vendredi, janvier 11, 2013

ENFIN UNE SOLUTION POUR SORTIR DE LA CRISE : RÉPONSE A J.M. AYRAULT (23)



"La guerre russo-japonaise de 1904/1905 - qui n'avait d'autre enjeu que la province chinoise de Mandchourie - et l'annexion par les Japonais, en 1910, de la Corée, séculaire protectorat chinois, illustrèrent de nouveau le déclin de la Chine. Réduite à la dernière extrémité, l'impératrice Ts'eu-hi elle-même, aussitôt après la crise des Boxers, se rallia à la politique réformatrice. En dépit de l'opposition persistante du clan mandchou rétrograde, elle appela auprès d'elle l'énergique ministre Yuan Che-k'ai : l'armée fut réorganisée à l'européenne; les traditionnels examens de fonctionnaires  furent supprimés (1906); plus de 30.000 écoles d'État furent ouvertes entre 1901 et 1910 et, par l'édit du 27 août 1908, la Chine s'orienta vers un régime de monarchie constitutionnelle.
Mais l'impératrice Ts'eu-hi et l'empereur Kouang-siu moururent à quelques jours d'intervalle (nov.1908), et le trône passa à un enfant de trois ans, P'ou-yi. La régence fut exercée par son père, le prince Tch'ouen, tout acquis au parti traditionaliste, et dont un des premiers actes fut de renvoyer Yuan Che-k'ai : la tentative de réforme impériale était désormais condamnée et l'initiative passait aux révolutionnaires du Sud, à la fois nationalistes et démocrates, qui se groupaient dans le kouo-min-tang, fondé en 1900 par Sun Yat-sen. Alors qu'à Pékin le régent multipliait les manœuvres dilatoires... la révolution éclata à Wou-tch'ang, dans le Ho-pei (10 oct.1911). La cour impériale, affolée, rappelait Yuan Che-k'ai, mais le mouvement révolutionnaire s'étendait rapidement à quatorze des dix-huit provinces chinoises, qui réclamaient une république.
Le 30 déc.1911, une Assemblée nationale, réunie à Nankin, proclamait Sun Yat-sen président de la république. suivra

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