vendredi, août 19, 2005

Il y a bien un délire juif !

Tout le monde aujourd'hui en est témoin : ce délire s'extériorise en direct sur le petit écran depuis la bande de Gaza où nous voyons des "colons" appeler "Dieu" à l'aide, et crier leur haine des Arabes, et même d'autres Juifs, coupables à leurs yeux de "trahir" une cause "sacrée", en osant expulser des Juifs de leur terre... pour la remettre à des sous-hommes, ces Palestiniens qui n'ont aucun droit sur elle, et qui pourtant vivaient là depuis des siècles ! Je ne sais si Ariel Sharon a mesuré toutes les conséquences de "l'évacuation" de la bande de Gaza, mais il est certain qu'il a défitivement tué aux yeux du monde entier l'image d'Israël - ce "petit Etat soi-disant peuplé de braves gens, rescapés du "génocide" ! Ce qui s'annonce lui sera fatal.
Par deux fois, nous avons été témoins - j'ai été témoin - du délire juif, sans remonter jusqu'à l'assassinat d'un Trotski "liquidé" par un autre Juif, en tout cas par un réseau composé à 90% de militants juifs alors "stalinisés", comme nous l'a révélé Soudoplatov, le bras droit de ce "gentil" Béria...
La première fois, lorsque nous eûmes affaire - des milliers d'entre nous ! - avec une certaine Annie Kriegel, alias Annie Besse. Cette universitaire juive s'engagea dans le "parti communiste français" dans sa période la plus stalinienne. En 1956, après le "rapport secret" de Khrouchtchev, elle s'érigea en "juge suprême" pour exclure tous ceux qui, dans le PC, s'en prenaient à la sacro-sainte direction, soupçonnée de cacher la vérité. Puis, deux ou trois ans plus tard, elle tira sa révérence... pour gagner Israël où elle devint une hyper-sioniste anti-communiste ! Je sais que "son cas" intéresse des universitaires impressionnés par son parcours et son double engagement successif. Mais, à vrai dire, qui ne comprend qu'elle ne quitta jamais sa judéïté ?
La seconde fois, c'est un certain "Victor" alias Benny Levy qui nous sidéra par sa "métamorphose". Je le rencontrai un après-midi, aux côtés de Jean-Paul Sartre, à la sortie d'une conférence de presse où le vieux maître, à moitié aveugle, et de plus en plus imbibé de whisky, était venu donner son opinion sur une émission de la télévision, me semble-t-il. "Ah, fit Victor, en m'accueillant avec un grand sourire, je suis heureux de te revoir". En ce temps-là, Monsieur Victor, en bon "mao", ne jurait que par la Révolution. "Ça n'est qu'un début, continuons le combat !" Les maoistes faisaient la chasse aux mal-pensants... Et puis, récemment, sur TFJ (la chaîne juive), quelque temps avant sa mort soudaine, où Ghislain Allon, le patron de cette chaïne, l'avait invité pour parler de son livre, je n'en crus pas mes oreilles, ni mes yeux. Etait-ce bien le Victor de 68, le champion de la Révolution ? J'avais en face de moi un rabbin qui nous racontait qu'il était passé de "Mao à Moïse" sans difficulté aucune. Comme Ghislain Allon s'en étonnait tout de même, il fit cette réponse inouïe "Ils ont voulu me tuer..." - Diable, se récria le brave Ghislain, comme vous y allez, mais qui donc a voulu vous tuer ? - Les Jésuites, fit-il après un long silence, vous savez que nous venons d'Egypte, j'ai donc reçu là-bas une éducation chrétienne. Oui, ils ont voulu tuer en moi mon identité juive, et j'ai eu beaucoup de mal à la récupérer ici en France - Tout de même, insista encore Ghislain, de Mao à Moïse, il faut le faire... - J'ai entendu des voix, fit soudain Victor - Ah, oui, comme Jeanne d'Arc ? - Non, je suis allé dans le Sinaï, et là j'ai entendu Moïse - Vous étiez seul ? - Non, quelques uns - Pas beaucoup quand même ? Les Autres, que faites-vous des Autres, ceux qui n'ont pas entendu la voix ?
Alors, Victor se redressa et annonça triomphalement : "Les Autres ? Ils ont en eu un écho..."
N'est-ce pas révélateur ? Croyez-moi : Annie Kriegel et Benny Levy sont bien nés juifs.

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