samedi, juillet 05, 2014

NON A LA 3e GUERRE MONDIALE !

A L'ATTENTION DE M. BOUTROS BOUTROS GHALI

ancien secrétaire général de l'ONU, ancien secrétaire général de l'O.I.F.
Invité d'honneur de l'Epic Congress (18/19 septembre à Lorient)

Copie à M. Abdou Diouf, ancien président du Sénégal et actuel secrétaire général de l'O.I.F.
- à M. Norbert Métairie, maire de Lorient et Président de Lorient Agglo (ex Cap l'Orient).
- à M. Pierrick Massiot, président du Conseil Régional de Bretagne.
- A M. François Goulard, président du Conseil Général du Morbihan.
- A M. Jean-Yves Le Drian, ancien Maire de Lorient, Ministre de la Défense Nationale.
- A M. Hussein Awada, maire de Naquoura, siège des casques bleus de la FINUL au Liban.

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Communication adressée par NEUF/ORIENT (association loi 1901 fondée par Gabriel Enkiri à Lorient) à l'occasion de la tenue à Lorient du Forum économique interprofessionnel de l'Ouest et des Assises de l'Organisation internationale francophone à Dakar où sera élu le prochain secrétaire général de l'Organisation.

     AVANT QU'IL NE SOIT TROP TARD !

1) Tout faire pour éviter la 3e guerre mondiale !

Conséquence des rivalités économiques entre grandes puissances, la guerre mondiale a commencé (on le voit mieux aujourd'hui avec le recul, toujours nécessaire) au Proche-Orient lorsque la visite de l'Empereur d'Allemagne, Guillaume II, en Palestine, accompagné de Theodor Herzl, partisan d'un État "juif", provoqua en 1898 la riposte de l'Angleterre, à la tête d'un immense Empire, dont l'Inde était le fleuron, et où déjà s'annonçait une grande révolte en faveur de l'Indépendance. L'empire ottoman, ce pont entre Nous et les Autres, maître du "Croissant fertile", est alors devenu une proie qu'il fallait maîtriser... ou détruire. A la fin de la première guerre mondiale, les vainqueurs, l'Angleterre et la France, suite à des Accords secrets (Sykes-Picot-1916), ont fait main basse sur la région, en se faisant octroyer par la Société des Nations des "mandats" sur les pays de l'ex-empire turc. Le canal de Suez - voie impériale du commerce et du transport de troupes vers l'Afrique et l'Afrique orientale - restait propriété de l'Angleterre, protégé d'une part par l'Égypte transformée en "bastion" sous tutelle et la Palestine sous mandat, tandis que les puits de pétrole de l'Iran-Irak passaient également sous son contrôle. La deuxième guerre mondiale ne fut rien d'autre qu'une seconde manche (revancharde), qui a vu l'Allemagne, la Russie et les États-Unis d'Amérique s'entendre tour à tour pour revenir en force dans une région hautement stratégique à tous points de vue. En 1945, à Yalta, les Russes et les Américains vainqueurs supplantèrent les Européens dans tout le Proche-Orient et restèrent alliés jusqu'à la disparition des Empires coloniaux. L'Angleterre, en vain, tenta de sauver le sien en déclenchant la "guerre froide" dès 1946 et en encourageant, dans les Balkans, le yougoslave Tito à rompre avec Moscou. De même, avec un extraordinaire cynisme, et un certain génie politique, elle fit alliance contre l'Allemagne et la Russie, alternativement et successivement, les poussant toutes deux à s'unir contre elle par un pacte de "non-agression" en 1939 ! Même chose en Asie où le Japon, son allié en 1914... et son adversaire en 1941 !

Une fois vainqueurs des Arabes, en 1949, l'État d'Israël, qui avait bénéficié du soutien décisif de l'Union soviétique pour s'incruster dans la région à la fin du mandat britannique, passa dans le camp américain où la puissante communauté juive pouvait lui apporter l'aide financière des États-Unis nécessaire à son implantation. Cette "trahison" plongea Staline dans un "antisémitisme" délirant - lui qui avait espéré s'emparer du Proche-Orient avec l'aide des sionistes et prendre ainsi à revers la Turquie (sans parler du pétrole !), cet adversaire multi-séculaire qui interdisait à la flotte russe d'entrer en Méditerranée, devenue grâce au sultan de Constantinople, une mer réservée à l'Angleterre - son autre grand adversaire en Asie ! Affolé, le despote "soviétique", redoutant une alliance entre Tito et Mao, dont il savait bien qu'il n'allait pas tarder à lui réclamer les territoires "chinois" annexés par les tsars, fit emprisonner ou exécuter, entre 1949 et 1953, tous les dirigeants juifs qu'il avait placés à la tête des "démocraties populaires" (sic), ces pays de l'Europe de l'Est, foncièrement anti-communistes et anti-russes qu'il venait de conquérir pendant sa lune de miel avec les sionistes... Mais, lorsqu'il annonça, fin 1952, après le fameux "complot des blouses blanches" (dont tous les médecins étaient juifs, sauf un !) qu'il allait également déporter les juifs "soviétiques" en Sibérie, après avoir pris le risque de déclencher une nouvelle guerre mondiale en engageant la Corée du Nord à envahir la Corée du Sud en 1950, ses adversaires, regroupés par son grand rival Beria, l'homme de tous les complots et de toutes les polices, l'éliminèrent physiquement en mars 1953...

Depuis la disparition du "communisme", la décolonisation s'est accélérée, et de grandes puissances, "tenues" en laisse par les pays "colonisateurs", telles que la Chine et l'Inde en Asie, sont en train de prendre toute leur place sur la scène mondiale. Il en résulte une montée en puissance du Pacifique au détriment de l'Atlantique, d'où une redistribution des cartes, et le réveil d'ambitions que l'on croyait éteintes...

MAIS POUVONS-NOUS ENCORE L'ÉVITER ?

D'aucuns diront qu'elle a déjà commencé, et au même endroit : au Proche-Orient... et dans les Balkans ! Cette région est, en effet, la plus stratégique du globe, dans tous les domaines : géographique, militaire, économique, réseau inégalé d'un centre de communications entre le Nord et le Sud, l'Asie, l'Europe et l'Afrique. Il faut lire le petit livre de Marc Ferro (éditions Odile Jacob - "Le ressentiment dans l'histoire". Dans cette région, en effet, se concentrent des peuples frustrés, dotés d'une richesse énergétique... qui a permis aux autres de se développer et d'acquérir un niveau de vie enviable ! En outre, une religion, l'islam, également maltraitée par les anciennes puissances coloniales, est en ébullition précisément parce que ces peuples, ex-colonisés, et souvent charcutés par les impérialismes lors des partages, l'utilisent dans cette phase d'émancipation pour s'imposer, d'abord aux États voisins devenus rivaux, et se retrouvent à leur tour utilisés par les grandes puissances qui tentent, elles, d'imposer un "nouvel ordre mondial". Les États-Unis, confrontés désormais à l'immense Chine (après l'avoir été au Japon - 1941 Pearl Harbor) tournent de plus en plus le dos à l'Europe pour faire face aux mastodontes de l'Asie qui ont eu à souffrir au 19e siècle des invasions européennes et américaines purement mercantiles ("guerre de l'opium", implantation sur leurs côtes d'enclaves portuaires, quasiment annexées (Hong-Kong...), expédition militaire jusqu'à Pékin (1860 - sac du Palais d'Été...) etc. Et en 1945, c'est le Japon contraint de capituler à la suite d'un double bombardement atomique - Hiroshima, Nagasaki (sachant que c'est Tokio qui était initialement visé !) - qui en a fait le seul pays (non blanc) atomisé de la terre !

Pour l'heure, les Etats-Unis, grâce à la société de consommation et aux images d'abondance que la télévision et ses dérivés répandent sur la terre entière, ont réussi à imposer l'american way of life. Ce sont ces images qui ont fait tomber l'Empire soviétique, notamment en Allemagne de l'Est où les Berlinois pouvaient aller faire leurs courses à Berlin-Ouest, les magasins de Berlin-Est étant désespérément vides ! Les peuples martyrs, à commencer par les Polonais (massacres de Katyn), les Ukrainiens (victimes d'un génocide dans les années 30), les Baltes férocement réprimés, les Hongrois, les Tchèques etc. ont secoué le joug du Kremlin (dès 1917 !), et le peuple russe lui-même n'a rien fait pour défendre un régime que Mikhaël Gorbatchev a, rapidement, découvert "non-réformable". Avec réalisme, celui-ci a préféré refermer... la parenthèse, et mettre la clef sous la porte !

Aujourd'hui, c'est au tour de la Chine, de se livrer à un capitalisme effréné qui transforme le pays à une vitesse grand V, créant des classes moyennes, disposant d'un niveau de vie amélioré, mais arrachant des millions de paysans à leur terre pour les jeter sur les routes ou dans les gares au milieu d'une pollution intense qui met en péril la santé du peuple chinois ! C'est de Chine que vient le plus grand danger : la classe dirigeante, de plus en plus contestée, et incapable d'accorder aux plus démunis un minimum vital, face à des moyens de communication subversifs et difficilement contrôlables (internet, satellites de communications etc.) pour se maintenir au pouvoir va devoir enfermer le peuple à l'intérieur de ses frontières comme Staline l'a fait avec le peuple russe après la mort de Lénine, en 1924, et son premier "plan quinquennal". Nous voici menacés d'un nouveau stalinisme à la chinoise, gigantesque, et qui déjà fait peur aux petits peuples frontaliers, et bien entendu à l'Inde, immense empire fragilisé par ses nombreuses composantes ethniques et religieuses, rajoutées par l'Angleterre au temps de sa domination. Tout comme l'URSS au siècle dernier, la Chine va donc se proclamer encerclée par un monde qui lui serait hostile, et relancer une sorte de "guerre froide" alimentée par des provocations "patriotiques" (contre le Japon notamment) qui lui permettra de réprimer les revendications à caractère démocratique.

Mais la Chine souffre d'une grande faiblesse : son "communisme", personne n'y croit plus (surtout pas les Chinois !) et le bouddhisme n'est pas exportable (encore moins peut-être que le "marxisme" qui fut rapidement russifié !). Reste la religion... musulmane, en pleine effervescence, pratiquée au centre de l'Asie, comme en Afrique, et qui a ses prolongements en Europe (et en Russie) où, lorsqu'elle se radicalise, c'est... contre l'Occident ! De même, les Américains s'efforcent-ils de se réconcilier avec le monde arabo-musulman (1 milliard 300 millions... de consommateurs !) et c'est dans ce but qu'ils ont installé Barack Obama à la Maison-Blanche. Déjà des pays non-arabes - l'Iran, la Turquie, l'Indonésie, l'Inde (partiellement) - ont adopté l'islam, cette religion leur assurant une hégémonie régionale... Tiraillé entre les chiites (Iran) et les sunnites (Arabie-Qatar) qui ont pour ambition de conquérir l'islam, Washington se retrouve piégé ! Comment les Américains pourraient-ils "unifier" l'islam, ses deux fractions se mobilisant plutôt contre l'Europe et la Russie, leurs alliés, et plus facilement encore contre le Grand Satan incarné par l'Oncle Sam ? La Chine, qui a besoin d'un support "idéologique", sera-t-elle tentée de jouer sa propre carte en favorisant un compromis historique entre les deux courants majoritaires du monde musulman ? Ça n'est pas impossible d'autant que Pékin a un problème avec ses propres musulmans, les Ouïgours, dans le Xinjiang, une province au nord-est du pays, frontalière à d'autres pays musulmans ! Ne font-ils pas déjà tourner en Asie une grande exposition à la gloire de l'amiral Tcheng He, un Han qui aurait découvert, à la tête de son escadre, l'Amérique 81 ans avant Christophoe Colomb... et qui se serait converti à l'islam à la Mecque, ouvrant, soulignent-ils, une ère commerciale entre la Chine et le monde arabe ? Imaginons une Chine musulmane, et, à coup sûr, le monde tremblerait ! N'oublions pas enfin que les Américains, venus d'Europe, pourraient bien un jour se voir accuser d'avoir commis un génocide en exterminant les "Indiens", ces peuplades venues d'Asie (par le détroit de Behring), et plus de Chine ou de Mandchourie que de l'Inde... L'Amérique non plus n'en a pas fini avec son passé !

     RESSENTIMENT... REVANCHE... VENGEANCE...                                                  FRUS-TRA-TION !

Marc Ferro a raison : pour comprendre notre temps, il faut absolument prendre conscience que l'Humanité est en train de changer du fait de l'émergence de peuples qui furent longtemps opprimés ! Il ne s'agit pas d'un simple changement de société, mais de civilisation ! Comment imaginer que ces milliards d'individus, récemment colonisés et affranchis depuis peu de cette domination étrangère, à coup sûr frustrés, pourraient s'intégrer "en douceur" dans ce Nouveau Monde, sans être tentés de vouloir régler des comptes, et même le dominer, d'autant que, nous l'avons dit, une religion monothéiste à prétention universelle comme les autres, se prête naturellement... au djihad, et qu'un nouveau partage du Proche-Orient, berceau du monothéisme, semble se préciser ? La Chine, pour exporter ses produits, et contrer les États-Unis (dont la politique commerciale a toujours été exportatrice) doit impérativement, nous l'avons dit, se doter d'un "support" idéologique indispensable à sa défense... et à son expansion : l'islam, avec ses puits de pétrole, ne devrait pas tarder à l'intéresser, si ce n'est déjà fait !

Le centre névralgique de la crise mondiale  : Liban, Syrie, Irak, Palestine, Jordanie, Turquie, Iran, Égypte...

A coup sûr, plus précisément, le point névralgique de la crise mondiale se situe au Proche-Orient dans l'ex-fleuron de l'empire ottoman : la Syrie, ce croissant fertile que l'on cherche à se partager une fois de plus ! En 1899, mon père, un maronite né à Saint-Jean d'Acre en 1879, est venu en France poursuivre ses études commencées au fameux collège d'Antoura (au nord de Beyrouth), fondé par les Jésuites en 1834. Son père, procurateur dans la "Custodie de Terre sainte" administrée par le Vatican, chargé de l'accueil des pèlerins, venait de voir l'empereur d'Allemagne, Guillaume II, visiter le pays, en compagnie de Théeodor Herzl, qui lui avait fait miroiter un "mandat judéo-allemand" sur la "Terre sainte" ! Devinant que l'Angleterre n'accepterait jamais l'installation de l'Allemagne (ni celle de la France d'ailleurs) sur les rives du canal de Suez, sa co-propriété avec l'Égypte, devenue le "bastion" de l'Empire de Sa Majesté, mon grand-père encouragea son fils aîné à rejoindre Paris non seulement pour y terminer ses études, mais pour alerter la France "gardienne officielle des Lieux saints", un rôle qu'elle assume depuis le 18e siècle ! Mon grand-père avait vu juste : paniqué à l'idée de voir les Allemands s'installer sur les rives du canal de Suez, et de voir la France s'allier avec l'Allemagne en Afrique (les deux pays apportant leur soutien aux Boers en Afrique du Sud !) le gouvernement de Londres expédia à Paris le fils aîné de la reine Victoria, le futur Edouard VII, avec une "mission" bien précise :"retourner" la France, tellement anglophobe depuis "l'affaire de Fachoda" au Soudan (1898). Il s'acquitta de sa tâche avec maestria au point qu'en 1904 les deux pays signèrent à Londres une "entente cordiale", et la France apporta dans la corbeille des fiançailles (c'était l'autre but de l'opération) son alliance avec la Russie tsariste (en guerre contre l'Angleterre en Asie ! ), permettant ainsi à la "perfide Albion" de prendre l'Allemagne en tenailles ! Ce fut là le début de la guerre mondiale qui a traversé tout le XXe siècle, et si nous regardons bien les faits, elle ne s'est jamais arrêtée ! Et la voici d'ailleurs qui repart de plus belle... au même endroit : en Syrie ! 

LA FRANCE PEUT-ELLE SEULE ENRAYER L'ENGRENAGE FATAL ? 

Comme on l'a vu, la France, en 1904, s'est rangée derrière l'impérialisme britannique, espérant récolter sa part du butin, outre l'Alsace-Lorraine. Elle fut bien servie (au Maroc notamment, en Syrie dépecée, et au Liban) après la "grande guerre" de 14-18 ! Mais, un siècle plus tard, tout est remis en question, du fait de la disparition de l'URSS (et du "communisme") et de la montée en puissance de l'Asie, la Chine notamment, défiant déjà les États-Unis d'Amérique. La carte mondiale en tressaute : le Moyen-Orient, l'Afrique, l'Amérique latine, font entendre leurs revendications; plus aucune puissance n'a les moyens de faire semblant de les parrainer ! Et une nouvelle guerre mondiale, plus terrifiante encore que les précédentes, car elle sera totale, se profile à l'horizon : économique et financière bien sûr, énergétique évidemment (le pétrole...), terroriste, militaire, raciale et religieuse ! Edgar Morin dit que nos gouvernants sont aveugles... et que nous y allons tout droit ! Mais il souligne que "rien n'est jamais écrit", que l'imprévu reste possible, et que des individus d'exception peuvent s'ingérer dans le cours des événements... Il est certain que les voix discordantes ne viendront pas, chez nous, des partis politiques, ces "grands cadavres tombés à la renverse", mais disons-le, d'en bas, là où les idées fleurissent, hors des sentiers battus, en toute liberté...

                                VOICI LES MIENNES !

Premièrement, il faut renforcer la France, et c'est tout simple : nous devons créer ce que j'appelle de "Nouveaux États-Unis francophones". C'est le titre de mon livre-manifeste que l'on trouvera à Lorient, chez l'Imaginaire, la plus vieille librairie de la ville, en difficulté. J'y ai ajouté en guise de Préface... celle que mon ami, Jean-Edern Hallier m'avait accordée pour un livre qui n'est jamais paru. Elle est d'actualité, car il décrivait bien ce qu'était déjà le parti "socialiste" sous Mitterrand...

Je propose de tenir à Lorient des Assises extraordinaires de la Francophonie, sous l'égide de l'OIF... Il s'agit de transformer les DOM-TOM en États associés, en y ajoutant la Corse, pourquoi pas ? Et ce, en relation avec les Francophones du Canada, de Belgique, de Suisse, du Luxembourg etc.

Deuxièmement, cette Communauté d'États francophones disposerait d'une carte d'identité commune. Nous deviendrions ainsi les premiers "citoyens du monde".

Troisièmement, TOUS les États francophones seraient alliés dans un Marché Commun, chaque État y adhérant librement par voie de referendum. Toute adhésion ultérieure aux NEUF États fondateurs serait également soumise à referendum. Ainsi y aurait-il deux entités francophones : les NEUF + le Marché Commun. Celui-ci protégerait  et avantagerait toute la production des pays membres !

Les pays de la rive sud de la Méditerranée, vivant essentiellement du tourisme, sont actuellement pénalisés par la situation désolante qui y règne et qui fait fuir évidemment les touristes ! Je propose donc de transformer le tourisme en un véritable "mouvement pour la paix", de connaissance et de découverte ! Et de profiter de cette occasion - historique - pour en faire un vecteur majeur du développement durable tourné vers les activités de l'avenir. Ce qui caractérise, en effet, la mondialisation en cours, c'est la véritable explosion des communications en tous genres : celle des transports, et de l'information audio-visuelle mobile de type internet... Je suggère donc de faire du monde francophone un monde agissant en faveur de la coexistence pacifique dans le monde entier, y compris par conséquent avec les nouvelles puissances émergentes dont des centaines de millions de citoyens, bénéficiant d'une élévation de leur niveau de vie, vont pouvoir voyager et partir à la découverte des autres, notamment... des anciennes puissances coloniales !

Je propose donc de mettre en place un "tour du monde" francophone afin de consolider les liens entre nos pays pour en faire un bloc-partisan de la paix ! Et de bâtir à Lorient une Cité internationale francophone itinérante (que j'appelle Phare Ouest !), sur le modèle de l'Exposition Universelle, où chaque pays disposera d'un pavillon d'exposition, et où chaque visiteur se verra attribuer une "carte de fidélité" qui lui vaudra des réductions sur les prix, les abonnements, les transports etc. Cette carte informatisée (l'informatique  président à l'installation et au fonctionnement de la sphère francophone), donnera envide de voyager à tout moment, dans le monde francophone. Non seulement chaque pays pourra dans son pavillon raconter son histoire, exposer ses produits, mais les régions elles-mêmes ne seront pas en reste. Par exemple, la Bretagne disposera de son propre pavillon... Cette Cité, basée à Lorient, sera, je l'ai dit, itinérante. Ainsi pourra-t-elle être installée partout dans le monde, à chaque grande rencontre culturelle, sportive (J.O., Championnats du monde, Fêtes Nationales etc.) ou dans des lieux touristiques renommés. Cette Cité jumelle pourra être conservée sur place (si la demande en est faite) et servir de relais, à l'intérieur d'une constellation de cités francophones reliant les pays francophones les uns aux autres, en même temps qu'aux autres mondes (hispanophone, anglophone etc.). Le monde francophone ne vivra pas séparé des autres mondes, bien au contraire : il en sera un maillon, le plus progressiste d'entre tous !

Pourquoi bâtir cette Cité internationale francophone dans le "pays de Lorient" (Lorient Agglo) qui regroupe désormais plus de vingt communes ? Tout simplement parce que lycéen après la guerre, j'y ai découvert une ville entièrement détruite et que ma vocation de RECONSTRUIRE est née là, dans ces rues qui n'étaient plus que ruines et qu'il fallait traverser pour rejoindre le lycée Dupuy-de-Lôme, hébergé dans des baraques "provisoires", après les grands bombardements de 1943. Et que mon père, venu de Saint-Jean-d'Acre, a épousé une bretonne de Guiscriff, Suzanne Jamet, née donc en plein coeur de la Bretagne, avant de s'installer à Kerlégan, près d'Hennebont, à deux pas de Lorient. D'autre part, d'après Camille Busson, un marin de Quiberon, devenu historien, les navigateurs phéniciens, de Tyr et de Sidon, sont venus  jusque chez nous, dans ces îles britanniques, à la recherche de l'étain ! (Il faut lire le petit livre passionnant qu'il a publié aux éditions de l'Harmattan, "Essai impertinent sur l'Histoire de la Bretagne Méridionale"). Il n'est donc pas surprenant, somme toute, que le Liban et la Bretagne nouent des liens autres que commerciaux ! Enfin, lors d'un voyage au Liban, en 1970, le patriarche maronite Paul-Pierre Méouchi nous reçut dans sa résidence de Bkerké en s'écriant :" Comme je suis heureux d'accueillir des parents bretons !". Et de nous révéler l'origine de notre nom - il le tenait de sa grand-mère qui, me l'a-t-il affirmé, "ne racontait pas d'histoires" ! : - Les Enkiri sont des Méouchi qui ont quitté la montagne (djebel meouch) il y a longtemps, sans doute à la fin du 18e siècle, pour rejoindre la Terre sainte, à An Nachoura. Et pour les distinguer des Meouchi de la montagne, on les a appelés "ceux d'An Nachoura", ce qui est devenu sur les registres, tenus par les Pères maronites, An Nachouri, puis Enkiri". Depuis, comme on le sait, An Nachoura, ou Naquoura, petite localité sur la frontière israélo-libanaise, abrite le QG des casques bleus de la FINUL au Liban ! Heureux présage pour l'avènement d'une paix enfin durable dans la région ?

POUR UNE GRANDE CONFÉRENCE INTERNATIONALE A GENÈVE... OU A NAQUOURA, POURQUOI PAS ?

Puisqu'il s'agit de construire une véritable coexistence pacifique à dimension planétaire autour de la Méditerranée, il nous faut réinventer le monde ! Et d'abord le faire découvrir à tous (par un tourisme de la connaissance, je l'ai dit), notamment à ces peuples qui sont aujourd'hui libres, mais menacés comme nous tous, par une pollution généralisée de la terre agricole, des océans et de l'air déjà irrespirable dans certaines concentrations urbaines. En priorité, faire la paix, cela veut dire régler d'une manière définitive le problème israélo-arabe ! Dans mon livre, et dans un livre précédent "Et si l'Italie était la solution ?", constatant le non-réalisme de la "solution à deux États", les derniers gouvernements israéliens  ayant tout fait pour la rendre impossible par la poursuite de la  colonisation dans les territoires occupés depuis 1967, je préconise une autre solution, toujours à deux États !, mais différents. A savoir un État démocratique et laïc sur l'ensemble du territoire de l'ancien mandat britannique, avec à sa tête un Président, assisté de deux vice-Présidents, tous élus au suffrage universel, alternativement un musulman et un juif, le chrétien étant toujours vice-président au côté du juif ou du musulman (en raison de la diminution du nombre des chrétiens dans le pays). Le 2e État (solution à l'italienne = République + État du Vatican) serait celui des Lieux saints, administré par les représentants des 3 grandes religions monothéistes. Les deux États entreraient à l'ONU. Parallèlement, une autre conférence consacrée au Liban, aurait pour tâche de moderniser et sécuriser ce petit pays, oh combien fragile. Une fois les Accords de Paix conclus entre les protagonistes, tant en Israël-Palestine qu'au Liban, le monde francophone proposerait le transfert du Siège de l'ONU à Beyrouth ! Sur place, l'Assemblée internationale, avec ses casques bleus, ne serait-elle pas mieux à même de veiller au respect des Accords, dûment signés par tous ? Ce transfert permettrait également de démocratiser l'Assemblée (par le renforcement de la représentation des pays du Sud dans les instances dirigeantes) et de lui confier des tâches où la participation de tous les pays s'avère nécessaire : lutte contre les pollutions, contre l'esclavage, les pandémies, la faim dans le monde etc. sans oublier la mise en place d'un désarmement général contrôlé, aujourd'hui possible avec les nouvelles techniques "informatives" et de repérage à distance...

LA FRANCOPHONIE AU SERVICE DE LA PAIX ET DU PROGRÈS SOCIAL... AVEC UN ALLIÉ PRESTIGIEUX !

Comme je l'ai montré, de Nouveaux Etats-Unis Francophones (au départ une dizaine, ou 13 comme aux États-Unis en 1790 ?)  rassemblés dans une Confédération (ou Fédération ?) renforcée par un Marche Commun (regroupant, lui, tous les pays francophones, y compris le Canada, la Belgique, la Suisse etc.)
 seraient en mesure de peser sur le destin de l'humanité, du fait de sa forte présence en Méditerranée et en Afrique, et de son alliance entre les deux rives francophones de l'Atlantique.  Ce Marché Commun, à la charnière de l'Europe et de l'Afrique, serait l'embryon d'un vaste assemblage économique, culturel et militaire entre 3 continents qui rétablirait, jusqu'en Océanie, l'équilibre avec les géants de l'Asie dont la croissance et l'expansion anarchique inquiètent d'abord les pays riverains de ces nouvelles puissances.

La francophonie ne serait pas seule car elle disposerait dès le départ d'un allié de poids : le nouveau Pape, François, d'origine argentine, qui se voit contraint d'agir et d'intervenir pour sauver les derniers chrétiens menacés jusque dans leur existence ! Le Pape ne peut, en aucune façon, accepter leur disparition au Proche-Orient, berceau du christianisme. Son Église n'y survivrait pas ! Sa "mission" historique lui est imposée par l'urgence du secours qu'il doit apporter aux plus vieilles communautés chrétiennes du monde, au Proche-Orient, en Égypte... et ailleurs ! Les autres religions monothéistes sont concernées au premier chef, car le fanatisme, comme nous le constatons déjà, en certaines régions, peut nous ramener des siècles en arrière ! Une laïcité, non de combat, mais de tolérance, s'impose partout, et d'abord autour de la Méditerranée : comment envisager la paix si nous laissons le champ libre à la barbarie ? Nous Français, et particulièrement en Bretagne où nous avons su mettre en pratique une laïcité tolérante, avons là encore un rôle majeur à jouer : les anti-cléricaux de la "vieille école" doivent mettre de l'eau dans leur vin en cessant de faire la guerre aux "croyants" : la barbarie n'épargnera personne, et Dieu n'y pourra rien.

UN COMBAT POUR ENTRER DANS LE NOUVEAU SIÈCLE !

RECONSTRUIRE... tel doit être notre mot d'ordre - de Lorient à Tahiti ! Il ne s'agit pas de créer une nouvelle URSS ! Mais simplement d'inventer une "coexistence pacifique" sur la planète. Voilà un défi que peuvent et doivent relever dès maintenant ceux qui sont francophones, et qui appartiennent à la France, malgré leur "éloignement". Je mets des guillemets parce qu'avec internet, les distances sont abolies, et nous sommes tous devenus des voisins ! Je pense évidemment aux DOM-TOM qui ont fait leur temps, et qui doivent nous aider à créer les NEUF et mettre en place ce "tour du monde" de la découverte des francophones" pour en faire un lien entre nous tous, au contact des autres ! Des centaines de millions de "nouveaux venus" vont, par terre, mer et ciel, découvrir l'attrait du voyage. C'est le moment d'apprendre à bien les accueillir, pour leur donner envie de revenir, et surtout envie de paix et de bien-être. Le tourisme, une arme contre la guerre ? Oui, avec les nouvelles techniques de communication, et l'accélération des moyens de transport, toujours plus accessibles. Et cela est vrai au Proche-Orient comme en Afrique où les pays en ont besoin pour relancer leur économie, notamment l'artisanat...

INVENTER ET INNOVER !

En ce qui concerne les NEUF, je pense qu'il est possible d'en faire déjà un modèle social exemplaire, en abolissant le chômage et la misère dans l'ensemble francophone. Comment ? Par l'instauration d'un revenu minimal de subsistance, accordé à tous, ou mieux encore par l'abolition du chômage, comme l'esclavage fut aboli en 1848 par la nouvelle Assemblée Nationale. Je suggère la création d'un salariat composé de deux catégories : les titulaires (d'un emploi) et les réservistes, le réserviste étant un salarié en attente d'un emploi, ou entre deux emplois, ou encore en formation professionnelle, celle-ci devant devenir permanente, et dépendre du Ministère de l'Éducation Nationale, étant entendu qe l'apprentissage d'une nouvelle technique professionnelle devra se faire à tout âge. (Et n'est-ce pas le meilleur moyen de lutter contre le redoutable docteur... Alzheimer ?).

La mise en place d'un "tour du monde francophone" nous tournera de facto vers les activités de l'avenir. Pourquoi ? Parce que les "touristes" ou visiteurs culturels rechercheront la qualité dans les pays francophones (celle de la gastronomie bien sûr !). Ce qui nous obligera à préserver notre agriculture et la mer des pesticides et autres produits chimiques, l'environnement - les plages et les forêts -, à diffuser la culture (musique, studios d'enregistrement, salles de spectacles, littérature, musées, activités sportives etc. Le tout matérialisé par les nouvelles techniques d'information... A ce propos, pourquoi ne pas créer une Université francophone sur internet - également ouverte aux langues et cultures dites minoritaires (le breton, le basque, le corse, par exemple), certaines  d'entre elles étant réellement menacées de disparition ? Cela n'est pas incompatible avec la défense et la promotion du français ! Et concernant notre langue, justement, je suggère de créer le "jeu du mot nouveau" auquel participeront tous les enfants des écoles de la francophonie dans le monde ! Les mots inventés, ou proposés, seront élus par un vote informatique, et le mot arrivant en tête entrera dans le dictionnaire ! La classe gagnante ou les lauréats se verront offrir... un tour du monde francophone et bien d'autres lots ou réductions sur les circuits de la "découverte"...

Avec sa cité fondatrice, internationale, "Phare Ouest", la ville de Lorient serait promue au rang d'une capitale francophone, renouant ainsi avec sa vocation première : celle de l'Orient !

S'agissant de la réforme territoriale, si l'on considère que la Loire-Atlantique doit rejoindre les 4 autres départements bretons, il n'en demeure pas moins que les 5 départements constituent un ensemble, à la fois ouvert vers l'Océan, et vers l'intérieur, et là encore le "tourisme" nous montre la voie ! Je propose de relier la Bretagne à l'Île de France, c'est-à-dire Paris (Versailles... la Tour Eiffel... universellement connus) qui attire des millions de visiteurs, et qui souvent, malheureusement, ne font que passer ! A un "tour du monde" francophone (qu'ils découvriront déjà sur internet) je propose d'ajouter un "tour de Bretagne" qu'ils rejoindraient par deux trajets prestigieux : la Normandie, avec ses plages du débarquement, et Guillaume le Conquérant, ce Roi d'Angleterre venu de chez nous, qu'il serait temps de faire connaître - avec toute l'histoire des Plantagenêts ! Et l'autre trajet : celui des magnifiques châteaux de la Loire, jusqu'à celui d'Anne de Bretagne à Nantes ! Ce qui suppose une coopération entre la Normandie, la Bretagne, la Vallée de la Loire... et la Capitale ! Toutes les autres Régions en feront autant, et nous aurons ainsi une invite, et une envie de France, et non plus seulement une "visite de la capitale en 3 jours", d'autant que ces trajets-escales ou parcours seront offerts toute l'année à des millions de visiteurs - sur internet, et sur les mobiles par une Agence spécifique regroupant une compagnie aérienne à bas coûts (filiale d'Air France ?) une compagnie maritime pour des croisières, une société de location de voitures etc.

Un grand aéroport, en plein coeur de la Bretagne, qui fait aujourd'hui débat, pourrait être envisagé... et bien d'autres réalisations !

L'imagination doit -enfin - prendre le pouvoir en francophonie !

Gabriel Enkiri, président de NEUF/ORIENT 

son blog : Les défis de Gabriel Enkiri
http://wwwkerlegan.blogspot.com/
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