mardi, août 26, 2008

RÉFLEXIONS SUR OBAMA,DELANOË... ET SARKOZY ! (1)

Ceux qui ont lu mon analyse sur "Mai 68" ne seront pas surpris par les conclusions que j'en tire aujourd'hui, tant elles confirment sa justesse, et son bien-fondé. Nous sommes bien dans ce que Guy Debord appelait, en 1967-68, "la Société du Spectacle", laquelle tout naturellement a porté au pouvoir... le show-biz (l'industrie du spectacle), tous médias confondus, y compris par conséquent les JT des grandes chaînes télé (Laurence Ferrari, Marie Drucker etc.). Le Vent d'Ouest, qui s'était levé en Amérique, sur le Pacifique, n'a cessé d'enfler, tel un ouragan, et a fini par balayer le Vieux Continent, de Gaulle en Mai 68, le communisme et, dans la foulée, la Russie soviétique. Lors de son entrevue avec Sarko à l'Élysée, Daniel Cohn-Bendit a lancé à son complice :" Arrête de déblatérer contre Mai 68, c'est grâce à nous que t'es entré à l'Élysée" ! Cohn-Bendit a raison : Sarkozy est l'aboutissement, la conclusion finale, le triomphe de Mai 68 ! Nous avons fait le lit de cet énergumène médiatique, véritable créature du show-biz. Et là encore, tout naturellement, c'est à Neuilly, la commune la plus huppée de France (peut-être même d'Europe occidentale) que l'apprenti-candidat a marié nombre de vedettes du show-biz, jusqu'à piquer à l'une d'entre elles sa moitié, elle-même affiliée au milieu, au point de se remarier... avec un impresario-publiciste, metteur en scène de "G8" tous azimuts, dont le siège social se trouve... à New York !
La même évolution a, bien entendu, traversé la "gauche", et d'abord le "parti socialiste". Il est tout à fait remarquable qu'elle a conduit un "fêtard" à la tête de la Mairie de Paris, et très prochainement, à la tête du PS. Je me souviens de la section socialiste du 18e arrdt à Paris où les ténors s'appelaient Jospin, Vaillant et Estier, tous regardaient Delanoë avec moquerie, aucun d'eux ne le prenait au sérieux ! Le jeune "protégé de Mitterrand" avait sa boîte de pub, et passait ses nuits chez Régine ou chez Michou. Comment ce type-là aurait-il pu incarner le "parti socialiste", le parti frère du parti communiste, alors alliés dans le "programme commun" après le Congrès d'Épinay ? Qui aurait pris Sarkozy au sérieux en 1995 lorsque Chirac s'installait à l'Élysée ? En vérité, Delanoë a montré, avec ses "nuits blanches", son velib et son "Paris-sur-Plage" qu'il était parfaitement adapté à la "société du spectacle", et c'est avec enthousiasme que les "bobos" parisiens en ont fait leur" grand homme"... (à suivre).

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