samedi, janvier 05, 2013

ENFIN UNE SOLUTION POUR SORTIR DE LA CRISE : RÉPONSE A J.M. AYRAULT (9)


Il y eut donc, qu'on le veuille ou non, une corrélation très forte entre la Révolution française (où La Fayette joua un rôle non négligeable des deux côtés de l'océan) et les évènements dont l'Amérique du Nord fut le théâtre à la fin du 18e siècle, sans oublier l'Inde où Dupleix, avec la Compagnie des Indes, avait étendu le territoire "français" en s'appuyant sur les autorités locales et en luttant contre l'influence anglaise, avant d'être rappelé par Louis XV en 1754 dans l'espoir de favoriser des négociations de paix avec l'Angleterre ! Or, celle-ci, l'année suivante, déclenchait la guerre de Sept Ans en faisant saisir 300 navires de commerce français ! A l'issue de la guerre de Sept Ans, la France, on le sait, perdit son "premier" empire colonial. Elle demeurait cependant un puissant pays en Europe, pour ne pas dire le plus puissant, lorsque Louis XVI monta sur le trône en 1765, tout juste au lendemain du néfaste Traité de Paris (1763).
Expulsée du continent, l'Angleterre comprit, avec William Pitt (Pitt le Premier) que son avenir était sur les mers, et qu'il lui fallait édifier un vaste empire colonial pour assurer son rang de grande puissance. Mais sur les océans, elle retrouvait tous ses concurrents européens ! (Espagnols, Français, Hollandais etc.). Il lui fallait apprendre à diviser pour régner. Ce qu'elle sut faire admirablement par la suite (jusqu'à nos jours ? Jacques Delors semble l'avoir enfin compris ! Un peu tard, direz-vous, mais mieux vaut tard que jamais !).
L'un des rédacteurs de la Déclaration de l'Indépendance américaine, Benjamin Franklin était venu à Paris signer en 1778 un Traité d'amitié entre la France et les États-Unis, et au Canada, les Canadiens-Français, qui subissaient "la loi du  vainqueur" y compris, dès 1755, la déportation  dans le Sud - jusqu'en Louisiane! - pour nombre d'entre eux (les Acadiens), immortalisée sous le nom du "grand dérangement", poursuivaient une sorte de résistance passive, parfois active... Si bien que l'Angleterre demeurait sur le qui-vive redoutant à tout moment un réaction des "continentaux", en particulier celle d'une France "revancharde"...
Un autre Pitt William, dit le Second Pitt, fils du "premier", premier ministre de 1783 jusqu'en 1801, poursuivit naturellement la politique de son père. "D'abord indifférent au développement de la Révolution française, il prit conscience du danger lorsque les Français occupèrent les bouches de l'Escaut. Il entreprit alors une lutte intransigeante contre les idées révolutionnaires, suspendit à cette fin les libertés publiques et soutint financièrement les ennemis de la France sur le continent... Au cours d'un second ministère (1804-1806), il forma contre la France la troisième coalition, avec l'Autriche et la Russie". (Le petit Mourre). suivra  

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