dimanche, août 01, 2010

L'IMMIGRATION MASSIVE CONSTITUE BIEN UN PROBLÈME (2 fin)

Giscard ayant été remplacé par Mitterrand en 1981, les "restructurations" s'accélèrent et s'intensifièrent. Un seul secteur (en plus de l'industrie informatique qui fleurissait surtout en Asie (Japon, Corée, Taïwan etc) connut un véritable essor en France : celui du bâtiment. Les sociétés de travaux publics connurent une extraordinaire prospérité, Bouygues en tête ! Cette dernière même se permit d'acheter TF1 ! Mais le bâtiment avait besoin d'une nombreuse main d'oeuvre - sous payée ou mal payée ! Alors le "socialiste" Mitterrand attira en France - pour combler ce secteur qui ne connaissait pas la crise - des millions d'immigrés ! Et pour les fixer ici, il rendit possible le "regroupement familial"... C'est ainsi que nous vîmes arriver dans les banlieues une nouvelle génération de migrants, qui ne tarda pas à faire venir les deuxièmes, ou troisièmes "épousées". (Dans notre tour banlieusarde, bientôt l'Afrique ex-colonisée se retrouva !) On entendit alors des "gens de gauche" (des "sociologues") nous expliquer "qu'heureusement on les avait puisque les Français ne voulaient plus faire ces travaux, et d'autres de nous expliquer que c'était grâce à eux, et à leurs nombreux enfants... que nos retraites seraient assurées ! Et sur le plan politique (pour Mitterrand et le PS) il n'y avait que des avantages : le PCF disparaissait des banlieues, et par réaction, le FN de Jean-Marie Le Pen (un complice tout à fait conscient de François Mitterrand) en voyant grossir ses voix (en provenance des petits blancs de banlieue qui s'estimaient abandonnés par les "partis de gauche") maintenait la droite dans l'opposition. C'était bien joué, avouons-le ! Mieux : le patronat qui réclamait la suppression du smic (un salaire qu'il jugeait trop élevé !) a pu, en fait, le liquider (le "socialiste" Mitterrand ne pouvait tout de même pas faire ce cadeau au patronat !) en sous-payant des immigrés sans-papiers, c'est-à-dire dans l'illégalité ! Impossible, pour eux, d'avoir recours à la justice (aux prud'hommes) sous peine d'être expulsés ! Tout le monde sait que le secteur des "travaux publics" a employé depuis des années des travailleurs sans-papiers, et sous-payés ! Merci Mitterrand, merci le parti socialiste !
En 1988 donc, Mitterrand fut réélu sans problème - avec un chômage pourtant massif, et la disparition de secteurs entiers de l'industrie !
En 1995, Jacques Chirac put mener campagne sur le thème de la "fracture sociale", les "deux France", voire les trois France ! Et il fut élu contre un Balladur (par trop sarkozyste !) et un socialiste qui répétait "qu'est-ce qu'on peut y faire" ? Depuis, évidemment, la situation s'est dégradée sous les effets des délocalisations, et de la montée en puissance de l'Asie, transformée en "atelier du monde", là où les salariés se contentent même pas du smic, mais d'un bol de riz ou d'une tasse de thé ! Comme on le voit, l'immigration est un sérieux problème, pas seulement français, mais lui aussi "mondial" ! Ce qui est impressionnant, (et stupéfiant) c'est qu'au moment même où le capitalisme traverse une crise sans précédent, mortelle pour lui probablement, aucune alternative "socialiste" ne s'avère crédible - alors qu'au cours du 19e-20e siècle cette alternative a fait "rêver" des millions de personnes qui défilaient en chantant l'Internationale ! Ce qui nous plonge aujourd'hui dans un abîme de réflexions ! (fin ?)



L'IMMIGRATION MASSIVE CONSTITUE BIEN UN PROBLÈME(1)

Depuis de nombreuses années, je répète et j'écris les mêmes choses : si l'immigration a pris une telle ampleur en France, c'est à cause de notre patronat, déficient et faible au niveau européen, et particulièrement face à l'Allemagne dont l'industrie est plus compétitive. Les colonies ayant rapporté (en matières premières), la décolonisation nous a privé, en partie, des ces richesses naturelles, Mais elle a ouvert une perspective compensatrice, et oh combien, alléchante : une main d'oeuvre nombreuse et corvéable à merci. On ne parle jamais si bien que de ce que l'on connaît.
Nous habitions la (proche) banlieue parisienne, au milieu d'une classe salariale qui commençait à délaisser le parti communiste pour le parti socialiste, bref une banlieue "rouge" qui devenait "rose". La crise, dans laquelle nous sommes encore plongés aujourd'hui, a débuté, on s'en souvient, avec le 1er choc pétrolier, en 73-74, lequel a coïncidé avec l'avènement de Giscard d'Estaing. Le chômage de masse a fait son apparition, et le nouveau Président, intelligemment, a favorisé les départs anticipés à la retraite, en garantissant 90% du salaire à tout candidat au départ ! Ainsi, beaucoup de salariés en profitèrent en se portant candidats, dès l'âge de 57-58 ans ! (La retraite était encore à 65 ans !). Le 2e choc pétrolier (1979) consécutif au retour des Ayatollahs en Iran relança le chômage. Des pans entiers de l'industrie disparurent (textiles, puis bientôt sidérurgie). Curieusement, c'est à partir de ce moment-là que l'immigration s'intensifia. Et pourtant, nous n'en avions pas besoin ! (à suivre)

Archives du blog