Que s'est-il passé ? Ségolène est sans doute victime d'une erreur stratégique qui a permis à Nicolas Sarkozy de prendre le large, et de creuser l'écart. Nous en sommes à 55/45, et ça n'est pas fini ! Mon calcul, qui a motivé mon projet de candidature, à savoir un résultat final serré, autour de 50/50, 51/49, ne tient plus. Bayrou a-t-il une chance de devenir le challenger de Nicolas Sarkozy ? Peut-on également prévoir un score serré entre les deux hommes ? Je ne le pense pas. Même si Bayrou peut compter sur "le tout sauf sarko", qui lui amènerait les voix des extrêmes en plus des socialistes, la perdition des voix serait considérable. Le centrisme en France n'a jamais fait le poids. Il a toujours été un appendice de la droite, et son "européanisme" invétéré dans un pays qui vient de voter NON à la constitution giscardo-centriste lui interdit de rassembler une majorité en sa faveur.
Le choix est bien entre Chirac-l'Africain et Sarkozy-l'Américain, c'est-à-dire entre une France qui continue et une France qui se soumet. Une France qui se transforme avec les Autres, ceux de l'Outre-Mer, pour prendre sa place, toute sa place dans le monde, et une France qui s'intègre avec ceux de l'Est dans un conglomérat à dominante anglo-saxonne. Sarkozy n'en a peut-être pas conscience, mais il incarne, à l'insu de son plein gré ?, les forces atlantistes qui rêvent de prendre leur revanche sur de Gaulle, l'empêcheur de tourner en rond. Liquider l'Afrique, liquider le service public, liquider la "politique arabe de la France" etc. etc. La rupture se dessine assez nettement de ce côté-là. Jacques Chirac en a-t-il conscience ? Oui, si l'on en juge par les propos rapportés dans le livre de Pierre Péan, et le sommet africain de Cannes. Pourquoi, dans ces conditions, laisserait-il le pouvoir à Sarkozy ?
Le choix est bien entre Chirac-l'Africain et Sarkozy-l'Américain, c'est-à-dire entre une France qui continue et une France qui se soumet. Une France qui se transforme avec les Autres, ceux de l'Outre-Mer, pour prendre sa place, toute sa place dans le monde, et une France qui s'intègre avec ceux de l'Est dans un conglomérat à dominante anglo-saxonne. Sarkozy n'en a peut-être pas conscience, mais il incarne, à l'insu de son plein gré ?, les forces atlantistes qui rêvent de prendre leur revanche sur de Gaulle, l'empêcheur de tourner en rond. Liquider l'Afrique, liquider le service public, liquider la "politique arabe de la France" etc. etc. La rupture se dessine assez nettement de ce côté-là. Jacques Chirac en a-t-il conscience ? Oui, si l'on en juge par les propos rapportés dans le livre de Pierre Péan, et le sommet africain de Cannes. Pourquoi, dans ces conditions, laisserait-il le pouvoir à Sarkozy ?
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