jeudi, novembre 15, 2007

LES CHEFS SYNDICAUX NE SONT PLUS DES CHEVALIERS BLANCS

A la SNCF comme à la RATP, la base semble remontée contre le pouvoir sarkozyste bien plus que les chefs syndicaux, visiblement embarrassés, et tellement désireux d'en finir avec un mouvement qui est loin d'être populaire. Et pourtant ! Comme je l'ai déjà dit, le pouvoir incarné par un tandem bancal (Fillon-Sarko) est lui aussi en passe de devenir impopulaire. Il est déjà usé, six mois à peine après son élection ! Les sondages, les uns après les autres, soulignent le discrédit qui le frappe. Mais, ce qui peut expliquer l'état d'esprit de la base militante, ce sont deux "révélations", toutes deux "argentées" qui brouillent les cartes : d'une part, l'augmentation pharamineuse du salaire présidentiel, d'autre part la fameuse "caisse noire" du patronat qui a servi, nous dit-on, à "graisser la patte" des dirigeants syndicaux lors de nombreux conflits ! Si bien que tous sont aujourd'hui "suspects", y compris Bernard Thibault, le "patron" de la CGT : n'a-t-il pas tenté, à quelques heures du démarrage de la grève, de la torpiller ? Bien des militants ont dû alors penser à la "caisse noire" du MEDEF ! D'où, de toute évidence, leur réserve qui alimente leur jusqu'au-boutisme. Les chefs syndicaux sont, eux aussi, sur la sellette.

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