samedi, novembre 22, 2008

LE PS : FIN DE PARTI ?

En Italie, les deux partis (socialiste et communiste) ont disparu. En France, état centralisé, l'évolution est plus lente, du seul fait qu'à Paris les états-majors sont en mesure d'entretenir des appareils et des personnels appointés dans tout le pays. La régionalisation n'y a pas changé grand chose. Pourtant le PS contrôle quasiment toutes les régions ! Mais rien n'y fait : c'est bien Paris (et son Maire) qui reste tout-puissant. On l'avait dit : Ségolène Royal, pour l'emporter, devra mobiliser la "province" contre Bertrand, le chéri du show-bizz. Ayant fait alliance avec Martine Aubry et Jean-Yves le Drian (Bretagne) Delanoë pensait être élu "patron" du PS. Mais Martine, qui n'a pas perdu le Nord, l'a poignardé à Reims, et il est certain qu'elle ira jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'à la présidentielle. De son côté, Ségolène ne renoncera pas, elle est déjà dans son rôle de candidate. D'autres, au moins six !, seront également sur la ligne de départ. Ce qui veut dire qu'il n'y a plus de parti socialiste, mais des candidats à la présidentielle. En somme, c'est l'élection au suffrage universel qui a hâté la disparition des partis (PC compris). Celui ou celle qui veut désormais convoiter l'Élysée, doit s'adresser directement au peuple puisque ce sont les citoyens-électeurs qui choisissent le président. Autant la IVe était la "République des Partis", autant la Ve est la "République des citoyens". De Gaulle l'a voulu ainsi, lui qui détestait les "partis" ! Et internet favorise et accélère cette évolution. C'est pourquoi cette dispute pour la prise du secrétariat du PS me paraît un peu vaine : il y aura plusieurs candidats de gauche, comme de droite, et du centre ! Aussi serait-il plus judicieux, me semble-t-il, d'instaurer le système des primaires, à la française, en fait des éliminatoires, sur le modèle des grandes épreuves sportives, avec pour finir : une finale tout simplement !

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