samedi, juin 04, 2011

LA CHANCE DE VILLEPIN (4 der)

En proposant une sorte de "revenu mensuel garanti" pour tous, Dominique de Villepin a fait un pas dans la bonne direction. Toutefois, les conservateurs de tous poils l'ont dénoncé comme de "l'assistanat" d'État, à leurs yeux insupportable, parce que contraire à leur dogme du "libéralisme économique" selon lequel chacun doit "arriver par ses propres moyens", même en période de crise où le chômage est une "nécessité", la compétition économique l'exigeant, et se traduisant par l'élimination des plus faibles ! Ce sont des "lois" (sic) du marché, qui n'ont jamais existé, comme on le voit aujourd'hui où ce sont des rapports de force qui dominent le monde, en opposant entre elles les grandes puissances, telles que la Chine et les États-Unis. N'était-ce pas déjà le cas, il y a trois mille ans, entre Rome et Carthage ? Et plus récemment entre l'Angleterre, l'Espagne, la France et l'Allemagne notamment ?
Mieux vaut verser un salaire ! Dans un grand club de foot, vous avez les titulaires et les réservistes; ceux-ci sont payés, moins, mais ils doivent se maintenir en forme ! Il suffit donc de considérer que la classe salariale se divise en titulaires et en réservistes ! Le titulaire est celui qui a un emploi, et le réserviste est dans l'attente d'un emploi. C'est aussi simple que l'oeuf de Christophe Colomb ! En additionnant toutes les aides sociales, de toutes natures, actuellement versées à un chômeur, on arrive tout près du smic ! Il suffit d'en rajouter une pincée pour faire un vrai salaire lequel doit être décent... Les mots chômeur, chômage disparaissent du dictionnaire ! Ces salariés "réservistes", qui ont aujourd'hui quasiment besoin de tout, donneraient un coup de fouet à notre économie languissante, relanceraient les PME et l'artisanat; on peut même envisager, avec ces "réservistes", un contrat "moral" qui les inciterait à acheter des produits fabriqués dans le Marché Commun francophone, ou à tout le moins européen. Les jeunes pourraient participer à un service civil, lui-même rémunéré. L'éducation, la formation professionnelle permanente, en utilisant les nouveaux moyens informatiques (internet), favoriseraient la mobilité et le recyclage des salariés. Le problème du logement serait également réglé, le loyer étant prélevé en priorité dès le versement du salaire (sur carte bancaire). Le déficit des caisses de la sécurité sociale et de retraite disparaîtrait, ces caisses retrouvant les millions de cotisants qu'elles ont perdus du fait du chômage. Il s'agirait là d'une révolution pacifique authentique, mettant fin à la misère et à la peur du lendemain. A mon avis, n'ayons pas peur du mot : pour redonner confiance et moral à notre peuple, il faut l'inviter à accomplir démocratiquement une révolution !
Qui paiera le salaire des réservistes ? Trois grands payeurs : le patronat, les banques et l'État associés. Dans une société de consommation comme la nôtre (il suffisait d'y penser !) les chômeurs, transformés en salariés peuvent rapporter gros (aux banques, au grand et petit commerce...). Jusqu'à présent, le chômage coûte cher, très cher à la société, tout en permettant au patronat de faire pression sur les salaires en les ramenant vers le bas. Faisons en sorte qu'il rapporte d'abord aux salariés, et à tout le monde ! Car il est évident que sa disparition génèrera une société apaisée, mieux portante, réduisant de beaucoup les frais de santé, de plus en plus énormes dans une société malade et stressée.
Cette révolution, nous pouvons la promouvoir dans le cadre de ce que j'appelle de Nouveaux États-Unis Francophones" (NEUF), en liaison avec les deux autres Marchés communs, associant ainsi francophones et immigrés ! Ce qui donnerait à cette révolution un écho mondial, toute entreprise ayant désormais une dimension planétaire...
Pour moi, une candidature à la présidentielle de 2012 ne peut être qu'exceptionnelle. Dans l'écologie, il y a assurément quelque chose de nouveau (par rapport aux anciens partis). Mais, de toute évidence, les verts-écolos manquent de crédibilité. Reste à trouver le "bon candidat", crédible et suffisamment ouvert pour envisager et promouvoir la mise en route de la révolution du 21e siècle.
Ce candidat s'appelle-t-il Dominique de Villepin ? Sera-t-il capable de dépasser les anciens clivages, aujourd'hui caducs ? C 'est toute la question !
Gabriel Enkiri, président de NEUF/ORIENT, membre de République solidaire.

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