jeudi, janvier 10, 2013

ENFIN UNE SOLUTION POUR SORTIR DE LA CRISE : RÉPONSE A J.M. AYRAULT (20)


 Notre époque (18e/20e) - La Guerre de l'opium
La Chine se ferma sur elle-même plus hermétiquement encore que sous les Ming. Elle provoqua les puissances occidentales en aggravant la législation contre le christianisme (1805),mais surtout les irritait en maintenant des restrictions draconiennes à l'encontre du commerce étranger, qui n'était toléré qu'à Canton, sous la surveillance d'un groupe de marchands chinois (Co-hong) appliquant leur propre monopole. Les Anglais qui avaient développé en Inde la culture du pavot et avaient introduit en Chine, vers la fin du 18e siècle, l'usage de l'opium, ressentaient particulièrement la prohibition par le gouvernement chinois, depuis 1800, de l'importation de cette drogue (qui faisait des ravages en Chine). A partir des années 1830/1840, les commerçants européens firent pression sur leurs gouvernements pour qu'ils obtinssent la liberté du trafic étranger en Chine. En 1839, le vice-roi Lin Tseu-siu confisqua et fit détruire à Canton une importante cargaison d'opium. Les Anglais répliquèrent en faisant le blocus de Canton et en déclenchant la "guerre de l'Opium" (1841/42). Par le traité de Nankin (29 août 1842), la Chine se vit obligée d'ouvrir au commerce britannique cinq de ses ports (parmi lesquels Canton et Chang-hai) et de céder aux Anglais l'îlot de Hong-Kong (occupé dès 1841). Des avantages analogues furent accordés en 1844 aux États-Unis et, par le traité de Whampoa (24 oct.1844), à la France, laquelle obtint en outre la tolérance de la religion chrétienne et de l'apostolat des missionnaires.
La révolte des T'ai-p'ing (1850/64), où le mysticisme se mêlait à des aspirations collectivistes, mit au grand jour la crise profonde de l'État mandchou; pendant plus de dix ans, toute la Chine méridionale échappa à l'autorité du gouvernement de Pékin. Celui-ci devait faire face à de nouvelles exigences des puissances européennes, qui justifiaient leurs interventions en invoquant la sécurité de leurs marchands et de leurs missionnaires. Deux interventions franco-anglaises (1858, 1859/60) aboutirent, après la victoire de Palikao, le 21 sept.1860, à l'occupation de Pékin (13 octo.1860) et à l'incendie du palais d'Été (en représailles de tortures infligées aux Européens). Par les traités de T'ien-tsin (1858) et les conventions de Pékin (1860), les Français et les Anglais obtinrent l'ouverture de nouveaux ports, l'installation de missions chrétiennes à l'intérieur de l'Empire,la création de légations à Pékin, des privilèges de juridiction pour leurs ressortissants et de substantielles indemnités de guerre. La Russie avait profité de ces événements pour s'assurer des avantages plus considérables encore : annexion de la rive septentrionale de l'Amour (1858), et, en 1860, du territoire situé entre l'Oussouri et le Pacifique, où fut fondé Vladivostok. Désormais intéressés au maintien du gouvernement mandchou, les Occidentaux aidèrent celui-ci à écraser la révolte des T'ai-p'ing. suivra

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