Je propose de bâtir à Lorient, tout autour de la rade, cette Cité internationale francophone, que je nomme Phare/Ouest. Pourquoi à Lorient ? Parce que je suis Breton, par ma mère, et que mon père, d'origine libanaise, que je n'ai pas connu (décédé en 1935, j'avais trois ans !) était tombé amoureux (pas seulement de Suzanne rencontrée à Paris !) mais de ce pays, les grands-parents, dans la ferme de Kerlégan, à Hennebont, avec leurs costumes bretons, lui rappelant les siens abandonnés à Saint-Jean-d'Acre (ma raconté ma mère).Et puis, après la guerre, rentré au pays détruit (Hennebont et Lorient n'étaient plus que ruines) j'ai rejoint les baraques du lycée Dupuy-de-Lôme à Lorient où j'ai pris conscience, dans ce monde en ruines qu'il fallait en reconstruire un autre, plus juste, où il ferait bon vivre, comme du temps de mon enfance heureuse, malgré la guerre.
Et puis récemment, un ami Libanais, Naji Farah, président de l'Association RJLiban, créée à Paris, il y a un peu plus de vingt cinq ans, pendant la tragique "guerre du Liban", me demandant de "faire quelque chose" qui réunirait le Liban et la Bretagne, j'ai découvert (sur internet !) un petit livre extraordinaire ("Essai impertinent sur l'histoire de la Bretagne méridionale - les Hommes de Teviec dans l'ombre des Phéniciens - aux Éditions de l'Harmattan), dont l'auteur, Camille Busson, est un Breton de Quiberon ! Ce livre m'a appris que les fameux navigateurs phéniciens étaient venus jusqu'en Bretagne qu'ils avaient contournée pour rejoindre les îles "britanniques" et que même le nom de la Bretagne (Brit-Tanit) était d'origine phénicienne ! Eh bien, le voilà, me suis-je dit, le lien entre la Bretagne et le Liban, un lien historique qui nous fait rêver...
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