mercredi, avril 30, 2008

MAI 68 : LA SAGA DES IMPOSTEURS (3)

L'Europe définitivement vassalisée, les États-Unis et l'URSS imposaient leur double hégémonie. Mais l'imprévu se produisit : en France, à la faveur des événements d'Algérie, de Gaulle revenait au pouvoir en 1958 ! Le général avait une ambition pour la France (et pour l'Europe). Se tournant vers le monde arabe, il reconnaissait la Chine populaire. De Gaulle se battait, depuis 1940, contre l'hégémonie anglo-saxonne. En soutenant Pétain contre lui, Roosevelt escomptait retrouver à la fin de la guerre une France soumise. En quittant le pouvoir en 1946, de Gaulle semblait éliminé. John Money (en français : Jean Monnet), commis voyageur au service des intérêts anglo-saxons devenait le "grand homme" de la IVe République, une sorte de Sarkozy avant l'heure. Patatras, Mai 58, tel un grain de sable, venait enrayer le "grand projet" washingtonien. Et les Juifs, en URSS et aux USA, mobilisés par la défense d'Israël contre les Arabes, voyaient s'intercaler entre l'axe dominateur soviéto-américain une France décidément rebelle . Dix ans plus tard, Mai 68 mettait un terme à l'épisode du sursaut gaullien. Le grand procès "Eichmann" , en 1961, organisé à Jérusalem, permit aux sionistes d'imposer une sorte de défense inconditionnelle d'Israël en instrumentalisant et en institutionnalisant le génocide des Juifs dans tout le monde occidental. La "guerre des six jours" en 1967 galvanisa toute la communauté juive de l'Est et de l'Ouest, avec en prime, si j'ose dire, la participation des Juifs sépharades du monde arabe. Aux États-Unis, sur les campus, les jeunes juifs se battaient contre la guerre du Viet-Nam, pour hâter les retrouvailles avec leurs frères d'URSS. Mais il fallait en finir avec Nasser, il fallait en finir avec de Gaulle et sa France anti-américaine, il fallait en finir avec le communisme et son puissant parti communiste français. Ce fut la Grande Fête, en Mai 68 au Quartier Latin, avec ses pavés et ses CRS-SS. De Gaulle fut renversé un an plus tard. Nous avons maintenant à l'Élysée un inconditionnel d'Israël et des États-Unis ! En réalité, Sarkozy est aux gaullistes ce que Besson est aux socialistes : un traître !
Ce qui est stupéfiant dans cette histoire, c'est le rôle joué par le KGB et les services secrets américains. En URSS, à coup sûr, le KGB, qui connaissait bien l'Occident (et pour cause !) fut le seul, parmi les pouvoirs, en mesure de liquider l'État soviétique. Les Juifs savaient, tout comme Beria à la fin de la guerre, tout comme Andropov, le chef du KGB, éphémère chef du gouvernement en 1982, tout comme son successeur Gorbatchev, véritable liquidateur du régime, que l'écart ne cessait de se creuser entre l'Ouest et l'URSS. Les services américains, la CIA, participèrent naturellement à la grande braderie de l'Union soviétique. Cette collusion fut explicite en 1990-91 lorsque Bush père, avec l'accord de Gorby, décida d'envahir l'Irak. (à suivre).

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