En découvrant le rôle majeur joué par la finance juive dans l'expansion du capitalisme au 19e siècle, Karl Marx et son ami Engels en redoutent les conséquences pour les juifs eux-mêmes, le capitalisme primitif s'imposant par une exploitation brutale des masses paysannes jetées sur les chantiers, dans les mines et autres manufactures. Déjà, sous le régime féodal, les paysans, en temps de crise, s'en prenaient aux propriétaires terriens qui détournaient leur colère contre les usuriers "juifs". Cette fois, la révolution industrielle affirmait le triomphe juif dans le cadre du capitalisme ! Comment éviter un nouveau mouvement populaire anti-juif ? Car, inévitablement les théoriciens du socialisme qui se multiplient tout au long du 19e siècle, développent une idéologie fortement "antisémite", à tel point que certains d'entre eux vont jusqu'à confondre leur combat dans une double dénonciation, celle de l'argent juif, et celle de l'argent tout court ! En Allemagne, Ferdinand Lassalle, pourtant juif, ne dissimule pas son "antisémitisme" ! Marx va encore plus loin : il qualifie, on l'a vu, le judaïsme de "religion de l'argent" !
Un autre danger se présente : les juifs allemands sont de plus en plus tentés de s'intégrer dans cette Allemagne flamboyante et victorieuse, bâtie par un Bismarck, dont le banquier personnel n'est autre que l'un des leurs, ce Bleichröder qui a su le conseiller lors de la réalisation de l'unité des États allemands au moyen d'une Union douanière (zollverein), une sorte de "marché commun" qui a assuré le triomphe de la Prusse contre l'Autriche et la France, bastions du catholicisme en Europe ! Marx sait que l'Angleterre, après Napoléon, ne tolérera pas qu'une nouvelle puissance continentale lui dispute son leadership désormais affirmé sur la terre entière ! Et il n'ignore pas que les juifs sont enclins à être tout naturellement supra-nationaux, qu'ils sont, au fond, "mondialistes", et que cette nouvelle puissance au cœur de l'Europe pourrait bien les assimiler ! Des juifs éminents d'ailleurs préconisent un syncrétisme judeo-chrétien dans le protestantisme allemand ! Tout comme Bismarck, il devine une brutale réaction anglaise qui saura peut-être même, qui sait ?, non seulement mobiliser l'Europe tout entière contre l'Allemagne, mais adjoindre dans sa coalition anti-allemande la nouvelle puissance américaine ! Installé à Londres, Marx pressent un nouveau conflit "napoléonien" opposant cette fois les deux puissances "germaniques"... suivra
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