"Ne pouvant aller au-delà d'actions ponctuelles, car la Palestine faisait partie du territoire de la Turquie, qui était leur alliée, les Allemands firent toutefois savoir aux sionistes de Berlin qu'après leur victoire, ils leur donneraient en Palestine un gage de leur bonne volonté.
Au mois de décembre 1915, les représentants de l'Exécutif juif à Berlin exprimèrent leur gratitude au sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères et, désormais, les sionistes allemands et des membres importants de l'Exécutif, dont le Russe Tschenelov, soutinrent la thèse que l'établissement d'un foyer national juif en Palestine ne pourrait être qu'un des éléments, approuvé par tous les belligérants, de la paix négociée.
"La situation aux États-Unis n'était guère plus favorable aux Alliés. Les trois millions de Juifs qui vivaient dans ce pays étaient en majorité d'origine allemande ou russe et donc hostiles à l'Entente. Les 12.000 Sionistes partageaient en majorité ces sentiments... La germanophilie de certains éléments juifs étaient renforcée par l'action du conseiller pour les affaires juives à l'Ambassade d'Allemagne à Washington, Isaac Strauss, qui fonda en 1916 le journal The American Jewish Chronicle. Il est à signaler qu'Isaac Strauss, dont la sincérité ne peut être mise en doute, était membre de l'Organisation sioniste.
Le résultat de tous ces facteurs se résume dans les messages que l'ambassadeur anglais à Washington, Sir Cecil Spring-Race, adressait à son gouvernement : en 1914, la majorité des Juifs américains était pro-allemande".
En 1916, en pleine guerre, les Anglais et les Français avaient signé un accord secret (les Accords Sykes-Picot) lequel prévoyait qu'à la fin de la guerre, l'Empire ottoman, en particulier la Syrie et l'Irak, serait partagé entre Londres et Paris. Le sort de la Palestine resta en suspens, la France "gardienne des Lieux saints" comptant bien imposer un condominium avec l'Angleterre. La Russie et l'Italie espéraient également y avoir leur part. Les britanniques étaient furieux contre leur représentant, Mark Sykes, qui en bon catholique, n'avait pas dit NON aux Français. Coûte que coûte, Londres voulait s'emparer du pays pour renforcer son bastion "égyptien" autour du canal de Suez. "Le principe de la création d'un foyer national juif pouvait servir de prétexte à une révision : si les Juifs demandaient - avec la force de persuasion qu'on leur connaissait - que ce foyer fût placé sous la protection de la seule Angleterre, tous les autres compétiteurs seraient évincés". (in "La déclaration Balfour" - J.P. Alem).
"La situation aux États-Unis n'était guère plus favorable aux Alliés. Les trois millions de Juifs qui vivaient dans ce pays étaient en majorité d'origine allemande ou russe et donc hostiles à l'Entente. Les 12.000 Sionistes partageaient en majorité ces sentiments... La germanophilie de certains éléments juifs étaient renforcée par l'action du conseiller pour les affaires juives à l'Ambassade d'Allemagne à Washington, Isaac Strauss, qui fonda en 1916 le journal The American Jewish Chronicle. Il est à signaler qu'Isaac Strauss, dont la sincérité ne peut être mise en doute, était membre de l'Organisation sioniste.
Le résultat de tous ces facteurs se résume dans les messages que l'ambassadeur anglais à Washington, Sir Cecil Spring-Race, adressait à son gouvernement : en 1914, la majorité des Juifs américains était pro-allemande".
En 1916, en pleine guerre, les Anglais et les Français avaient signé un accord secret (les Accords Sykes-Picot) lequel prévoyait qu'à la fin de la guerre, l'Empire ottoman, en particulier la Syrie et l'Irak, serait partagé entre Londres et Paris. Le sort de la Palestine resta en suspens, la France "gardienne des Lieux saints" comptant bien imposer un condominium avec l'Angleterre. La Russie et l'Italie espéraient également y avoir leur part. Les britanniques étaient furieux contre leur représentant, Mark Sykes, qui en bon catholique, n'avait pas dit NON aux Français. Coûte que coûte, Londres voulait s'emparer du pays pour renforcer son bastion "égyptien" autour du canal de Suez. "Le principe de la création d'un foyer national juif pouvait servir de prétexte à une révision : si les Juifs demandaient - avec la force de persuasion qu'on leur connaissait - que ce foyer fût placé sous la protection de la seule Angleterre, tous les autres compétiteurs seraient évincés". (in "La déclaration Balfour" - J.P. Alem).
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