"La révolte des T'ai-p'ing (1850-1864), où le mysticisme se mêlait à des aspirations collectivistes, mit au grand jour la crise profonde de l'État mandchou; pendant plus de dix ans, toute la Chine méridionale échappa à l'autorité du gouvernement de Pékin. Celui-ci devait faire face à de nouvelles exigences des puissances européennes, qui justifiaient leurs interventions en invoquant la sécurité de leurs marchands et de leurs missionnaires. Deux interventions franco-anglaises (1858, 1859/1860) aboutirent, après la victoire de Pali-k'iao (Palikao) le 21 septembre 1860, à l'occupation de Pékin (13 oct.1860) et à l'incendie du palais d'Été, en représailles de tortures infligées à des Européens."
Dans le Grand Larousse, on peut lire :" A la tête des troupes franco-anglaises, le général Cousin-Montauban prit Pékin après le combat de Palikao et laissa ses troupes mettre au pillage le palais d'Été". Après cette "victoire", des traités "inégaux" furent imposés à la Chine, puis Américains et Européens "aidèrent" le gouvernement de Pékin à mater la révolte des T'ai-p'ing.
Un certain capitaine Butler demanda à Victor Hugo, exilé à Guernesey, ce qu"il pensait de ce "haut fait d'armes". Sa réponse est impitoyable, et d'une brûlante actualité ! En voici quelques extraits ( on peut lire l'intégralité de cette lettre sur de nombreux sites).
"Il y avait dans un coin du monde, une merveille du monde, cette merveille s'appelait le Palais d'Été... Cette merveille a disparu. Un jour, deux bandits sont entrés dans le Palais d'Été. L'un a pillé, l'autre a incendié. La victoire peut être une voleuse, à ce qu'il paraît... L'un des deux vainqueurs a empli ses poches, ce que voyant, l'autre a empli ses coffres, et l'on est revenu en Europe, bras dessus, bras dessous, en riant. Telle est l'histoire des deux bandits... Devant l'histoire, l'un des deux bandits s'appellera la France, l'autre s'appellera l'Angleterre. Mais je proteste, et je vous remercie de m'en donner l'occasion, les crimes de ceux qui mènent ne sont pas la faute de ceux qui sont menés, les gouvernements sont quelquefois des bandits, les peuples jamais"... J'espère qu'un jour viendra où la France, délivrée et nettoyée, renverra ce butin à la Chine spoliée. En attendant, il y a un vol, et deux voleurs je le constate. Telle est, monsieur, la quantité d'approbation que je donne à l'expédition de Chine".
Voici ce que m'a fait découvrir la petite "rue de Palikao", tout près de la rue des Maronites ! Et j'ai eu l'impression, en admirant les têtes de loup et de rat, en bronze, mis en vente par le milliardaire "caviariste de gauche", Pierre Bergé, que l'on insultait une seconde fois le peuple chinois ! Mais, comme nous le rappelle notre grand Victor Hugo, les crimes de ceux qui mènent ne sont pas la faute de ceux qui sont menés. Et cet axiome-là est valable également... en Palestine (et ailleurs !). C'est pourquoi je lance un appel pour que ces oeuvres d'art soient restituées au peuple chinois ! On dit que l'acheteur serait chinois, et qu'il n'a pas l'intention de payer : il a bien raison ! Je lance une pétition pour une restitution solennelle. Voilà une excellente occasion de réchauffer les relations franco-chinoises, mises à mal par un Sarkozy erratique.
On peut m'adresser sa signature, ou mieux encore, prendre l'initiative de lancer soi-même une pétition... Ce combat dépasse les clivages traditionnels gauche-droite ! Réparons ce qui peut l'être... par une simple signature !
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