proposition ! Le débat est ouvert...

LA BELGIQUE UNE OCCASION HISTORIQUE (3)

Ce que je propose, c'est de construire les Etats-Unis francophones. Les Wallons et les francophones du Canada ont naturellement leur place dans cette confédération, tout comme les pays africains. Mais, compte tenu des impératifs juridiques, et des "susceptibilités" politiques (ingérence dans les affaires des autres pays), il nous faut commencer... par le commencement ! C'est-à-dire là où nous pouvons décider nous-mêmes, démocratiquement. Il faut, en effet, au départ des Etats fondateurs. Aux Etats-Unis, ils furent 13. Nous, nous pouvons être... neuf ! Ces fameux DOM-TOM qui sont, tout comme nous, à la recherche d'un avenir, et qui n'en peuvent plus d'être de simples départements d'outre-mer, peuvent aisément être transformés en Etats. Ainsi, outre la France, nous trouverions parmi les Etats fondateurs : la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, la Réunion, Mayotte, la Polynésie et la Nouvelle Calédonie. Cela en fait huit... Mais j'y ajoute la Corse, ce département d'outre-mer qui aimerait bien lui aussi faire peau neuve. Il y a quelques années, j'ai fait connaître ce projet au Président de la région Corse, qui m'a répondu "que cela l'intéressait, et qu'il en allait en parler autour de lui". On connaît la suite : l'assassinat du Préfet Erignac, la cavale d'Yvan Colonna, les attentats qui ont continué, sans jamais résoudre le problème. Il est certain que ce problème-là existe depuis le début de la Corse "française", qu'il fut symbolisé par deux personnages historiques de l'ïle : Pascal Paoli et Bonaparte ! Pourquoi ne pas faire de la Corse un Etat, le 9e Etat de la Confédération des Etats-Unis francophones qui réunirait enfin les "deux frères ennemis" ? (à suivre)

LA BELGIQUE UNE OCCASION HISTORIQUE (2)

Entre les deux mastodontes du 21e siècle, les Etats-Unis et la Chine, ou plus exactement l'Asie, qui sont voués à se combattre (3e guerre mondiale), il importe que tous les autres se rassemblent pour imposer la paix à tout le monde, et ce rassemblement ne peut se faire qu'autour de la Méditerranée entre l'Europe, l'Afrique et le Proche-Orient (bien que situé en "Asie", le PO est à l'origine de notre civilisation, par conséquent inséparable de notre devenir). Il nous faut donc mettre en place un Marché Commun Méditerranéen, ce qui suppose que des solutions soient trouvées au Liban et en Palestine. Impossible de construire un MCM tant que ces deux pays ne seront pas pacifiés et reconstruits.
Mais le MCM ne peut que regrouper les pays riverains de la Méditerranée, et l'Afrique Noire risque de le ressentir comme une exclusion. Il importe donc que les pays sub-sahariens soient associés à ce vaste MCM. Il nous faut donc construire un second Marché Commun, et c'est à la France d'en prendre l'initiative. Voilà pourquoi nous devons nous réjouir de voir la Belgique imploser ! (à suivre)

LA BELGIQUE UNE OCCASION HISTORIQUE !

En politique, comme ailleurs, seul le réalisme est payant. Les Flamands veulent leur indépendance, au nom de quoi la leur refuser ? Ils la prendront, tôt ou tard. Rappelez-vous de Gaulle en Guinée, devant les pancartes :"Vous voulez l'indépendance ? Eh bien, prenez-là !" Et personne n'en est mort. Regardez les Tchèques et les Slovaques, ils ont divorcé ! Et alors ? Il y a des divorces heureux. Une fois de plus, nos dirigeants, dépourvus d'imagination, s'affolent. "Mon dieu, qu'est-ce qu'on va devenir sans la Belgique !" Imbéciles !
En vérité, grâce aux Flamands et aux Wallons, nous allons pouvoir entrer dans le 21e siècle. Comment ? Tout simplement en reconstruisant notre identité, adaptée à la mondialisation qui exige que l'on sorte des sentiers battus. (à suivre)

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