"Après la chute de Napoléon, les besoins d'argent des États européens sont encore plus considérables pour la paix que pour la guerre. Les Rothschild, financiers des vainqueurs, en prennent la charge. Sans jamais prélever sur leurs propres biens, ils savent, en bon courtiers, où trouver des capitaux au meilleur coût. Pour les États qu'ils contribuent à reconstruire, mais aussi pour financer les investissements des entreprises : sidérurgie, textiles et bientôt chemins de fer.
En 1816, le quatrième fils de Mayer Asmchel, Salomon, part pour Vienne et devient l'un des banquiers des Habsbourg. En 1817 s'installe à Paris le plus jeune des cinq frères, James, envoyé récolter le fruit des liens tissés avec les Bourbons durant leur exil; pendant cinquante ans, y compris sous Napoléon III, pas rancunier -, il sera le plus puissant banquier de l'État et des grandes fortunes françaises".
En 1871, après la défaite de la France, c'est Rothschild et Bleichröder (le banquier de Bismarck) qui négocient, à Paris, les indemnités que la France va devoir payer à son adversaire. Déjà, aux États-Unis, ils ont financé les Sudistes et les Nordistes ! Les Rothschild sont à la fois Gouverneur de la Banque de France et Gouverneur de la Banque d'Angleterre ! Dans son livre, Jacques Attali qui s'émerveille devant la réussite des banquiers juifs en Europe (et plus tard aux USA) écrit (p.370) :" C'est à tort qu'Hannah Arendt écrira :" Il n'y a pas de meilleure preuve de ce fantastique concept d'un gouvernement mondial juif que cette famille, les Rothschild, citoyens de cinq pays différents, puissants dans chacun, en affaires très étroites avec au moins trois gouvernements (anglais, français et autrichien) sans que les conflits entre nations aient jamais un instant remis en cause la solidarité des banquiers. Aucune propagande n'aurait pu créer pour des raisons politiques un symbole plus efficace que la réalité elle-même".
Qu'est-ce qui fait dire à Jacques Attali qu'Hannah Arendt a tort ? Parce que, écrit-il, " En fait, on le verra, ils n'accordent aucun prêt d'importance sans obtenir, dans leurs pays respectifs, l'accord explicite du ministère compétent, en général celui des Affaires étrangères. Ils ne sont fidèles qu'à leur gouvernement et n'oublient pas que la clé du succès - et de la morale - des Juifs reste la même depuis deux millénaires : rien n'est bon pour eux si ce n'est pas bon aussi pour leurs voisins non juifs où qu'ils soient". Ne pourrait-on pas lui rétorquer, qu'en fait, ils misent sur tous les protagonistes et choisissent, in fine, celui qui leur rapportera le plus ? (à suivre).
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