Dans les années 50, la peur du "communisme" (soviétique) a permis aux Américains de "rassembler" sous son aile "protectrice" les pays de l'Europe de l'Ouest, RFA comprise. Mais l'impuissance de la IVe République, incapable de régler le problème algérien, a eu pour conséquence, en 1958, le retour au pouvoir de Gaulle. Celui-ci, on le sait, tenait tête au bloc anglo-saxon, paradoxalement depuis 1940, alors qu'il lui avait fallu s'installer...à Londres, pour continuer la lutte contre l'occupant allemand ! Ce qui explique probablement les hésitations de l'opinion pendant la guerre vis-à-vis du gaullisme, son attachement à Pétain face...à "l'homme des Anglais", d'autant que la marine française était anglophobe et qu'elle n'avait pas du tout apprécié le bombardement, le 3 juillet 1940, par les Anglais des navires français réfugiés à Mers el-kébir, en Algérie, qui avait fait de graves dégâts et causé la mort de 1300 marins !
Revenu à l'Élysée, de Gaulle fut très cohérent : il acheva la décolonisation, redonna une "tête" au pays, entreprit de réconcilier la France avec l'Allemagne de Konrad Adenauer et dit NON à l'Angleterre lorsque celle-ci demanda à rejoindre l'Union européenne. Concernant les pays ex-colonisés, il leur proposa de fonder la Communauté (sans doute songeait-il au Commonwealth des Britanniques). On connaît la suite : d'abord le choix du successeur du chancelier Adenauer, Ludwig Erhard, en octobre 1963, de consolider l'alliance... avec les Américains, suivi du discours de Phnom Penh, en 1966, au Cambodge, dénonçant l'intervention américaine au Viêt-Nam, enfin, en 1967, la fameuse conférence de presse (à propos d'Israël) doublé du voyage au Québec la même année ! "Mai 68" lui répondit l'écho.
Un an plus tard, Giscard, le "centriste bien-aimé", donnait le coup de pouce nécessaire avec son "Oui,mais..." pour renvoyer, définitivement cette fois, le Général à Colombey...
Depuis le départ du Général de Gaulle, la France a réintégré, peu à peu, irrésistiblement pourrait-on dire, le camp des Anglo-Américains, la "gauche " et la "droite" ne pouvant imaginer une autre politique, comme à bout de souffle, l'une et l'autre, frappées de stérilité... depuis leur défaite commune de 1940. suivra
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