vendredi, juin 05, 2009

COMME L'AIRBUS A330 OBAMA ENTRE DANS UNE "ZONE DE TURBULENCES"

Au Caire, Barack Obama s'est adressé au monde musulman quasiment en musulman, en citant le Coran ! Pour un Américain "ordinaire", cet homme n'est certainement pas un Américain ordinaire ! A coup sûr, Obama a séduit, intéressé, et fait naître un espoir. L'ex-président Bush, avec ses faucons, a été enterré. La preuve est faite que l'Amérique a plusieurs fers au feu. Avec ce Président qui vient d'ailleurs, elle découvre qu'elle n'est pas seule au monde, que d'autres peuples existent sur cette planète. Et ce qui est probablement révolutionnaire, cette découverte a lieu, non pas en Europe, malgré les cérémonies commémoratives en Normandie du débarquement du 6 juin 1944 - une Europe qui est certes à l'origine de sa naissance mais qu'elle est parvenue a supplanter et vassaliser - mais en terre d'Islam, en Égypte, là ou elle fait face à l'Asie proche-orientale, c'est-à-dire au futur. Barack Obama, à l'insu de son plein gré, reconnaît que les États-Unis ne sont plus en mesure d'imposer leur loi à tout le monde, comme ils l'ont pensé après la disparition de l'URSS, et qu'il va leur falloir, au contraire, coopérer avec les Autres. Cette ouverture vers le monde islamique a donc une portée universelle. Nous sommes tous concernés par le discours du Caire. L'Europe a une belle chance de faire un retour sur le devant de la scène car elle a, avec ce monde musulman, un passé commun autour de la Méditerranée, et entre les deux rives deux ponts à chaque bout de la Mer : Gibraltar et Istanbul ! On peut même dire que l'Europe est mieux placée que l'Amérique pour nouer des relations pacifiques avec le Sud. L'incursion de Barack Obama au Caire souligne, entre parenthèses, le ratage récent du Pape, Benoît XVI, empêtré dans ses considérations passéistes, incapable de tenir un discours neuf à l'adresse du monde extérieur à l'Europe. Mais le Pape va sans doute pouvoir corriger ses erreurs, en apportant son soutien au Président américain, désormais entré dans la "zone des turbulences" - là où tout le monde l'attend, c'est-à-dire sur le terrain, avec des propositions concrètes qui permettront l'ouverture d'une négociation sérieuse, dès le lendemain des élections libanaises et iraniennes.
Mais, finalement, ce sont les Juifs, mobilisés en sens contraire, qui décideront du sort de Barack Obama !

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