Aux USA, les sionistes étaient représentés par un personnage extrêmement influent puisque Louis D. Brandeis, juge à la Cour suprême, était l'un des principaux conseillers du Président T.W. Wilson, élu en 1912 (et réélu en 1916). "Brandeis a tôt fait de gagner à sa cause son ami le leader du parti démocrate Wilson, élu à la Maison-Blanche en 1912. Il devient officiellement son conseiller pour les affaires juives en accédant à la tête du comité d'organisation du congrès juif américain en 1916. C'est l'année où le Sénat, après un long débat, approuve sa nomination comme juge à la Cour Suprême (avec difficulté : c'est un juif ! in "Le siècle d'Israël"). Jusque là, les sionistes restent une petite minorité (12.000) sur les trois millions de juifs américains, et ceux-ci dans leur grande majorité sont pro-allemands, et viscéralement anti-tsaristes. Pas question pour eux que les États-Unis entrent en guerre du côté de l'Entente ! Et surtout, comme en Angleterre, les juifs sont aux États-Unis pour y rester et devenir de bons américains; ils n'ont aucune envie de repartir pour y gagner un "désert", fût-il juif ! La diversité "ethnique" des États-Unis contraignait le Président Wilson à pratiquer une "neutralité" qui se révélait d'ailleurs enrichissante pour l'économie américaine !
Tout changea avec la Révolution russe de février 1917, qui renversa le tsarisme ! En avril, Lord Balfour débarque à Washington et constate le changement dans l'opinion. Mais comme la situation internationale est complexe ! A Moscou, Kerenski veut poursuivre la guerre contre l'Allemagne, mais il est faible ! Au Proche-Orient, "le chérif Hussein, issu d'une famille remontant en droite ligne au prophète Mahomet, fort des promesses du haut-commissaire britannique au Caire, Henry McMahon, et encouragé par le colonel Lawrence, déclenche le soulèvement bédouin, le 5 juin 1916, contre le Sultan de Constantinople, et se proclame roi des Arabes en octobre (conformément aux accords secrets signés avec McMahon, au nom du gouvernement britannique qui a décidé de l'utiliser à la fois contre le Sultan et contre la France !). Hussein ignore tout des autres accords secrets (Sykes-Picot du 16 mai) qui prévoient un partage d'influence franco-britannique sur les territoires arabes de l'Empire ottoman, sans aucun égard à la liberté de choix de leurs populations, et l'internationalisation de la Palestine"... Une déclaration en faveur du sionisme s'impose, c'est le moment, explique Balfour à ses interlocuteurs. Mais les États-Unis ne sont pas en guerre contre la Turquie, et le président Wilson n'apprécie guère ces "méthodes qui suintent le colonialisme à plein nez", contraires au "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, et qu'il dénoncera d'ailleurs à la fin de la guerre, en refusant de parapher le Traité de Versailles... Balfour rentre à Londres, dépité, et inquiet. suivra
Tout changea avec la Révolution russe de février 1917, qui renversa le tsarisme ! En avril, Lord Balfour débarque à Washington et constate le changement dans l'opinion. Mais comme la situation internationale est complexe ! A Moscou, Kerenski veut poursuivre la guerre contre l'Allemagne, mais il est faible ! Au Proche-Orient, "le chérif Hussein, issu d'une famille remontant en droite ligne au prophète Mahomet, fort des promesses du haut-commissaire britannique au Caire, Henry McMahon, et encouragé par le colonel Lawrence, déclenche le soulèvement bédouin, le 5 juin 1916, contre le Sultan de Constantinople, et se proclame roi des Arabes en octobre (conformément aux accords secrets signés avec McMahon, au nom du gouvernement britannique qui a décidé de l'utiliser à la fois contre le Sultan et contre la France !). Hussein ignore tout des autres accords secrets (Sykes-Picot du 16 mai) qui prévoient un partage d'influence franco-britannique sur les territoires arabes de l'Empire ottoman, sans aucun égard à la liberté de choix de leurs populations, et l'internationalisation de la Palestine"... Une déclaration en faveur du sionisme s'impose, c'est le moment, explique Balfour à ses interlocuteurs. Mais les États-Unis ne sont pas en guerre contre la Turquie, et le président Wilson n'apprécie guère ces "méthodes qui suintent le colonialisme à plein nez", contraires au "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, et qu'il dénoncera d'ailleurs à la fin de la guerre, en refusant de parapher le Traité de Versailles... Balfour rentre à Londres, dépité, et inquiet. suivra
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