dimanche, janvier 20, 2013

ENFIN UNE SOLUTION POUR SORTIR DE LA CRISE ! (47)


Les États-Unis sont entrés en guerre le 6 avril 1917. On dit que ce sont les sous-marins allemands, en coulant les navires de commerce américains et des autres pays neutres dans l'Atlantique à destination de la France et de l'Angleterre, qui furent à l'origine de l'entrée en guerre de l'Amérique. Joua également un rôle important, l'interception par les services britanniques d'un télégramme adressé par le secrétaire d'État aux Affaires étrangères allemand,  Arthur Zimmermann, à l'Ambassadeur allemand du Mexique lui demandant de proposer une alliance au gouvernement mexicain contre les États-Unis. L'Allemagne lui promettait de récupérer les territoires perdus lors de la guerre de 1846-1848 : Texas, Californie... La divulgation de ce message dans la presse américaine fit basculer l'opinion et permit à Wilson de déclarer la guerre,  donnant ainsi satisfaction aux Britanniques ! Les pacifistes et les pro-Allemands accusèrent naturellement le gouvernement d'avoir fabriqué un "faux"...  Quoi qu'il en soit, la situation sur le front russe se dégradait à une vitesse grand V, l'armée ex-tsariste, minée par la propagande bolchevique qui réclamait "la paix immédiate", se débandait et commençait "à rentrer au pays", le mot d'ordre de Lénine étant "la terre aux paysans". 
L'heure était venue de jouer, sans plus tarder, "la carte sioniste" car - c'est ce qu'expliquait Balfour à ses correspondants américains - les Allemands allaient bientôt, très probablement pouvoir rapatrier les troupes de l'Est sur le front ouest, et en même temps l'on pouvait redouter, qu'à cette occasion, ils  ne prennent les Alliés de vitesse en accordant aux juifs une Déclaration solennelle en faveur du sionisme et du Bund, le parti qu'ils avaient créé en Russie et en Pologne dont le but était d'obtenir la reconnaissance d'une culture nationale juive au sein d'une Russie socialiste.
Weizmann alerta le juge Brandeis, à Washington, força à Londres la porte du Premier ministre, Lloyd George, pourtant souffrant, obtint d'être reçu "trois minutes pendant le breakfast, le 28 septembre (in "La Déclaration Balfour" de J.P. Alem - éditions Complexe)... "Elles suffirent à Weizmann pour persuader le Premier ministre, un peu agacé au début de l'entretien, de réinscrire la question de la Déclaration à l'ordre du jour d'une prochaine séance du Cabinet de guerre.
Cette séance eut lieu six jours plus tard, le 4 octobre. Cette fois, Lloyd George et Balfour  étaient présents. Le texte fut une nouvelle fois remanié (surtout éviter d'y faire figurer le mot État ! Se contenter de "Foyer National", vague et imprécis). Il fallait apaiser les juifs non-sionistes furieux devant cette ultime offensive de Weizmann qui pourrait bien en sortir vainqueur. "Il fut décidé de consulter une nouvelle fois le président Wilson, et d'envoyer le projet pour avis, à des personnalités sionistes et non-sionistes". (in "La déclaration Balfour - J.P. Alem) suivra

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