vendredi, août 05, 2005

UN PROJET FUNESTE

Le titre de mon petit ouvrage ("Israël un projet funeste") paru ce printemps se trouve confirmé cet été par les attentats de Londres et le retrait "démentiel" de la bande de Gaza. Il y eut pourtant des esprits lucides, dès le début du XXe siècle, pour prophétiser ce qui allait se passer, tel Neguib Azoury, un maronite de Syrie du sud (Palestine), qui écrivait dans son livre ("la renaissance du peuple arabe") publié à Paris, en 1905 :" Deux phénomènes importants, de même nature et pourtant opposés, se manifestent à présent en Turquie d'Asie : ce sont le réveil de la nation arabe et l'effort des Juifs pour reconstituer à très large échelle l'ancien royaume d'Israël. Ces deux mouvements sont destinés à se combattre jusqu'à ce que l'un l'emporte sur l'autre." Il ajoute que "les deux peuples représentent deux principes contradictoires" et avertit - en 1905 ! - que "le sort du monde entier dépend de l'issue de leur lutte" ! C'est Jacques Derogy, un journaliste sioniste de l'Express, qui l'a re(découvert) et le cite dans son ouvrage "le siècle d'Israël" paru chez Fayard en 1994. "Ce maronite, écrit-il, faisait preuve d'une lucidité digne d'un meilleur sort". Mais qui lit Azoury au début du siècle ?
En réalité, l'entreprise sioniste, initiée par Théodor Herzl, s'inscrit dans la période la plus colonialiste de l'histoire. C'est l'Empereur d'Allemagne, Guillaume II, qui va la susciter et la parrainer lorssqu'il se met en tête de doter l'Allemagne d'un Empire colonial au même titre que les autres grandes puissances européennes. Pris en tenaille par la Russie et la France, l'Empereur ne peut en effet que se tourner vers le sud où il fera alliance avec le Sultan de Constantinople, pour s'engouffrer vers l'Asie par la route des Indes, cette route que les Anglais vont tout faire pour la protéger des ambitions allemandes. Faisant preuve d'un formidable dynamisme économique, l'Allemagne va obtenir du Sultan la construction de la ligne de chemin de fer reliant Berlin à Bagdad, via Constantinople. Le financier (juif bavarois) Maurice de Hirsch, qui construit des chemins de fer partout dans le monde, est comblé. Sa fortune immense dépasse déjà celle des Rothschild. L'emprise allemande sur l'Empire ottoman sera économique et militaire. C'est dans ce contexte que Théodor Herzl va proposer à Guillaume II, son Empereur adoré (tous les juifs allemands, qui ont aidé Bismarck à realiser l'unité allemande, sont fiers d'appartenir à la nouvelle Nation devenue rapidement, grâce à eux, la plus puissante d'Europe) d'édifier un protectorat judéo-allemand entre le canal de Suez et la Mésopotamie, qui accueillerait les petits juifs du Yiddishland, en butte à l'oppression tzariste. En 1898, l'Empereur, accompagné d'Herzl, vient
"visiter" la Palestine afin d'évaluer la faisabilité d'un tel projet. Il découvre la difficulté de l'entreprise (Herzl et les siens lui avaient laissé entendre qu'il s'agissait d'une "terre sans peuple") et revient de son voyage plus que perplexe. Mais Herzl, un journaliste et auteur de pièces à succès, ne renonce pas. Il se fait fort d'acheter "la terre sans peuple" au Sultan de Constantinople, en situation de banqueroute, et dont les finances sont passées entre les mains des Anglais et des Français (la banque ottomane administrée par les deux pays). L'Empereur lui dit " Vous pouvez essayer, Monsieur Herzl, vos banquiers sont immensément riches, plus riches que moi sans aucun doute..." Herzl va donc faire le siège des banquiers "allemands", Rothschild, Maurice de Hirsch etc. qui restent réticents, pour ne pas dire plus devant "la folie" de ce journaliste. "Les petits juifs de l'Est, moi je les envoie en Argentine" lui dit Maurice de Hirsch. C'est là-bas, Monsieur Herzl, que peut-être verra le jour l'Etat juif dont vous parlez." Et le Sultan, qui est en même temps le chef de l'Islam, refuse de vendre une "terre sainte" placée en outre, légalement (depuis le Congrès de Berlin) sous la protection de la France ! C'est alors que Herzl vendra son projet aux Anglais qui s'empresseront de lui offrir une "terre" en Ouganda, que l'on vidra de son peuple pour y recevoir les colons juifs...
En 1918, à la fois excités par leur émancipation et le soutien des Britanniques, les Juifs vont générer deux Etats démentiels, le soviétique et le sioniste, car un autre juif, Léon Trotski, s'est mis en tête, lui, d'édifier un état "socialiste" dans le pays le plus arriéré d'Europe : la Russie ! Qu'il va falloir conforter par une mainmise sur l'Allemagne industrielle... La double démence juive est bien mêlée à l'impérialisme des grandes puissances.
Qui osera le nier ? Qui peut prétendre aujourd'hui que les "juifs sont innocents" ? La Palestine et la Pologne répondent pour nous.

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