jeudi, juin 25, 2009

AVEC LELLOUCHE ET KOUCHNER SARKOZY A CHOISI NETANYAHU CONTRE OBAMA !

On nous dit que Sarkozy a "demandé" (sic) à Netanyahu, qu'il a reçu à l'Élysée, de geler la colonisation en Cisjordanie. Amusant, non ? Il serait donc sur les positions de Barack Obama. Mais ne vient-il pas d'attribuer à Pierre Lellouche, soutien inconditionnel de Bush... et de Netanyahu, le poste de secrétaire d'État aux affaires européennes ? Avec Kouchner, partisan naguère d'une intervention en Iran, Sarkozy a fait comprendre à Netanyahu qu'il n'avait rien à craindre du Quai d'Orsay ! L'envoyé spécial d'Obama en Palestine, George Mitchell, sait à quoi s'en tenir : les adversaires d'Obama sont à l'oeuvre, et ceux-ci comptent sur Sarkozy pour freiner en Europe les velléités du Président américain. Lellouche donc, aux affaires européennes, défendra avec zèle les intérêts du gouvernement israélien à Bruxelles. On le dit même favorable à l'entrée de la Turquie en Europe, ce pays ayant été jusqu'à présent le meilleur allié d'Israël au Proche-Orient. Ici, c'est Obama qui est piègé ! N'-a-il pas récemment réaffirmé qu'il souhaitait lui aussi voir la Turquie adhérer à l'Europe ? Jusqu'à présent, Barack Obama a fait preuve d'une certaine habileté. Mais dans l'Orient "très compliqué" (plus compliqué encore que du temps du Général de Gaulle) il risque d'y laisser sa chemise... Déjà, les adversaires de la négociation qu'il voudrait engager lui ont sérieusement compliqué la tâche en Iran, au point qu'il ne sait plus à qui s'adresser, tandis que Netanyahu vient expliquer aux Européens qu'on ne peut pas négocier avec un régime de cette nature, qui emprisonne son opposition, et qui aura bientôt "la bombe".
Si Obama ne veut pas se laisser ligoter, il va devoir hausser le ton, et désigner publiquement ceux qui s'opposent au processus de paix. Le choc entre Obama et Netanyahu se rapproche inexorablement. Nicolas Sarkozy ne pourra plus se contenter de "demander" à Netanyahu de geler la colonisation : il lui faudra choisir son camp. En installant Lellouche aux "affaires européennes", a-t-il fait comprendre à Barack Obama qu'il l'a déjà choisi ?

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