dimanche, septembre 16, 2007

SARKOZY FACE AU PEUPLE TRAVAILLEUR

Depuis son élection, Nicolas Sarkozy a commis, on le sait, de nombreuses erreurs. D'où vient cette accumulation d'erreurs grossières ? D'un mirage : celui du "libéralisme économique" qui pensait avoir triomphé en 1991 lors de la disparition de l'URSS. Cela a donné cet article insensé du professeur Fukuyama sur la "fin de l'histoire", avec l'arrivée au pouvoir aux States d'une équipe de foldingues qui a pensé que "tout était devenu possible". D'où cette croisade contre le monde islamique, qui n'ose pas dire son nom, et qui prélude, selon moi, à une prise en tenailles de l'immense Chine, l'obsession des Américains qui se dissimule derrière "Al Qaïda". Leur guerre contre le Japon (souvenons-nous de tous les Asiatiques internés aux Etats-Unis pendant la guerre !) annonçait l'ultime étape du conflit mondial contre l'Asie... Nous sommes loin de Nicolas Sarkozy ? Pas du tout ! Nicolas a grandi, et s'est formé intellectuellement ... à Neuilly, l'endroit de France le plus américanisé, le plus entiché du marquis de Lafayette, celui-là même qui rêvait d'être le Washington français ! Nicolas rêve de l'Amérique, d'autant plus que sa famille venue de Hongrie ne jure que par l'Oncle Sam... Son père d'ailleurs est certainement plus américain que français, et peut-être lui en veut-il de ne pas les avoir envoyés tous là-bas, de l'autre côté de l'Atlantique. Or, depuis 1991, nous avons assisté à la déconfiture du "libéralisme économique" dans les pays de l'Est et partout dans le monde : la misère s'est répandue à une vitesse grand V, en raison de l'abandon du volet "social"de l'activité humaine, alors que, dans le même temps, les milliardaires poussaient comme des champignons. Aujourd'hui, les tenants du "libéralisme économique" sont démasqués, et du coup, le capitalisme lui-même génère sa propre contestation. Voilà la faute de Nicolas Sarkozy : il s'est rangé dans le "camp américain" au moment même où tout le monde s'en détourne ! Instinctivement, les peuples comprennent que cette politique-là conduit à la guerre, à une guerre totale que ses promoteurs appellent tout simplement "choc des civilisations". C'est pourquoi, avant de répondre dans les sondages "oui à l'égalité pour le calcul des retraites", il faut s'interroger : est-ce que cette politique-là ne conduit pas inexorablement à remettre en cause tous nos avantages sociaux ? Est-ce qu'elle ne conduit pas à la guerre ? Si le peuple demain descend dans la rue, qui pourra dire qu'il a tort ? Nicolas Sarkozy n'a-t-il pas inventé le bouclier "fiscal" pour ses amis de Neuilly ? Pourquoi les travailleurs n'exigeraient-ils pas un "bouclier social" ? Les partis de gauche, censés les défendre, étant hors service, reste l'action syndicale, et l'action tout court. On nous dit que l'Élysée va recevoir "en urgence" les chefs syndicaux. Vient-il de réaliser que ceux que l'on appelle, à Neuilly, des "privilégiés" ne sont que de simples travailleurs capables de se défendre ? Comble du paradoxe : Nicolas Sarkozy va se retrouver face au peuple-qui-travaille, et non pas devant les retraités... qui ont largement voté pour lui ! Les "sondages" de son amie, Laurence Parisot, nous rappellent irrésistiblement... la ligne Maginot !

Aucun commentaire:

Archives du blog