lundi, juin 08, 2009

LE LIBAN DANS LA MAIN D'OBAMA

Les élections au Liban ont donc reconduit la majorité pro-occidentale. L'opposition, par la voix de Hassan Nasrallah, a reconnu sa défaite. On pouvait craindre une réaction plus vindicative. Certes, Israël avait menacé d'intervenir dans le cas d'une victoire du Hezbollah chiite. Mais tout se passe comme si tous les leaders de chaque parti avaient reçu consigne de rester "sage", et la respectaient dans l'attente d'une négociation sérieuse à l'échelle de la région. D'ailleurs, l'ancien Président américain, Jimmy Carter, était sur place à Beyrouth pour surveiller le bon déroulement des opérations. Dans ces conditions, il est probable que le prochain gouvernement les réunira tous autour du Président Sleiman. De même, l'envoyé spécial de Barack Obama, George Mitchell, d'origine libanaise comme on sait, avait dû déployer tous ses talents de négociateur. Le fait que l'Iran soit également en pleine période électorale, a facilité la transition vers une approche globale, dans laquelle les Iraniens et les Syriens sont déjà partie prenante. Obama est en train de préparer la "suite" de son discours du Caire, et tous ses interlocuteurs l'attendent avec intérêt. En Israël, Netanyahu doit, dans le courant de la semaine, annoncer ses conditions, en tenant compte de la violente opposition qui ne manquera pas de se manifester parmi les colons implantés en Cisjordanie. Et l'on sait que lui prendra tout son temps en espérant que Barack Obama finira par renoncer. Mais la crise est mondiale, et les États-Unis ont besoin de remporter un succès... dans le monde arabe !

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