samedi, décembre 20, 2008

MADOFF AU CENTRE D'UNE CRISE SANS PRÉCÉDENT AUX ÉTATS-UNIS

Les journalistes (et les politiques) redoutent tellement d'être dénoncés comme "antisémites" qu'ils hésitent à mentionner l'identité "juive" de Bernard Madoff. Or, celle-ci explique tout : comment un jeune juif, à New York, a fait fortune en pratiquant ce que Norman G. Filkenstein a appelé dans son fameux livre "l'industrie" de l'Holocauste ou encore, d'autres plus prosaïquement le "shoah-business". Imaginons un moment que, à la place de ce Madoff, on ait affaire à un Paddy Shorton, c'est-à-dire à un Irlandais ! Tous les grands spécialistes des States expliqueraient, n'en doutons pas, qu'à New York, où la communauté irlandaise est très puissante, il lui a été facile de spéculer sur les liens sentimentaux qui relient cette communauté avec la patrie d'origine, la verte Erin, que tout Irlandais emporte dans son coeur outre-mer : la Saint-Patrick n'est-elle pas devenue quasiment la Fête de New-York ? Et même, nous dirait-on, il est probable qu'une partie de ces placements "caritatifs" (évidemment), finissaient dans les caisses de l'IRA qui les utilisaient pour acheter des armes... aux USA, pourquoi pas ? Bref, la prospérité de Paddy Shorton ne souffrirait aucun mystère... Le jeune maître-nageur Bernard Madoff, Bernie pour les intimes, a tout de suite compris que l'on pouvait faire fortune sans se fatiguer : il suffisait de taper les milliardaires new-yorkais en invoquant la solidarité avec Israël. C'était pour la "bonne cause", et ça rapportait gros. Voilà pourquoi tous ont participé, sans se soucier des "modalités". Et Bernie a pu construire sa pyramide en toute sécurité, sans être jamais "contrôlé" : la fameuse "sec" elle-même, où Bernie disposait de complicités dans la place, fermait les yeux. On ne contrôle pas quelqu'un qui soutient financièrement Israël, d'autant que ces investissements en "terre biblique" dégageaient de substantiels bénéfices. Les milliardaires du show-bizz, comme les autres, étaient aux anges. Et sans doute le maire de New York, Bloomberg, comptait parmi les "chers" amis de Bernie. Les "rabatteurs", on le sait, exerçaient leur grand talent un peu partout, surtout en France où depuis 1977, Jacques Chirac, élu Maire de Paris, en compétition avec Mitterrand, leur ouvrait toutes grandes les portes de la capitale (Elie Wiesel, Marek Halter, Serge Klarsfeld, ces grands "bienfaiteurs" de la communauté étaient comme chez eux à l'Hôtel-de-Ville, tandis que Jacques Attali officiait à l'Élysée). L'Affaire (qui n'est pas sans rappeler l'Affaire Stavisky) ne fait que commencer, elle va réserver des surprises des deux côtés de l'Atlantique. Et les dégâts seront considérables dans l'opinion, surtout aux États-Unis, où les juifs n'ont pas oublié l'épilogue de l'Affaire Rosenberg, en 1953, qui les incita à rompre dare-dare avec le communisme et l'Union soviétique du camarade Staline, opportunément décédé quelques mois plus tôt. Il est probable que cette nouvelle affaire, encore plus terrible que l'autre parce que financière, va également mettre un terme à la "relation spéciale" qui cimentait les deux puissances, où l'une, la "petite", menait l'autre, la "grande", par le bout du nez. Mais les Juifs, aux États-Unis où le capitalisme traverse une crise sans précédent, n'accepteront pas de devenir des boucs émissaires. Ils vont se défendre - et c'est tant mieux. Israël en fera les frais, tout comme l'URSS. Et cela peut expliquer l'intronisation d'un Noir à la Maison-Blanche : pour dénouer les liens de "sang" entre les deux pays, il fallait afficher une (nouvelle) couleur à Washington.

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