mardi, août 26, 2008

RÉFLEXIONS SUR OBAMA,DELANOË... ET SARKOZY ! (3)

Et voici que nous assistons à la promotion de Barak Obama aux States ! Les partisans de Mac Cain ne s'y trompent pas : il est bien l'homme des médias, le candidat du show biz. Pour le vaincre, il va leur falloir faire appel à tous les conservatismes, à tous les fondamentaux qui ont illustré les États-Unis. Traditionnellement, on le sait, les juifs votent démocrate. Mais, depuis Reagan, inconditionnel soutien d'Israël, nombre d'entre eux ont changé leur vote. Ce passage dans le camp adverse s'est fait d'autant plus facilement que Ronald Reagan, acteur de série B, appartenait au show biz ! Déjà s'affirmait une sorte de primauté médiatique, émanant de la côte ouest californienne. Il faut cependant tenir compte qu'aux États-Unis le pouvoir est d'abord économique et financier, représenté par de puissants lobbies. Le Président n'est bien souvent qu'un exécutant. Le vrai pouvoir est ailleurs qu'à la Maison Blanche. Les "grosses têtes" aux États-Unis sont plutôt dans les grandes entreprises multinationales. Ce qui peut expliquer que, finalement, seul un Américain sur deux se déplace pour aller voter. Quoi qu'il en soit, il semble qu'une grande majorité d'Américains souhaite tourner le dos à la politique des "républicains". D'où l'inquiétude du lobby pro-israélien. Il n'y a pas qu'en France où l'opinion s'interroge sur "l'utilité" des guerres au Proche et au Moyen Orient. Si Obama avait pu représenter ce courant majoritaire, sa victoire n'aurait fait aucun doute. Mais le lobby vient de lui imposer un vice-Président pro-israélien pour le "contenir" dans des limites convenables. Et du coup, le choix n'est plus clair. Élu, Obama ne sera-t-il pas contraint de poursuivre la politique de Bush ? Finalement, on peut se demander si Mac Cain ne disposerait pas d'une plus grande liberté de manoeuvre. De toute façon, les États-Unis sont englués dans un conflit d'où il leur sera très difficile d'en sortir sans y laisser des plumes.
Cette élection ne devrait rien régler. Mais le conflit se poursuivant, les clivages (pour ou contre) vont se radicaliser. Le lobby (que l'on peut désormais appeler le lobby du show-biz) risque d'imploser devant des choix cornéliens. L'Amérique est mûre, semble-t-il, pour vivre de nouveaux drames. Et l'assassinat de Barak Obama, élu ou non, plongerait le pays dans une crise qui aurait un impact mondial. Le capitalisme n'a pas, jusqu'à présent, "inventé" la paix. Jaurès ne s'est peut-être pas trompé lorsqu'il estimait "que le capitalisme porte la guerre comme la nuée porte l'orage". Guy Debord n'a jamais dit comment s'achevait La Société du Spectacle. Il s'est tout simplement suicidé, dans un grand moment de lucidité sans doute.

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