jeudi, janvier 10, 2013

ENFIN UNE SOLUTION POUR SORTIR DE LA CRISE : RÉPONSE A J.M. AYRAULT (20)


L'arrivée des premiers Occidentaux eut peu de retentissement en Chine; celle-ci était plus préoccupée par les incursions des Japonais sur ses côtes et par l'agitation persistante des Mongols derrière la Grande Muraille. Enfermés dans Pékin, où ils laissaient gouverner les eunuques du Palais, les Ming devaient succomber sous les coups de boutoir des Mandchous, guerriers toungouses qui, venus de Sibérie, s'étaient infiltrés en Mandchourie  dès la fin du 16e siècle. Repoussés devant Pékin en 1627, grâce à l'artillerie fabriquée par les jésuites, les Mandchous s'emparèrent de la capitale en 1644, proclamèrent la déchéance des Ming et, en 1651, achevèrent la conquête de toute la Chine.
La nouvelle dynastie mandchoue (1644/1912) se sinisa rapidement et sut prendre les mesures nécessaires pour atténuer le ressentiment des Chinois à son égard. L'empereur K'ang-hi (1662/1722) et son petit-fils, K'ien-long (1736/1796), comptent parmi les plus grands despotes éclairés de l'histoire de la Chine : sous leurs règnes, la Chine réalisa son programme millénaire d'expansion en Asie centrale, en imposant son protectorat à la Mongolie, au Tibet et à la Kachgarie; la Corée également fut réduite en vassalité. Le traité de Nertchinsk (1689) écarta pour deux siècles la menace russe pour la Mandchourie. La nouvelle dynastie se montra d'abord favorable aux missionnaires chrétiens - notamment aux jésuites, qui remplissaient des fonctions de conseillers techniques à la cour (astronomie,cartographie,artillerie...).Mais l'incompréhension manifestée par Rome dans l'affaire des Rites chinois - c'est-à-dire de l'adaptation du catholicisme aux traditions nationales chinoises - amena les empereurs à interdire la prédication chrétienne (1717), puis à expulser la plupart des missionnaires (1724). suivra

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