lundi, mars 05, 2007

LES ORIGINES DE LA MONDIALISATION (2)

La monarchie française retrouvait avec la proclamation de l'indépendance américaine des potentialités en Europe et dans le monde qu'elle avait perdues en 1763. Son soutien aux "insurgés" américains avait coûté cher à Louis XVI; le roi eut recours aux impôts. On sait que les récoltes de blé notamment furent mauvaises en 1788-89. La crise politique se doubla d'une crise sociale; les paysans rechignaient, et dans les villes la disette s'installa. L'agitation se répandit, alimentée par les "clubs". La bourgeoisie française rêvait d'un "système à l'anglaise", c'est-à-dire d'une monarchie "constitutionnelle", où le roi n'aurait plus été de droit divin mais aurait partagé son pouvoir avec une Assemblée parlementaire. L'Angleterre a-t-elle financé ce mouvement à vocation parlementaire dans le but d'affaiblir la monarchie en France ? Un livre récent, se fondant sur un travail d'archives, nous a appris que pratiquement tous les chefs de la Révolution furent, à un moment ou à un autre, des agents stipendiés de l'Angleterre. Le résultat fut la chute de la monarchie, et Londres s'en serait contenté... si le mouvement n'avait pas engendré un certain Bonaparte ! Il est difficile, en effet, de faire des révolutions "sur mesure". De même, nous avons encouragé la révolution en Iran pour faire tomber le Shah... et nous avons récolté les ayatollahs ! De même, en Russie, l'Angleterre encouragea-t-elle la révolution en 1917 afin que la Russie reste en guerre, le tsar ayant engagé des négociations "secrètes" avec l'Empereur d'Allemagne pour s'en retirer. Et plus près de nous, en Mai 68, le champagne coulait à flots à l'Ambassade d'Angleterre à Paris. Et il est certain qu'une fois de Gaulle (qui lui avait dit NON) parti, Londres put adhérer au "Common Market" (in french : le marché commun).
Le 19e siècle fut celui de la Reine Victoria jusqu'au moment où son petit-fils, Guillaume II couronné Empereur à Berlin, montra le bout de son nez. J'en parle ailleurs, mais il me semble que le cours des événements obéit bien à un "fil rouge" et que ce fil se déroule toujours de... Gaza à Pékin, via Delhi, Kaboul, Téhéran, Bagdad et Damas ! La "mondialisation" s'achève. Sera-t-elle douce pour nos petits-enfants... ou terrifiante ?

Aucun commentaire:

Archives du blog