Le rapport Hervé Bourges sur la francophonie arrive à point nommé. Il fait d'intéressantes propositions. Cependant, il faut s'en convaincre, la défense de la langue française n'intéressera pas l'opinion tant que ce combat restera du domaine "culturel élitiste". Il faut absolument lui donner une dimension politique, l'intégrer par conséquent dans le débat quotidien, au même titre que la défense des retraites ou de la sécurité sociale. Ça n'est sans doute pas facile. Mais l'Histoire vient à notre secours. La France doute d'elle-même, l'Europe, à la sauce bruxelloise, la détruit, les Français s'interrogent sur leur avenir; en ont-ils même encore un ? La composition de l'équipe de France de foot-ball est là pour nous rappeler que la France n'est plus seulement hexagonale mais internationale. Voilà, semble-t-il un avenir, et parfaitement adapté à la mondialisation. Alors qu'attendons-nous pour nous en emparer ?
La Corse est toujours en mal d'existence, et cela remonte à son annexion par la France à la fin du 18e siècle. Les DOM-TOM végètent, et survivent à coups de subventions. Leurs habitants revendiquent eux aussi un avenir. Les deux plus grands territoires francophones, Belgique et Canada, sont également "tourmentés" par un problème existentiel qui devra être réglé tôt ou tard. Puisque nous sommes tous appelés à être "mondialisés", à devenir des "citoyens du monde", prenons les devants ! Créons le "citoyen du monde francophone". Demain, en effet, le monde se partagera en communautés de langue et de culture. Les techniques de communication audio-visuelle, toujours plus efficientes, facilitent les relations entre les citoyens du monde. D'où la possibilité de fonder des États-Unis Francophones, au départ avec les DOM-TOM et la Corse, transformés en États souverains, associés au sein d'une Confédération, dont le français sera la langue de communication internationale, l'objectif étant de rassembler tous les francophones de la planète, sans exception, individuellement ou collectivement, au sein de ce monde francophone, occupant sa place, toute sa place parmi les autres communautés. En créant un Marché Commun francophone, nous leur garantissons un développement économique qui attirera les autres pays francophones. En lançant l'idée d'un tour du monde francophone touristique, facile à mettre en place, nous inciterons tous les pays francophones, déjà associés ou non, à rejoindre cet ensemble à dimension planétaire. Le tourisme a de beaux jours devant lui, et cette activité peut servir à nous rassembler tous, à peu de frais... Les Corses, qui sont d'excellents juristes, ne sont-ils pas en mesure de rédiger une Constitution démocratique pour ces Nouveaux États-Unis francophones ? Au sein de ce nouvel ensemble les langues régionales ou locales seraient nécessairement prises en considération, les Corses ayant à coeur de protéger la leur !
Telle est ma contribution au rapport présenté par Hervé Bourges : posons le problème en termes politiques, tournés vers l'avenir où le citoyen du monde (francophone) fera entendre sa voix, parmi les autres.
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