dimanche, janvier 06, 2013

ENFIN UNE SOLUTION POUR SORTIR DE LA CRISE : RÉPONSE A J.M.AYRAULT (10)



On ne s'étonnera donc pas de l'ingérence anglaise dans les affaires françaises et européennes - au moment de la "Grande Révolution". D'autant que la campagne d'Égypte entreprise par Bonaparte, après la paix de Campoformio (1797) "qui avait éliminé tous les adversaires de la France sur le continent avait pour objet d'atteindre la puissance de l'Angleterre en Méditerranée orientale... et aux Indes où les victoires européennes de la révolution française avaient remis en question la domination anglaise, menacée par la révolte du sultan du Mysore, Tippou sahib, à la tête d'un puissant État de l'Inde, adversaire acharné des Anglais". Formé par des officiers français, au service de son père, le Sultan comptait sur le soutien de la France pour reconquérir l'indépendance de son pays. La campagne d'Égypte répondait à son attente.

Bonaparte rentra en France pour y prendre le pouvoir (1799). Après avoir, un temps, envisagé de reprendre la Louisiane, il y renonça après la capitulation de l'Armée d'Égypte et la révolte des Noirs de Saint-Domingue. Il vendit la Louisiane aux Américains pour une somme de 80 millions de francs (1803) que les Anglais tentèrent en vain de reprendre lors de la seconde guerre qu'ils menèrent contre les Américains (1812-1814), le président Madison refusant d'accéder à leur demande d'interrompre tout commerce avec... la France de Napoléon ! En 1818, un Accord fixa la frontière entre les États-Unis et le Canada sur le 49e parallèle. A son tour, l'Espagne  vendit  la Floride aux États-Unis en 1819 (qu'elle avait cédée à l'Angleterre en 1763... et récupérée en 1783). 

Comme on le voit, les puissances européennes ont rivalisé en terre américaine (et pas seulement là !)... Mais il n'est pas question d'en retracer ici toutes les péripéties. Nous nous en tenons essentiellement aux implications de la France, compte tenu de la (très) longue opposition franco-britannique, avec ses conséquences historiques, eu égard à l'importance de la Révolution française et de son aboutissement napoléonien qui ont profondément marqué les deux pays (sans oublier évidemment Jeanne d'Arc !) et ce, afin de souligner pourquoi les "négociateurs" durent, en 1904, à Londres, se creuser les méninges pour donner un nom à leur alliance dirigée contre l'Allemagne de Guillaume II, le petit-fils de la Reine Victoria d'Angleterre ! Celui qui proposa "entente cordiale" leur a, sans aucun doute, sorti une épine du pied !   

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