jeudi, avril 05, 2007

A L'INSU DE SON PLEIN GRÉ NICOLAS SARKOZY VA-T-IL NOUS AIDER A RÉSOUDRE L'ÉNIGME DE LA "SOLUTION FINALE" ?




Comment aurais-je pu prévoir qu'un jour un Français, d'origine hongroise, un certain Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa, candidat à la Présidence de la République, me ramènerait auprès de ma cousine, par alliance, Marguerite Huppan, débarquée de Hongrie après la seconde guerre mondiale, devenue Enkiri par son mariage avec mon cousin Antoine ? C'est elle qui m'apprit que lorsque les Hongrois venaient à Paris, ils allaient cracher sur le Petit Trianon là où la Hongrie avait été découpée et réduite en 1920 à la dimension d'un mouchoir de poche par l'abominable Clemenceau. Il faut reconnaître que les vainqueurs n'y sont pas allés de main morte, et qu'ils semèrent la haine dans les Balkans comme ils surent le faire au Proche-Orient en charcutant la Grande Syrie de la même façon, la même année, à San Remo. Il fallait détruire les Empires centraux, l'Empire ottoman, l'Empire tsariste… Pour les remplacer par quoi ? Par la « dictature du prolétariat » ! Défense de rire !

En Hongrie, ils eurent droit à une première « démocratie populaire » dirigée par un Juif, le sinistre Bela Kun, qui inculqua au peuple hongrois la haine du communisme ! Nicolas Horthy de Nagy-Banya, dernier commandant en chef de la marine austro-hongroise pendant la 1ère guerre mondiale fut nommé, après la défaite de l'Autriche-Hongrie, régent de Hongrie, devenue un royaume sans roi, en mars 1920. Aidé par les armées roumaines, l'Amiral-régent chassa la sanglante dictature « communiste » qui avait duré à peine cinq mois, et en patriote, s'évertua à remettre la Hongrie debout, amputée des deux tiers de son territoire ! Nous sommes là au cœur de la tragédie que vont vivre les Juifs, très nombreux dans ces trois pays vaincus et humiliés en 1918 : l'Allemagne, l'Autriche et la Hongrie. On parle souvent de l'Allemagne, mais il y avait plus de Juifs en Hongrie et en Autriche qu'en Allemagne ! 500.000 dans la seule (petite) Hongrie, dont plus de la moitié dans la capitale ! N'oublions pas que le fondateur du « sionisme », Theodor Herzl est né à Budapest ! (Hitler, lui, est né en Autriche). Mais, fait remarquable, le « sionisme » a peu d'adeptes en Hongrie. Dans « l'histoire universelle des Juifs » parue chez Hachette, en 1992, sous la direction d'Elie Barnavi (Juif roumain) on peut lire : « Dirigé d'une poigne de fer par ses rabbins, le courant orthodoxe est le plus structuré. Le poids du mouvement sioniste est négligeable. Pris entre la tendance assimilationniste et une orthodoxie puissante et farouchement antisioniste… la communauté est en bonne voie d'intégration, dominée par les classes moyennes, sur-représentées dans les professions libérales, le commerce et les finances et très sensible par là même aux fluctuations économiques des années 1920 ». La même situation existait à Vienne, où le ressentiment à l'encontre des Juifs y était aussi grand qu'à Berlin et Budapest.

HORTHY PROTECTEUR DES JUIFS

Tout naturellement, l'Allemagne redevenant une puissance sous Hitler, l'Amiral s'en trouva conforté pour revendiquer, lui aussi, les terres perdues. Le Traité de Trianon était littéralement vomi par tous les Hongrois. Dès 1927, Horthy s'était rapproché de l'Italie mussolinienne. La suite obéit à une logique implacable. Hitler fait à Vienne une entrée triomphale le 14 mars 1938 et proclame l'Anschluss (le rattachement). Le mois suivant, les Autrichiens se prononcent à plus de 99% pour le rattachement au Reich ! Dès lors, la Hongrie reprend espoir. Grâce à l'arbitrage de Vienne le 2 novembre 1938, elle récupère, aux dépens de la Tchécoslovaquie, les districts méridionaux de la Slovaquie et de la Ruthénie, puis, en mars 1939, toute la Ruthénie subcarpatique. Au début de la guerre, en septembre 1939, la Hongrie reste neutre. Mais en novembre 40, elle adhère au pacte tripartite (Allemagne, Italie, Japon) et rentre en possession de la moitié septentrionale de la Transylvanie, dont la population était en majorité hongroise. L'effondrement de la Yougoslavie, en mai 1941, lui permet encore de recouvrer des territoires. Mais lorsque Hitler envahit la Russie en juin 41, il exige de la Hongrie qu'elle participe à l'offensive. Horthy s'incline.

Il est admis généralement par les historiens officiels que le « génocide des juifs » commença en 1941 avec l'invasion de l'URSS. L'exemple hongrois infirme cette thèse, ou du moins la rend douteuse, car le Régent Horthy va protéger les Juifs hongrois, fort nombreux on l'a dit dans son pays… jusqu'en 1944 ! Cette année-là, la situation s'est retournée sur tous les fronts, les soviétiques progressent vers la frontière hongroise, et les Alliés préparent le débarquement en Normandie. Horthy, qui est le « patron » en Hongrie, entreprend de négocier secrètement un « renversement d'alliances » ou, plus exactement, envisage de signer une « paix séparée » avec les Alliés !

La situation peut être comparée avec celle qui prévaut au Nord, en Finlande. Là aussi, un Régent, le maréchal Mannerheim est au pouvoir. Neutre au début de la guerre, la Finlande est envahie par les « soviétiques » en novembre 1939. La France et l'Angleterre lui accordent un soutien – plus formel que réel. Elle est contrainte de signer, en mars 1940, le Traité de Moscou qui lui fait perdre le sud-est de la Carélie et une partie de la Laponie, annexées par l'URSS. Espérant reconquérir ces territoires, les Finlandais se joignent, dès le 25 juin 1941, à l'attaque allemande contre l'URSS. Mais, en 1944, là comme ailleurs, la situation se retourne. La défaite allemande qui se profile à l'horizon, conduit le chef du gouvernement, Paasikivi et le maréchal Mannerheim à « ménager » l'avenir. Ceux-ci changent de camp, négocient avec les soviétiques, déclarent la guerre à l'Allemagne !, et, avec le soutien des Occidentaux, vont pouvoir maintenir l'indépendance de la Finlande en 1945, en dépit des exigences « soviétiques » qui les obligent à re-céder les territoires reconquis deux ans plus tôt .Leur grande habileté diplomatique a préservé la Finlande d'un désastre. Entre la Finlande et la Hongrie, qui sont des peuples « cousins » (leur langue a une origine commune : le finno-ougrien), on le voit, la comparaison s'impose. Ajoutons que Paasikivi et Mannerheim sont considérés comme des héros en Finlande ! Il est probable que l'Amiral Horthy, dans cette période de « renversement » a en tête l'exemple du « cousin finlandais »…

UN INCROYABLE « MARCHÉ AVEC LE DIABLE » !

Hitler, qui a eu vent de ce qui se trame à Budapest, décide d'envahir la Hongrie en mars 1944. Les SS entreprennent aussitôt de déporter les Juifs vers les camps de concentration. Les maîtres de l'opération ne sont pas n'importe qui : Heinrich Himmler en personne, le N°2 du régime nazi, l'adjoint d'Hitler, et Adolf Eichmann ! C'est dans ce contexte « où tout chavire » que se situe l'extraordinaire épisode, encore occulté aujourd'hui, et pour cause !, qui va décider probablement du sort de la seconde guerre mondiale. En effet, au cœur du problème il y a… les Juifs de Hongrie et les dirigeants sionistes qui, depuis septembre 1939, sont à l'affût, en Suisse, en Palestine, et qui sont obsédés par cet Etat, « leur » Etat, dont les Anglais ne veulent plus, Churchill en tête, lui qui fait la guerre pour sauver l'Empire de Sa Majesté, menacé directement en Inde, en Palestine et en Afrique par les aspirations nationales des peuples colonisés.

J'emprunte les révélations suivantes à l'ouvrage qui a pour titre « Le Siècle d'Israël » paru chez Fayard en 1995 et dont les auteurs sont Jacques Derogy et Hesi Carmel, deux journalistes réputés qui ont voulu être honnêtes en nous livrant ce chapitre « diabolique » intitulé précisément « Un marché avec le diable » (chapitre 40, pages 331-342), en n'imaginant pas une seule seconde que douze ans plus tard, un « hongrois » nommé Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa, serait à la tête de la France, et que par sa seule présence à l'Elysée il déclencherait un « retour aux sources » du beau Danube bleu ! Car il est bien évident que les historiens, les chercheurs vont se ruer à Budapest, et alentour dans les Balkans, pour fouiller dans des archives qui ne sont accessibles que depuis peu. A moins que, imitant les dirigeants russes, les nouveaux dirigeants hongrois, redoutant les conséquences de certaines découvertes, ne préfèrent les conserver sous le boisseau ?

Nous voici en Israël. Le 4 mars 1957, à deux heures du matin, à Tel-Aviv, un journaliste, Israël Kastner, rentrant chez lui, est assassiné. Trois balles dans la tête. Son assassin est arrêté, avec deux complices, durant son agonie. Ils militent dans un groupe d'extrême droite, infiltré par le contre-espionnage… C'est à Jérusalem, en 1952, qu'a débuté l'affaire Kastner appelée à « scandaliser l'opinion » et à entamer le leadership travailliste. Un certain Grunewald accuse Kastner, qui est porte-parole du Ministère du Commerce et de l'Industrie, originaire de Hongrie, d'avoir « collaboré avec les nazis et tiré profit de la déportation des Juifs, dépouillés de leurs biens ». Celui-ci se défend mal. Un grand procès va s'en suivre. Kastner est condamné. Il a été prouvé, entre autres, qu'il avait témoigné, par écrit, au procès de Nuremberg en faveur d'un colonel S.S., Becher, attestant que celui-ci avait fait obstacle « à la solution finale en favorisant le sauvetage de près de 85.000 Juifs de Budapest ». Mais il y a plus grave : un « marché » a bien été conclu avec « le diable ». Dans son journal intime, Moshe Sharret, N°2 du parti travailliste, et qui a succédé à Ben Gourion à la tête du gouvernement, écrit : « Ce verdict est un cauchemar, c'est l'asphyxie du Parti ». Et une sale rumeur commence à circuler : c'est le Mapaï (le parti travailliste) qui aurait en fait ordonné l'assassinat de Kastner pour se débarrasser d'un élément devenu trop encombrant. Le tout-puissant chef des services secrets, Isser Harel, s'empresse de démentir. Le meurtrier a d'ailleurs reconnu, lors du procès, « qu'il avait agi de sa propre initiative ». Mais Ben Gourion, revenu au pouvoir, le fera amnistier avec ses deux complices, cinq ans plus tard. Et les quatre juges de la Cour Suprême blanchiront Kastner à titre posthume : « Loin de collaborer à l'entreprise criminelle des nazis, il a négocié jusqu'à la dernière minute pour leur arracher le plus grand nombre de vies possible. A chaque étape de la négociation, il a fait ce qu'il devait faire ». (sic).

UN MILLION DE JUIFS CONTRE 10.000 CAMIONS !

Ce genre de marchés avec le diable avait été mis en place par des représentants de l'Agence juive, dès 1942, en Roumanie, tout à côté. Bucarest avait fait savoir à l'un de ses représentants à Istambul que les 70.000 survivants seraient à « vendre » pour une somme forfaitaire comprise entre 14 et 28 millions de dollars. (On sait que Ceaucescu a exploité ce marché « juteux » jusqu'à la chute de son régime). Transmise aux autorités britanniques, ceux-ci s'y opposèrent : pas question de les accueillir en Palestine ! « Au même moment, en Slovaquie, une riche veuve de Bratislava, Gizi Fleishmann, et un rabbin orthodoxe, Michael Weissmandel, obtiennent d'un adjoint corrompu d'Eichmann, le capitaine Dieter Wisliceny, qu'il retarde la déportation des 30.000 derniers Juifs du pays, moyennant un acompte de 25.000 dollars prétendument fournis par le Joint américain (organisation juive d'entraide), via la Suisse. Ils lui font croire à la réalisation d'un projet d'achat au prix fort de vies juives, présenté sous le nom de code d'Europa-Plan »… Wisliceny, avec l'accord de Himmler et d'Eichmann, demande un nouvel acompte de 200.000 dollars. Cette fois, le couple de Bratislava fait appel aux institutions sionistes par le biais du représentant du Joint à Genève. Mais c'est pour essuyer une série de refus d'un style très bureaucratique. Dont celui de Ben Gourion lui-même, pour qui l'Agence juive doit se consacrer à la consolidation du Ychouv (les immigrés déjà en Palestine) et non financer une entreprise de corruption ! Les déportations de Slovaquie reprennent à la fin du printemps 1944. Le rabbin Wiessmandel parvient à sauter du train en route pour Auschwitz, mais sa partenaire, Gizi Fleischmann, y trouvera la mort. Après la guerre, le rescapé deviendra violemment antisioniste ».

Ainsi, nous découvrons que les grandes organisations juives financées aux Etats-Unis par de grands banquiers, sont, à tout moment, sollicitées pour des négociations, bien évidemment secrètes, qui se déroulent à un très haut niveau. Mais ce qui va se passer en Hongrie est d'une tout autre nature : la « négociation » met en cause les Chefs de gouvernements alliés du seul fait que nous entrons dans la phase terminale de la guerre, que le pays en question, avec son chef l'Amiral Horthy, est lui-même, tout comme son collègue finlandais, engagé dans un processus de renversement d'alliance, et que les chefs nazis eux-mêmes, notamment l'état-major préoccupé par la défaite qui s'annonce, en sont venus à comploter contre Hitler. Un attentat contre le führer est d'ailleurs en préparation (il aura lieu en juillet 44). La Wehrmacht a envahi la Hongrie en mars de la même année, mais Horthy reste au pouvoir. Et il s'oppose aux nazis…

En liaison avec Gizi Fleishmann, un groupe d'activistes sionistes de Hongrie avait créé, dès 1943, une organisation, la Waada, afin de porter secours aux Juifs des pays voisins envahis par les Allemands. Parmi ceux-ci le journaliste Kastner et un « étonnant » personnage de 38 ans, Joël Brand, un ancien communiste, qui a effectué plusieurs missions pour le Komintern, et qui a rallié la cause sioniste en arrivant à Budapest. En contact avec une demi-douzaine de services secrets, il laisse entendre aux agents allemands qu'il fréquente dans les boîtes de nuit où il connaît tout le monde qu'il est le vrai patron de la Waada et qu'il a la confiance des dirigeants du sionisme mondial ! Cinq semaines après l'invasion de la Hongrie, le 25 avril, Brand est convoqué par Adolf Eichmann au Siège de la Gestapo et c'est là qu'il s'entend proposer, de la bouche même du dirigeant nazi, un fantastique « marché » qui le laisse « pantois » : « Je suis prêt à vendre un million de Juifs. Pas pour de l'argent, mais pour les fournitures dont nous avons besoin : 10.000 camions pour le front de l'Est, 800 tonnes de thé, autant de café, de sucre, de cacao, de savon et un approvisionnement régulier en tungstène… Partez immédiatement en Suisse ou en Turquie, et revenez vite ! » Brand est enthousiaste. C'est l'Europa-Plan qui redémarre, et cette fois à l'initiative des nazis eux-mêmes ! Il informe son organisation. Au quatrième entretien avec Eichmann, le 8 mai, celui-ci lui remet un laissez-passer pour Istanbul : « Je vous donne deux semaines pour ramener une réponse positive ». Un agent du contre-espionnage nazi, Bandi Grosz, chargé de sa surveillance, l'accompagne. Et Eichmann accepte d'organiser un premier convoi de Juifs vers la Suisse pour prouver à ses futurs partenaires qu'il est de bonne foi. « A bord de l'avion allemand qui les dépose, le 19 mai, à Istanbul, Grosz révèle à Brand le véritable enjeu de sa mission : ménager, au nom de Himmler, une rencontre secrète entre officiers supérieurs de la S.S. et officiers occidentaux de même rang, en vue d'une paix séparée et d'un renversement d'alliances contre le rouleau compresseur soviétique désormais en marche vers l'Ouest. Le sauvetage éventuel de Juifs n'est qu'un prétexte accessoire pour amorcer une tractation autrement plus importante… » A Istanbul, Brand est consigné dans un hôtel, tandis que Grosz… demande l'asile politique au consulat britannique ! La désertion de Grosz confirme que le vent a tourné, et que les grandes tractations de l'après-guerre commencent… Brand attend à Istanbul le retour de l'émissaire sioniste parti à Jérusalem transmettre le « marché ». On imagine l'embarras qui en résulte. A la suite d'une série d'attentats commis par les extrémistes du groupe Stern-Lehi contre des responsables britanniques, Winston Churchill, furieux, a décidé d'envoyer comme résident au Caire un homme de confiance, son ami, Lord Moyne, par ailleurs patron de Guinness, la fameuse bière qui a fait la célébrité de la famille. Lord Moyne incarne la « pire » politique antisioniste de la puissance mandataire, dixit Itzhak Shamir, successeur d'Isaac Stern, assassiné par les policiers britanniques, et que Moyne a blanchis en déclarant qu'ils n'avaient fait que leur devoir. C'est dire que Lord Moyne ne porte pas les sionistes dans son cœur. Il s'est permis, en outre, dans un discours à la Chambre des lords de nier l'existence même du peuple juif ! Voilà l'homme que Churchill a installé au Caire…

LE NIET DE CHURCHILL

A Istanbul, Brand attend l'arrivée annoncée du bras droit de Ben Gourion, Moshe Sharett, à qui est refusé le visa d'entrée en Turquie ! Il manifeste l'intention de regagner la Hongrie, avec l'original de l'accord intérimaire signé par les trois représentants de l'Agence juive à Istanbul. L'un d'eux le convainc de l'accompagner à Alep, en Syrie, où Sharett se trouve bloqué. Après six heures d'entretien avec ce haut dirigeant politique, Brand est arrêté par les services britanniques qui le transfèrent au Caire… où Grosz, son ange-gardien, travaille déjà pour eux. Lord Moyne le reçoit et lui dit carrément qu'il n'est pas question d'accueillir ces Juifs en Palestine ! Où donc pourraient-ils aller ? En réalité, les Alliés n'ont aucune envie de donner suite à cette proposition « infernale ». Surtout Churchill qui veut une capitulation sans conditions de l'Allemagne nazie, et mettre un terme au projet sioniste en offrant aux Juifs une terre quelque part en Allemagne orientale. Roosevelt se laisse convaincre. Et tous deux vont mettre leur grand allié Staline au parfum : les nazis manigancent avec les sionistes un retournement de l'Allemagne, une fois débarrassée d'Hitler, contre l'Union soviétique ! (Que se serait-il passé, en effet, si l'attentat contre Hitler avait réussi en juillet 44 ?).

En Hongrie, le journaliste Kastner a pris la relève de Brand, et organise avec Eichmann et le colonel S.S. Becher le convoi-témoin qui doit servir de « preuve ». En plus des 1684 voyageurs prévus, Kastner réussit à y ajouter 388 déportés de Cluj, en Transylvanie dont sa propre famille est originaire, alors qu'ils étaient déjà en route pour Auschwitz, des réfugiés de Pologne, de Slovaquie et de Yougoslavie, une quarantaine de rabbins, un groupe de jeunes pionniers sionistes, des bourgeois libéraux dont le principal mérite est d'avoir payé leur place et, indirectement celle des autres. « Car le prix du billet ne cesse de s'élever au cours de l'horrible marchandage ». Le colonel S.S. Becher se fait remettre 1.684.000 dollars (trois valises d'or et de bijoux) pour ce convoi… Mais le 16 juillet, fou de rage de la soudaine volte-face du régent Horthy qui ose s'opposer à la déportation des 250.000 Juifs concentrés à Budapest, Eichmann convoque Kastner : si Brand n'est pas rentré dans les huit jours, le convoi prendra la direction d'Auschwitz ! Huit jours plus tard, sur la promesse d'une relance avec le délégué du Joint à Genève, Himmler ordonne de préparer le départ d'une partie du convoi. Becher revient de Berlin avec l'ordre d'escorter en Suisse un contingent de 500 voyageurs. 1200 autres les suivront dès qu'un accord ferme aura été conclu avec le représentant du Joint sur le paiement de la contrepartie. A la frontière, c'est le banquier suisse Sally Mayer, représentant du Joint, qui règle l'affaire avec le colonel, mais les deux hommes sont déçus : il n'y a pas d'accord « global ». Néanmoins, les familles de Brand et de Kastner, qui avaient été retenues par Eichmann, passeront en Suisse fin décembre avec un autre convoi ( ce sont ces convois « argentés » que Kastner paiera de sa vie à Tel Aviv en 1957).

RAOUL WALLENBERG INVESTIT BUDAPEST

Durant l'été, les événements se sont précipités. Le 6 juin, les Alliés débarquent en Normandie. A Budapest, Horthy s'insurge contre la déportation des Juifs, il exclut les ministres nazis de son gouvernement, et demande le rappel d'Eichmann à Berlin ! C'est alors qu'arrive au consulat de Suède à Budapest le représentant d'une illustre et richissime famille suédoise, Raoul Wallenberg, improvisé diplomate pour l'occasion. Les Wallenberg, industriels et financiers, dominent la Suède depuis des lustres ; le poids de cette famille est immense (encore aujourd'hui ! Le Groupe est le premier employeur du pays). La Suède, on le sait, est restée « neutre » mais elle est très active dans la double négociation qui s'engage entre les petits pays de la coalition allemande avec l'URSS et les Occidentaux pour la conclusion d'armistices. C'est grâce à la médiation de la famille Wallenberg que la Finlande, qui fut longtemps « suédoise », parvient à conclure un Armistice avec l'URSS (signé le 19 septembre 1944). Le jeune Raoul Wallenberg, qui est sioniste, se démultiplie à Budapest pour sauver les Juifs ; il est en contact avec tous les services secrets et les Ambassades, distribue les papiers et les passeports, achète des locaux pour abriter les réfugiés, qu'il achemine par petits groupes vers la Palestine. Hitler et Staline s'inquiètent : pour qui « travaille » Wallenberg ? A la suite de l'irruption des troupes soviétiques en Transylvanie début octobre (à la frontière hongroise) Horthy demande l'armistice et s'apprête à se rendre aux Alliés. Le 15, Hitler décide d'arrêter le Régent de Hongrie. Ce sont les S.S. qui se chargent de l'opération ; l'Amiral est interné en Allemagne. Un coup d'État installe un gouvernement pro-hitlérien au pouvoir (les Croix fléchées dont le chef est Szalassy). Durant les trois derniers mois de l'année, les Juifs sont massivement déportés vers Auschwitz, malgré les nombreuses interventions de Raoul Wallenberg. La situation est plus que confuse ; un gouvernement provisoire de « libération » est constitué le 24 décembre, présidé par le général Miklos qui signera l'Armistice avec l'Union soviétique en janvier 1945…

WALLENBERG DISPARAÎT !

C'est ici que prend place le « mystère Wallenberg » jamais élucidé ! Dans « Missions spéciales, mémoires du maître-espion soviétique Pavel Soudoplatov », paru au Seuil en 1994, un chapitre lui est consacré sous le titre « l'Affaire Wallenberg et autres affaires très spéciales ». Ce maître-espion au service de Laurent Beria sait de quoi il parle. Mais il ne sait pas tout ! Cinquante ans après la « libération » de la Hongrie, il se pose encore des questions, en particulier sur le rôle des Wallenberg à Budapest. Son livre-confession a fait l'effet d'une bombe, lors de sa parution. Je me souviens l'avoir lu d'une traite, ébahi, stupéfait par l'énormité des révélations : un monde « souterrain » faisait surface. Incroyable, mais vrai. C'était donc ça le « communisme », le « génial Père des Peuples », une bande de criminels éliminant leurs adversaires à coups de piqûres et de poisons savamment concoctés dans le « Labo X » planqué dans les sous-sols de la Loubianka par des « professeurs émérites », des « blouses blanches » qui semaient la terreur dans les cliniques réservées aux membres de la Nomenklatura ! De quoi regarder d'un autre œil nos « gentils » communistes si bien représentés par nos Jojo, nos Bob et autres Marie-George tellement sympathiques, tellement « bien de chez nous » ! Pour Soudoplatov donc, Raoul Wallenberg fut « invité » à se rendre à Moscou par l'aimable Abakoumov, un criminel de grande envergure, chef du Smerch (service de contre-espionnage de l'Armée soviétique) nommé par Staline en 1944 à la tête des « services de sécurité » pour « surveiller » Beria qui vient de décider, en mai 44, de « vider » la Crimée de ses habitants, les « Tatars de Crimée » pour les déporter en Sibérie… afin d'y installer les Juifs ! « Une nouvelle Terre promise pour les Juifs : la Crimée ! », tel est le titre du chapitre 10 dans le livre de Soudoplatov, qui vient juste après le chapitre 9 « l'Affaire Wallenberg » ! Beria, en effet, qui connaît bien les Britanniques (on l'accusera, en 1953, d'avoir été un agent des services britanniques, ce qui n'est pas exclu, car, d'après son fils Sergo, Laurent Beria qui fut l'un des plus monstrueux « ministres de la Sécurité » de la parenthèse soviétique, et que Sergo tente de « réhabiliter » dans son livre « Mon père » paru chez Plon en 1999, fut dès le départ en Géorgie, la patrie de Staline !, lié aux « mencheviks » alors soutenus par la Grande-Bretagne, ainsi qu'aux émigrés, notamment à ceux de Paris et de Londres en lutte contre l'impérialisme grand-russe de Moscou). Beria savait donc que Churchill était opposé à un « Etat juif en Palestine ». Il avait, avec Soudoplatov, mis sur pied un formidable réseau d'espionnage à l'Ouest, en recrutant des Juifs, en Angleterre et aux Etats-Unis dans le but de s'emparer des plans de la bombe atomique en fabrication aux Etats-Unis (Beria fut d'ailleurs accusé par ses gentils petits camarades d'avoir dissimulé ses origines juives ! Ce qui semble extraordinaire : Staline lui-même demi-juif, originaire comme Beria de Géorgie, ne pouvait ignorer la « judéité » de son redoutable concurrent). C'est pourquoi, pour séduire les savants (juifs) américains, tel que Robert Oppenheimer, à la tête du fameux projet « Manhattan » (nom de code pour : Bombe A), Beria avait lancé une rumeur qui courait dans les milieux juifs occidentaux : « nous allons donner la Crimée aux Juifs qui la transformeront en « nouvelle Californie ». Il se trouve que l'Ambassadeur des Etats-Unis à Moscou depuis 1943 n'était autre que… William Averell Harriman, un financier juif, milliardaire évidemment, chargé par Roosevelt de coordonner l'aide à l'Union soviétique. (En 1946 il sera Ambassadeur à Londres, et deviendra l'un des grands promoteurs du Plan Marshall). « Au cours de la préparation de la Conférence de Yalta, qui va se tenir début février 45, Harriman nous interrogea, écrit Soudoplatov, sur les progrès accomplis dans la création d'une république juive, car des fonds américains devaient être consacrés à cette entreprise. Je me rappelle avoir vu passer des rapports où il était question des discussions entre Staline et des sénateurs américains en visite dans notre pays, juste après la guerre, à propos de la création d'une république juive en Crimée et de la reconstruction du secteur de Gomel (en Bielorussie). Il leur avait demandé de ne pas limiter les projets d'aide financière et d'assistance technique à ces deux régions, mais de faire en sorte que l'Occident nous apporte son concours sans restriction ».

« Pourtant, en juin 45, après la conférence de Yalta et la victoire sur Hitler, Staline fit adopter un décret qui attribuait à la Crimée le statut de simple district administratif et non celui de république. Or, avant les hostilités, la Crimée avait été une république autonome, avec une forte représentation des Tatars à tous les échelons de l'administration régionale. En novembre 1945, quand Harriman essaya de joindre Staline, en passant par Molotov, pour discuter de coopération économique, sa demande d'entrevue fut repoussée sur instructions de Staline. Celui-ci avait apparemment abandonné tout projet de république juive en Crimée ».

DANS L'ATTENTE DE LA VÉRITÉ

A Yalta, en Crimée !, on nous dit « qu'il ne fut pas question de la Palestine ! ». C'est une blague ? Churchill ne pense qu'à « ça », son ami, Lord Moyne, vient d'être assassiné (le 6 novembre 1944) au Caire par les terroristes du Lehi, Harriman est dans la délégation américaine, la Crimée vient d'être vidée de ses Tatars ! Staline compte sur Harriman pour obtenir une aide « substantielle » des Américains pour reconstruire la Russie. Et Beria en personne, même s'il n'appartient pas à la délégation « officielle » soviétique, assure la « sécurité » de la Conférence (« Yalta, ce jour-là » par Arthur Conte, chez Robert Laffont - 1968). Roosevelt est entouré de Juifs éminents. S'ils parlent beaucoup évidemment de l'Allemagne (qu'est-ce qu'on va en faire ?), de la Pologne et de l'Europe centrale, sans oublier le Japon qui tracasse beaucoup Roosevelt, comment pourraient-ils éviter de parler des Juifs dont plusieurs millions (nul ne sait, en février 45, combien sont morts dans les camps) vont devoir être transférés ? Où ? C'est toute la question ! Roosevelt est « fasciné » par Staline, et il est probable que c'est à Yalta, répétons-le en Crimée !, que le dictateur découvre qu'il peut envisager autre chose, de bien plus rentable, qu'une « République juive »… en Crimée ! La guerre n'est pas terminée. Il a de nombreux atouts. Et en janvier, Abakoumov lui a ramené de Budapest Raoul Wallenberg… qui sera « interrogé » dans les sous-sols de la Loubianka, dès son arrivée à Moscou ! Quant à Churchill, il est possible qu'il ait évacué le « problème juif » en prétextant que la Palestine étant « sous mandat britannique » attribué par la SDN, c'est à la nouvelle Société Internationale (ONU décidée précisément à Yalta) prévue pour l'après-guerre que l'Angleterre rendra compte… Mais on imagine que le « sujet » fut abordé dans les réunions officieuses ou improvisées.

Pour Soudoplatov « la mise en détention de Raoul Wallenberg à Budapest en 1945 n'avait rien d'accidentel. Staline et Molotov voulaient faire chanter sa famille ; ils voulaient utiliser ses contacts pour pouvoir traiter avec l'Occident en position de force. En 1945, les dirigeants soviétiques jouaient la carte de la « question juive », répandant avec le plus grand cynisme des rumeurs selon lesquelles une république juive serait créée en Crimée plutôt qu'en Palestine, afin d'amadouer nos alliés britanniques ». Wallenberg fut d'abord bien traité. « On tenta d'en faire un agent, pour qu'il exerce une pression sur sa famille ou le gouvernement suédois ; les responsables de son interrogatoire l'ont sans doute brutalisé, accusé d'avoir été un indicateur de la Gestapo ou un espion américain, mais ce n'était pas ce qu'on voulait dans les hautes sphères, où l'on souhaitait pouvoir le recruter ». En juillet 1947, l'affaire Wallenberg était dans l'impasse. « Notre homme ayant refusé de coopérer, il fut donc éliminé ». Raoul Wallenberg savait tellement de choses qu'il ne restait plus qu'une solution : le faire disparaître. C'est que la situation s'était brusquement modifiée avec la mort de Roosevelt en avril, soixante jours après Yalta ! Staline perdait son principal soutien, et Beria dont le fils, Sergo, nous apprend qu'il était « pro-britannique », et ici il faut bien reconnaître que soixante ans plus tard, les archives restent sous clef, tant à Londres qu'à Moscou, nourrissait une grande ambition. Tout comme Wallenberg, Beria reste une énigme. Lors de son procès, en 1953, ses accusateurs soulignèrent qu'il avait toujours « travaillé » pour le compte des Britanniques, et qu'en 1947 il avait même essayé de passer en Angleterre ! En tout cas, après la mort de Roosevelt, Churchill et les travaillistes reprennent la main. Ils vont, jusqu'au bout, tenter de sauver « leur » Palestine. Staline, on le sait, joue à fond la « carte juive » au Proche-Orient comme en Europe centrale. Beria, qui a réussi à « fabriquer » la bombe atomique, grâce à son réseau implanté en Occident, menace son pouvoir. Et puis « Géorgien » comme Staline, il y en a un de trop ! Déjà, en 1937, Staline a poussé au suicide un autre Géorgien célèbre, Sergo Ordjonikidzé. Le duel Staline-Beria est encore mal connu. Est-ce ce duel féroce qui explique la soudaine hantise du « complot juif » qui va marquer les dernières années de la vie de Staline ? Raoul Wallenberg en sera-t-il victime avec beaucoup d'autres ? « L'hypothèse la plus plausible, raconte Soudoplatov, que je puisse proposer est que Wallenberg a été tué par Maïranovski (le chef du Labo X) qui lui a injecté , conformément aux ordres qu'on lui avait donnés, une dose de poison, sous prétexte de lui administrer un traitement médical ». A quel moment ? Sans doute en 1947. Cette année-là, le représentant soviétique à l'ONU prend parti en faveur du « partage de la Palestine », c'est-à-dire d'un Etat juif. S'estimant « trahi » par la suite, ou mal récompensé, Staline va inventer le « complot des blouses blanches », multiplier les procès et les limogeages, et tenter d'abattre Beria devenu « l'homme des Juifs ». On connaît la suite, assez mal, devrais-je dire, puisque si Beria s'est vanté d'avoir eu la peau de Staline en mars 1953, nous n'en avons aucune preuve.

Ne sommes-nous pas, à l'instar de la famille Wallenberg, dans l'attente d'une vérité qu'à Moscou, et probablement ailleurs, on n'est pas pressé de mettre à nue ?

UN HONGROIS A PARIS !

Le lecteur-électeur d'aujourd'hui va sans doute me demander en quoi « toute cette histoire » nous concerne. Nous sommes, en 2007, face à trois présidentiables, disons, « légers », c'est-à-dire qui manquent d'épaisseur historique. Voici venu le temps des « candidats ordinaires ». Qui font des promesses auxquelles on ne croit plus.Celui (ou celle) qui sera élu, ma foi, nous le jugerons sur pièces. Peut-être serons-nous agréablement surpris ? Une femme présidente, pourquoi pas ? Un gentleman-farmer, de tempérament radical-socialiste à l'Elysée ? Nous avons bien eu Chirac, radical corrézien ! De ces deux-là, je n'attends rien, et je me dis que nous en choisirons un autre rapidement. Un quinquennat, comme dirait l'autre, ça ne dure pas très longtemps. Reste alors ce Sarközy de Nagy-Bocsa qui a déjà mis beaucoup d'eau dans son vin, en se démarquant et du libéralisme à tous crins, et de l'atlantisme vassalisé. Il sait très bien qu'il n'aurait aucune chance d'être élu en restant dans ces eaux-là. D'autre part, Jacques Chirac, par ses avertissements livresques et répétés, l'a mis en garde : le peuple français a une forte identité qui lui donne une âme, et une ambition. J'imagine que son élection provoquerait un appel d'air… du côté de Budapest ! Et nous sommes là au cœur de l'Europe, et d'un grand mystère historique qu'il serait temps de débusquer, eu égard au problème palestinien qui n'en finit pas d'empoisonner notre vie. La « solution finale » pèse sur nous comme une chape de plomb : elle nous étouffe. Après le CRIF, voici le CRAN, demain nous aurons le CRAM (les Maghrébins), le CRAB (les Bretons), le CRAC (les Corses) et ainsi de suite, jusqu'à plus soif. Et si la « vérité finale » se trouvait infirmée par la vérité hongroise ? Je veux parler de cette « vérité » qui nous est imposée comme le fut naguère « le marxisme », cette « science » inégalable, insurpassable, que nul ne pouvait contester dans les cellules du PCF, alors sous influence « soviétique » – toutes les autres philosophies étant déclarées « bourgeoises », donc mauvaises ! A tout le moins, en imposant à ses côtés une vérité différente, nous mettrions un terme à la dictature de la « pensée unique » ! Voilà qui permettrait de mieux respirer sur les bords de la Seine… Si on y ajoute cette vérité surprenante, qu'il faut également confirmer ou infirmer, à savoir la croyance qui habita à la fin de sa vie ce grand esprit que fut Arthur Koestler, ce Hongrois « perdu » un moment en Israël, et qui en revint les yeux dessillés, selon laquelle les Juifs de l'Est ne seraient pas des Juifs venus de Palestine, mais du Caucase, qu'ils seraient, en fait, les descendants des Khazars, un peuple aryen d'origine turque, dispersé à l'Est par la « Rous » ukrainienne (L'Ukraine méridionale et orientale fit partie de l'Empire turc des Khazars, du 6e au 10e siècle) alors nous pourrions nous réjouir de voir la Seine et le Danube se rejoindre dans le confluent de la vérité… et l'Elysée occupé par un Hongrois !

Tel est mon état d'esprit à ce jour. Succomberai-je à la tentation ?

*ex-candidat au 1er tour de la Présidentielle

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