samedi, mai 05, 2007

LE DÉLIRE JUIF DE 1967... FACE A DE GAULLE !

La victoire éclair des Juifs sur les Arabes en juin 67 (Guerre des Six Jours) a galvanisé toute la diaspora. Elle peut être comparée à la victoire éclair remportée par Hitler sur la France en Mai 40. Le dictateur rentra à Berlin, acclamé par une foule immense; hommes et femmes s'en approchaient pour le toucher comme un demi-Dieu. A ce moment-là, le peuple allemand crut qu'il allait dominer l'Europe et le monde. Soutenus par la super-puissance américaine, et par toute la diaspora (y compris soviétique), les chefs d'Israël savouraient leur revanche sur toutes les Nations européennes qui les avaient dominés durant des siècles. De Gaulle était devenu leur bête noire depuis qu'il avait décrété l'embargo sur les ventes d'armes à destination d'Israël, et surtout, depuis cette fameuse Conférence de presse où il parla d'un peuple juif "peuple d'élite, sûr de lui et dominateur". On vit alors Raymond Aron, un intellectuel bourgeois juif, gaulliste par éclipses, rompre définitivement avec le Général "qui les avait poignardés" dans le dos ! Je me rendis devant l'Ambassade d'Israël le jour de la grande manifestation organisée en soutien à Israël par les chefs de la communauté juive et je découvris, stupéfait, une masse de juifs, venus de toute la région parisienne, hurler sa haine du Général... et des Arabes ! Parmi eux des politiciens français "israéolâtres", en lutte contre de Gaulle depuis la signature des Accords d'Evian. Ce qui est sûr, c'est que j'ai assisté là à la jonction des deux branches juives jusque là séparées, voire antagonistes : ashkénazes et sépharades, les premiers venant de l'Europe de l'Est (allemande et russe), les seconds d'Afrique du Nord et du monde arabe, arrivés en grand nombre depuis les indépendances de la Tunisie, du Maroc, enfin de l'Algérie en 1962. Quelques mois plus tard, en Mai 68, je les ai revus dans le Quartier Latin criant "Nous sommes tous des juifs allemands" et "de Gaulle ça suffit" ! Cohn-Bendit, le "juif allemand" servit de porte-drapeau au mouvement estudiantin qui "révolutionnait" la capitale. Voilà la clef qui résout le "mystère" de Mai 68 ! Car il y avait bien deux mouvements quasi parallèle : le mouvement social, "ouvrier", contrôlé par la CGT, qui réclamait des augmentations de salaires, et le mouvement estudiantin anti-gaulliste, "révolutionnaire" où se distinguaient les juifs ashkénazes (le plus souvent trotskistes) et les sépharades (le plus souvent maoistes). La venue des juifs pieds-noirs aura les mêmes conséquences en Israël; elle permit aux extrémistes du Likoud de l'emporter sur le vieux parti travailliste des juifs ashkénazes. (à suivre).

Aucun commentaire:

Archives du blog