mardi, octobre 13, 2009

BRANLE-BAS DE COMBAT A L'ÉLYSÉE !

Ils sont tous réunis à l'Élysée autour du Chef ! Qui va remplacer l'ectoplasme Fillon à Matignon ? Guéant ou Hortefeux ? Le Préfet ou le Policier ? Depuis les violences commises à Poitiers, Hortefeux tient la corde. D'autant que dans les banlieues, après le non-lieu requis à l'encontre des policiers de Villiers-le-Bel, la colère gronde parmi les jeunes qui peuvent voir, dans le même temps, un autre jeune, tout juste âgé de 23 ans, obtenir une formidable promotion dans les Hauts-de-Seine, simplement parce qu'il est le fils du Président ! C'est très grave. Cela ressemble à une provocation. Mais peut-être est-elle délibérée ? Sarkozy a perdu tout soutien populaire. En soulevant les banlieues contre Neuilly, il réinstalle les immigrés sur le devant de la scène. Déjà, en s'en prenant à la "jungle" de Dunkerque, il a laissé entrevoir quelle était sa stratégie électorale : rallier à lui l'électorat du Front National et celui de de Villiers. Un nouvel embrasement des banlieues le comblerait : il lui permettrait de faire oublier Frédéric Mitterrand, et de s'en débarrasser, car le neveu de tonton a fait fuir les électeurs de la droite extrême. Avec Hortefeux à Matignon, cognant sur les immigrés dans les banlieues, il les ferait revenir dans son camp. Nous sommes, ne l'oublions pas, plongés dans une crise sociale sans précédent, avec des millions de chômeurs. La carence des syndicats, et l'absence d'alternative à gauche, poussent les travailleurs à avoir recours à la violence. Des incidents, comme ceux de Poitiers, qui ont vu accourir Hortefeux, pourraient bien n'être pas le fait du hasard. En tout cas, la violence rôde autour et dans les villes comme dans les campagnes. Une guerre civile arrangerait bien les choses. En écrasant les communards parisiens, en 1871, la bourgeoisie s'offrit une paix durable. Cette fois, ce sont les immigrés et leurs enfants qui permettraient de déclencher une formidable répression que le brave peuple apeuré accepterait sans trop protester. En 1871, la province ne bougea pas devant la répression des travailleurs parisiens. En Mai 68, la province encore, scandalisée par les violences "vues à la télé", vota massivement contre aux législatives qui suivirent. L'histoire se répète, ne l'oublions pas !

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