lundi, mars 05, 2007

SARKOZY LE MOINS GAULLISTE DES TROIS !

Etrangement, des trois candidats susceptibles d'être élus, c'est celui qui a obtenu l'investiture de l'UMP qui est... le moins gaulliste ! Somme toute, n'est-ce pas logique ? Sa filiation aux tenants du "liberalisme économique" le plus débridé le conduit inexorablement à tourner le dos à la politique du Général de Gaulle, tant sur le plan intérieur qu'international. J'ai toujours pensé que le Maire de Neuilly ne pouvait être que le "plus à droite" de la droite ! On n'imagine pas, a contrario, le Maire de Saint-Denis ou celui de la Courneuve prôner le "libéralisme économique" ! Le "milieu" social de Neuilly, qui plus est, "protégé" par les Hauts-de-Seine, le département le plus riche de France sinon d'Europe, a généré une candidature idoine, d'autant plus caractéristique que Sarkozy a tout de "l'immigrant venu de l'Est" - même s'il est né en France - fasciné par l'Amérique et ses dollars amassés facilement grâce aux vertus d'un libéralisme sans entraves. Les milliardaires ont enfin trouvé leur candidat, un candidat éligible du fait de l'effondrement des idéologies "socialistes". Selon eux, la France peut maintenant devenir "américaine". Tel est l'objectif de Sarkozy qu'il ne cache d'ailleurs pas. Le barrage, dans ces conditions, et après l'échec du "communisme", ne peut être que social-démocrate ! D'où l'intérêt d'une candidature Royal qui semblait enterrer les caciques du "socialisme dinosaurien", mais le retour des éléphants nous laisse sceptique quant aux possibilités du "royalisme" une fois à l'Elysée : Matignon restera entre leurs mains ! A moins que Ségolène ne se rapproche du "centre" ? Et voici Bayrou, le "centriste" d'origine, dûment patenté, qui fait irruption entre les deux "favoris" ! Peut-il, mieux que Ségolène, ouvrir une fenêtre sur une "social-démocratie" à la française ? Ça n'est pas impossible puisque son éventuelle victoire s'imposerait au détriment de Sarkozy ! En somme, et c'est paradoxal, Royal et Bayrou pour empêcher Sarkozy d'entrer à l'Elysée, doivent se situer dans la lignée du gaullisme "à la de Gaulle" illustré précisément par une "alliance" entre l'Etat et le privé, qui préserva le social tout en propulsant l'esprit d'entreprise. De Gaulle, à sa manière, fut bien un "social-démocrate" : il n'aurait pas pu rester au pouvoir après 1958... s'il avait fait du "sarkozysme" ! Le débat, qui s'ouvre dans la dernière ligne droite de la présidentielle, devrait préciser l'enjeu, et mon petit doigt me dit que Sarkozy devrait... rester maire de Neuilly ! A moins qu'il ait l'intelligence d'inventer - en peu de temps ! - une solution miracle qui apaise les craintes des salariés...

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