mardi, novembre 13, 2007

VEILLÉE D'ARMES

Certes, dans sa grande majorité, l'opinion trouve normal que l'on supprime les "régimes spéciaux" des retraites de certains salariés et ce, par attachement à la notion d'égalité, très vif en France. Pourtant, ces régimes furent attribués souvent par le patronat, notamment dans les transports ferroviaires, au tout début de l'exploitation des lignes de chemins de fer qui exigeait un personnel qualifié et disponible jour et nuit, toute l'année ! A chaque fois, c'est un travail spécifique qui est à l'origine du "régime spécial", en particulier chez les mineurs où le travail pénible était compensé par une retraite prise plus tôt. Il n'y a pratiquement plus de mineurs, et le train n'est plus celui de la "bête humaine" chère à Emile Zola. Cependant, même si les usagers râlent dans l'attente d'un métro ou d'un train qui ne vient pas, l'on sent bien que c'est le "sarkozysme"qui fait problème, ou plus exactement "l'homme de Neuilly", l'ami des milliardaires qui n'hésite pas à s'attribuer une hausse - fabuleuse - de salaire tandis que le pouvoir d'achat du citoyen lambda diminue. Il y a dans cette grève une tonalité politique générée par un "désamour" entre Sarko et ses électeurs déçus, frustrés, et qui, face à la hausse du pétrole et de l'euro, prennent conscience de l'impuissance du gouvernement face à ces données sur lesquelles il n'a aucune prise. En outre, les franchises médicales effraient parce qu'elles annoncent la privatisation de la sécurité sociale à la française remplacée par l'assurance individuelle à l'américaine. Et de cela, les Français, dans leur écrasante majorité, ne veulent pas ! Derrière la "bataille des retraites" il y a celle de la "sécu". Et c'est pourquoi Sarkozy sera contraint de reculer...

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