Naturalisé anglais, chimiste de profession, C. Weizmann n'exerçait aucune responsabilité au sein du mouvement sioniste. Il pesait peu face aux "grosses têtes" de l'Organisation installée à Berlin. Mais c'était un chimiste de haute volée ! Dans ses laboratoires, à Manchester, "il découvrit, en 1915, un moyen peu coûteux d'obtenir de l'acétone à partir de l'amidon, ce qui facilita la production de cordite, un explosif " (in wikipedia). "L'acétone avait une grande importance militaire : elle servait de solvant à la fabrication de cet explosif employé par l'artillerie navale anglaise. Privée d'acétone, la marine anglaise aurait dû changer tous ses canons. Or les Allemands avaient coupé la route d'approvisionnement de ce produit. Ayant réussi à en fabriquer, une usine pilote fut aussitôt montée à Londres. Le Premier Lord de l'Amirauté, qui était alors Winston Churchill, rendit visite au chimiste et lui en commanda... 30.000 tonnes " !
Grâce à cette réussite, Weizmann devint conseiller à l'Amirauté et au Ministère des Munitions : le ministre des Munitions s'appelait... Lloyd George - le futur Premier Ministre !
Lorsque l'Organisation sioniste apprit qu'il avait noué des contacts au plus haut niveau à Londres, elle décida de quitter enfin Berlin pour rejoindre Copenhague, en pays neutre et délégua Sokolov pour l'appuyer. Les Juifs anglais, parfaitement assimilés, s'alarmèrent en voyant que cet "étranger", qui parlait anglais avec un accent épouvantable, allemand qui plus est !, devient l'interlocuteur privilégié du gouvernement de Sa Majesté ! Notamment Sir Claude Montefiore, le petit-fils du célèbre Moïse Montefiore, anobli par la reine Victoria en 1846, juif sefarade, il faut le souligner, tout comme Benjamin Disraëli, et Edwin Montagu, qui venait d'entrer dans le gouvernement de Sa Majesté comme nouveau Ministre des Indes, lequel s'opposait depuis toujours aux sionistes ! Désormais ministre, il est le "porte-parole des juifs de vieille souche anglaise, hostiles à la reconnaissance d'une nationalité juive mettant en péril leur statut de citoyens britanniques. Son réquisitoire passionné, au Cabinet de guerre, le 3 septembre, ébranle la plupart de ses collègues (in "Le siècle d'Israël" déjà cité). D'autant plus que, à sa suite, les anti-sionistes de la communauté juive mobilisent leurs sympathisants pour refuser de discuter toute mesure touchant à la politique impériale britannique "avec des organismes largement composés d'étrangers, et même d'étrangers ressortissants de pays ennemis". (!) "Du coup, le cabinet décide de surseoir au débat dans l'attente d'un avis... du président américain Wilson". Si bien que le maître à penser de Weizmann, Ahad Haam, "a alerté Brandeis à Washington :" Des leaders juifs anglais tentent de saboter nos efforts auprès de Wilson. Nous comptons sur vous pour contrecarrer ces funestes desseins". suivra
Grâce à cette réussite, Weizmann devint conseiller à l'Amirauté et au Ministère des Munitions : le ministre des Munitions s'appelait... Lloyd George - le futur Premier Ministre !
Lorsque l'Organisation sioniste apprit qu'il avait noué des contacts au plus haut niveau à Londres, elle décida de quitter enfin Berlin pour rejoindre Copenhague, en pays neutre et délégua Sokolov pour l'appuyer. Les Juifs anglais, parfaitement assimilés, s'alarmèrent en voyant que cet "étranger", qui parlait anglais avec un accent épouvantable, allemand qui plus est !, devient l'interlocuteur privilégié du gouvernement de Sa Majesté ! Notamment Sir Claude Montefiore, le petit-fils du célèbre Moïse Montefiore, anobli par la reine Victoria en 1846, juif sefarade, il faut le souligner, tout comme Benjamin Disraëli, et Edwin Montagu, qui venait d'entrer dans le gouvernement de Sa Majesté comme nouveau Ministre des Indes, lequel s'opposait depuis toujours aux sionistes ! Désormais ministre, il est le "porte-parole des juifs de vieille souche anglaise, hostiles à la reconnaissance d'une nationalité juive mettant en péril leur statut de citoyens britanniques. Son réquisitoire passionné, au Cabinet de guerre, le 3 septembre, ébranle la plupart de ses collègues (in "Le siècle d'Israël" déjà cité). D'autant plus que, à sa suite, les anti-sionistes de la communauté juive mobilisent leurs sympathisants pour refuser de discuter toute mesure touchant à la politique impériale britannique "avec des organismes largement composés d'étrangers, et même d'étrangers ressortissants de pays ennemis". (!) "Du coup, le cabinet décide de surseoir au débat dans l'attente d'un avis... du président américain Wilson". Si bien que le maître à penser de Weizmann, Ahad Haam, "a alerté Brandeis à Washington :" Des leaders juifs anglais tentent de saboter nos efforts auprès de Wilson. Nous comptons sur vous pour contrecarrer ces funestes desseins". suivra
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire