samedi, janvier 12, 2013

ENFIN UNE SOLUTION POUR SORTIR DE LA CRISE : RÉPONSE A J.M. AYRAULT (25)


Pour fonder et motiver une nouvelle politique de grande envergure, à dimension mondiale, il fallait bien remonter aux sources de la mondialisation ! Et l'on découvre, pour s'en tenir à l'époque moderne, c'est-à-dire la nôtre, qu'en effet cette mondialisation-là a bien commencé avec la guerre de Sept Ans : l'affrontement en Amérique (entre  la France, l'Angleterre, l'Espagne, la Hollande etc.) concernait également l'Inde, dont la richesse économique excitait l'imagination des Européens. Les Portugais furent les premiers à atteindre les rives de cette immense péninsule avec Vasco de Gama en 1498. Ils y établirent des comptoirs, et toutes les grandes puissances européennes en firent autant. Des grandes Compagnies commerciales furent créées, dont les fameuses Compagnies des Indes (orientales et occidentales),  la française, sous Louis XIV et Colbert, en 1664, qui donna naissance, deux ans plus tard,  au port de Lorient ! Alors que dans les autres pays, il s'agissait souvent de compagnies privées, en France "l'initiative privée se révélant défaillante, seul l'État, sous l'impulsion de Colbert, fut capable de mettre sur pied de puissantes compagnies françaises, aptes à rivaliser avec les compagnies britanniques et hollandaises. (in le petit Mourre). "Ces compagnies à monopole et privilège, où les actionnaires n'avaient aucune part dans la direction des affaires et devaient se contenter de percevoir des dividendes, souffrirent toujours d'une insuffisance de capitaux et de fonds de roulement". 
"Sur le modèle de la Compagnie française des Indes orientales (1664) furent créées successivement : la Compagnie des Indes occidentales (1664); la Compagnie du Nord (1669), qui tenta de supplanter les commerçants hollandais dans la Baltique, mais dût être dissoute en 1684; la Compagnie du Levant (1670), la Compagnie de la Chine (1698); la Compagnie de Guinée (1701). (Au 18e s. un financier écossais, John Law, fut autorisé, en 1716, par le régent de France à fonder une banque privée dont les billets furent admis comme espèces dans toutes les caisses publiques... Devant le succès de l'entreprise, il eut le tort de lier sa banque à la Compagnie d'Occident qu'il fonda et qui, entre autres monopoles, eut celui de la refonte et de la fabrication des monnaies et du recouvrement des impôts directs (1717/18). En 1718, la banque privée devint banque d'État. La spéculation effrénée dont furent l'objet les actions de la Compagnie, devenue Compagnie des Indes, amena Law, trop confiant dans son système, à émettre une quantité de billets largement supérieur aux avoirs réels de la banque. Face à la hausse inconsidérée des titres de la Compagnie des Indes, les porteurs pris de panique, réalisèrent leurs billets. Law, qui était devenu contrôleur général des finances en janv.1720, ne put rembourser et son système s'effondra en déc. Il dut alors s'exiler et mourut dans l'indigence.
"Cette expérience, si elle permit de résorber une part importante de la dette publique, eut des conséquences psychologiques désastreuses; elle fit naître dans l'opinion publique française une prévention invincible contre toute forme de papier-monnaie et retarda les progrès du système bancaire française".

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