Fofana et sa bande, eux, sont inséparables... du portable ! Le téléphone de poche a révolutionné les rapports entre les gens, certes, mais d'abord entre les jeunes et les ados. On dit même qu'il a supplanté, chez beaucoup, l'indétrônable cigarette ! Au début du siècle, les manifestations de lycéens dans Paris furent marquées par des incidents sans précédent : des bandes de jeunes de la banlieue descendaient pour agresser ces lycéens "blanc et petits-bourgeois" et leur chiper... leur portable, ce portable qui était devenu, à leurs yeux, un "signe extérieur de richesse" (au début, en effet, le portable coûtait cher), avec le blouson de marque, ou autres chaussures de "prestige"... Certains "intellectuels" dénoncèrent, par pétition, ce "racisme anti-blanc" ! L'insurrection des banlieues en 2005, avec descentes sur Paris où les magasins furent pillés, ont montré que la capitale était désormais "encerclée", et il faut être inconscient pour ne pas pressentir... des lendemains encore plus fracassants !
Avec Fofana on est descendu d'un cran, car avec Paulin on "visait" les nuits argentées de la faune parisienne. Ici, il ne s'agit plus que de quelques produits de grande consommation, mais qui présentent l'immense avantage de vous relier au monde des médias ! Le portable, en effet, vous intègre par l'image dans la "société du spectacle", ou du moins vous en donne l'illusion. Comme l'avaient fait, quelque temps plus tôt, les vidéos-clubs, les boutiques de téléphones portables se multiplièrent à tous les coins de rue, et je trouve tout à fait symptomatique que la victime de la "bande des barbares", Ilan Halimi, était vendeur dans l'une de ces boutiques en vogue, et qui gagnaient de l'argent ! L'auteur du rapt, Fofana, était un dingue du portable, et sa victime... un vendeur de l'objet tant désiré !
Mais que vient faire l'antisémitisme dans cette affaire ? Il nous faut revenir au livre de Jacques Attali, "prophète" à l'insu de son plein gré ! (à suivre).
1 commentaire:
L’actualité distrait le peuple et lui se reflète en elle.
En disséquant les forums de nos grands quotidiens, on s’aperçoit que la violence domine les débats au nom du moi, au nom de la justice.
On constate que ces lieux dématérialisés servent de vecteur de représentation morale et d’outil de représentativité républicaine.
La convergence de la criminalité et des faits de société accroît le pouvoir de suggestion des raccourcis et le besoin de vengeance de la foule.
La nature d’un crime pardonnable, ou non, devient l’alibi de la fonction cathartique de l’ordre juste.
La suite ici : http://souklaye.wordpress.com/2009/04/29/psychanalyse-d’un-zapping-la-peine-de-mort-et-la-maniere-de-la-pratiquer/
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