Vers 1050 avant notre ère, les Chang furent renversés par une maison vassale, celle des Tcheou, qui, installés sur les plateaux du Chen-si, face aux Barbares de la Steppe, disposaient de guerriers éprouvés. Ces Tcheou devaient régner nominalement pendant plus de huit cents ans mais, dès le VIIIe siècle av.J.-C., ils n'exerçaient plus qu'une autorité d'ordre religieux sur des États féodaux en voie d'émancipation. Bientôt se constituèrent quelques puissants royaumes, qui se disputaient l'hégémonie dans des guerres incessantes. Ces conflits entraînaient des bouleversements politiques et sociaux : les valeurs morales et religieuses de la Chine archaïque étaient mises en question; dans le chaos, des idées nouvelles se faisaient jour, des sectes et des écoles rivales naissaient. C'est dans ce climat d'inquiétude et de fermentation intellectuelle que les grandes orientations de la pensée chinoise furent définies, aux VIe et Ve s. avant notre ère, par Confucius, dans le domaine moral et politique, et par Lao-tseu, fondateur du taoïsme, dans l'ordre de la philosophie mystique.
La dynastie des Tchéou... perdit toute autorité, et, à partir de 335 av. J.-C., les chefs des diverses principautés commencèrent à prendre le titre de roi. Le plus redoutable de ces "Royaumes combattants" était le royaume de Ts'in, véritable Prusse de la Chine antique, qui s'était constitué dans le Chen-si, sur les marches de l'Ouest, dans la proximité dangereuse des Barbares, en cette région même qui avait été autrefois le berceau des Tcheou. Entre 230 et 221 av.J.-C., le roi de cet État autoritaire et centralisé détruisit successivement toutes les autres principautés féodales..., réunifia toute la Chine d'alors et fonda l'Empire chinois en prenant le titre de Che Houang-ti ("Premier Auguste Seigneur"). suivra
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