vendredi, janvier 11, 2013

ENFIN UNE SOLUTION POUR SORTIR DE LA CRISE : RÉPONSE A J.M. AYRAULT (24)


"Comprenant la vanité de tout recours à la force, Yuan Che-k'ai, travaillant désormais pour lui-même, préféra devancer les républicains du Sud. Il contraignit à l'abdication l'empereur enfant P'ou-yi (12fév.1912), et trois jours plus tard, institua le régime républicain à Pékin. Par souci d'union nationale, Sun Yat-sen s'effaça et, dès mars 1912, Yuan Che-k'ai était reconnu comme président de la nouvelle république dans tout le pays. 
Aucun accord durable n'était possible entre les démocrates du Kouo-min-tang et Yuan Che-k'ai, car celui-ci ne songeait qu'à confisquer la révolution à son profit. Il se sentit assez fort pour éliminer les députés du Kouo-min-tang, dissoudre le Parlement et supprimer les assemblées régionales (mars 1914).
Dès août 1914, les Japonais, qui attaquaient le territoire allemand de Tsing-tao, avaient violé la  neutralité chinoise et occupé la région du Chang-toung. En janvier 1915, le gouvernement de Tôkyô présenta à Yuan Che-k'ai ses "Vingt et une demandes", qui n'impliquaient rien de moins qu'une colonisation économique de la Chine. Pékin dut céder partiellement à l'ultimatum japonais, mais celui-ci eut pour résultat de susciter dans tout le pays, surtout dans le Sud, un puissant mouvement patriotique, qui devait avoir des conséquences durables. Entrée en guerre aux côtés des Alliés en août 1917 (allié de l'Angleterre dès le  30 janv.1902, le Japon, lui, s'était joint aux Alliés dès 1914, et vint à Versailles en 1919 récolter le prix de sa participation, à savoir les colonies ex-allemandes du Pacifique !) la Chine espéra obtenir de la Conférence de la paix, l'abolition de l'exterritorialité, la rétrocession des territoires cédées à bail, la restitution des possessions ex-allemandes du Chang-toung et la liberté de fixer ses droits de douane. Mais la France et l'Angleterre, qui proclamaient contre l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, ne songeaient nullement à rendre à la Chine son indépendance économique.
Aussi les délégués chinois refusèrent-ils de signer le traité de Versailles (imitant en cela les États-Unis). Mais cet acte symbolique avait été précédé par une démonstration populaire de beaucoup plus grande portée : le "mouvement du 4-Mai" (qui prit son nom de la grande manifestation patriotique des étudiants de Pékin, le 4 mai 1919), de caractère antijaponais et antioccidental, constituait l'affirmation d'une volonté à la fois nationale et moderniste tournée vers une Chine nouvelle, intérieurement régénérée et capable de faire respecter sa dignité par toute puissance étrangère.
Le radicalisme révolutionnaire commença à conquérir la jeunesse intellectuelle. Dès le printemps 1918 avait été fondée à l'université de Pékin une société pour l'étude du marxisme, avec Chang Kouo-tao, Li Ta-chao et son bibliothécaire, Mao Tsé-toung. Dès le 1er juill.1921, le parti communiste chinois avait été formellement organisé dans la concession française de Chang-hai". suivra

Aucun commentaire:

Archives du blog