mardi, juin 20, 2006

BORLOO : EN ROUTE POUR MATIGNON...

Cette fois, ça y est : Dominique de Villepin ne peut plus rester à son poste ! Esseulé, isolé, rejeté par sa propre majorité, il n'a plus qu'une issue : la porte de sortie. En vérité, il a été piégé par la présidentielle, comme tous les autres ! L'accélération de la pré-campagne, la nécessité d'éliminer la concurrence ont miné le terrain; par excès de précipitation - mais comment faire autrement ? - les candidats et candidates en sont réduits à "personnaliser" au maximun leur candidature en réduisant la compétition à une joute verbale : les mots, comme un boomerang, tuent celui ou celle qui les utilisent : du karcher à lâcheté, ils déstabilisent au point de faire tomber l'impétueux "tireur" en embuscade lui-même touché à mort par un autre "sniper". En l'absence de fond (de débat) les personnes en sont devenues fragiles. Et la même menace pèse sur Ségolène Royal, actuellement triomphatrice dans les sondages et l'imagerie populaire. Grattez un peu, et vous n'en ramenez que le vernis. Dessous : rien ! Attention, Ségolène !
Reste que Jacques Chirac ne peut plus continuer avec un Premier Ministre à ce point dévalorisé. L'heure de Jean-Louis Borloo a donc sonné. Depuis le CPE il attendait son heure de plus en plus...explicitement. Son seul rival - Thierry Breton - est par trop imprévisible, et bien que Ministre de l'Economie, manque (politiquement) de consistance. Borloo rassurera plus l'UMP, et il a pour lui son travail à la Mairie de Valenciennes, contrairement à Villepin qui manquait d'assise électorale. En outre, il est "centriste" de par son appartenance (récente) au vieux parti radical qui deviendra vite sa chose, trop ravi d'avoir parmi ses rangs (clairsemés !) un Premier Ministre ! Bravo pour Borloo, et maintenant... attendons de voir !

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