vendredi, octobre 02, 2009

SARKOZY A DÉJÀ PERDU CONTRE VILLEPIN

La première semaine du procès "clearstream" a démontré qu'il s'agit d'une vieille affaire qui prend sa source dans la vente des fameuses Frégates de Taïwan. L'ex-PDG de Thomson (aujourd'hui Thales), Alain Gomez, sait de quoi il parle. Opposé à Jean-Luc Lagardère, patron de Matra, il dut affronter les agissements de son concurrent, dont Jean-Louis Gergorin était l'un des principaux "lieutenants". On se souvient que Jean-Luc Lagardère mourut étrangement au Maroc après une opération qui s'était bien passée. On parla d'une maladie nosocomiale, une infection contractée dans la clinique opératoire. Depuis, Gergorin est convaincu que son patron a été assassiné. Et de fait, on ne procéda pas à une autopsie. Lorsque le groupe Lagardère entra dans le capital d'EADS, J.L. Gergorin recruta l'informaticien Imad Lahoud. Pendant ce temps, le juge Van Ruymbeke recherchait les "bénéficiaires" des rétro-commissions sur des comptes ouverts en Suisse ou au Luxembourg. Des listings ont bientôt circulé, en provenance de "clearstream", un organisme financier installé au Luxembourg. Il ne s'agissait pas de faux, mais de vrais listings où figuraient de nombreux noms connus où quelqu'un rajouta des noms de politiciens ou du show-bizz. Dans quel but ? C'est toute la question. Sans doute pour exercer du chantage, ou faire pression sur des hommes politiques, ou des concurrents industriels. Gergorin et Lahoud étaient en relation avec les "services" spéciaux, et c'est dans le contexte de la préparation de l'élection présidentielle (de 2007) que l'on reparla (en 2004) du "compte japonais" de Jacques Chirac, puis que sortit l'affaire des "faux" listings. Premièrement, il s'agissait de "dissuader" Jacques Chirac de se représenter, deuxièmement d'écarter Dominique de Villepin, alors Premier Ministre qui pouvait, tout naturellement, candidater. On se souvient que pendant l'affaire du CPE, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy encouragea les étudiants à manifester (contre le gouvernement !) et s'opposa à l'organisation de toute contre- manifestation en sa faveur ! Résultat : Chirac et Villepin furent éliminés de la "course" présidentielle. Peut-on dire que Sarkozy est une "victime" ? Comment s'y est-il pris pour éliminer Charles Pasqua qui se voyait déjà dans le fauteuil du Maire à Neuilly au lendemain de la mort (soudaine) d'Achille Peretti ? N'a-t-il pas organisé un véritable complot pour lui ravir la place ? Tous ceux qui l'ont aidé dans ce (mini) Coup d'État ont été promus. Aujourd'hui, ils sont associés pour sauver leur Maître d'un naufrage annoncé. Car, une fois ce "mauvais" procès terminé, et Villepin relaxé, comment Sarkozy pourra-t-il endiguer la marée populaire dès lors que son adversaire deviendra, aux yeux de l'opinion, l'unique candidat d'opposition crédible, tous ceux de la "gauche", irrémédiablement divisée, étant hors jeu ? Il n'a pas fini de prendre des amphétamines, le petit Nicolas !

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