lundi, janvier 07, 2013

ENFIN UNE SOLUTION POUR SORTIR DE L'IMPASSE : RÉPONSE A J.M. AYRAULT (13)



Comme cela arrive souvent, une fois au pouvoir (n'est-ce pas François Hollande ?), on fait le contraire de ce que l'on avait annoncé ! Le petit Mourre écrit :" Du programme de "lutte contre les Barbares", qui avait rallié les oppositions au shôgunat, il ne fut plus question aussitôt le pouvoir impérial rétabli. Le nouveau Japon qui allait naître de l'ère Meiji (1868/1912) devait être un État unifié, mais également un État constitutionnel, débarrassé des vieux cadres de la féodalité. L'élan rénovateur était si puissant que, dès 1869, les daimyô consentaient à remettre leurs domaines à l'empereur; une rébellion des Tokugawa (dynastie des militaires du shôgunat) fut brisée et, en 1871, la féodalité fut officiellement abolie. De nombreuses missions furent envoyées en Europe et en Amérique, afin de s'informer des techniques occidentales.

Le Japon se donnait deux objectifs essentiels : l'industrialisation; la création d'une armée moderne. Dès 1872, l'enseignement et le service militaire avaient été rendus obligatoires. Un shintô d'État, qui n'était pas vraiment une religion mais plutôt un mouvement national de fidélité à l'empereur et aux traditions japonaises, fut institué à partir de 1869; cependant, la liberté religieuse pour tous fut introduite par diverses ordonnances prises entre 1884 et 1889... Une Constitution établissant le régime parlementaire entra en vigueur en 1889. Des lignes de chemin de fer et de télégraphe furent construites. La modernisation économique fut extrêmement rapide.


L'armée japonaise, devenue la première de l'Extrême-Orient, ne tarda pas à faire ses preuves. Lors de la première guerre sino-japonaise (1894/1895), les Japonais furent partout vainqueurs et, au traité de Shimonoseki (17 avr.1895), la Chine dut leur abandonner Taiwan, les îles Pescadores, la presqu'île du Liao-toung. Mais l'intervention de la Russie, de l'Allemagne et de la France força le Japon à restituer à la Chine la presqu'île du Liao-toung; celle-ci passa en 1898 à la Russie, qui y installa l'importante base de Port-Arthur. Les Japonais participèrent, en 1900, aux côtés des Européens à l'expédition contre les Boxers (une puissante société secrète chinoise luttant contre l'influence occidentale). Mais la mainmise de la Russie sur la Mandchourie  et son influence croissante en Corée devaient amener un nouveau conflit. Frustré d'une partie de ses conquêtes de 1894,le Japon se préparait à la revanche. Il s'assura de la neutralité de l'Angleterre (1902) et, dans la nuit du 8 au 9 février 1904, sans déclaration de guerre, la flotte japonaise torpilla sept bâtiments russes dans la rade de Port-Arthur. Cette guerre russo-japonaise de 1904/1905 révéla, à la stupéfaction de l'Europe, la supériorité militaire  absolue du Japon sur l'Empire des tsars. Le Japon sonnait ainsi le réveil de l'Asie. Par le traité de Portsmouth (5 sept.1905), la Russie céda la presqu'île de Liao-toung (avec Port-Arthur), le sud de l'île Sakhaline, et renonça à toute prétention sur la Mandchourie méridionale et la Corée (ce pays passa sous protectorat japonais en 1907 et fut annexé au Japon en 1910). suivra

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